Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - BanquesFlux de publication de la direction générale du Trésor - BanquesFluxArticlesTag-BanquesCopyright 20242024-03-05T00:00:00+01:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr86502faf-08ff-4a26-b7bb-8f2c3cbd88dfWestminster & City News N°9 - du 27 février au 4 mars 2024Royaume-Uni - Veille des secteurs financiers, de la politique commerciale et de la macroéconomie 2024-03-05T00:00:00+01:00<p><strong style="color: #3808ca; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif;">Fait marquant</strong></p>
<ul>
<li><span style="font-family: Arial, helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;">Le commerce intérieur de biens connaît un net recul en 2023 selon l'ONS</span></li>
</ul>
<h3 style="color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif; font-size: 14px;"><span style="color: #3808ca; font-size: 16px;"><strong>Actualités macroéconomiques</strong></span><br /> </h3>
<ul>
<li><span style="font-family: Arial, helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;">L’indice PMI Manufacturier s’établit à 47,5 au 1<sup>er</sup> mars.</span></li>
<li><span style="font-family: Arial, helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;">Les prix de l’immobilier enregistrent leur première hausse en glissement annuel depuis plus d’un an (+0,7%). </span></li>
<li><span style="font-family: Arial, helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;">A l’approche de la présentation du Budget de printemps 2024, des coupes budgétaires, liées à une réduction de la taxation des ménages, sont attendues.</span></li>
<li><span style="font-family: Arial, helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;">Les prévisions d’emprunt net du secteur public sont revues à la baisse pour l’année budgétaire 2023-24.</span></li>
<li><span style="font-family: Arial, helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;">Le 1<sup>er</sup> mars, Huw Pill – chef économiste et directeur exécutif de la <em>Bank of England</em> – s’est exprimé sur la situation actuelle de la politique monétaire britannique. </span></li>
</ul>
<p><br /><span style="color: #3808ca;"><strong>Actualité commerciale</strong></span><br /> </p>
<ul>
<li><span style="font-family: Arial, helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;">La ministre pour le Commerce et les Affaires, Kemi Badenoch, </span><a href="https://www.gov.uk/government/news/trade-secretary-fights-for-free-and-fair-trade-at-global-summit"><span style="font-family: Arial, helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;">défend</span></a><span style="font-family: Arial, helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;"> un commerce juste et équitable lors de la treizième conférence de l’OMC. </span></li>
<li><span style="font-family: Arial, helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;">Le Royaume-Uni conditionne deux nouvelles opérations au titre du mécanisme de contrôle des investissements entrants. </span></li>
<li><span style="font-family: Arial, helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;">Le Royaume-Uni adopte un paquet de sanctions visant les soutiens aux Houthis, en coordination avec les États-Unis. </span></li>
</ul>
<p> <br /><span style="color: #3808ca;"><strong>Actualité financière </strong></span><br /> </p>
<ul>
<li><span style="font-family: Arial, helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;">La vice-gouverneure de la Banque d’Angleterre (BoE) </span><a href="https://www.ft.com/content/8e7ad06b-2f3f-4f55-b894-1382f9727e47"><span style="font-family: Arial, helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;">appelle</span></a><span style="font-family: Arial, helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;"> à davantage de recherche académique sur les pourvoyeurs de financements non bancaires. </span></li>
<li><span style="font-family: Arial, helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;">La <em>Financial Conduct Autohority</em> (FCA) – autorité des marchés britannique - </span><a href="https://www.ft.com/content/10740c84-d316-43d5-8ce2-5076cd2d403c"><span style="font-family: Arial, helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;">met à jour</span></a><span style="font-family: Arial, helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;"> sa doctrine de communi­cation en matière d’investigations. </span></li>
<li><span style="font-family: Arial, helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;">Le FT </span><a href="https://www.ft.com/content/0a2d2dae-f82c-4d50-84e1-53e4c226cc6a"><span style="font-family: Arial, helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;">relate</span></a><span style="font-family: Arial, helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;"> un désaccord entre le gouvernement et la FCA au sujet de la transparence sur la part d’investissement des fonds de pensions britanniques en actions cotées domestiques</span></li>
<li><span style="font-family: Arial, helvetica, sans-serif; font-size: 11pt;">La Prudential Regulation Authority (PRA) – régulateur prudentiel britannique - publie plusieurs papiers portant sur le régime <em>Solvency UK</em>, version domestique de <em>Solvency II</em>. </span></li>
</ul>
<p> </p>261afec7-04be-4bce-a714-fc9cddc4db51Brèves économiques d'Irlande - 4ème trimestreL'économie irlandaise sera-t-elle de retour sur terre en 2024?2023-12-21T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"> C’est le scénario qui se dessine désormais : après un fort rebond post-Covid, la croissance semble se rapprocher de son potentiel de moyen-terme. L’Irlande enregistrera selon tout vraisemblance un recul de son PIB de l’ordre de 1 à 3% pour l’année 2023 - la chute de 1,9% au troisième trimestre constituant un quatrième trimestre consécutif de baisse. L’utilisation de l’indicateur PIB pour mesurer l’activité en Irlande fait toutefois traditionnellement l’objet de précautions – il reflète en définitive la santé de quelques grandes multinationales ayant fait de l’Irlande leur centre de profit. Les indicateurs alternatifs témoignent à l’inverse de la bonne santé de l’économie irlandaise : selon la Banque centrale, la « demande intérieure modifiée » devrait progresser de 1,5% en 2023 et 2,5% en 2024 et la consommation des ménages de 3,8% en 2023 et 3% en 2024, soutenue par un fléchissement de l’inflation, une hausse des salaires nominaux et le maintien de l’emploi à un niveau historique (le taux de chômage étant estimé à 5% jusqu’à 2026). En dépit de risques potentiels (évolution des secteurs de la tech et de la pharma, environnement international fragmenté), l’atterrissage économique devrait donc cette fois être mesuré, l’Irlande ayant par ailleurs – contrairement à 2008 – réussi à se doter « d’amortisseurs » éventuels (épargne des ménages, bilan des entreprises, surplus de la balance courante). A suivre !</p>
<p> </p>
<p>Ces brèves traitent des contenus suivants: </p>
<ol>
<li>Croissance</li>
<li>Inflation</li>
<li>Marché du travail</li>
<li>Finances publiques </li>
<li>Commerce extérieur</li>
<li>Retour sur une riche année 2023</li>
</ol>7af627ed-b086-42d8-afde-2867b6282306Lettre de l'Europe du Sud-Est - édition n°2 - Situation du secteur bancaireEtat des lieux du secteur bancaire en Bulgarie, à Chypre, en Grèce et en Roumanie2023-09-13T00:00:00+02:00<p>Si les banques des pays d’Europe du Sud-Est (Bulgarie, Chypre, Grèce, Roumanie) présentent certains points communs avec une consolidation en cours du secteur, la situation est différenciée en Grèce et Chypre d’un côté (système bancaire en convalescence qui se traduit notamment par des prêts non performants qui demeurent importants) et en Bulgarie et Roumanie d’un autre (faible endettement, présence d’acteurs internationaux majeurs). Alors que les bonnes perspectives économiques actuelles permettent aux banques de renouer avec les profits et de renforcer leur solidité, les économies de ces pays demeurent sous-financées avec pourtant des besoins d’investissement majeurs.</p>ad17e397-5af2-4d28-b7e4-8a8dc1da6acaSuisse - Veille économique et financière du 13 au 20 janvier 2023Cette veille hebdomadaire présente l'actualité économique et financière en Suisse du 13 au 20 janvier 2023.2023-01-20T00:00:00+01:00<p><strong>Faits saillants </strong></p>
<ul>
<li><strong>La Suisse, 1er pays membre de l’OMC à avoir finalisé la ratification de l’Accord sur les subventions à la pêche </strong></li>
<li><strong>Fin de non-recevoir de l’Allemagne pour un accord de solidarité gazier en l’absence de la participation de l’Italie </strong></li>
<li><strong>Approbation de l’accord de siège pour l’installation d’un hub d’innovation de la BRI à Paris</strong></li>
</ul>
<p> </p>
<p><strong>Guerre en Ukraine</strong></p>
<ul type="disc">
<li><u>Contrôle export</u> : Alors que l’Espagne a déposé une demande de réexportation de matériel de guerre fabriqué en Suisse vers l’Ukraine auprès du Secrétariat d’Etat à l’Economie (SECO) portant sur deux canons antiaériens, la requête aurait peu de chances d’aboutir, au regard des refus déjà opposés par la Confédération dans des affaires similaires à l’Allemagne (deux demandes au printemps et en novembre 2022 pour l’envoi de munitions) et au Danemark (en juin 2022 pour la livraison de chars).</li>
</ul>
<p> </p>
<ul type="disc">
<li><u>Implications économiques de la guerre</u> : Selon une étude de l’Université de Saint-Gall et l’IMD Lausanne, 8,5 % des entreprises des pays de l’UE et du G7 auraient entièrement quitté la Russie entre février et novembre 2022.</li>
</ul>
<p> </p>
<p><strong>Macroéconomie</strong></p>
<ul type="disc">
<li><u>Forum économique mondial</u> : A l’occasion du sommet de Davos, la conseillère fédérale chargée des Finances, Karin Keller-Sutter, s’est entretenue avec le Vice-Premier ministre chinois Liu He, le Commissaire européen à l’économie Paolo Gentiloni, le Secrétaire général de l’OCDE Mathias Cormann ainsi que ses homologues, allemand, brésilien, luxembourgeois et polonais.</li>
</ul>
<p> </p>
<ul type="disc">
<li><u>Politique commerciale</u> : Après avoir finalisé ses procédures juridiques internes le 20 janvier, la Suisse est devenue le 1er membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à avoir ratifié l’Accord sur les subventions à la pêche, dont les négociations s’étaient achevées en juin 2022.</li>
</ul>
<p> </p>
<p><strong>Secteur financier</strong></p>
<ul type="disc">
<li><u>Coopération internationale</u> : Signés le 13 septembre 2021 à Bâle, les accords de siège et de sécurité sociale pour l’installation d’un hub d’innovation de la Banque des Règlements internationaux (BRI) dans les bureaux de la Banque de France ont été approuvés par le Gouvernement français et la BRI.</li>
</ul>
<p> </p>
<ul type="disc">
<li><u>Secteur bancaire</u> : D’après le Baromètre des banques 2023 du cabinet EY, les banques suisses ont fait preuve d’une grande résilience en 2022 (78 % des établissements interrogés constatant une hausse de leur résultat opérationnel).</li>
</ul>
<p> </p>
<p><strong>Secteurs non financiers </strong></p>
<ul type="disc">
<li><u>Energie</u> : Au Congrès suisse de l’électricité, le conseiller fédéral chargé de l’Energie, Albert Rösti, a indiqué que l’augmentation de la production nationale d’électricité était une priorité afin de réduire la dépendance du pays aux importations.</li>
</ul>3f76d7a4-2e36-45e7-bd9a-64e6419cac65 Westminster & City News du 22 au 28 avril 2022Publication du SER 2022-04-29T00:00:00+02:00<div style="color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 24px;"><span style="color: #ff8d7e;"><span style="font-size: 16px;"><strong>Actualité macro-économique</strong></span></span></div>
<div style="color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 24px;">
<ul style="margin-bottom: 0px; list-style-position: inherit;">
<li>Au cours du mois de mars 2022, 9 adultes sur 10 rapportent une augmentation du coût de la vie</li>
<li>Le déficit et la dette public britannique de 2021-2022 ressortent respectivement à 6,4% et 96,2% du PIB</li>
<li>Selon des estimations officielles, 17 Mds£ distribués sous forme de prêts garantis pendant la crise Covid seront perdus, dont près de 5 Mds£ en raison de la fraude</li>
</ul>
</div>
<div style="color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px;"> </div>
<div style="color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px;"><strong><span style="color: #ff8d7e;"><span style="font-size: 16px;">Actualité commerciale</span></span></strong></div>
<ul style="margin-bottom: 0px; list-style-position: inherit; color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px;">
<li style="line-height: 24px;">Lors de la City Week conference, la ministre au commerce extérieur promeut l’agenda commercial britannique</li>
<li style="line-height: 24px;">La ministre britannique au commerce et son homologue américaine ont participé au deuxième dialogue commercial transatlantique</li>
<li style="line-height: 24px;">Le Royaume-Uni cherche à obtenir des arrangements commerciaux avec plusieurs Etats fédérés américains</li>
<li style="line-height: 24px;">Le Royaume-Uni réitère son intention de suspendre les droits de douanes résiduels sur les importations ukrainiennes</li>
<li style="line-height: 24px;">Selon une étude de la LSE, la sortie effective du Royaume-Uni du marché unique a provoqué une chute de 25% des importations britanniques depuis l’UE en 2021</li>
</ul>
<div style="color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 24px;"> </div>
<div style="color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px;"><span style="color: #ff8d7e;"><strong><span style="font-size: 16px;">Actualité financière</span></strong></span></div>
<ul style="margin-bottom: 0px; list-style-position: inherit; color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px;">
<li style="line-height: 24px;">Dans un rapport, le think-tank Common Wealth a explicité le risque posé par les fonds passifs sur la transition vers le NetZero du Royaume-Uni</li>
<li style="line-height: 24px;">Lors de la CityWeek, J.Glen, Secrétaire d’Etat en charge de la City, a proclamé le lancement du groupe de travail sur les plans de transition climatique</li>
<li style="line-height: 24px;">Le HMT a publié la consultation détaillant ses orientations pour la réforme de la réglementation des assurance</li>
<li style="line-height: 24px;">Sam Woods, directeur de la Prudential Regulatory Authority (PRA), a pointé du doigt la complexité du système mondial de réglementation des exigences de fonds propres des banques</li>
<li style="line-height: 24px;">A. Sheppard, responsable de la politique assurantielle à la PRA, exprime sa vision de la PRA pour l’avenir de l’assurance et de la réassurance au sein du marché de Londres</li>
</ul>
<div style="color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 24px;"> </div>3b36b25f-86a8-4b9a-a5c9-2fff7380ebacBrèves de l'ASEAN semaine 47 (2021)FAITS SAILLANTS: Indonésie : la loi omnibus déclarée inconstitutionnelle | Indonésie/Philippines : progression des réserves de change | Singapour : croissance attendue entre 3% et 5% en 20222021-11-26T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="e" src="/Articles/3b36b25f-86a8-4b9a-a5c9-2fff7380ebac/images/f3a62d45-40f1-4360-8b2d-ceb2510768b5" alt="e" /></p>
<blockquote>
<p>Faits saillants </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;">► </span>Indonésie : la loi omnibus déclarée inconstitutionnelle</p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;">► </span>Indonésie/Philippines : progression des réserves de change</p>
<p style="text-align: justify;"> <span style="text-align: justify;">► </span>Singapour : croissance attendue entre 3% et 5% en 2022</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Région </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sommet du dialogue Europe-Asie (ASEM) les 25 et 26 novembre</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 13<sup>ème</sup> sommet du dialogue Asie-Europe (ASEM13) s’est tenu par vidéoconférence diffusée à partir de Phnom Penh (Cambodge) les 25 et 26 novembre 2021, avec pour thème « Renforcer le multilatéralisme pour une croissance partagée ». Après avoir été reporté en raison de la crise sanitaire, le sommet a finalement eu lieu et a permis d’évoquer les conditions de la reprise face à la pandémie. Les institutions européennes ont été représentées par Charles Michel, président du Conseil européen, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, ainsi que le Premier ministre slovène, Janez Janša, au nom de la présidence tournante du Conseil de l'UE, et le haut représentant pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Annonce d’un partenariat stratégique global entre la Chine et l’ASEAN</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Lors du sommet spécial ASEAN-Chine organisé pour commémorer le 30<sup>ème</sup> anniversaire de l’établissement des relations bilatérales entre l’ASEAN et la Chine, le président chinois, Xi Jinping, a annoncé l’établissement d’un partenariat stratégique global (<em>Comprehensive Strategic Partnership</em>) avec l’ASEAN. Sur le volet économique, les deux parties se sont engagées à renforcer leur coopération dans les domaines de l'économie numérique, du développement des villes intelligentes, de l'intelligence artificielle, du commerce électronique, des mégadonnées, des cas d'utilisation de la 5G, de la transformation numérique, de la cybersécurité ainsi que de la sécurité des données. Ils se sont également engagés à coopérer pour permettre la transition vers une économie à faible émission de carbone, circulaire et durable.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Indonésie </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Remise en cause de la loi omnibus par la Cour constitutionnelle</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Cour constitutionnelle a jugé le 25 novembre que la loi portant création d'emplois, dite loi omnibus, était non constitutionnelle et a mis en demeure le gouvernement de la modifier dans un délai de deux ans, sous peine d’annulation définitive. La loi, qui avait modifié 77 dispositifs législatifs, vise à flexibiliser le marché du travail et réduire les lourdeurs bureaucratiques pour attirer davantage d'investissements étrangers. Elle restera en vigueur jusqu'à ce que les révisions nécessaires soient apportées dans un délai de deux ans mais la Cour a ordonné la suspension de toute décision stratégique d’importance prise en application de la loi et l’interdiction de toute nouvelle réglementation de mise en œuvre de la loi. En l’état, il n’est pas clair si les dispositions déjà mises en œuvre restent applicables ou non. Le ministre coordinateur des Affaires économiques, Airlangga Hartarto, a déclaré que le gouvernement respectait la décision de la Cour constitutionnelle.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Balance des paiements excédentaire de 10,7 Mds USD au T3 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La balance des paiements enregistre un excédent de 10,7 Mds USD au T3 2021, après un déficit de 0,4 Md USD au T2. Ce surplus de la balance des paiements est porté par un compte courant excédentaire de 4,5 Mds USD (soit 1,5% du PIB, contre un déficit 0,7% du PIB au T2) et l’augmentation de l’excédent du compte de capital et des opérations financières de 281,3%, pour atteindre 2% du PIB au T3 (contre 0,6% du PIB au T2). L’Indonésie enregistre des flux nets en investissements directs et de portefeuille de respectivement 3,3 Mds USD et 1,1 Md USD sur la période. Les actifs de réserves atteignent 146,9 Mds USD à la fin du T3, contre 137,1 Mds USD au T2 (+7,1%), soit l’équivalent de 8,6 mois d’importation et de service de la dette extérieure.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Maintien de la note à « BBB » par Fitch avec « perspective stable » pour les emprunts en devises à long terme</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Fitch prévoit une croissance annuelle de 6,8% pour 2022 (3,2% en 2021), supérieure aux prévisions de Bank Indonesia (4,7-5,5%, contre 3,2-4,0% pour 2021). L’agence anticipe une réduction du déficit public de 5,4 à 4,5% entre 2021 et 2022, une prévision plus optimiste que celle du gouvernement (5,8% pour 2021, 4,9% pour 2022) afin de prendre en compte l’impact de la réforme fiscale sur l’augmentation des recettes publiques. Selon Fitch, la dette publique de l’Indonésie devrait atteindre 43,1% du PIB en fin d’année 2021 (contre 30,6% en 2019), un ratio qui reste inférieur à la médiane des pays de la catégorie « BBB » (60,3%). Fitch identifie néanmoins la part importante de la dette en devise locale détenue par des non-résidents et la faiblesse des recettes publiques comme un défi pour le financement du déficit public indonésien. Le ratio dette/recettes publiques devrait atteindre 341% en fin d’année 2021, contre 253% pour la médiane du groupe de référence.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Malaisie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Etats-Unis/Malaisie : économie numérique et semi-conducteurs</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le 18 novembre, Gina M. Raimondo, ministre du Commerce américaine (U.S. Secretary of Commerce) a effectué une visite en Malaisie. Elle a été reçue par Ismail Sabri (Premier ministre), Azmin Ali (ministre du Commerce international et de l’Industrie) et Annuar (ministre des Communications et du Multimédia). Au cours de cette visite, la ministre américaine a évoqué le développement des relations bilatérales en matière de 5G, de cybersécurité et d’économie numérique. Elle a signé une déclaration avec Azmin Ali en vue, en collaboration avec l’industrie des semi-conducteurs, de renforcer la transparence, la sécurité et la résilience des chaînes d’approvisionnement. Dans ce qui ressemble à un exercice d’équilibre, le Premier ministre a assisté, le 23 novembre, au lancement du centre de solutions innovantes consommateurs de Huawei.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La situation d’AirAsia toujours aussi délicate</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après l’accord de ses créanciers (classes A, B et C) à une très forte restructuration de sa dette le 12 novembre dernier, AirAsiaX doit lever des fonds pour faire face à un déficit d’exploitation qui s’accroît et une trésorerie difficile à assurer. Son chiffre d’affaires s’établit à 99 M MYR (23,4 M USD) et son résultat à -149 M MYR (36 M USD) au troisième trimestre, en nette dégradation par rapport au trimestre précédent (contre 72 et 26 M MYR au second trimestre). Dans le même temps, Thai AirAsia a dû licencier 20% de son effectif. La situation de l’entreprise est donc périlleuse et de plus en plus soumise à la rapidité à laquelle le secteur aérien se remettra pour lui permettre de faire face à ses obligations financières.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Amélioration du marché de l’emploi</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Après un plus haut au deuxième trimestre 2020 à 5,1%, le chômage poursuit lentement sa baisse pour s’établir à 4,7% au troisième trimestre (et 4,8% au deuxième). Le nombre de chômeurs s’établit à 746 200 personnes. Dans le même temps, la productivité est en léger repli de 0,6% (après -12,9% au deuxième trimestre). Entre cette tendance baissière, une pénurie de travailleurs étrangers et des problèmes de recrutement de main d’œuvre qualifiée, et le recul des salaires sous l’effet de la crise (y compris par le temps partiel), la direction des statistiques de Malaisie projette une hausse des salaires supérieure à 6% en 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Singapour</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Une reprise confirmée par les prévisions officielles de croissance et d’inflation</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère du Commerce et de l’Industrie (MTI) prévoit une croissance du PIB autour de 7% en 2021 et de 3% à 5% en 2022 (contre une estimation de +3,2% selon le FMI). Le MTI note toutefois que la reprise des différents secteurs de l’économie resterait inégale, avec notamment une reprise plus lente et graduelle pour les secteurs liés à l’aviation et au tourisme. Le MTI a également mis à jour les chiffres du PIB pour le T3 2021, pour lequel la croissance atteindrait désormais +7,1% en glissement annuel (contre +6,5% selon les chiffres préliminaires). Par ailleurs, l’inflation a atteint 3,2% en octobre, soit son niveau le plus élevé en 8 ans, selon l’Autorité monétaire de Singapour (MAS) et le MTI. L’inflation a été tirée à la hausse par les prix des voitures (+14,3% g.a) et des loyers (+2,5%). La MAS table sur une inflation d’environ 2% sur l’année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Reconnaissance par l’UE des certificats de vaccination délivrés à Singapour et annonce de nouvelles VTL</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Depuis le 25 novembre, l'UE reconnaît les certificats COVID délivrés par Singapour comme équivalents au certificat numérique de l'UE. En retour, le gouvernement singapourien s’est engagé à accepter le certificat numérique de l'UE pour les voyageurs européens à destination de Singapour. Singapour est le premier pays d'Asie du Sud-Est à reconnaître le système de certificat numérique COVID de l’UE. Parallèlement à cette annonce, le 26 novembre, les autorités singapouriennes ont annoncé la création de 6 nouvelles bulles aériennes avec la Thaïlande, le Cambodge, les îles Fidji, les Maldives, le Sri Lanka et la Turquie avec une entrée en vigueur prévue courant décembre.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Signature d’un protocole d’accord entre École 42 et la Singapore University of Technology and Design (SUTD)</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En présence du ministre de l'Éducation, Chan Chun Sing, et de l’Ambassadeur de France à Singapour, l'Université de technologie et de design de Singapour (SUTD) et l'École 42 (42) ont signé un protocole d’accord destiné à la mise en place d'un programme 42 à Singapour. Dans le cadre du réseau 42, une école de formation gratuite sera créée à Singapour. Soutenu par <em>SkillsFuture Singapore</em>, le programme « <em>42 Singapore</em> » visera à développer un vivier de talents dans le secteur de la Tech et de l'économie numérique. SUTD prévoit l’admission de 450 étudiants locaux et étrangers dans le cadre de ce programme au cours des trois premières années.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Vietnam </p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Visite du Premier ministre vietnamien au Japon</strong></p>
<p style="text-align: justify;">En visite officielle au Japon les 22-25 novembre, le Premier ministre, Pham Minh Chinh, s’est entretenu avec son homologue Kishida Fumio le 24 novembre. Les deux dirigeants ont convenu de continuer à coopérer étroitement dans de nombreux secteurs (vaccins et médicaments contre le COVID-19, sécurité et défense, reprise des vols commerciaux et passeports vaccinaux, accueil de travailleurs vietnamiens au Japon…). L’APD japonaise se concentrera sur les infrastructures de transport, la résilience au changement climatique, la santé et la transformation numérique. Après l’entretien, les deux dirigeants ont assisté à la signature de 11 accords de coopération entre ministères, agences et entreprises des deux pays. Le lendemain, Pham Minh Chinh a participé à la conférence Vietnam-Japon sur la promotion de l’investissement dans le cadre de laquelle plus de 40 accords de coopération d’un montant de 3 Mds USD ont été conclus entre entreprises vietnamiennes et japonaises.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ratio des prêts non performants en hausse à 1,9% en septembre 2021</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les créances irrécouvrables des banques devraient revenir aux niveaux observés pour la dernière fois en 2017 en raison des impacts de COVID-19. Fin septembre 2021, le ratio s’établissait à 1,9%, contre 1,69% à la fin de l'année dernière, a indiqué la Banque d'État du Vietnam (SBV). Le niveau des créances douteuses élargies aux créances placées dans la Vietnam Asset Management Company (VAMC) atteignait 7% en 2017 et pourrait revenir à ce niveau en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Inauguration d’une ligne maritime reliant le Vietnam, la Malaisie et l’Inde</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Une ligne maritime reliant le Vietnam, la Malaisie et l'Inde a été inaugurée le 25 novembre. Cette ligne maritime devrait alléger la pression sur le transport de marchandises, stabiliser l'offre de services de transport et soutenir les entreprises nationales. Le nombre d'arrivées de navires étrangers dans les ports maritimes du Vietnam a atteint 59 100 au cours des 10 premiers mois de 2021, une augmentation de 30% par rapport à 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Thaïlande</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Dégradation de l’emploi des jeunes due à la crise sanitaire</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Conséquence des effets économiques de la crise sanitaire, le taux de chômage des jeunes (de 15 à 24 ans) en Thaïlande se hisse à 9% au premier trimestre 2021, soit un niveau jamais atteint selon un récent rapport du BIT. Entre le quatrième trimestre 2019 et le premier trimestre 2021, il augmente ainsi de 2,9 à 6,1% pour les hommes et de 4,9 à 7,5% pour les femmes. En lien avec la baisse du nombre d’emplois des jeunes (-7% sur la période), leur taux d’emploi s’est également réduit, passant de 47,5% à 46,2% chez les hommes et de 33,8% à 33% chez les femmes. Ce sont surtout les petites entreprises (avec moins de 50 salariés) qui ont été le plus affectées, avec une diminution du nombre d’embauches de jeunes, de 18% pour les hommes et de 24% pour les femmes. Pour rappel, le taux de chômage global en Thaïlande s’élève au troisième trimestre à 2,25% selon le dernier rapport du NESDC (contre encore 0,98% en 2019).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Concentration dans le secteur des télécommunications</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le groupe thaïlandais CP Group et l’opérateur norvégien Télénor ont convenu de fusionner leurs unités de télécommunications en Thaïlande, True corporation pour le premier (deuxième en parts de marché à 32% dans l’internet mobile, derrière le groupe AIS) et DTAC pour le second (troisième en termes de parts de marché à 22%). La nouvelle entité devrait être détenue à 33,1% à part égale par CP et Télénor, à 10% par la société chinoise China Mobile, le reste (23,8%) par des investisseurs institutionnels. La société nouvellement créée bénéficierait d’une part de marché d’environ 54%, supérieure à celle du leader actuel AIS (46%) en partie détenu par le groupe singapourien Singtel, pour un chiffre d’affaires total estimé à environ 7 Mds USD. L'accord doit néanmoins encore attendre le feu vert des instances de régulation. Cette fusion intervient dans un contexte de compétition accrue pour le contrôle du marché de la 5G en Thaïlande, dans un marché qui compte déjà plus de 90 M d’abonnements mobile, avec un taux de pénétration de 130%. Les deux entreprises publiques CAT Telecom et TOT sont en cours de fusion au sein de National Telecom (NT).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Philippines</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Accélération des dépenses d’infrastructure en vue des élections</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après le ministère du Budget et de la Gestion (DBM), au mois de septembre 2021, les dépenses d’infrastructure s’établissent à 1,2 Md USD, soit une augmentation de 25% en glissement annuel. Cela porte les dépenses cumulées à fin septembre à hauteur de 11,3 Mds USD, en augmentation de 42% par rapport à la même période l’année dernière, dépassant en même temps l'objectif du gouvernement de 8,9%. Cette augmentation peut être attribuée aux préparatifs des élections, en particulier en prévision d'une interdiction électorale de certains travaux publics du 22 mars au 8 mai 2022.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Excédent mensuel de la balance des paiements à son plus haut depuis 6 mois</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après la Banque centrale des Philippines (BSP), la position de la balance des paiements de l’archipel était excédentaire de 1,1 Md USD au mois d’octobre 2021 (-66,8% par rapport à l'excédent de 3,4 Mds USD d’octobre 2020). Cela représente le plus gros excédent de la balance depuis six mois, et un renversement par rapport au déficit de 412 M USD au mois de septembre dernier. Fin octobre, la position de la balance des paiements reflète une augmentation des réserves internationales brutes à 107,8 Mds USD contre 106,6 Mds USD le mois précédent.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Recul de la valorisation des réserves d’énergies fossiles de 38% en 2020</strong></p>
<p style="text-align: justify;">D’après l’Autorité philippine des statistiques, la valeur monétaire totale des réserves de charbon, de pétrole, de gaz naturel et de condensats a atteint 6,6 Mds USD en 2020. Il s'agit d'une baisse de 38,7% par rapport à la valeur enregistrée de 10,90 Mds USD en 2019. Les réserves de charbon ont diminué en valeur monétaire de 2,2 Mds USD en 2019 à 1,5 Md USD en 2020, tandis que la valeur monétaire des réserves de pétrole a diminué de 4,2 Mds USD en 2019 à 2,5 Mds USD en 2020. La rente totale de toutes ces ressources énergétiques non renouvelables a contribué pour 0,3% au PIB des Philippines en 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Cambodge</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Croissance de 2,8% en 2021 selon AMRO</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Bureau de recherche macroéconomique de l'ASEAN + 3 (AMRO) prévoit une croissance économique de 2,8% cette année grâce à une solide reprise de l'industrie manufacturière, stimulée par une demande accrue de vêtements et d'autres exportations de produits manufacturés. Cette prévision est plus optimiste que celle du FMI (2,2%) et de la BAsD (1,9%). Le Premier ministre HUN Sen a, pour sa part, estimé cette semaine qu’une bonne gestion de la situation au cours des deux derniers mois permettrait à l’économie du pays à croître d’environ 3% cette année.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêt de 180 M USD de la BAsD pour améliorer les services urbains</strong></p>
<p style="text-align: justify;">La Banque asiatique de développement (BAsD) a approuvé un financement de 180 M USD pour améliorer les infrastructures et stimuler la compétitivité de 3 villes (Bavet, Kampot et Poipet). Ce prêt vise notamment à renforcer leurs services de gestion des déchets et leur capacité de prévention des inondations. Ce projet sera soutenu par une subvention d'assistance technique de 2 M USD du Fonds japonais pour la réduction de la pauvreté. L’assistance technique se concentrera sur le développement durable et résilient des villes, y compris l’amélioration de la planification de l’utilisation des terres, la capacité institutionnelle, ainsi que la gouvernance.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Soutien aux PME agricoles pour stimuler la reprise économique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre de la préparation d’un nouveau cadre stratégique et d’un programme de réhabilitation pour stimuler la croissance, le gouvernement prévoit de mettre en place un mécanisme de financement pour les PME notamment du secteur agricole, à hauteur de 250 M USD, sous forme de prêts de la Banque des PME et de la Banque de développement agricole et rural. Le ministère de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche cherche également à coopérer avec des banques commerciales et des institutions de microfinance pour attribuer des prêts à taux d’intérêt modéré (5%-5,5%) aux entreprises des zones rurales liées à l’agriculture, l’élevage, la transformation des produits agricoles, l’écotourisme, etc.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Laos</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>500 M USD de prêts de la Corée du Sud au Laos</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le Gouvernement laotien compte emprunter 500 M USD au Fonds de coopération pour le développement économique (EDCF) sud-coréen pour financer 14 projets de développement. 300 M USD seront consacrés au financement de 6 projets de digues d’ici 2023. L'EDCF financera également des études de faisabilité pour 3 autres projets : un projet de gestion intégrée du fleuve Mékong dans la province de Champassak, la modernisation du système de collecte des impôts pour le ministère des Finances et la construction de nouveaux hôpitaux dans le sud du Laos pour le ministère de la Santé.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Appel à de nouveaux investissements chinois dans les infrastructures</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon l’accord signé en ce sens le 19 novembre par le vice-Premier ministre laotien et le chef de la Commission nationale chinoise pour le Développement et la Réforme (NDRC), la partie laotienne a sollicité davantage d’investissements chinois dans les grands projets d’infrastructure, notamment la construction de voies rapides en PPP ou selon un modèle BOT. La partie chinoise a promis d’aider le Laos à élaborer des plans d’action pour développer le commerce, les investissements et le tourisme dans les régions limitrophes du chemin de fer qui sera mis en service le 3 décembre.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;">Birmanie</p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Lancement d’une émission obligataire par le mouvement de résistance</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le National Union Gouvernement (NUG), cabinet fantôme d’opposition qui s’est formé en réponse au coup d’Etat, vient d’émettre une première tranche d’obligations (2 ans sans intérêt) pour un montant de 200 M USD. L’opération, qui pourrait être renouvelée à concurrence de 1 Md USD, a été souscrite à hauteur de 9,5 M USD les deux premiers jours de son lancement. L’argent récolté, via des comptes bancaires situés en dehors de Birmanie, sera destiné à financer la résistance et à soutenir les populations fragiles.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Difficultés liées au départ du japonais Kirin</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les manœuvres du conglomérat militaire MEHL, partenaire minoritaire dans Myanmar Brewery, compliquent la sortie du japonais Kirin qui contrôle 51% du brasseur birman. En effet, alors que l’investisseur japonais était en train de négocier les conditions de son départ, MEHL a fait déposer le bilan du producteur de bière. Cette démarche, semble-t-il destinée à éviter un arbitrage qui pourrait s’avérer couteux pour MEHL, est jugée illégale et contraire à l’accord de partenariat par Kirin qui s’apprête à déposer un recours.</p>566c2d85-e8e9-45f3-879a-6afab570a1bcRegards - La lettre économique et financière - juin 2021Regards sur l'économie italienne - 25 juin 20212021-06-25T00:00:00+02:00<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="sommaire" src="/Articles/566c2d85-e8e9-45f3-879a-6afab570a1bc/images/715ec4fb-5eee-4500-951c-1f23d73613d7" alt="sommaire" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>20861352-a0b2-4d33-93d7-3f42d14e417eWestminster & City News du 11 au 17 juin 2021Publication du SER2021-06-18T00:00:00+02:00<p><strong>Fait Marquant</strong></p>
<p>Mandaté par le gouvernement, un groupe de travail parlementaire <a href="https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/994125/FINAL_TIGRR_REPORT__1_.pdf">préconise</a> des réformes financières pour capter les opportunités post-Brexit</p>
<p><strong>Actualité macro-économique</strong></p>
<p>Le PIB britannique a cru de 2,3 % en avril, en-dessous du consensus à 2,5 %</p>
<p>L’inflation a dépassé la cible de 2 % de la Banque d’Angleterre en mai</p>
<p>La reprise économique s’observe sur le marché du travail</p>
<p>La croissance des prix immobiliers a ralenti en avril</p>
<p>Le gouvernement prolonge l’interdiction des expulsions des locataires commerciaux et annonce un cadre de gestion partagée des dettes locatives </p>
<p><strong>Actualité commerciale</strong></p>
<p>Le Royaume-Uni a conclu un accord de principe avec l’Australie en vue d’un traité de libre-échange</p>
<p><strong>Actualité financière</strong></p>
<p>Le régulateur britannique lancera cet été une étude d'impact quantitative afin de préparer sa révision de la réglementation des assurances post-Brexit</p>
<p>Les perspectives de retour au bureau des banquiers britanniques sont décalées face à la propagation du variant Delta</p>
<p>Un rapport souligne la persistance des inégalités entre les femmes et les hommes dans le secteur financier britannique</p>
<p>Les prises de participation dans les PME britanniques ont augmenté de 9 % l'année dernière, atteignant leur plus haut niveau depuis dix ans</p>
<p>LGIM retire l'assureur américain AIG d'un portefeuille de 58 Mds£ en l’absence de mesures concernant le charbon thermique notamment</p>
<p>Pour l'ancien PDG du <em>Financial Reporting Coucil</em> P. Boyle, la restructuration du marché de l'audit prévue au Royaume-Uni faillit à s'attaquer pleinement à la domination des <em>Big Four</em></p>5b7b7e17-472d-439f-ac95-3b4989184a1eBrèves économiques d'IrlandeLa levée progressive des restrictions sanitaires donne un nouveau souffle à l’économie irlandaise, qui sort peu à peu de l’un des confinements les plus stricts au monde. La vitesse de la reprise reste toutefois tributaire du bon déploiement de la vaccination : un défi qui amène le ministre des finances, Paschal Donohoe, à affirmer que « la politique vaccinale est une politique économique ». 2021-05-28T00:00:00+02:00<h2 style="color: #333333;">Sommaire</h2>
<h5 style="color: #333333;">Macroéconomie, p. 2</h5>
<ol>
<li>Prévisions de croissance </li>
<li>Activité économique</li>
<li>Chômage</li>
<li>Immobilier</li>
<li>Inflation</li>
<li>Commerce extérieur</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Finances publiques, p. 6</h5>
<ol>
<li>Exchequer</li>
<li>Programme de stabilité</li>
<li>Financement de l'Etat</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Secteur financier et assurances, p. 7</h5>
<ol>
<li>Ménages</li>
<li>Entreprises</li>
<li>Banques</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Entreprises, p. 9</h5>
<ol>
<li>Covid-19</li>
<li>Brexit</li>
<li>Investissements directs étrangers </li>
</ol>7ba678da-31f7-461f-8a4f-4e8b5dfe3fca[Royaume-Uni] Westminster & City News du 21 au 27 mai 2021Publication du SER2021-05-28T00:00:00+02:00<p><strong>Fait Marquant</strong></p>
<p>Le gouvernement britannique pourrait renforcer le dispositif de filtrage des introductions en bourse pour des raisons de sécurité nationale</p>
<p><strong>Actualité macro-économique</strong></p>
<p>Les premières estimations des PMI reflètent une hausse de l’activité en mai</p>
<p>Les ventes au détail ont augmenté de 9,2 % en avril en glissement mensuel</p>
<p>Les finances publiques restent mieux orientées que les prévisions de l’<em>Office for Budget Responsibility </em></p>
<p>La valeur totale des ventes immobilières pourrait augmenter de 46 % entre 2020 et 2021</p>
<p><strong>Actualité commerciale</strong></p>
<p>Le gouvernement initie une consultation sur les négociations d’un futur accord commercial avec l’Inde</p>
<p>Des praticiens de la City expriment leurs inquiétudes quant à l'impact environnemental du commerce avec des pays lointains</p>
<p><strong>Actualité financière</strong></p>
<p>La Banque d'Angleterre (BoE) veut rendre son portefeuille d'obligations d'entreprises plus écologique</p>
<p>Le soutien des banques britanniques aux entreprises pratiquant la déforestation a dépassé 900 M£ en 2020</p>
<p>Pour le PDG de la fintech suédoise <em>Klarna</em>, le Brexit peut renforcer la position de Londres en tant que centre financier</p>
<p>Les banques britanniques ciblent les acheteurs les plus fortunés en réduisant les taux des prêts hypothécaires de plusieurs millions de livres</p>
<p>Les banques britanniques financent 805 millions de tonnes de CO2 par an</p>
<p>Les cabinets « <em>challengers</em> » se montrent critiques de la proposition gouvernementale d’audits partagés</p>6757a8a0-476f-4d58-b213-c64f1db910f1Regards - La lettre économique et financière - mai 2021Regards sur l'économie italienne - 19 mai 20212021-05-19T00:00:00+02:00<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="sommaire" src="/Articles/6757a8a0-476f-4d58-b213-c64f1db910f1/images/3746c2f7-2fd0-472a-a1a3-e923e722819c" alt="sommaire" /></p>7eb91b96-17fa-42ca-8e68-51db71da316aBrèves économiques d'IrlandeLes comptes nationaux pour 2020 laissent apercevoir une reprise de l’économie en K, profitant aux secteurs tournés vers l’export et dominés par les multinationales implantées en Irlande. La détérioration de l’environnement macro-financier sous l’effet de la pandémie mettra un certain temps à se traduire sur le bilan des banques, mais les fonds propres du système bancaire dans son ensemble devraient suffire à absorber les pertes éventuelles. 2021-03-12T00:00:00+01:00<h2 style="color: #333333;">Sommaire</h2>
<h5 style="color: #333333;">Macroéconomie, p. 2</h5>
<ol>
<li>Comptes annuels 2020</li>
<li>Prévisions de croissance 2021</li>
<li>Chômage</li>
<li>Salaires</li>
<li>Ventes de détail</li>
<li>Commerce extérieur</li>
<li>Investissements directs étrangers</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Finances publiques, p. 6</h5>
<ol>
<li>Point d'étape sur la situation sanitaire</li>
<li>Affaire <em>Davy</em></li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Secteur financier et assurances, p. 8</h5>
<ol>
<li>Banques : Résultats annuels 2020</li>
<li>Ulster Bank</li>
<li>Règles macro-prudentielles sur les prêts hypothécaires</li>
<li>Brexit</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Entreprises, p. 10</h5>
<ol>
<li>PMEs</li>
<li>Aides d'Etat</li>
<li>Numérique</li>
</ol>c141c767-2a85-4b30-b9ac-64b924357541Brèves économiques Pays-Bas - n°1 février 2021Vous trouverez ci-joint les principales actualités macro-économiques, financières et sectoriellles de février 2021 aux Pays-Bas, vues par le service économique régional de l'Ambassade de France à La Haye. 2021-02-24T00:00:00+01:00<div>
<p style="text-align: center;">Au sommaire:</p>
<p> </p>
<p><strong>Zoom sur la croissance néerlandaise en 2020 et 2021</strong></p>
<p><strong>Les organisations patronales entrent dans la campagne</strong></p>
</div>
<div>
<p> </p>
<p><strong>Secteur financier</strong></p>
<ul>
<li>Les principales banques néerlandaises publient leurs résultats 2020</li>
<li>La future réforme des règles actuarielles telle que proposée par EIOPA pourrait réduire la solvabilité des assureurs néerlandais </li>
<li>Divers (Adyen / Robeco)</li>
</ul>
<p> </p>
<p> <strong>Actualités sectorielles</strong></p>
<ul>
<li>Économie circulaire</li>
<li>Start-ups (Seed Capital / Felyx)</li>
<li> Baisse du chiffre d’affaires dans l’industrie</li>
<li>Construction de nouveaux logements</li>
<li>Divers – entreprises</li>
</ul>
<p> </p>
</div>01cb793a-3fee-439c-a279-03c922898e4d[Royaume-Uni] Westminster & City News du 29 janvier au 4 février 2021Publication du SER2021-02-04T00:00:00+01:00<p>SOMMAIRE</p>
<p> </p>
<p>Actualité économique</p>
<p>- Le Chancelier devrait dévoiler un plan de relance en amont du budget</p>
<p>- Les taux négatifs rejoindront la boîte à outils de la Banque d’Angleterre en août 2021</p>
<p>- Les prix immobiliers ont diminué de 0,3 % en janvier en glissement mensuel</p>
<p>- Le gouvernement consulte sur le futur régime de contrôle britannique des subventions</p>
<p>- Le gouvernement britannique a déposé sa demande d’adhésion à l’accord transpacifique</p>
<p> </p>
<p>Actualité financière</p>
<p>- La FCA mettra en œuvre les recommandations du rapport Woolard sur le marché du crédit non sécurisé</p>
<p>- La Bourse londonienne se positionne sur le marché de la donnée financière avec l’acquisition de Refinitiv</p>
<p>- La négociation d’actions de sociétés suisses reprend sur les bourses londoniennes</p>
<p>- La City demande la résolution urgente de questions en suspens pour les échanges de services financiers</p>
<p>- Le Royaume-Uni rejoint l’International Platform on Sustainable Finance (IPSF)</p>
<p>- Le gouvernement britannique lance une consultation sur le schéma de réassurance Flood Re</p>
<p>- Le bilan du dispositif de la Banque d’Angleterre en soutien des PME ressort en demi-teinte</p>
<p>- Les banques britanniques sont en retard en matière de divulgation des données relatives à la diversité</p>e8b9877e-739c-4788-b2b4-625df8238b76Brèves économiques d'IrlandeL’économie irlandaise pourrait enregistrer une croissance positive en 2020. Pourtant, l’herbe n’est pas plus verte qu’ailleurs. Le chômage touche près d’un cinquième de la population active en ce début d’année tristement marqué par la propagation du variant britannique en Irlande.2021-01-29T00:00:00+01:00<h2>Sommaire</h2>
<h5>Macroéconomie, p. 2</h5>
<ol>
<li>Prévisions de croissance </li>
<li>Activité économique</li>
<li>Chômage</li>
<li>Immobilier</li>
<li>Inflation</li>
<li>Commerce extérieur</li>
</ol>
<h5>Finances publiques, p. 7</h5>
<ol>
<li>Exchequer</li>
<li>Financement de l'Etat </li>
</ol>
<h5>Secteur financier et assurances, p. 9</h5>
<ol>
<li>Épargne des ménages</li>
<li>Banques</li>
</ol>
<h5>Entreprises, p. 10</h5>
<ol>
<li>Covid-19</li>
<li>Brexit</li>
<li>IDE</li>
<li>Objectifs de développement durable </li>
</ol>345be4ba-b706-44b7-b95c-ea106979c571[Royaume-Uni] Westminster & City News du 15 au 21 janvier 2021Publication du SER2021-01-21T00:00:00+01:00<p><a href="#eco"><strong>Actualité économique</strong></a></p>
<ul>
<li>En novembre, l'économie britannique demeurait 9 % en deçà de son niveau de fin 2019</li>
<li>Le gouvernement a lancé une consultation sur les droits des travailleurs</li>
<li>Des signaux contradictoires émanent du Trésor britannique sur la possibilité d’une hausse de la fiscalité en mars</li>
<li>La loi sur le commerce tarde à être promulguée en raison de désaccords parlementaires</li>
<li>La balance commerciale britannique se dégrade en novembre 2020</li>
<li>Le ministère du commerce international a organisé un sommet pour l’investissement en Afrique</li>
</ul>
<p><a href="#fin"><strong>Actualité financière</strong></a> </p>
<ul>
<li>Le secteur financier réagit aux déclarations du Chancelier sur le futur de la City post-Brexit</li>
<li>Selon la directrice générale de la City, il ne revient pas à la place de critiquer les violations des droits humains en Chine</li>
<li>Selon un lobby, le Royaume-Uni maintient sa première place en Europe pour les investissements dans les FinTech</li>
<li>Le <em>London Metal Exchange</em> (LME) envisage la fin de la criée</li>
<li>La Banque d’Angleterre (BoE) a publié le scénario des tests de résistance des banques en 2021</li>
<li>La banque HSBC s’apprête à fermer 82 agences au Royaume-Uni entre avril et septembre 2021</li>
<li>Les procédures de saisie de biens pourraient être multipliées par dix en 2022 en raison des défaillances des emprunteurs</li>
</ul>91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58eÉire Éco - Décembre 2020Point mensuel sur la situation économique et financière de l'Irlande.2020-12-18T00:00:00+01:00<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>ESTIMATIONS DE CROISSANCE RÉELLE ANNUELLE DU PIB </strong>– <em>(Mise à jour) </em>Les derniers comptes trimestriels (<em>voir infra</em>) publiés par le <em>Central Statistics Office </em>(CSO), l’équivalent irlandais de l’INSEE, semblent indiquer que l’Irlande pourrait enregistrer une croissance positive cette année malgré l’impact économique de la pandémie. Plusieurs instituts dont le think-tank de référence <em>Economic & Social Research Institute</em> (ESRI) <a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a> font état de la bonne performance des exportations irlandaises ; encourageant une révision à la hausse de leurs prévisions. L’ESRI anticipe ainsi une croissance du PIB réel de +3,4% en 2020, suivie de +1,5% en cas de « <em>no-deal</em> » sur les relations futures entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni.</p>
<p style="text-align: center;"><strong style="text-align: center;">Tableau récapitulatif des prévisions de croissance<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p style="text-align: center;"><a style="background-color: #ffffff;" title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1"><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/d9f7be13-8a5d-4163-8e3b-838c5393a2fa" alt="Tableau des prévisions de croissance" /></a></p>
<p style="text-align: center;"><a style="background-color: #ffffff; text-align: justify;" title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a><span style="text-align: justify;"> Le dernier rapport trimestriel de l’ESRI sera présenté plus en détails dans l’Éire Éco du mois prochain.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Comptes trimestriels </strong>– D’après la première estimation des comptes trimestriels publiés par le CSO, le PIB réel en volume a fortement rebondi avec la levée des restrictions au T3 2020, à +11,1% (en glissement trimestriel, g.t.) après -3,2% (g.t.) au T2 et -3,5% (g.t.) au T1. Ces chiffres semblent indiquer que l’Irlande pourrait enregistrer une croissance positive cette année, et non une récession estimée à ce stade à -2,4% par le <em>Department of Finance</em> (DoF : Ministère des finances irlandais).</p>
<p align="center"><strong>Figure 1 : Taux de croissance du PIB et du PNB en Irlande<br /></strong><strong>En glissement trimestriel (%)<br /></strong>Source : CSO</p>
<p align="center"><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/cf3d6d05-abdb-455a-bfeb-be3e97ac296c" alt="Figure 1" width="410" height="174" /></p>
<p style="text-align: justify;">Parmi les principaux postes de la demande intérieure, la consommation des ménages a nettement progressé (+21,3%, g.t.), grâce notamment à la réouverture des commerces, et occupe une part importante de la demande intérieure finale ce trimestre (47,9%). La reprise de l’investissement (+4,4%, g.t.) et celle de la consommation publique (+0,1%, g.t.) sont, en comparaison, plus modestes. Au total, la demande intérieure modifiée*, mesure alternative corrigée de l’activité des firmes multinationales (FMN), connait un rebond de +19% (g.t.). Néanmoins, d’une année sur l’autre, l’investissement (-12,8% en glissement annuel, g.a.) et la consommation des ménages (-5,7%, g.a.) se contractent au T3 2020 par rapport au T3 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Sur le plan du commerce extérieur, les exportions de biens et de services progressent au T3 2020 (+5,7%, g.t.) et enregistrent un excédent de 41,5 Mds€. Si les importations (-10,6%, g.a.) diminuent sur une base annuelle, les exportations totales (+5,5%, g.a.) mais surtout de biens (+14%, g.a.) progressent également, tirées par l’envol de la demande en produits médicaux et pharmaceutiques en temps de crise sanitaire. </p>
<p style="text-align: justify;">D’un trimestre à l’autre, la reprise est forte pour les secteurs d’activité tournés vers le marché intérieur : la valeur ajoutée (en volume) dans la construction (+53,4%, g.t.) et dans les secteurs du commerce, des transports, de l’hébergement et de la restauration (+46,9%, g.t.) a ainsi nettement progressé cet été par rapport au recul observé au printemps. Les secteurs tournés vers le marché international tels que l’informatique (+24,9%, g.t.) ou l’industrie (+4,6%, g.t.) – elle-même dominée par le secteur pharmaceutique – continuent de progresser.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le CSO enregistre une augmentation des sorties des profits des FMN dans les comptes (+54,3%, g.t.), contribuant à tirer le Produit National Brut (PNB) en territoire de contraction (-1,9%, g.t.).</p>
<p style="text-align: justify;">Commentant ces chiffres, le ministre des finances irlandais, Paschal Donohoe, a rappelé que le PIB n’était pas un indicateur fiable de l’économie irlandaise compte tenu de l’importance du secteur dominé par les FMN. D’après lui, ces chiffres révèlent le double impact de la pandémie en Irlande avec, d’un côté, les exportations du secteur pharmaceutique qui ont largement bénéficié de l’envol de la demande en médicaments et produits liés au traitement de la COVID-19 et, de l’autre, la faiblesse des activités de services, à commencer par l’« <em>hospitality </em>» (hébergement, restauration, pubs), les arts et les spectacles, qui demeure malgré le rebond observé dans certains secteurs de l’économie domestique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE</strong> – Les indices des directeurs d’achats (PMI) de l’institut Markit soulignent l’impact inégal des restrictions sanitaires selon les secteurs d’activité. Alors que les services décrochent, sans toutefois atteindre les niveaux extrêmement bas du premier confinement, l’industrie et la construction progressent au mois de novembre. Dans l’ensemble, ces indices montrent que l’activité économique est nettement plus préservée pendant la deuxième vague du virus que la première.</p>
<div class="focus" style="margin-top: 24px; margin-bottom: 24px; padding: 30px; text-align: justify;">
<p style="text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: -webkit-center; background-color: #006ce5;">Note méthodologique</strong></p>
<p>Les indices PMI (<em>Purchasing Manager’s Index</em>) pour l’Irlande sont calculés chaque mois par la société IHS Markit, sur la base de questionnaires envoyés auprès d’un panel représentatif d’environ 250 entreprises pour l’industrie et 400 entreprises pour les services.</p>
<p>L’indice PMI pour l’industrie (<em>Manufacturing PMI</em>) est une moyenne pondérée des soldes des nouvelles commandes (30%), de la production passée (25%), de l’emploi (20%), des délais de livraison des fournisseurs (15%) et des stocks d’achats (10%).</p>
<p>L’indice PMI pour les services (<em>Services Business Activity Index</em>) correspond au seul solde de l’activité commerciale passée.</p>
<p>Au total, l’indice PMI permet de mesurer l’évolution de l’activité d’un secteur à la lumière de l’activité observée le mois précédent. Les valeurs inférieures à 50 indiquent une contraction du secteur d’un mois à l’autre tandis que les valeurs supérieures à 50 indiquent son expansion. La valeur de 50 traduit, quant à elle, une stabilité sur un mois.</p>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong>Figure 2 : Indice PMI – Industrie<br /></strong>Source : SE de Dublin, à partir des données fournies par AIB Ireland</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img style="float: left;" src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/38eefce0-6752-484d-94df-4cc172113a91" alt="Figure 2" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI du secteur manufacturier irlandais progresse à nouveau en novembre 2020 (+1,9 pts à 52,2), reflet d’une amélioration quasi continue, d’un mois à l’autre, des conditions d’activité ces six derniers mois (<em><span style="text-decoration: underline;">Voir Figure 2</span></em>). L’indice passe ainsi au-dessus de sa tendance de long-terme (51,8) et témoigne du maintien des activités dans le secteur de l’industrie, considéré comme « essentiel » pendant le confinement d’automne. Les cinq soldes composant l’indice se situent en territoire d’expansion (une première depuis avril 2019), y compris les nouvelles commandes et les stocks. Ce dernier présente la hausse la plus significative, probablement en raison de l’impact imminent de la fin de période de transition du Brexit. L’indice PMI dans l’industrie pour l’Irlande s’établit à un niveau inférieur à celui de la zone euro (53,8). Enfin, le niveau de confiance des entreprises interrogées sur les perspectives des douze mois à venir est à son plus haut depuis le début de l’année, sur fond d’espoirs que des vaccins contre le virus soient mis à disposition prochainement.</p>
<p style="text-align: right;"><strong>Figure 3 : Indice PMI – Services<br /></strong>Source : SE de Dublin, à partir des données fournies par AIB Ireland</p>
<p style="text-align: justify;"><img style="float: right;" src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/3a988dec-57e9-4a59-843f-9e6cd1053640" alt="Figure 3" /></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI dans les services demeure en-dessous de la barre symbolique des 50 (-2,9 pts à 45,4) au mois de novembre 2020, indiquant à nouveau un recul de l’activité par rapport au mois précédent. Cette dégradation est moins soutenue que celle connue dans la zone euro (-5,2 pts à 41,7), reflet de la recrudescence de l’épidémie qui, partout, freine la reprise du secteur tertiaire (<em><span style="text-decoration: underline;">Voir Figure 3</span></em><span style="text-decoration: underline;">)</span>. Cette dégradation n’a toutefois rien de comparable à l’effondrement qu’avait observé l’indice lors du premier confinement au printemps : trois des quatre sous-secteurs interrogés pour la constitution de l’indice enregistrent une expansion des nouvelles affaires. À l’instar du PMI dans l’industrie, les entreprises interrogées sont davantage optimistes sur les perspectives des douze mois à venir, en raison principalement des avancées liées aux vaccins contre la Covid-19.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI dans la construction, calculé par <em>Ulster Bank</em>, progresse pour le quatrième mois consécutif, et à un rythme soutenu, en novembre 2020 (+4,9 pts à 53,5) pour s’établir en territoire d’expansion. Considérés comme « essentiels » par le gouvernement, les chantiers du BTP sont restés ouverts malgré le niveau d’alerte maximale dans lequel était placé le pays. Au total, l’indice observe sa plus forte progression depuis août 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CHÔMAGE </strong>– Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières (cvs) en Irlande augmente au mois de novembre 2020 par rapport au mois précédent (+0,3 points de pourcentage ou pp) et s’élève à 7,5% de la population active (186 900 chômeurs en novembre contre 180 000 en octobre). Pour mémoire, il s’élevait à 4,8% en février dernier.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Figure 4 : Évolution du chômage en Irlande<br /></strong><strong>En milliers de chômeurs et en pourcentage de la population active<br /></strong>Source : SE de Dublin, à partir des données fournies par le CSO Ireland</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/bab798a6-0ca9-4a23-8060-34c76918ff66" alt="Figure 4" /></p>
<p style="text-align: justify;">Sur une base annuelle, il progresse néanmoins de +2,8 pp, soit +71 900 chômeurs (<em><u>Voir Figure 4</u></em>). Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie, ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation Internationale du Travail. Le CSO a évalué le taux de chômage si l’ensemble des bénéficiaires de l’allocation spécifique mise en place en réponse à la crise sanitaire (<em>Pandemic Unemployment Payment</em> ou PUP) au sein des chômeurs était pris en compte. Comme attendu, le <em>COVID-19 Adjusted Measure of Unemployment</em> a continué de progresser en raison de la fermeture des commerces « non essentiels », pour s’établir à 21% au mois de novembre, contre 20,2% au mois d’octobre (+0,8 pp).</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le taux de chômage des jeunes (mesure standard) s’élève à 20,2% en novembre 2020. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités liées à la crise sanitaire dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 47,3%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>IMMOBILIER </strong>– D’après l’agence de notation financière <em>Fitch Rating</em>, les prix de l’immobilier pourraient continuer à chuter ces deux prochaines années, entre -2% et -4% par an, sous l’effet conjugué de la pandémie et d’un « <em>no-deal</em> » sur les relations futures entre l’Union européenne et le Royaume-Uni.</p>
<p style="text-align: justify;"> D’après le dernier rapport sur le logement publié par la <em>Banking & Payments Federation Ireland</em> (BPFI), la pandémie a entraîné une baisse significative des logements mis en chantier (-36%) ou livrés (-10%) au T3 2020 par rapport au T3 2019. Par conséquent, l’offre de logements est peu susceptible de répondre à la demande sur le marché avant la fin de l’année 2023, avec seulement 20 000 logements neufs disponibles en 2020 contre les 35 000 estimés nécessaires par an. À l’inverse, le montant record de prêts immobiliers approuvés au mois d’octobre 2020 (<em>voir infra</em>) laisse suggérer que la demande résiste mieux à la crise sanitaire que l’offre. Cela tient à l’aide abondante mise en place par le gouvernement en faveur des revenus des ménages qui s’accompagne d’une hausse de l’épargne irlandaise. Selon une enquête initiée par <em>MyHome.ie</em>, 70% des futurs acheteurs de biens immobiliers prévoient effectivement de devenir propriétaires en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>INFLATION</strong> – Les prix à la consommation (<em>Consumer Price Index </em>ou CPI) chutent pour le huitième mois consécutif au rythme soutenu de -1,1% (g.a.) en novembre 2020 par rapport à novembre 2019 (<em><u>Voir Figure 5</u></em>), tirés par la baisse des prix des articles d’habillement et des chaussures (-7,9%, g.a.), des meubles, équipements ménagers et articles d’entretien courant de la maison (-3,7%, g.a.) ou encore des transports (-3%, g.a.). Les prix progressent toutefois, d’un mois à l’autre, pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire : +0,3% (g.m.) en novembre 2020 par rapport au mois précédent.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice des prix à la consommation harmonisé (<em>Harmonised Index of Consumer Prices</em> ou HICP) suit la même tendance en novembre 2020 : -1% (g.a.) et +0,3% (g.m.).</p>
<p style="text-align: right;" align="right"><strong>Figure 5 : Évolution mensuelle des prix à la consommation en Irlande<br /></strong><strong>Variation annuelle en pourcentage (%)<br /></strong>Source : CSO Ireland</p>
<p><img style="float: right;" src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/329d10da-976e-42f8-bacd-97a747759996" alt="Figure 5" /></p>
<p style="text-align: justify;">Cette déflation – la plus importante depuis dix ans – fait écho au contexte actuel. La pandémie et les restrictions contraignent la demande, le trafic aérien et tirent le cours des produits énergétiques ainsi que les prix immobiliers vers le bas. À noter également l’impact des mesures fiscales pour relancer l’économie : le gouvernement irlandais a, en effet, réduit le taux standard de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 23 à 21% pendant six mois à compter du 1<sup>er</sup> septembre 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>VENTES DE DÉTAIL </strong>– Les ventes de détail (en volume et cvs) tous secteurs confondus ont diminué de -0,7% (g.m.) en octobre 2020 par rapport au mois précédent. Elles baissent de -0,2% (g.m.) si l’on exclut les ventes de voitures. </p>
<p style="text-align: justify;">Dans l’ensemble, les ventes de détail ont retrouvé leur niveau d’avant-crise : +10,6% en octobre 2020 par rapport à février dernier ou encore +8,1% (g.a.) par rapport à octobre 2019. La reprise demeure toutefois inégale selon les secteurs. D’après le CSO, les ventes de boissons dans les bars (-75%, g.a.), de carburant (-21%, g.a.) ou encore de livres, journaux et papeterie (-10%, g.a.) demeuraient inférieures à leur niveau atteint l’année précédente.</p>
<p style="text-align: justify;">Selon un sondage réalisé par <em>Retail Excellence</em>, 90% des détaillants ont enregistré des ventes en ligne supérieures ou égales à leurs attentes pour le mois de novembre 2020. Néanmoins, celles-ci ne permettront pas de compenser les pertes subies pendant le confinement ; les commerces étant considérés comme « non essentiels » et ayant dû fermer leurs locaux pendant six semaines. Au total, les ventes en ligne réalisées en novembre pourraient représenter entre 20% et 25% des ventes totales habituellement observées ce mois-là.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CONFIANCE DES CONSOMMATEURS</strong> – Le niveau de confiance exprimé par les consommateurs irlandais et mesuré par le <em>Consumer Sentiment Index</em>, un indice créé et mis à jour par la banque KBC et l’ESRI, rebondit à nouveau au mois de décembre 2020. L’indice s’établit à 74,6 ce mois-ci contre 65,5 au mois de novembre, soit une hausse de +9,1 pts et un nouveau record depuis le début de la crise sanitaire. Il confirme le regain d’optimisme observé le mois précédent à l’approche des fêtes de fin d’année et est encouragé par plusieurs facteurs, tels que la tendance à la baisse des nouveaux cas de Covid-19, la levée des restrictions sanitaires ainsi que les avancées liées aux vaccins. Si l’indice demeure inférieur au niveau avec lequel l’année 2020 avait démarré en janvier dernier (85,5), celui-ci reste encourageant compte tenu des difficultés rencontrées depuis le mois de mars. D’après la banque KBC, les consommateurs irlandais estiment que « <em>le pire de la pandémie est maintenant derrière eux</em> » ; ce qui devrait se traduire par une période de noël « <em>solide mais peu spectaculaire</em> » en termes de dépenses de consommation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>COMMERCE EXTÉRIEUR</strong> – Selon les chiffres préliminaires publiés par le CSO, la valeur des exportations de marchandises (cvs) diminue à nouveau au mois d’octobre 2020, pour s’établir à 12,2 Mds€ (-1,2 Mds€ ou -9%, g.m.) par rapport au mois de septembre. À l’inverse, la valeur des importations de biens progresse (+484 M€ ou +8%, g.m.) pour atteindre 6,7 Mds€. Au total, l’Irlande affiche un excédent commercial de 5,5 Mds€, en baisse de -23% (g.m.) ou -1,7 Mds€ par rapport au mois précédent.</p>
<p style="text-align: justify;">Le CSO révèle, par ailleurs, que la valeur des exportations de biens pour la période janvier-octobre 2020 s’élève à 134 Mds€, soit une augmentation de +6,4 Mds€ ou +5% par rapport à la période correspondante en 2019. Cette croissance des exportations résulte d’une hausse de la demande en temps de crise sanitaire, d’une part, de produits médicaux et pharmaceutiques (38% de la valeur totale des exportations à cette période de l’année) dont la valeur pour la période janvier-octobre 2020 a augmenté de +19,5% par rapport à janvier-octobre 2019 et, d’autre part, des produits chimiques organiques (20% de la valeur totale des exportations à cette période de l’année) dont la valeur a crû de +6,8% sur la même période.</p>
<div class="focus">
<h3 style="text-align: center;">Le chiffre du mois<br />229</h3>
<p style="text-align: center;">Tous les États membres de l’UE contribuent au budget de l'UE et en bénéficient en retour, mais dans des proportions différentes. En 2019, l’Irlande figurait parmi les pays "contributeurs nets", ayant versé 229 M€ (soit 0,08% de son GNI*) de plus au budget européen qu'elle n'en recevait. Mais l’Irlande est longtemps restée du côté des « bénéficiaires nets », grâce aux fonds structurels et fonds de cohésion qui lui ont permis d’atteindre les standards européens, passant d’un des pays les plus pauvres d’Europe de l’Ouest à la fin des années 1980 à celui dont l’essor économique illustrait parfaitement le principe de convergence au tournant des années 2000.</p>
</div>
<h2 style="text-align: justify;">Finances publiques</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>EXCHEQUER </strong>– Les recettes fiscales totales cumulées du 1<sup>er</sup> janvier au 30 novembre 2020 connaissent une baisse de -6,9% (-3,7 Mds€) par rapport à la période correspondante en 2019, pour s’établir à 51,1 Mds€<em>. </em>Reflétant la baisse de la consommation sous l’effet des mesures de confinement liées à la pandémie de Covid-19, les recettes cumulées pour la TVA et les droits d'accise se contractent respectivement de -17,7% (-2,6 Mds€) et -10,2% (-543 M€) par rapport à la même période l’année dernière. Les recettes cumulées de l'impôt sur le revenu – plutôt résilientes face à la crise jusqu’à présent – diminuent, quant à elles, de -7,5% (-1,6 Mds€). Cette baisse est, en partie, le résultat d’une sous-performance de cet impôt pour le mois de novembre qui est généralement le plus important ; les travailleurs indépendants ayant bénéficié d’un report du paiement de leur impôt sur le revenu au 10 décembre cette année (au lieu du 12 novembre). </p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong>Figure 6 : Recettes fiscales totales cumulées du 1<sup>er</sup> janvier au 31 octobre en 2019-2020<br /></strong><strong>En milliards d’euros (Mds €)<br /></strong>Source : PBO</p>
<p style="text-align: center;" align="right"><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/3770df35-b37d-4a4a-a592-41d2f5e041d6" alt="Figure 6" /></p>
<p style="text-align: justify;" align="right">À l’inverse, les recettes cumulées de l’impôt sur les sociétés (IS), tirées par les FMN progressent de +7,1% (+708 M€). Toutefois, cette dynamique à la hausse observée pour les recettes de l’IS ne se retrouve ni dans les chiffres du mois d’octobre ni dans celui de novembre. À noter, enfin, que le plein impact du confinement d’automne n’apparaîtra que dans les recettes des mois de décembre 2020 et janvier 2021.</p>
<p style="text-align: justify;">D’après le <em>Parliament Budget Office </em>(PBO), malgré tout, les recettes fiscales totales devraient être plus élevées que prévu initialement par le DoF dans son programme de stabilité au printemps dernier – de l’ordre de +14,4% en 2020 et +11,4% en 2021 – grâce à la résilience de l’impôt sur le revenu tout au long de la crise et à la surperformance de l’IS (<em><u>Voir Figure 6</u></em>).</p>
<p style="text-align: justify;">Les dépenses du gouvernement central à cette période de l’année dépassent les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises pour faire face à la pandémie, essentiellement en matière de santé et de protection sociale. Les dépenses brutes se sont établies à 73,5 Mds€ pour la période allant du 1<sup>er</sup> janvier au 30 novembre 2020, soit +16,4% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +23,1% par rapport à la fin novembre 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Le DoF prévoit un déficit budgétaire – le plus élevé depuis 2011 – de -21,6 Mds€ en 2020, soit -6,2% du PIB ou -10,7% du GNI*, mesure alternative au PIB corrigée de l’activité des FMN.</p>
<p style="text-align: justify;">L’<em>Irish Fiscal Advisory Council </em>(Ifac), l’équivalent irlandais du Haut Conseil des Finances Publiques, estime que les restrictions sanitaires visant à contenir la propagation du virus cet automne pourraient creuser le déficit public à hauteur d’1,6 Mds€ supplémentaires (soit 0,5% du PIB) en 2020. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BUDGET 2021</strong> – L’Ifac a récemment publié son rapport semestriel évaluant la position des finances publiques irlandaises et analysant plus en détails le contenu du budget présenté par le gouvernement plus tôt cet automne. Dans son rapport, le conseil budgétaire envoie un message d’alerte sur une augmentation « substantielle » (+5,4 Mds€) des dépenses courantes sans lien avec la pandémie et qui pourrait, en l’absence de financement sur une base durable, nécessiter un effort d’ajustement budgétaire à moyen terme sans toutefois impliquer une politique d’austérité post-crise comme cela avait été le cas après la crise financière de 2008.</p>
<h2 style="color: #333333; text-align: justify;">Secteur financier et assurances</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>ÉPARGNE DES MÉNAGES </strong>– Le montant des dépôts des ménages irlandais auprès d'établissements bancaires continue d’augmenter avec le confinement de cet automne et la baisse des dépenses subséquente. Au total, l’encours des dépôts des ménages s’établit à 122,9 Mds€ en octobre 2020 par rapport à 121,1 Mds€ en septembre (+1,4%, g.m.) ou 112 Mds€ en février, soit une hausse de +10,8 Mds€ (+9,6%) depuis le début de la crise sanitaire. Il continue également de croître à un rythme soutenu d’une année sur l’autre : +11,4% en octobre 2020 par rapport à octobre 2019, soit le taux de croissance annuel le plus important depuis l’éclatement de la bulle immobilière en 2007.</p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong>Figure 7 : Taux d’épargne des ménages et leurs composants<br /></strong><strong>Variation en pourcentage (%)<br /></strong><strong>T2 2020 vs T1 2020<br /></strong>Source : Eurostat</p>
<p style="text-align: center;" align="right"><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/b1c9b7b7-5ad6-4050-8426-df93989ba097" alt="Figure 7" /></p>
<p style="text-align: center;" align="right"> </p>
<p style="text-align: justify;">D’après les données publiées par Eurostat, l’Office statistique de l’UE, le taux d’épargne des ménages (épargne divisée par le revenu disponible) a augmenté de +18,1 pp en Irlande contre +8,0 pp dans la zone euro au T2 2020 par rapport au T1 2020. Cette hausse du taux d’épargne en Irlande est la plus élevée de l’UE, soutenue par une baisse plus prononcée qu’ailleurs des dépenses de consommation et, <em>a contrario</em>, d’un revenu disponible stable sinon en progression marginale (<em><u>Voir Figure 7</u></em>).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PRÊTS AUX PMEs</strong> – En Irlande, les prêts garantis par l’État au titre de la <em>Covid-19 Credit Guarantee Scheme</em> (2 Mds€) ont été introduits relativement tard (à la fin de l’été) dans le contexte de la crise sanitaire. Ce programme de financement garantit 80% des prêts à terme, ces derniers pour un montant entre 10 000€ et 1 M€, contractés par les PMEs auprès des banques AIB, Bank of Ireland ou Ulster Bank, et pour une durée maximale de 7 ans. Toutefois, la valeur totale des prêts accordés dans le cadre de ce dispositif n’était que de 74 M€ (1 516 entreprises) d’après les derniers chiffres publiés par le gouvernement, le 11 décembre. La valeur totale des demandes déposées auprès des banques s’élevait, quant à elle, à 173 M€ (2 821 entreprises). Pour encourager son utilisation, le gouvernement a prolongé la durée du fonds jusqu’à la fin du mois de juin prochain (au lieu de décembre cette année) et pourrait élargir le nombre d’institutions participatives.</p>
<p style="text-align: justify;">De son côté, la Banque Centrale d’Irlande (BCI) continue d’encourager les banques à prêter davantage au cours de l’année à venir, signalant qu’un accès insuffisant des entreprises au crédit bancaire pourrait aggraver le ralentissement économique résultant de la pandémie. Cet avertissement s’accompagne de données indiquant que le montant des prêts accordés aux entreprises dans les secteurs du commerce de gros, de détail et de l’hébergement s’est contracté de près de -60% au T2 2020 par rapport au T2 2019. Dans son rapport semestriel sur la stabilité financière en Irlande, la BCI a ainsi annoncé son intention de maintenir le taux de coussin de fonds propres contra-cyclique à 0% l’année prochaine : une décision qui, en pratique, permet de réduire ses exigences en fonds propres pour que les banques puissent davantage soutenir leurs clients en difficulté sur une période donnée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PRÊTS HYPOTHÉCAIRES </strong>– Selon les données publiées par la BPFI, le montant total en valeur des prêts hypothécaires accordés a connu une progression de +11,8% (g.m.) ou +22,9% (g.a.) en octobre 2020, pour s’établir à 1,25 Mds€ – soit le montant le plus élevé jamais atteint sur une base mensuelle depuis la création de la série de données en 2011. Près de 60% de l’encours total (soit 744 M€) ont été approuvés pour des primo-accédant. L’encours total des prêts immobiliers accordés à cette période de l’année est toutefois en baisse de -14% par rapport à la période correspondante en 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>FINANCE DURABLE </strong>– La BPFI a annoncé le mois dernier qu’elle adhérait aux Principes pour une Banque Responsable du Programme des Nations Unies pour l’Environnement. En application de ces derniers, le secteur bancaire irlandais, au sens large, s’engage à aligner ses activités sur les objectifs de l’Accord de Paris ainsi que les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies.</p>
<p style="text-align: justify;">À l’occasion de la troisième édition de la <em>Irish Climate Finance Week</em>, la banque AIB a mis en avant son objectif de conclure des prêts verts avec 70 % de ses nouveaux clients d’ici à 2030, en ce compris des prêts destinés à améliorer la performance énergétique d’un logement, à acquérir un véhicule électrique ou à financer un projet lié aux énergies renouvelables, par exemple. En 2020, AIB a lancé un fonds de 300 M€ destiné à fournir 2 000 logements sociaux à faible consommation d’énergie et prêté 245 M€ d’éco-prêts à taux réduits pour aider ses clients à acheter des logements éco-énergétiques. D’après <em>The Irish Times</em>, AIB serait la première banque irlandaise à avoir investi le marché des émissions vertes. Elle a récemment levé 1 milliard d’euros de capital pour soutenir son portefeuille de prêts verts égal à 1,7 Mds€. Enfin, la banque a déclaré qu’elle avait réduit ses émissions de gaz à effet de serre de -40% depuis 2014. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ASSURANCES</strong> – Sur la base des données publiées par la <em>National Claims Information Database</em> (NCID), la plateforme <em>HelloSafe</em> estime que les compagnies d’assurance automobile pourraient économiser jusqu’à 287 M€ sous l’effet de la crise sanitaire et de la réduction des réclamations en vertu de l’assurance auto (-35% en 2020 par rapport à 2019). Les nouvelles habitudes de déplacement s’accompagnent d’une réduction des risques auxquels sont exposés les automobilistes et représentent ainsi un coût moindre pour les assureurs, pouvant dès lors conduire à une réduction de la prime d’assurance auto.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Entreprises</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>COVID-19 </strong>– Les réactions des entreprises au plan de réouverture de l’économie, marquant la fin du confinement d’automne, sont mitigées. Les propriétaires de pubs se sont dits extrêmement déçus par la décision du gouvernement de ne pas autoriser la réouverture des lieux ne fournissant pas de services de restauration. Les hôteliers ont, par ailleurs, déclaré que les restrictions sur les déplacements entre comtés jusqu’au 18 décembre maintenaient leurs activités en difficulté. <em>Retail Excellence</em> a accueilli favorablement la réouverture des commerces dès la levée du confinement et insiste sur la nécessité de les maintenir ouverts par la suite, et ce malgré le fait qu’ils soient considérés comme « non essentiels ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BREXIT</strong> – En l’absence d’accord sur les relations futures entre l’UE et le Royaume-Uni, il est estimé qu’environ 1,4 Mds€ de droits de douane pourraient être prélevés sur les denrées alimentaires irlandaises, dont plus de 700 M€ sur la viande bovine. Dans cette hypothèse, le gouvernement pourrait alors lancer des mécanismes spéciaux de soutien tarifaire pour compenser l’impact des droits de douane et réintroduire certaines mesures mises en place pendant la crise sanitaire afin que les entreprises exportatrices de produits alimentaires puissent continuer à vendre leurs produits sur le marché britannique.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p style="text-align: center;"><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/5dff5ea5-f959-4492-a294-556c49b78335" alt="Tableau mensuel" /></strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/ce5ea14a-0d12-4159-9458-05dfa02d39fa" alt="Tableau annuel" /></strong></p>
<p><strong> </strong></p>e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20Éire Éco - Novembre 2020Point mensuel sur la situation économique et financière de l'Irlande.2020-11-30T00:00:00+01:00<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>ESTIMATIONS DE CROISSANCE RÉELLE ANNUELLE DU PIB </strong>– <em>(Mise à jour)</em> La crise économique résultant de la pandémie de coronavirus se traduit par l’entrée en récession de l’économie irlandaise. Selon les sources et les analyses, cette récession pourrait être comprise entre -3,9% et -0,4% en 2020 <a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>. Un rebond de l’activité économique est attendu l’année prochaine avec des prévisions de croissance allant de +1,7% à +4,9%.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Tableau récapitulatif des prévisions de croissance<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Tableau des prévisions de croissance" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/022a028f-14e3-4e2c-a6df-cbd0236e50aa" alt="Tableau des prévisions de croissance" /></p>
<p style="text-align: center;"><a style="background-color: #ffffff;" title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Les prévisions indiquées sont récentes mais susceptibles d’être mises à jour pour tenir compte de l’évolution incertaine du virus en Irlande. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prévisions d’automne de la Commission européenne</strong> – Les dernières estimations de l’institution européenne rejoignent le constat dominant que l’économie irlandaise subit inégalement l’impact de la crise sanitaire. En effet, la Commission souligne, d’une part, le rôle joué par les firmes multinationales<em> via</em> les exportations dans la révision à la hausse des chiffres de la croissance économique cette année, qui ressort désormais à -2,3%, soit +6,2 points de pourcentage (pp) par rapport à ses prévisions d’été (-8,5%). D’autre part, elle attire l’attention sur le fait que l’économie domestique semble bien plus à la peine : la demande intérieure modifiée* (mesure alternative corrigée de l’activité des multinationales), la consommation des ménages et l’investissement pourraient cette année reculer de respectivement -6,5%, -8% et -41%. La chute de ces derniers entrainerait le déclin des importations (-14%) tandis que les exportations feraient preuve de résilience face à la pandémie (+0,7%). La Commission alerte toutefois sur les risques posés par l’absence d’accord sur les relations futures entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni dans le cadre du Brexit, qui pourrait dégrader le commerce extérieur et la reprise économique de l’Irlande à la fin de la période de transition. </p>
<p style="text-align: left;"><strong>Figure 1 : </strong><strong>Irlande, Croissance du PIB réel, composantes et écart de production<br /></strong>Source : Commission européenne</p>
<p><img style="float: left;" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/70b1a91c-95ff-44cd-9539-7bf7bdbfa8fc" alt="Figure 1" /></p>
<p style="text-align: justify;">La <em><u>Figure 1</u></em> donne à voir les éléments mentionnés plus haut. La relative performance des exportations contribue nettement à la croissance du PIB réel en 2020, suivie par la consommation des administrations publiques qui devrait augmenter de +13%. À l’inverse, la consommation des ménages et l’investissement sont en berne. Un autre fait marquant : l’économie irlandaise est passée d’un écart de production positif (1,3% en 2019) avec un PIB supérieur au potentiel de long terme (risques de surchauffe) à un écart négatif (-3%) avec un PIB inférieur au potentiel (sous-régime).</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, la Commission rappelle l’ampleur des mesures de soutien aux revenus des ménages et des entreprises décidées par le gouvernement dès le début de la crise sanitaire. Celles-ci auraient atténué l’impact du choc de la crise sanitaire sur le marché du travail de façon non négligeable, et ce malgré la chute du nombre d’heures travaillées.</p>
<p style="text-align: justify;">En 2021, la croissance économique pourrait rebondir à +2,9%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE</strong> – Dans l’ensemble, le rebond d’activité observé cet été laisse place à un ralentissement généralisé de la reprise économique. L’indice PMI progresse très légèrement dans l’industrie au mois d’octobre mais se dégrade à nouveau dans les services et la construction. La deuxième vague de COVID-19, les restrictions subséquentes, ainsi que l’échéance de la fin de période de transition dans le cadre du Brexit rendent le contexte très incertain pour les entreprises.</p>
<div class="focus" style="margin-top: 24px; margin-bottom: 24px; padding: 30px; text-align: justify;">
<p style="text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: -webkit-center; background-color: #006ce5;">Note méthodologique</strong></p>
<p>Les indices PMI (<em>Purchasing Manager’s Index</em>) pour l’Irlande sont calculés chaque mois par la société IHS Markit, sur la base de questionnaires envoyés auprès d’un panel représentatif d’environ 250 entreprises pour l’industrie et 400 entreprises pour les services.</p>
<p>L’indice PMI pour l’industrie (<em>Manufacturing PMI</em>) est une moyenne pondérée des soldes des nouvelles commandes (30%), de la production passée (25%), de l’emploi (20%), des délais de livraison des fournisseurs (15%) et des stocks d’achats (10%).</p>
<p>L’indice PMI pour les services (<em>Services Business Activity Index</em>) correspond au seul solde de l’activité commerciale passée.</p>
<p>Au total, l’indice PMI permet de mesurer l’évolution de l’activité d’un secteur à la lumière de l’activité observée le mois précédent. Les valeurs inférieures à 50 indiquent une contraction du secteur d’un mois à l’autre tandis que les valeurs supérieures à 50 indiquent son expansion. La valeur de 50 traduit, quant à elle, une stabilité sur un mois.</p>
</div>
<p style="text-align: left;"><strong>Figure 2 : Indice PMI – Industrie<br /></strong>Source : SE de Dublin, à partir des données fournies par AIB Ireland</p>
<p><img style="float: left;" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/27f0d528-eea8-45c4-9489-b4adc4f71abe" alt="Figure 2" /></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI du secteur manufacturier irlandais progresse légèrement en octobre 2020 (+0,3 pts à 50,3), reflet d’une amélioration marginale des conditions d’activité par rapport au mois de septembre (<em><span style="text-decoration: underline;">Voir Figure 2</span></em>). L’écart demeure net avec le mois de juillet où l’indice culminait à 57,3. Cette légère hausse du PMI dans l’industrie masque toutefois des tendances contrastées. En effet, le solde relatif à l’emploi progresse pour la première fois en trois mois – et pour la troisième fois seulement cette année – tandis que le solde de la production passée se stabilise, tous deux contribuant positivement à la hausse de l’indice. <em>À contrario</em>, les soldes des délais de livraison, des stocks et des nouvelles commandes ont tous décliné (pour le deuxième mois consécutif concernant ces dernières). Les entreprises continuent de minimiser leurs niveaux de stocks en raison de l’affaiblissement de la demande, lui-même dû aux nouvelles mesures de confinement strictes mises en place pour une durée de six semaines à compter du 22 octobre. L’indice PMI dans l’industrie pour l’Irlande s’établit à un niveau inférieur à celui de la zone euro (54,8) et le niveau de confiance des entreprises interrogées sur les perspectives des douze mois à venir continue de se dégrader par rapport au regain d’optimisme qui avait été observé au mois de juin dernier.</p>
<p style="text-align: right;" align="right"><strong>Figure 3 : Indice PMI – Services<br /></strong>Source : SE de Dublin, à partir des données fournies par AIB Ireland</p>
<p style="text-align: justify;"><img style="float: right;" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/6ec6b8d1-a143-4d0b-86d8-e2515fab34d7" alt="Une image contenant texte, intérieur, portable, écran
Description générée automatiquement" width="354" height="166" align="left" hspace="12" />L’indice PMI dans les services demeure en-dessous de la barre symbolique des 50 (+2,5 pts à 48,3) au mois d’octobre 2020, indiquant à nouveau un recul de l’activité par rapport au mois précédent mais à un rythme plus mesuré. Cette dégradation de l’indice est commune à la zone euro (46,9) en raison de la deuxième vague de COVID-19 qui freine la reprise du secteur tertiaire (<em><u>Voir Figure 3</u></em><u>)</u>. Pour rappel, l’activité dans les services avait progressé modestement cet été en Irlande, passant au-dessus de la barre symbolique des 50 mais toujours en net recul par rapport à son niveau d’avant-crise. À l’instar du PMI dans l’industrie, l’enquête pour la constitution du PMI dans les services révèle des tendances contrastées entre les sous-secteurs sondés. Les secteurs du tourisme, des transports et des activités de loisirs enregistrent ainsi le rythme de contraction le plus sévère, alors que le secteur des services aux entreprises enregistre une forte croissance et la troisième en quatre mois. Bien qu’optimistes, les perspectives pour les douze mois à venir continuent de se dégrader et atteignent leur niveau le plus faible de ces cinq derniers mois.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI dans la construction calculé par <em>Ulster Bank</em> progresse pour le troisième mois consécutif en octobre 2020 (+1,6 pts à 48,6), mais demeure en territoire de contraction après le fort rebond du secteur observé avec la levée des restrictions en juin (+32 pts à 51,9) confirmé en juillet (=+1,3 pts à 53,2). L’indice reflète l’impact des restrictions qui s’accompagnent notamment de perturbations dans les chaînes d’approvisionnement du secteur. Désormais considérés comme « essentiels » par le gouvernement, les chantiers de construction restent ouverts malgré le niveau d’alerte maximale dans lequel est placé le pays. C’est pourquoi l’activité dans ce secteur devrait tendre à la stabilisation le mois prochain et non chuter dramatiquement comme cela avait été le cas lors du premier confinement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CHÔMAGE </strong>– La publication des derniers chiffres trimestriels du chômage par le <em>Central Statistics Office</em> (CSO), l’équivalent irlandais de l’INSEE, a conduit l’institut à réviser ses chiffres à la hausse pour le troisième trimestre. En tenant compte de cette révision, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières (cvs) en Irlande reste ainsi inchangé au mois d’octobre 2020 par rapport au mois précédent et s’élève à 7,3% de la population active (180 500 chômeurs en octobre contre 180 400 en septembre). Sur une base annuelle, il progresse néanmoins de +2,6 pp, soit +66 300 chômeurs (<em><u>Voir Figure 4</u></em>). Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie, ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation Internationale du Travail.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Figure 4 : Évolution du chômage en Irlande<br /></strong><strong>En milliers de chômeurs et en pourcentage de la population active<br /></strong>Source : SE de Dublin, à partir des données fournies par le CSO Ireland</p>
<p><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/1b277b9b-9d44-4b72-a980-c34226498170" alt="Figure 4" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le CSO a évalué le taux de chômage si l’ensemble des bénéficiaires de l’allocation spécifique mise en place en réponse à la crise sanitaire (<em>Pandemic Unemployment Payment</em> ou PUP) au sein des chômeurs était pris en compte. Le <em>COVID-19 Adjusted Measure of Unemployment</em> serait alors au maximum de 20,2% pour le mois d’octobre, contre 15,9% au mois de septembre (+4,3 pp). Ce chiffre reflète l’impact du second confinement depuis mi-octobre, qui a forcé les commerces « non essentiels » à fermer leurs portes. Il devrait continuer à progresser en novembre compte tenu de la hausse croissante du nombre de bénéficiaires ce mois-ci, passant de 295 860, le 26 octobre 2020, à 350 078, le 23 novembre 2020 (+18%).</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le taux de chômage des jeunes (mesure standard) s’élève à 19% en octobre 2020. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités liées à la crise sanitaire dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 45,3%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>IMMOBILIER – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel (g.m.), les prix de l’immobilier résidentiel (maisons et appartements) ont enregistré une hausse au mois de septembre 2020 (+0,2%, g.m.). À Dublin, les prix remontent pour le deuxième mois consécutif (+0,1%, g.m.) après avoir baissé tous les mois au deuxième trimestre. </p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong>Figure 5 : </strong><strong>Évolution des prix de l'immobilier résidentiel en Irlande<br /></strong><strong>Variation annuelle en pourcentage<br /></strong>Source : CSO</p>
<p align="center"><img src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/45785b3c-341a-4606-8d62-2bef6d0b6ccb" alt="Figure 5" width="450" height="217" /></p>
<p style="text-align: justify;"> Les variations exprimées en glissement annuel (g.a.) indiquent que les prix de l’immobilier résidentiel diminuent à nouveau au mois de septembre 2020 (-0,8%) à l’échelle nationale, poursuivant une tendance à la baisse observée depuis le mois de juillet (<em><u>Voir Figure 5</u></em>). Pour rappel, il s’agit d’une première depuis mai 2013 ; date à partir de laquelle les prix avaient constamment augmenté en Irlande. Sur l’ensemble du territoire hors Dublin, la croissance des prix immobiliers se maintient en septembre 2020 (+0,1%, g.a.) mais reste marginale en comparaison du rythme de croissance des prix en septembre 2019 (+3,4%, g.a.). Dans la capitale irlandaise, les prix enregistrent à nouveau une baisse significative pour le cinquième mois consécutif (-1,8%, g.a.). Dans l’ensemble, l’indice des prix de l’immobilier enregistre une baisse de -17,6% en septembre 2020 par rapport à son plus haut niveau atteint en avril 2007.</p>
<p style="text-align: justify;">D’après le CSO, les ventes de logements aux ménages ont augmenté en septembre 2020 par rapport au mois précédent (+35,4%, g.m.) avec 3 193 ventes de logements signalées auprès de l’autorité fiscale irlandaise (<em>Revenue</em>) contre 2 359 en août 2020. Ces transactions demeurent toutefois en net recul d’une année sur l’autre (-22,2%, g.a.), reflet du ralentissement de l’activité sur le marché immobilier sous l’effet de la crise sanitaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>INFLATION</strong> – Les prix à la consommation (<em>Consumer Price Index </em>ou CPI) chutent pour le septième mois consécutif au rythme soutenu de -1,5% en octobre 2020 par rapport à octobre 2019 (<em><u>Voir Figure 6</u></em>), tirés par la baisse des prix des communications (-8%, g.a.), des articles d’habillement et des chaussures (-4,5%, g.a.) ou encore des transports (-4,5%, g.a.). Les prix baissent également d’un mois à l’autre : -0,6% en octobre 2020 par rapport au mois précédent.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice des prix à la consommation harmonisé (<em>Harmonised Index of Consumer Prices</em> ou HICP) suit la même tendance en octobre 2020 : -1,5% (g.a.) et -0,6% (g.m.).</p>
<p><span style="text-align: right;"><img style="float: left;" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/fa21d978-08cf-4ca0-b925-4e2b3fa084fe" alt="Figure 6" /></span></p>
<p style="text-align: left;"><span style="text-align: right;"><strong style="text-align: right;">Figure 6 : Évolution mensuelle des prix à la consommation en glissement annuel en Irlande - </strong><strong style="text-align: right;">Variation annuelle en pourcentage (%)<br /></strong>Source : CSO Ireland</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-align: right;">Cette déflation – la plus importante depuis dix ans – fait écho au contexte actuel. La pandémie et les restrictions contraignent la demande, le trafic aérien et tirent le cours des produits énergétiques ainsi que les prix immobiliers vers le bas. À noter également l’impact des mesures fiscales pour relancer l’économie : le gouvernement irlandais a, en effet, réduit le taux standard de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 23 à 21% pendant six mois à compter du 1<span style="font-size: 12px; line-height: 0; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">er</span> septembre 2020.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>SALAIRES </strong>– Selon les chiffres préliminaires du CSO, le salaire hebdomadaire moyen s’établit à 797,83€ tous secteurs confondus, en hausse de +3,7% au T3 2020 par rapport au T3 2019. Le salaire horaire moyen suit la même tendance : il s’établit à 24,90€ au T3 2020, en augmentation de +3,8% par rapport au T3 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Ces chiffres doivent toutefois être nuancés dans le contexte actuel puisqu’ils n’intègrent que les revenus des personnes ayant maintenu une activité professionnelle pendant la crise sanitaire, y compris les bénéficiaires du dispositif de chômage partiel (<em>Employment Wage Subsidy Scheme</em> ou EWSS). La composition du marché du travail apparaît dès lors très différente sous l’effet des restrictions sanitaires : elle ne reflète pas les revenus de ceux ayant perdu leur emploi qui, en moyenne, sont moins élevés que les revenus de ceux ayant conservé leur emploi. C’est pourquoi le salaire hebdomadaire moyen avait progressé de +6% au T2 2020 par rapport au T2 2019, et s’était établi à 817,55€.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CONFIANCE DES CONSOMMATEURS</strong> – Le niveau de confiance exprimé par les consommateurs irlandais et mesuré par le <em>Consumer Sentiment Index</em>, un indice créé et mis à jour par la banque KBC et l’ESRI, rebondit au mois de novembre 2020. Ceci marque un contraste quelque peu surprenant avec les indicateurs comparables observés dans l’UE, le Royaume-Uni ou encore les États-Unis. L’indice s’établit à 65,5 ce mois-ci contre 52,6 au mois d’octobre, soit une hausse de +12,9 pts et un nouveau record depuis le début de la crise sanitaire. Il semble indiquer un regain d’optimisme à l’approche des fêtes de fin d’année et pourrait être encouragé par plusieurs facteurs, tels que les nouvelles annonces d’emploi, l’accueil favorable du budget annoncé par le gouvernement plus tôt cet automne et le ralentissement de la circulation du virus. Du reste, l’indice demeure nettement inférieur au niveau atteint au mois de novembre 2019 (-11,6 pts).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>COMMERCE EXTÉRIEUR</strong> – Selon les chiffres préliminaires publiés par le CSO, la valeur des exportations de marchandises (cvs) diminue au mois de septembre 2020, pour s’établir à 13,7 Mds€ (-684 M€ ou -5%, g.m.). La valeur des importations de biens diminue également (-550 M€ ou -8%, g.m.) pour atteindre 6,2 Mds€. Au total, l’Irlande affiche un excédent commercial de 7,5 Mds€, en baisse de -2% (g.m.) ou -134 M€.</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/6da4394f-df49-422d-be7d-83f31b6dc8c0" alt="Figure 7" width="172" height="169" align="left" hspace="12" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Figure 7 : Commerce de biens en Irlande - Valeur des échanges en milliards d’euros (€)<br /></strong>Source : CSO Ireland</p>
<p style="text-align: justify;">Le CSO révèle, par ailleurs, que la valeur des exportations de biens pour la période janvier-septembre 2020 s’élève à 122 Mds€, soit une augmentation de +8,6 Mds€ ou +8% par rapport à la période correspondante en 2019. Cette croissance des exportations résulte d’une hausse de la demande en temps de crise sanitaire, d’une part, de produits médicaux et pharmaceutiques (38% de la valeur totale des exportations à cette période de l’année) dont la valeur pour la période janvier-septembre 2020 a augmenté de +24% en glissement annuel (46 Mds€) et, d’autre part, des produits chimiques organiques (20% de la valeur totale des exportations à cette période de l’année) dont la valeur pour la période janvier-septembre 2020 a crû de +9,5% en glissement annuel (24 Mds€) ou de +57% en septembre 2020 par rapport à septembre 2019 (<em><u>Voir Figure 7</u></em>).</p>
<div class="focus">
<h3 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: center; background-color: #006ce5;">Chiffre du mois</strong></h3>
<h3 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;">4,5%</h3>
<h3 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: center; background-color: #006ce5;"> </strong></h3>
<p style="text-align: justify;">L’Irlande a diminué ses émissions de CO<sub>2</sub> à hauteur de -4,5% en 2019 par rapport à 2018, dépassant son quota annuel de +7 millions de tonnes cette année-là. Le pays s’est engagé à les réduire de -20% par rapport au niveau de 2005, et ce dès 2020. Mais l’Irlande n’atteindra pas cet objectif. Son niveau d’émissions dérape pour la quatrième année consécutive.</p>
<p style="text-align: justify;">Cela ne signifie pas pour autant que l’Irlande n’affiche pas d’objectifs ambitieux pour les décennies à venir. Publié le 7 octobre 2020, la <em>Climate Action and Low Carbon Development (Amendment) Bill</em> vise, en effet, à inscrire dans la loi irlandaise l’objectif de neutralité carbone pour 2050, ainsi qu’à réduire les émissions de CO<sub>2</sub> d’au moins -7% par an jusqu’en 2030. Mais les critiques sont de plus en plus vives vis-à-vis de l’écart croissant entre les objectifs annoncés et les résultats.</p>
<p style="text-align: justify;">Le non-respect par un État membre de ses obligations environnementales peut entraîner des sanctions. Dans son avis sur le Projet de Plan Budgétaire 2021 de l’Irlande rendu chaque année dans le cadre du Semestre européen, la Commission met ainsi en garde le gouvernement irlandais contre la non-réalisation des objectifs juridiquement contraignants sur le climat et les énergies renouvelables. Cela pourrait impliquer des coûts supplémentaires susceptibles, <em>in fine</em>, de peser sur ses finances publiques alors que les dépenses gouvernementales flambent sous l’effet de la COVID-19.</p>
</div>
<h2 style="text-align: justify;">Finances publiques</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>EXCHEQUER </strong>– Côté recettes, les derniers chiffres du Trésor irlandais confirment les tendances observées ces derniers mois. Dans l’ensemble, les recettes fiscales totales cumulées du 1<sup>er</sup> janvier au 31 octobre 2020 sont en baisse par rapport à la période correspondante l’année dernière, à hauteur de -5,3% (g.a.) ou -2,3 Mds€, et s'établissent à 42,6 Mds€ <u>(<em>Voir Figure 8</em></u>). Reflétant la baisse de la consommation sous l’effet de la pandémie, les recettes cumulées pour la TVA et les droits d'accise du 1<sup>er</sup> janvier au 31 octobre se contractent respectivement de -19% et -12% par rapport à cette même période l’année dernière. Les recettes cumulées de l'impôt sur le revenu sont, quant à elles, plutôt stables avec une baisse de -3,4% (g.a.) à cette période de l’année. Leur résilience dans le contexte actuel s’explique par leur forte progressivité, à laquelle s’ajoute une surperformance en janvier et février derniers. À l’inverse, les recettes cumulées de l’impôt sur les sociétés (IS), tirées par les multinationales (GAFAM, secteur pharmaceutique et de la tech), bondissent de +11,4% (g.a.). Toutefois, cette dynamique à la hausse observée jusqu’à présent ne se retrouve pas dans les chiffres du mois d’octobre qui font ressortir, à l’inverse, un manque à gagner de 732 M€ sur le mois. En effet, les recettes de l’IS s’établissent à un niveau nettement inférieur que celui prévu, à 198 M€ au lieu de 930 M€. Au total, ces chiffres confirment la dualité croissante de l’économie irlandaise ; les finances publiques du pays reposant de plus en plus sur les recettes volatiles de l’IS.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Figure 8 : </strong><strong>Recettes fiscales totales cumulées du 1<sup>er</sup> janvier au 31 octobre en 2019-2020<br /></strong><strong>En milliards d’euros (Mds €)<br /></strong>Source : PBO</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><img src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/0393fd3d-526e-49fc-b56d-11cacd47b467" alt="Figure 8" /></p>
<p style="text-align: justify;">Les dépenses du gouvernement central à cette période de l’année dépassent les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises pour faire face à la pandémie, essentiellement en matière de santé et de protection sociale. Les dépenses brutes se sont établies à 65 Mds€ pour la période allant du 1<sup>er</sup> janvier au 31 octobre 2020, soit +15% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +22,5% par rapport à la fin octobre 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des finances prévoit un déficit budgétaire – le plus élevé depuis 2011 – de -21,6 Mds€ en 2020, soit -6,2% du PIB ou -10,7% du GNI*, mesure alternative au PIB corrigée de l’activité des multinationales. La dette publique pourrait quant à elle atteindre 218 Mds€, soit 62,6% du PIB ou 108% du GNI* en 2020, et 239 Mds€ (115% du GNI*) en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>FINANCEMENT DE L’ÉTAT IRLANDAIS</strong> – Le montant prévisionnel annoncé dans le programme de financement pour l’année en cours de la <em>National Treasury Management Agency</em> (NTMA), l’équivalent irlandais de l'Agence France Trésor, se situait initialement dans une fourchette comprise entre 10 et 14 Mds€, avec principalement pour objectif de financer le service de la dette. La pandémie a toutefois occasionné une forte hausse des dépenses publiques, portant la cible en matière de financement à 24 Mds€ en 2020, soit plus du double de l’objectif minimal annoncé plus tôt cette année.</p>
<p style="text-align: justify;">Malgré l’augmentation rapide de l’endettement public, l’Irlande a bénéficié de conditions de financement exceptionnellement basses grâce à l’action accommodante de la politique monétaire, et en particulier des programmes d’achats d’actifs de la Banque Centrale Européenne (BCE). La NTMA a récemment atteint sa cible finale de 24 Mds€ via l’émission d’obligations d’État à une maturité moyenne de 11,5 ans et au taux moyen de 0,21%. Le rendement des obligations d’État irlandaises à 10 ans demeure en territoire négatif depuis plus de quatre mois consécutifs, à -0,26% au 24 novembre 2020 (<em><u>Voir Figure 9</u></em>). Pour rappel, il atteignait 12,45% lors de la crise de l’euro en juillet 2011. Récemment, l’agence a indiqué qu’elle pourrait emprunter entre 15 et 19 Mds€ en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;">La NTMA a réalisé trois opérations par syndication les 8 janvier, 7 avril et 9 juin 2020, émettant des nouveaux titres de référence irlandais (« <em>benchmark bond</em> ») à 15 ans (0,45%), 7 ans (0,242%) et 10 ans (0,285%) et permettant ainsi la levée de 16 Mds€. En outre, elle a effectué six adjudications qui lui ont permis de lever les 8 Mds€ restants. Le 8 octobre 2020, elle a émis trois obligations souveraines (« <em>bond</em> ») d’un montant total de 1,5 Mds€, à maturité 7, 10 et 15 ans et aux taux fixes historiquement bas de respectivement -0,42% (rendement le plus bas jamais enregistré), -0,19% et 0,05%. Enfin, le NTMA a accru sa présence sur les marchés de la dette souveraine à court terme, totalisant jusqu’à présent environ dix adjudications de bons du trésor irlandais (« <em>treasury bill</em> ») de maturité 5 ou 6 mois.</p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong>Figure 9 : Rendements souverains irlandais et allemand à 10 ans<br /></strong><strong>En pourcentage (%)<br /></strong>Source : PBO</p>
<p style="text-align: center;"><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/2f7e39a3-3ed8-48a8-81a9-64bdd46a962b" alt="Figure 9" /></p>
<h2 style="color: #333333; text-align: justify;">Secteur financier et assurances</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>ÉPARGNE DES MÉNAGES </strong>– Le montant des dépôts des ménages irlandais auprès d'établissements bancaires continue d’augmenter du fait de la crise sanitaire. Au total, l’encours des dépôts des ménages s’établit à 121 Mds€ en septembre 2020 par rapport à 112 Mds€ en février dernier. Il continue de croître à un rythme soutenu d’une année à l’autre, de +10,8% (g.a.) en septembre 2020. Pour mémoire, il s’agit comme en juillet dernier du taux de croissance annuel le plus important depuis l’éclatement de la bulle immobilière en 2007.</p>
<p style="text-align: center;"><strong>Figure 10 : Dépôts des ménages irlandais<br /></strong><strong>En milliards d’euros (Mds€)<br /></strong>Source : PBO</p>
<p align="center"><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/0e6385b4-3353-4230-89c6-a3eaea1bef79" alt="Figure 10" width="459" height="170" /></p>
<p style="text-align: justify;"> D’un mois à l’autre, l'épargne des ménages irlandais continue également d’augmenter mais à un rythme moins soutenu : +696 M€ ou +0,6% (g.m.) en septembre 2020, après +2 Mds€ ou +1,6% (g.m.) en juillet ou encore le record à +4 Mds€ ou +2,6% (g.m.) enregistré en avril (<em><u>Voir Figure 10</u></em>). Si les mesures gouvernementales de soutien aux revenus pendant la mise à l’arrêt de l’économie et la suspension temporaire des mensualités de prêts appellent à relativiser cette augmentation rapide de l’épargne irlandaise, il reste qu’au total les ménages ont épargné près de 10 Mds€ depuis le début de la pandémie. Si l’on rapporte ce chiffre au nombre de ménages recensés en Irlande, on peut estimer qu’en moyenne 6 000€/ménage ont ainsi été mis de côté. Une enquête de la <em>Bank of Ireland</em> (BoI) a, par ailleurs, révélé que ceux-ci étaient susceptibles de continuer à épargner au cours des douze prochains mois.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>MORATOIRE </strong>– D’après la BPFI, près de 153 000 demandes d’accès au moratoire de trois à six mois sur le paiement des intérêts dans le cadre de prêts contractés auprès des institutions bancaires ont été accordées depuis le début de la crise, en Irlande. 23 000 <em>payment breaks</em> été encore maintenus au 30 octobre 2020, répartis de la façon suivante : 45% sur les prêts immobiliers, 30% sur les crédits à la consommation et 25% sur les prêts aux petites et moyennes entreprises (PMEs).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PRÊTS AUX PMEs</strong> – D’après les données mises à disposition par la Banque Centrale d’Irlande (BCI), les banques irlandaises ont considérablement réduit le nombre de nouveaux prêts accordés aux PMEs au printemps. Le montant brut de ces derniers a, en effet, décliné de -49,5% (g.a.) au T2 2020 pour s’établir à 727 M€. Ce chiffre pourrait contraster nettement avec les tendances observées ailleurs dans la zone euro. Selon <em>The euro area bank lending survey</em> de la BCE, le taux de prêts bancaires refusés aux PMEs a considérablement décliné (-12%, g.a.) au T2 2020, notamment en France, en Italie et en Espagne, et ce malgré la forte demande nette de prêts bancaires sur cette période (+62%, g.a.) afin de maintenir à flot les entreprises au pic de la pandémie. La différence irlandaise pourrait s’expliquer par les séquelles de la crise financière qui resserrent les conditions de crédit, mais aussi par le Brexit qui pèse plus lourdement sur les PMEs en Irlande qu’ailleurs en Europe ou encore l’introduction plus tardive des garanties publiques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PRÊTS IMMOBILIERS</strong> – D’après le ministère du logement irlandais, le nombre de prêts immobiliers subventionnés par l’État au titre du programme <em>Rebuilding Ireland</em> a chuté de -60% (g.a.) pendant la première moitié de l’année 2020 par rapport à la période correspondante en 2019. 235 prêts immobiliers (38 M€) ont ainsi été approuvés au S1 2020 contre 574 (96 M€) au S1 2019.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Entreprises</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>COVID-19 </strong>– D’après la dernière enquête biannuelle sur la demande de crédits des PMEs, menée par <em>Fitzpatrick Associates</em> et <em>Behaviour and Attitudes </em>à l’initiative du gouvernement irlandais, 29% des entreprises interrogées ont enregistré un chiffre d’affaires stable ou plus important depuis le début de la crise sanitaire ; la plus forte baisse frappant le secteur de l’hospitalité (hôtels, restaurants et bars) à hauteur de -96% sur la période allant de mars à octobre 2020. La baisse moyenne des bénéfices s’élève à -48%. Par ailleurs, 60% des PMEs disent avoir bénéficié du dispositif de chômage partiel – le <em>Temporary Wage Subsidy Scheme</em> (TWSS), désormais remplacé par le EWSS (<em>mentionné supra</em>). Là encore, le secteur de l’hospitalité est le premier bénéficiaire de cette mesure.</p>
<p style="text-align: justify;">Abritant 24 des 25 plus grands groupes mondiaux dans le secteur pharmaceutique, l’Irlande occupera une place centrale dans la mise sur le marché d’un vaccin contre le virus. Pfizer/BioNTech qui emploie actuellement 3 700 personnes en Irlande a récemment annoncé que les contrôles de la qualité par lots du vaccin développé par le géant pharmaceutique seront effectués dans son laboratoire dublinois, avant d’être livrés en vue de sa commercialisation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BREXIT</strong> – Un nouveau programme de prêts a été lancé par <em>Microfinance Ireland</em> (<em>MFI Brexit Business Loan</em>) pour aider les petites entreprises à se préparer au Brexit. Des prêts de 5 000€ à 25 000€ pourront ainsi être accordés aux entreprises dont le chiffre d’affaires chuterait de -15% ou plus en raison de l’absence d’accord sur les relations futures entre l’UE et le Royaume-Uni. </p>
<p style="text-align: justify;">D’après le gouvernement, plus des deux tiers des entreprises irlandaises dans les secteurs de la construction ou de l’agriculture, forestier et de la pêche qui avaient des relations commerciales avec le Royaume-Uni en 2019-20 n’ont, à ce jour, pas encore demandé l’attribution d’un numéro d’identification EORI (<em>Economic Operators Registration Identification</em>) nécessaire dans le cadre de formalités douanières avec un pays non-membre de l’UE. <em>À contrario</em>, plus de 90% des entreprises pharmaceutiques bénéficient d’un tel numéro d’identification.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p style="text-align: center;"><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p style="text-align: center;"><img src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/98343967-8821-414f-a8b7-05fd8facd8c9" alt="Tableau mensuel" /></p>
<p style="text-align: center;"><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong><img src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/c28c0762-7742-4195-b582-08c732cb55ab" alt="Tableau annuel" /></strong></p>
<p><strong> </strong></p>34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968Éire Éco - Octobre 2020Point mensuel sur la situation économique et financière de l'Irlande.2020-10-30T00:00:00+01:00<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong> ESTIMATIONS DE CROISSANCE RÉELLE ANNUELLE DU PIB </strong>– <em>(Mise à jour) </em>La crise économique résultant de la pandémie de coronavirus se traduit par l’entrée en récession de l’économie irlandaise. Selon les sources et les analyses, cette récession pourrait être comprise entre -2,4% et -0,4% en 2020 <a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]. </a>Un rebond de l’activité économique est attendu l’année prochaine avec des prévisions de croissance allant de +1,7% à +3,8%.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Tableau récapitulatif des prévisions de croissance<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Tableau des prévisions de croissance" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/c8f63c25-cc3a-48c3-840a-76292a876599" alt="Tableau des prévisions de croissance" /></p>
<p style="text-align: justify;">L’Irlande pourrait connaître la plus faible récession économique de la zone euro en 2020. D’après les dernières projections macroéconomiques publiées par le Ministère des Finances (<em>Department of Finance </em>ou Dof), la Banque Centrale d’Irlande (BCI), le think-tank irlandais <em>Economic & Social Research Institute</em> (ESRI) et le courtier <em>Davy Research</em>, la récession irlandaise pourrait cette année être bien plus faible que prévu initialement au printemps dernier. Si le Dof reste prudent avec une estimation de contraction du PIB réel de -2,4%, les autres sources se montrent plus optimistes avec des projections à -1,8% pour l’ESRI, -1,7% pour le <em>Davy Research</em> et -0.4% pour la BCI.</p>
<p style="text-align: left;"><strong>Figure 1 : Tendances de croissance du PIB (</strong><strong>Prix constants – Indice de référence 100 au quatrième trimestre 2019)</strong><br />Source : ESRI Ireland</p>
<p><img style="float: left;" title="Figure 1 : Tendances de croissance du PIB " src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/d8048cc8-e8a1-46d5-8d92-eb57e35b7308" alt="Figure 1 : Tendances de croissance du PIB " /></p>
<p style="text-align: justify;">En comparaison européenne, les estimations de contraction du PIB irlandais apparaissent relativement faibles (<em><u>Voir Figure 1</u></em>) alors même que le confinement du pays serait l’un des plus sévères et des plus longs, tel que mesuré par l’<em>Oxford University COVID-19 Government Response Stringency Index</em>. Cette relative « performance » tient à la croissance des exportations irlandaises, y compris au pic de la crise, dans les secteurs tech et pharmaceutique. En 2021, le Brexit noircit le tableau : les dernières prévisions privilégient, en effet, le scénario du « <em>no-deal</em> » et de relations commerciales entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni régulées par les seules règles de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) dès le 1er janvier 2021. En conséquence, la croissance du PIB réel pourrait perdre, selon les analyses, entre -3 et -2 points en 2021 par rapport au scénario avec accord de libre-échange, pour s’établir à +1,7% selon le Dof qui reste, là encore, prudent par rapport aux estimations de l’ESRI à +3,3% ou de la BCI à +3,4%.</p>
<p style="text-align: justify;">Toutefois, ces estimations ne tiennent pas compte de la réintroduction de mesures de confinement strictes pendant six semaines à compter du 22 oct.-20, telles qu’annoncées par le Premier Ministre, Micheál Martin. Selon le Dof, les nouvelles restrictions représenteraient un nouveau choc économique d’environ ¾ celui observé au deuxième trimestre de cette année. Dans cette hypothèse, la croissance du PIB déclinerait de respectivement -1 et -4 points de pourcentage en 2020 et 2021, portant les prévisions de récession à -3,4% cette année et -2,1% l’année prochaine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE</strong> – Dans l’ensemble, le rebond d’activité observé cet été laisse place à un ralentissement généralisé de la reprise économique au mois de septembre. L’augmentation du nombre de cas de COVID-19 et des restrictions subséquentes, ainsi que l’échéance du Brexit avant la fin de la période de transition rendent le contexte très incertain pour les entreprises.</p>
<div class="focus" style="margin-top: 24px; margin-bottom: 24px; padding: 30px; text-align: justify;">
<p style="text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: -webkit-center; background-color: #006ce5;">Note méthodologique</strong></p>
<p>Les indices PMI (<em>Purchasing Manager’s Index</em>) pour l’Irlande sont calculés chaque mois par la société IHS Markit, sur la base de questionnaires envoyés auprès d’un panel représentatif d’environ 250 entreprises pour l’industrie et 400 entreprises pour les services.</p>
<p>L’indice PMI pour l’industrie (<em>Manufacturing PMI</em>) est une moyenne pondérée des soldes des nouvelles commandes (30%), de la production passée (25%), de l’emploi (20%), des délais de livraison des fournisseurs (15%) et des stocks d’achats (10%).</p>
<p>L’indice PMI pour les services (<em>Services Business Activity Index</em>) correspond au seul solde de l’activité commerciale passée.</p>
<p>Au total, l’indice PMI permet de mesurer l’évolution de l’activité d’un secteur à la lumière de l’activité observée le mois précédent. Les valeurs inférieures à 50 indiquent une contraction du secteur d’un mois à l’autre tandis que les valeurs supérieures à 50 indiquent son expansion. La valeur de 50 traduit, quant à elle, une stabilité sur un mois.</p>
</div>
<p style="text-align: left;"><strong>Figure 2 : Indice PMI – Industrie<br /></strong>Source : AIB Ireland PMI</p>
<p><img style="float: left;" title="Figure 2 : Indice PMI – Industrie" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/06e90768-dfb3-4ce5-bd95-7acf3acb5720" alt="Figure 2 : Indice PMI – Industrie" /></p>
<p style="text-align: justify;">L'indice PMI du secteur manufacturier irlandais se dégrade en septembre (-2,3 pts à 50), indiquant une stabilisation de l’activité par rapport au mois d’août (<em><u>Voir Figure 2</u></em>). Cette dégradation met fin à trois mois de reprise consécutifs dans l’industrie : l’écart est net avec le mois de juillet où l’indice culminait à 57,3, son plus haut niveau depuis vingt-trois mois. Les soldes de la production passée, des nouvelles commandes et de l’emploi ont tous décliné. Les entreprises minimisent également les niveaux de stocks avec l’affaiblissement de la demande. Sur une note plus positive, l’enquête pour la constitution de l’indice révèle que les entreprises demeurent confiantes quant à l’amélioration du secteur l’année prochaine.</p>
<p style="text-align: right;" align="right"><strong>Figure 3 : Indice PMI – Services<br /></strong>Source : AIB Ireland PMI</p>
<p align="right"><img style="float: right;" title="Figure 3 : Indice PMI – Services" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/f9eab61c-86d2-4111-8b27-d4f04d61be5d" alt="Figure 3 : Indice PMI – Services" /></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI dans les services irlandais chute en septembre (-6,6 pts à 45,8), indiquant une contraction de l’activité par rapport au mois d’août, comme cela a été observé partout dans la zone euro (<em><u>Voir Figure 3</u></em><u>)</u>. Il s’agit de la troisième plus importante baisse de l’indice observée d’un mois à l’autre, derrière celles (à deux chiffres) enregistrées en mars et avril derniers. Pour mémoire, l’activité dans ce secteur avait progressé modestement cet été, passant au-dessus de la barre symbolique des 50 mais toujours en net recul par rapport à son niveau d’avant-crise. L’enquête pour la constitution de l’indice révèle que, si l’ensemble des quatre sous-secteurs sondés connaissent un déclin d’activité, le secteur du transport, du tourisme et des activités de loisirs enregistre des résultats particulièrement faibles. La deuxième vague de la pandémie et les nouvelles restrictions qui l’accompagnent en sont les principales raisons. Les perspectives pour les douze mois à venir restent néanmoins optimistes, bien qu’elles continuent à s’affaiblir par rapport au mois de juin et demeurent en deçà de leur tendance de long terme.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI dans la construction calculé par <em>Ulster Bank</em> progresse en septembre (+3 pts à 47), mais demeure en territoire de contraction après le fort rebond du secteur observé avec la levée des restrictions en juin (+ 32 pts à 51,9). L’indice reflète le ralentissement généralisé de la reprise économique en Irlande. Désormais considérés comme « essentiels » par le gouvernement, les chantiers de construction resteront ouverts malgré le niveau d’alerte maximale dans lequel est placé le pays. L’activité dans ce secteur devrait ainsi pouvoir continuer à se stabiliser ces prochains mois.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> CHÔMAGE – </strong>Le taux de chômage en Irlande enregistre une hausse marginale (+0,2 pp) au mois de septembre 2020 par rapport au mois précédent, et s’établit à 5,4% (cvs). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 126 200 en septembre, soit 5 100 de plus qu’en août et 9 200 de plus qu’en septembre 2019 (<em><u>Voir Figure 4</u></em>). Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie (<em>voir </em><em>infra</em>), ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation internationale du travail.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Figure 4 : Évolution du chômage en Irlande<br /></strong><strong>En milliers de chômeurs et en pourcentage de la population active<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p align="center"><img title="Figure 4" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/b57b3284-bb04-4524-9d13-03875e2e1df2" alt="Figure 4" /></p>
<p style="text-align: justify;" align="center">Le <em>Central Statistics Office (CSO)</em>, l’équivalent irlandais de l’INSEE, a évalué quel serait le taux de chômage COVID-19 si l’on intégrait l’ensemble des bénéficiaires des allocations spécifiques mises en place en réponse à la crise au sein des chômeurs. Il serait alors au maximum de 14,7% pour le mois de septembre 2020, contre 15,3% au mois d’août 2020 (-0,6 pp). Ce chiffre devrait toutefois repartir à la hausse en raison de la mise en place d’un second confinement strict pendant six semaines, à compter du 22 oct.-20. Selon Leo Varadkar, le vice-Premier ministre et ministre des entreprises, du commerce et de l’emploi, 150 000 personnes pourraient dépendre à nouveau du dispositif de chômage spécifique (<em>Pandemic Unemployment Payment</em> ou PUP) sous l’effet des nouvelles restrictions. Le nombre de bénéficiaires a progressivement augmenté depuis un mois, passant de 206 341 le 21 septembre à 295 860 le 26 octobre (+43%).</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le taux de chômage des jeunes (mesure standard) progresse en septembre (+1,4 pp), pour s’établir à 18,9%. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités liées à la crise sanitaire dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 36,5% en septembre 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> IMMOBILIER – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel (g.m.), les prix de l’immobilier à l’échelle nationale ont enregistré une hausse équivalente à +0,3% au mois d’août 2020. À Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat ont également progressé de +0,3% (g.m.) après quatre mois consécutifs de repli.</p>
<p style="text-align: right;" align="right"><strong>Figure 5 : Évolution mensuelle des prix de l'immobilier en glissement annuel en Irlande<br /></strong><strong>En pourcentage (%)<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p style="text-align: justify;" align="center"> <strong><img style="float: right;" title="Figure 5 : Évolution mensuelle des prix de l'immobilier en glissement annuel en Irlande" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/f3e36306-1125-4e30-9b00-fa27a868679b" alt="Figure 5 : Évolution mensuelle des prix de l'immobilier en glissement annuel en Irlande" /></strong>Les variations exprimées en glissement annuel (g.a.) indiquent que les prix de l’immobilier à l’échelle nationale sont à nouveau en baisse au mois d’août 2020 (-0,6%), poursuivant la tendance observée en juillet (<em><u>Voir Figure 5</u></em>). Pour rappel, cette diminution était une première depuis mai 2013 ; date à partir de laquelle les prix avaient constamment augmenté. Hors Dublin, la croissance des prix à l’achat sur l’ensemble du territoire se maintient en août (+0,3%, g.a.) alors que la capitale enregistre à nouveau une baisse significative de ses prix pour le quatrième mois consécutif (-1,6%, g .a.). Dans l’ensemble, l’indice des prix de l’immobilier enregistre une baisse de -17,5% (g.a.) par rapport à son plus haut niveau atteint en 2007.</p>
<p style="text-align: justify;">D’après les derniers chiffres publiés par le CSO, les ventes de logements destinés à des ménages ont légèrement diminué en août 2020 après avoir augmenté marginalement en juillet, indiquant la persistance des effets liés à la crise sanitaire sur ces transactions. Ainsi, 2 359 ventes de logements ont été signalées auprès de l’autorité fiscale irlandaise (<em>Revenue</em>) en août, soit une diminution de -7,9% par rapport au mois précédent ou de -40,2% par rapport à août 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Du côté de l’offre de logement, 16 000 unités devraient être construites en 2020. Cela représente une baisse de -5 000 (ou -24%) par rapport aux 21 000 logements construits en 2019. Pour rappel, près de 35 000 logements/an seraient nécessaires pour répondre à la demande. Sur une note plus optimiste, le secteur s’est rapidement adapté à la levée des restrictions via la mise en place de protocoles sanitaires stricts sur les 1 100 chantiers qui emploient 150 000 ouvriers du bâtiment, d’après les chiffres publiés par la <em>Construction Industry Federation</em>.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le gouvernement a annoncé 3,1 Mds€ de dépenses d’investissement allouées au logement dans son projet de budget 2021 (<em>voir infra</em>) ; un montant significatif permettant au secteur de la construction de jouer un rôle de stabilisateur économique en cette période de crise. 500 M€ permettront d’appuyer la construction de 9 500 nouveaux logements sociaux, 468 M€ de financer des mesures d’accessibilité à la propriété et 218 M€ de soutenir la prévention et les programmes d’aide aux sans-abris. 6 077 d’entre eux ont été comptabilisés la semaine du 20 au 26 juillet 2020.</p>
<p><img style="float: left;" title="Figure 6" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/6b0cd390-3a22-4f73-bb8f-06c019bcf6d4" alt="Figure 6" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Figure 6 : Évolution mensuelle des prix à la consommation en glissement annuel en Irlande - En pourcentage (%)<br /></strong>Source : CSO Ireland</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>INFLATION</strong> – Les prix à la consommation (<em>Consumer Price Index </em>ou CPI) ont en moyenne chuté de -1,2% en septembre 2020 par rapport à septembre 2019 (<em><span style="text-decoration: underline;">Voir Figure 6</span></em>) et de -0,4% par rapport à août 2020, tirés par la baisse des prix des communications (-8,1%, g.a.), des vêtements et des chaussures (-5,8%, g.a.) ou encore des transports (- 3,5%, g.a.). Cette déflation – la plus importante depuis dix ans – fait écho au contexte actuel : la crise sanitaire et les mesures de restrictions mises en place contraignent la demande et tirent le cours des produits énergétiques vers le bas.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice des prix à la consommation harmonisé (<em>Harmonised Index of Consumer Prices</em> ou HICP) suit la même tendance en septembre 2020 (-1,2%, g.a.).</p>
<p style="text-align: justify;"> <strong>VENTES DE DÉTAIL </strong>– Les ventes de détail (en volume et cvs) tous secteurs confondus ont augmenté de +1,5% (g.m.) en septembre 2020 par rapport au mois précédent, tirées par les ventes de voitures et d’articles de bricolage. En glissement annuel, elles ont progressé de +9,7%. Dans l’ensemble, les ventes de détail ont retrouvé leur niveau d’avant-crise dès la levée du premier confinement au mois de juin dernier. Toutefois, la reprise est très inégale selon les secteurs. D’après le CSO, les ventes de boissons dans les bars (-49%), de livres, journaux et papeterie (-11,6%) ou encore de carburant (-10,2%) étaient, au mois de septembre, encore inférieures à leur niveau de septembre 2019. D’après le groupement de détaillants irlandais <em>Retail Ireland</em>, l’annonce d’un second confinement avant les fêtes de fin d’année pourrait mettre en danger de nombreux commerces.</p>
<p align="right"><img style="float: right;" title="Figure 7" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/d3502bb9-c4d7-49a5-a97b-a5057d5c094a" alt="Figure 7" /></p>
<p style="text-align: right;"><strong>Figure 7 : Évolution mensuelle de la confiance des consommateurs<br /></strong>Source : KBC & ESRI Ireland</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CONFIANCE DES CONSOMMATEURS</strong> – La confiance des consommateurs irlandais, mesurée par le <em>Consumer Sentiment Index</em>,<em> </em>un indice créé et mis à jour par la banque KBC et l’ESRI, diminue de façon substantielle au mois d’octobre 2020 après s’être stabilisé pendant quatre mois (<em><u>Voir Figure 7</u></em>). L’indice s’établit à 52,6 ce mois-ci contre 60,7 en septembre, soit une baisse de -8,1 pts. Il retrouve ainsi le niveau atteint en mai dernier, indiquant des <strong>inquiétudes croissantes</strong> concernant le nouveau confinement strict annoncé par le gouvernement irlandais et son impact sur l’emploi et les revenus des ménages.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>COMMERCE EXTÉRIEUR</strong> – Les exportations de marchandises (cvs) augmentent au mois d’août 2020, pour une valeur de 14 Mds€ (+847 M€ ou +6%, g.m.). Cette progression est tirée par la demande de produits médicaux et pharmaceutiques ainsi que de produits chimiques organiques. À l’inverse, les importations de biens diminuent sur la même période (-730 M€ ou -9%, g.m.) pour atteindre 7,2 Mds€. Au total, l’Irlande affiche un excédent commercial de 6,8 Mds€, en hausse de +30% (g.m.) ou +1,6 Mds€.</p>
<div class="focus">
<h3 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: center; background-color: #006ce5;">Chiffre du mois<br />132<br /></strong></h3>
<p>Suite à la chute globale des flux d’investissements directs à l’étranger (IDE) au premier semestre 2020 (- 49%, g.a.), le cabinet de conseil EY anticipe une baisse de -20% des projets d’IDE en Irlande cette année en raison de la crise sanitaire. Dans son dernier rapport trimestriel, l’<em>Ibec</em>, groupe d’intérêt et plus grand groupement d’entreprises en Irlande, entrevoit une tendance légèrement moins pessimiste à cette période de l’année : <strong>132 projets d’IDE auraient été engagés en Irlande au cours du premier semestre 2020, soit une baisse de -6% par rapport à la même période en 2019</strong>. Ces chiffres demeurent toutefois une source de préoccupation majeure pour le pays qui dépend fortement de ces investissements, véritable moteur de l’économie irlandaise.</p>
</div>
<h2 style="text-align: justify;">Finances publiques</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong> EXCHEQUER </strong>– Côté recettes, les derniers chiffres du Trésor irlandais confirment les tendances observées ces derniers mois. Reflétant la baisse de la consommation sous l’effet de la pandémie, les recettes cumulées pour la TVA et les droits d'accise du 1<sup>er</sup> janvier au 30 septembre sont en baisse de respectivement -20% et -13% par rapport à cette même période l’année dernière. Les recettes cumulées de l'impôt sur le revenu sont, quant à elles, plutôt stables avec une baisse de seulement -2,1% (g.a.) à cette période de l’année. Leur résilience dans le contexte actuel s’explique par la forte progressivité de cet impôt en Irlande, à laquelle s’ajoute une forte performance en janvier et février derniers. À l’inverse, les recettes cumulées de l’impôt sur les sociétés, tirées par les multinationales (GAFAM, secteur pharmaceutique et entreprises de la Tech) bondissent de +28% (g.a.) à la fin septembre et confirment une dynamique à la hausse déjà observée précédemment. Dans l’ensemble, les recettes fiscales totales cumulées du 1<sup>er</sup> janvier au 30 septembre sont en baisse par rapport à cette même période l’année dernière, à hauteur de -3% (g.a.) ou -1,2 Mds€, et s'établissent à 39,5 Mds€. Au total, ces chiffres confirment la dualité croissante de l’économie irlandaise ; les finances publiques du pays reposant de plus en plus sur les recettes volatiles de l’impôt sur les sociétés (<em><u>Voir Figure 8</u>). </em></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Figure 8 : Recettes provenant de l’impôt sur les sociétés<br /></strong><strong>En millions d’euros<br /></strong>Source : Department of Finance, Ireland</p>
<p align="center"><em><img class="marge" title="Figure 8" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/d1e74bf8-8411-4478-be69-ba7e09e53700" alt="Figure 8" width="295" height="175" /></em></p>
<p style="text-align: justify;">Les dépenses du gouvernement central à cette période de l’année dépassent les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises pour faire face à la pandémie, essentiellement en matière de santé et de protection sociale. Les dépenses courantes et d’investissement se sont établies à 58,4 Mds€ pour la période allant du 1<sup>er</sup> janvier au 30 septembre 2020, soit +16% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +22% par rapport à la fin septembre 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Le Dof prévoit un déficit budgétaire – le plus élevé depuis 2011 – de -21,6 Mds€ en 2020, soit - 6,2% du PIB ou -10,7% du GNI*, mesure alternative au PIB corrigée de l’activité des multinationales. À l’occasion de la présentation du projet de loi de finances 2021, le ministre des finances, Paschal Donohoe, a clairement signifié son intention de maintenir le déficit à un niveau similaire à celui de ses homologues européens en 2020 et de le réduire dès l’année prochaine. Le déficit pourrait ainsi s’établir à -20,5 Mds€ en 2021, soit -5,7% du PIB ou - 9,8% du GNI*. La dette publique pourrait quant à elle atteindre 218 Mds€, soit 62,6% du PIB ou 108% du GNI* en 2020, et 239 Mds€ (115% du GNI*) en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> PROJET DE BUDGET 2021 </strong>– Les ministres irlandais des finances (Paschal Donohoe) et de la dépense publique et de la réforme (Michael McGrath) ont dévoilé le projet de loi de finances (PLF-21) lors du <em>Budget Day</em>, le 13 octobre dernier. Présenté comme un pont vers une « Irlande plus résiliente », son montant est exceptionnel : +17 Mds€ de dépenses supplémentaires pour une enveloppe totale de 87 Mds€, soit 30,4% du PIB ou 52,4% du GNI*.</p>
<p style="text-align: justify;">Du PLF-21, on peut retenir les points suivants :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Préparé sur la base des risques les plus immédiats, comme le fait de devoir coexister avec la COVID-19 sans vaccin en 2021 et celui résultant de l’hypothèse d’absence d’accord sur les relations futures entre l’UE et le Royaume-Uni (« <em>no-deal Brexit</em> »), ce budget comprend une enveloppe exclusivement dédiée aux mesures prises en réponse à la crise sanitaire et au Brexit (<em>voir infra</em>).</li>
<li>Les dépenses courantes et les dépenses d’investissement augmenteront respectivement de +6% et +19% en 2021. L’accent est mis sur la nécessité de maintenir les services publics essentiels et de les renforcer là où c’est possible. Parmi les priorités, figurent notamment le climat, la santé, le logement, le transport et l’éducation.</li>
<li>Flexible, le PLF-21 comporte également un fonds de relance (3,4 Mds€) que le gouvernement entend allouer au fur et à mesure pour faire face à l’évolution de la situation.</li>
<li>Comme le gouvernement s’y était engagé, il n’y aura pas d’augmentation significative de la charge fiscale qui serait contre-productive à ce stade du cycle économique. Sous la pression des Verts qui participent à la coalition gouvernementale, des mesures liées à la fiscalité environnementale ont toutefois été annoncées, telles que l’augmentation de la taxe carbone.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong> NOUVELLES MESURES EN RÉPONSE À LA CRISE DE LA COVID-19 </strong>– L’objectif premier annoncé par le gouvernement dans son PLF-21 est de continuer à soutenir l’économie face au choc de la crise sanitaire. L’enveloppe COVID-19 prévoit un total de 8,5 Mds€ en 2021, dont un montant disponible de 6,4 Mds€ destiné à (i) s’assurer que le service de santé irlandais puisse répondre aux besoins à court terme, notamment en termes de tests de dépistage et de traçage des personnes infectées (1,9 Mds€) ; (ii) stimuler les stabilisateurs automatiques via la prolongation du soutien apporté aux ménages et aux entreprises (3,2 Mds€) ; (iii) maintenir l’ouverture des écoles (0,4 Mds€) ainsi que (iv) les services de transport public compte tenu des conditions sanitaires (0,4 Mds€). Les 2,1 Mds€ restants seront mis en réserve comme fonds d’urgence dans l’hypothèse où de nouvelles restrictions liées à la pandémie le rendraient nécessaire en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;">Parmi les mesures déjà existantes, le soutien aux revenus des ménages et aux entreprises est reconduit. Cela comprend le dispositif de chômage partiel sous forme d’aide au paiement des salaires (<em>Employment Wage Subsidy Scheme</em> ou EWSS), le dispositif de chômage spécifique PUP (<em>voir supra</em>) ; les subventions accordées pour la réouverture des micro- et petites entreprises (<em>Restart Grants</em>), les programmes de soutien en liquidités (<em>Covid-19 Working Capital Scheme</em>), la suspension temporaire des impôts locaux (<em>Commercial Rates Waiver</em>), ainsi que les dispositifs d’aide aux entreprises permettant d’identifier leurs points faibles et de développer une stratégie de résilience face à la crise.</p>
<p style="text-align: justify;">De nouvelles mesures ont été annoncées, dont une réduction de la TVA de 13,5% à 9% dans les secteurs du tourisme, de l’hébergement et de la restauration jusqu’à la fin de l’année 2021 ainsi qu’un plan d’aide spécifique pour les entreprises et secteurs les plus exposés à la crise, le <em>COVID Restrictions Support Scheme</em> (CRSS). Applicable dès maintenant, celui-ci permet au gouvernement d’accorder des paiements allant jusqu’à 5 000€/semaine aux entreprises qui ont perdu 75% ou plus de leur chiffre d’affaires par rapport à la même période l’année dernière. Des subventions seront attribuées à certains secteurs : 130 M€ pour les arts et la culture (« Arts Council ») auxquels s’ajoutent 50 M€ pour le spectacle vivant ou encore 55 M€ pour les entreprises du tourisme.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le <em>Taoiseach </em>Micheál Martin a annoncé, le 19 oct.-20, un second confinement strict plaçant le pays au niveau d’alerte 5 (sur une échelle de 1 à 5) défini par le plan gouvernemental de lutte contre le virus (<em>Resilience and Recovery 2020-2021: Plan for Living with COVID-</em>19). À cette occasion, il a indiqué l’augmentation de l’indemnité au titre du PUP, rétablie à 350€/semaine pour les personnes dont les revenus étaient de 400€ ou plus/semaine avant la crise), ainsi que des ajustements concernant l’EWSS afin que le maximum d’emplois soient préservés. Le coût total des mesures de soutien aux ménages et aux entreprises (PUP, EWSS et CRSS) est estimé à 1,5 Mds€ pour les six semaines de confinement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>OBLIGATIONS SOUVERAINES</strong> – La <em>National Treasury Management Agency</em> (NTMA), l’équivalent irlandais de l'Agence France Trésor, a indiqué le 1<sup>er</sup> oct.-20 son calendrier pour le quatrième trimestre 2020 : elle prévoit une dernière adjudication le 12 nov.-20 dans le contexte de la crise sanitaire. Le 8 oct.-20, elle a réalisé l’émission de trois obligations souveraines d’un montant total de 1,5 milliards d’euros, à maturité 7, 10 et 15 ans et aux taux fixes historiquement bas de respectivement -0,42% (rendement le plus bas jamais enregistré), -0,19% et 0,05%.</p>
<p style="text-align: justify;">Malgré l’augmentation rapide de l’endettement public, les conditions de financement demeurent favorables grâce à l’action accommodante de la politique monétaire, et en particulier des programmes d’achats d’actifs de la Banque Centrale Européenne (BCE). Le rendement souverain à 10 ans demeure en territoire négatif depuis plus de trois mois consécutifs, à -0,26% au 28 octobre 2020.</p>
<p style="text-align: justify;">Depuis le début de l’année, la NTMA a déjà émis 22,8 Mds€ d’obligations d’État sur une maturité moyenne de plus de 11 ans et au taux moyen de 0,27%. Elle a indiqué qu’elle ciblait la fourchette haute de son intervalle de financement en 2020 (24 Mds€) et pourrait emprunter entre 15 et 19 Mds€ en 2021.</p>
<h2 style="color: #333333; text-align: justify;">Secteur financier et assurances</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>CRÉDITS AUX MÉNAGES </strong>– La BCI a publié, le 15 oct.-20, un rapport sur le marché du crédit aux ménages en Irlande depuis l’émergence de la COVID-19. Le document (<em>Household Credit Market Report 2020</em>) signale qu’un cinquième des ménages a déclaré avoir un revenu plus faible sous l’effet de la pandémie. Par conséquent, la demande de crédits immobiliers et à la consommation a chuté au début de la crise et demeure en-deçà de son niveau d’avant-crise. En glissement annuel, le volume de prêts hypothécaires accordés s’est, par exemple, effondré de -62% en mai puis de -11% en août 2020. Le rapport indique que le ratio médian de la dette par rapport au revenu disponible des ménages travaillant dans les secteurs les plus exposés à la crise (2,1) était plus élevé que celui dans les autres secteurs (1,6) en 2018 ; soulignant dès lors la forte vulnérabilité de ces emprunteurs dans le contexte actuel (<em><u>Voir Figure 9</u></em>). Début septembre, 6,1% des prêts hypothécaires (<em>PDH mortgages</em>) et 4,3% des prêts à la consommation faisaient encore l’objet d’une suspension des mensualités.</p>
<p align="center"><strong>Figure 9 : Ratio de la dette par rapport au revenu disponible des ménages par secteur, 2018<br /></strong>Source : BCI<br /><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Figure 10" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/e1645b21-6b8f-46b2-8e7a-22fb1d814b38" alt="Figure 10" width="329" height="317" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PRÊTS HYPOTHÉCAIRES </strong>– Selon les données publiées par la <em>Banking & Payments Federation Ireland</em> (BPFI), le montant total (en valeur) des prêts hypothécaires accordés a connu une progression de +34,6% (g.a.) en septembre 2020, après une baisse de -2,3% (g.a.) en août et -30,2% (g.a.) en juillet 2020. Ce montant continue d’augmenter d’un mois à l’autre, à hauteur de +18,5% en septembre ; et ce du fait de la réouverture de l’économie à cette période. L’encours total des prêts hypothécaires accordés en août s’établit à 1 121 M€, dont 647 M€ – soit 58% de l’encours total – pour des primo-accédant.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>MORATOIRE </strong>– D’après la BPFI, près de 150 000 demandes d’accès au moratoire de trois à six mois sur le paiement des intérêts dans le cadre de prêts contractés auprès des institutions bancaires ont été accordées depuis le début de la crise, en Irlande. 82 000 suspensions (ou reports) du paiement des échéances de remboursement concernaient des prêts immobiliers, 35 000 des crédits à la consommation et 31 000 des prêts aux petites et moyennes entreprises (PMEs). Les emprunteurs, qu’ils soient des particuliers ou des entreprises, qui pourraient faire face à de nouvelles difficultés en raison, notamment, des nouvelles mesures de confinement sont invités à se rapprocher de leurs prêteurs pour trouver une « solution au cas par cas, équitable et durable ». Le ministre des finances et le gouverneur de la BCI (Gabriel Makhlouf) ont, en effet, expressément encouragé les banques à poursuivre l’octroi de <em>payment breaks</em> pour ceux dans le besoin.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BANQUES</strong> – L’agence de notation Moody's s’inquiète de l’impact des nouvelles restrictions annoncées par le gouvernement irlandais. Celles-ci pourraient aggraver les pertes économiques et financières déjà subies par certains secteurs, à commencer par l’hébergement et la restauration, avec un effet d’entrainement sur la dégradation de la qualité des prêts accordés aux entreprises dans ces secteurs ainsi que sur les bilans des banques. D’après <em>The Irish Times</em>, les banques se préparent à de possibles créances irrécouvrables du fait des effets de la crise sanitaire. Comptant de nombreuses PMEs parmi ses clients, <em>Allied Irish Banks</em> (AIB) aurait ainsi réservé 1,2 Mds€ pour couvrir les risques de pertes attribuables à la situation actuelle. De même, <em>Bank of Ireland</em> (BoI) aurait mis de côté 937 M€ et <em>Ulster Bank</em> 278 M€. Sur une note plus positive, Moody’s indique que le niveau de fonds propres des banques irlandaises devrait fournir un coussin suffisamment robuste pour couvrir les possibles pertes et la dégradation des actifs qu’elles détiennent.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PAIEMENT SANS CONTACT</strong> – D’après la BPFI, le paiement sans contact continue de progresser en raison de la crise sanitaire. Il a, en effet, atteint un nouveau record au troisième trimestre 2020 : 182 millions de paiements ont été effectués pour une valeur totale de 2,9 Mds€. Le nombre de paiements a ainsi augmenté de +36% au troisième trimestre 2020 par rapport à la même période en 2019 et la valeur totale de +77%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ASSURANCES</strong> – Selon <em>Insurance Ireland</em>, le secteur des assurances verserait 250 M€ d’indemnités par semaine sous l’effet de la pandémie. Une affaire attire toutefois beaucoup l’attention : elle oppose près de 1 000 propriétaires de pubs à l’assureur <em>FBD Insurance </em>qui refuse de les indemniser pour les pertes causées par les restrictions sanitaires. Le jugement est attendu au début de l’année prochaine.</p>
<h2 style="color: #333333; text-align: justify;">Entreprises</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>IMPACT ÉCONOMIQUE DE LA COVID-19 </strong>– Les secteurs d’activité les plus exposés à la crise sanitaire en Irlande comprennent, entre autres, les transports, le tourisme et les activités de loisirs. Les compagnies aériennes sont les premières touchées. Selon l’<em>Irish Aviation Authority</em>, le nombre de vols a chuté de -83% (g.a.) en mai et -65.1% (g.a.) en août 2020. Ryanair a annoncé ce mois-ci la fermeture de ses bases à Cork et à Shannon jusqu’en avr.-21, entrainant la mise à pied temporaire de 135 pilotes et membres d’équipage. Le secteur aérien appelle le gouvernement à mettre en place des mesures favorisant la reprise progressive de l’activité dans les transports et le tourisme, comme par exemple des tests de dépistage réalisés dans les aéroports en alternative à la quarantaine ou encore la mise en œuvre, à partir du 8 nov.-20, de la carte unique européenne en matière de déplacements internationaux (<em>Traffic Light System</em>).</p>
<p style="text-align: justify;">Un autre secteur en difficulté : les pubs irlandais. La fermeture provisoire de ces établissements compte tenu des exigences sanitaires s’installe dans la durée et occasionne d’importantes pertes d’exploitation pour les propriétaires de ces lieux. Selon une étude du <em>Drinks Industry Group of Ireland</em>, un pub sur trois pourrait fermer définitivement ses portes dans les mois à venir.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BREXIT</strong> – Le 25 oct.-20, Leo Varadkar a annoncé le lancement d’un outil d’autodiagnostic en ligne, l’<em>Enterprise Ireland Brexit Readiness Checker</em>, afin d’aider les entreprises à se préparer au mieux à l’approche de la fin de période de transition du Brexit. Invitées à répondre à un questionnaire sur des sujets tels que les procédures douanières, la gestion des devises ou encore la protection des données, les entreprises reçoivent un rapport personnalisé contenant des conseils sur les mesures à prendre en fonction de leur degré de préparation. Selon une enquête d’<em>Enterprise Ireland</em>, une entreprise sur quatre n’est pas sûre de savoir comment se préparer au mieux à l’échéance du 31 déc.-20.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>FINANCEMENT DES START-UPS</strong> – Selon l’Association des marchés financiers en Europe (AFME), l’Irlande est le pays européen qui offre les meilleures conditions de financement des startups par capital-investissement et capital-risque, avant l’Estonie et le Royaume-Uni. C’est ce qu’indique le <em>Pre-IPO Risk Capital</em>, un indicateur de performance clé pour mesurer l’accès des startups et des entreprises non cotées au financement pour l’innovation (<em><u>Voir Figure 10</u></em>). Toutefois, le rapport souligne que le bon classement irlandais résulte davantage de la contraction des prêts accordés aux PMEs par les banques (= 1,5 Mds€) qu’à l’augmentation des flux d’investissement en capital-risque (= 300 M€) au premier semestre 2020.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Figure 10 : Pre-IPO Risk Capital, 2020</strong><br />Source : AFME</p>
<p align="center"><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Figure 11" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/c0b63ee5-08c2-492f-a3b0-030f966c60aa" alt="Figure 11" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>SUSTAINABLE DEVELOPMENT GOALS (SDGs) </strong>– D’après un rapport publié par la société d’investissement <em>Legal & General Investment Management</em> (LGIM), les entreprises irlandaises sont parmi les meilleures au monde à adopter des objectifs et politiques climatiques pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 mais peinent à réduire leurs émissions, totalisant l’écart le plus important entre leurs engagements (théorie) et leurs résultats environnementaux (pratique).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Les prévisions indiquées sont récentes (elles datent du début du mois d’octobre) mais susceptibles d’être mises à jour pour tenir compte des nouvelles mesures de confinement annoncées par le gouvernement irlandais, le 19 octobre 2020.</p>
</div>
<h2 style="text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p style="text-align: center;"><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong><img title="Tableau mensuel" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/5b6893c4-88dd-430d-a3c2-63cfc8677b7b" alt="Tableau mensuel" /></strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Tableau annuel" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/f898f5a6-e22f-41e2-9643-348641877f13" alt="Tableau annuel" /></strong></p>57424a20-da5f-41ee-a506-8e57198936d4Éire Éco - Septembre 2020Point mensuel sur la situation économique et financière de l'Irlande.2020-09-28T00:00:00+02:00<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Estimations de croissance réelle annuelle du PIB – </strong><em>(Mise à jour) </em>La crise économique résultant de la pandémie de coronavirus se traduit par l’entrée en récession de l’économie irlandaise. Selon les sources et les analyses, cette récession pourrait être comprise entre -13,8% et -1,7% en 2020. Un rebond de l’activité économique est attendu l’année prochaine avec des prévisions de croissance allant de +3,8% à +6,6%. L’OCDE n’écarte toutefois pas la possibilité d’une récession équivalente à -0,2% en 2021.</p>
<p align="center"><strong>Tableau récapitulatif des prévisions de croissance<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p align="center"><img title="Tableau récap' des prévisions de croissance" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/ff103db0-e24a-4959-8e89-914df848738d" alt="Tableau récap' des prévisions de croissance" /></p>
<p align="center"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Comptes nationaux trimestriels – CSO</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le dernier rapport trimestriel du <em>Central Statistics Office</em> (CSO), l’équivalent irlandais de l’INSEE, l’estimation de la récession au 2<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">ème</span> trimestre 2020 ressort à -6,1% en glissement trimestriel et corrigé des variations saisonnières (g.t./csv) après -2,1% au 1<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">er</span> trimestre 2020. L’impact de la crise sanitaire sur l’économie irlandaise est en partie compensé par la croissance de la valeur ajoutée de l’industrie hors construction (+1,5% g.t.) et la résilience des exportations (+37,8 Mds€), elles-mêmes dues à la présence des firmes multinationales dans les secteurs pharmaceutique et informatique en Irlande. L’économie domestique subit de plein fouet la crise sanitaire avec une baisse de la demande intérieure (-46,9% g.t.) et de ses principales composantes, à savoir la consommation (-19,6% g.t.), en raison de la fermeture des commerces, bars et restaurants pendant la période de confinement, et l’investissement (-67,4% g.t.) ; laissant pour seul stimulus la consommation des administrations publiques. Au total, la contraction de l’économie irlandaise au 2<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">ème</span> trimestre est moins forte que celle de la moyenne de la zone euro (-12%). Elle reste toutefois la plus importante récession trimestrielle jamais enregistrée par l’Irlande, y compris lors de la crise financière où elle s’établissait à -4,7% au 4<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">ème</span> trimestre 2008. Enfin, le GNI* (mesure alternative du PIB corrigée de l'activité des firmes multinationales) se contracte quant à lui de -7,4% (g.t./csv) ; rappelant la dualité croissante de l’économie irlandaise.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Activité économique –</strong> Dans l’ensemble, l’activité a progressé au mois d’août mais reste timide au vu des circonstances actuelles.</p>
<div class="focus" style="margin-top: 24px; margin-bottom: 24px; padding: 30px;">
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Note méthodologique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les indices PMI (<em>Purchasing Manager’s Index</em>) pour l’Irlande sont calculés chaque mois par la société IHS Markit, sur la base de questionnaires envoyés auprès d’un panel représentatif d’environ 250 entreprises pour l’industrie et 400 entreprises pour les services.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI pour l’industrie (<em>Manufacturing PMI</em>) est une moyenne pondérée des soldes des nouvelles commandes (30%), de la production passée (25%), de l’emploi (20%), des délais de livraison des fournisseurs (15%) et des stocks d’achats (10%).</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI pour les services (<em>Services Business Activity Index</em>) correspond au seul solde de l’activité commerciale passée.</p>
<p style="text-align: justify;">Au total, l’indice PMI permet de mesurer l’évolution de l’activité d’un secteur à la lumière de l’activité observée le mois précédent. Les valeurs inférieures à 50 indiquent une contraction du secteur d’un mois à l’autre tandis que les valeurs supérieures à 50 indiquent son expansion. La valeur de 50 traduit, quant à elle, une stabilité sur un mois.</p>
</div>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI du secteur manufacturier en Irlande continue de progresser mais la reprise a perdu de l’élan. L’indice reste, en effet, au-dessus de la barre symbolique des 50 mais s’établit à 52,3 en août contre 57,3 le mois précédent, soit une baisse de 5 points. Il s’établit à un niveau proche de celui de la zone euro (51,7). Selon les entreprises sondées pour la construction de l’indicateur, le ralentissement de la reprise du secteur par rapport au fort rebond observé en juillet s’explique par une baisse de la confiance due aux fortes incertitudes qui pèsent à la fois sur la demande et les conditions générales d’activité alors que le gouvernement irlandais durcit les restrictions localement en fonction de l’augmentation des nouveaux cas confirmés de Covid-19. Les entreprises continuent ainsi de déstocker massivement, certaines opérant à un niveau inférieur à celui de leur pleine capacité.</p>
<p align="center"><strong>Figure 1 : Indices PMI de l’institut Markit <br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p align="center"><img title="PMI" src="/Articles/57424a20-da5f-41ee-a506-8e57198936d4/images/2c792806-b770-47e3-806e-3a91dd47d00e" alt="PMI" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le PMI des services enregistre, quant à lui, une nouvelle hausse au mois d’août 2020, la quatrième consécutive depuis avril où il avait atteint son niveau le plus bas depuis la création de l'indice. Il s’établit comme pour le secteur manufacturier au-dessus de la barre symbolique des 50 pour le deuxième mois consécutif, à 52,4 par rapport à 51,9 le mois précédent, signalant ainsi la poursuite de la reprise. Toutefois, la croissance d’activité du secteur reste timide en comparaison de son niveau pré-Covid où l’indice s’établissait à 59,9 au mois de février. L’enquête pour la constitution de l’indice indique cependant que deux des quatre sous-secteurs sondés dans les activités de services restent en contraction (les secteurs du tourisme, des transports et des activités de loisir ainsi que celui des services financiers) ; laissant entrevoir un potentiel de croissance à venir.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans la construction, en revanche, le PMI a sensiblement chuté pour s’établir à 44 au mois d’août contre 53,2 le mois précédent. Cette contraction d’activité, la première depuis le fort rebond du secteur observé en juin, accompagne le ralentissement généralisé de la reprise de l’économie irlandaise.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage en Irlande enregistre une hausse marginale (+0,1 pp) au mois d’août 2020 par rapport au mois précédent, et s’établit à 5,2% (csv). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 121 200 en août, soit 2 600 de plus qu’en juillet et 1 400 de plus qu’en août 2019. Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie (voir chiffres du « <em>Live Register </em>» ci-dessous), ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation internationale du travail. Le CSO a cependant évalué quel serait le taux de chômage si l’on intégrait l’ensemble des bénéficiaires des allocations Covid au sein des chômeurs : il serait alors au maximum de 15,4% pour le mois d’août 2020, contre 16,7% au mois de juillet 2020. Le taux de chômage des jeunes (mesure standard) augmente à 17,5% en août, après 17% le mois précédent. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités Covid dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 37,8% en août 2020.</p>
<p align="center"><strong>Figure 2 : Évolution du chômage en Irlande<br /></strong><strong>En milliers de chômeurs et en pourcentage de la population active<br /></strong><span style="text-align: -webkit-center;">Source : SE de Dublin</span><strong><br /></strong></p>
<p align="center"><img title="Figure 2 : Évolution du chômage en Irlande" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/5fbae6b5-f413-40b7-8575-32be9eb368e1" alt="Figure 2 : Évolution du chômage en Irlande" width="410" height="237" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le nombre des inscriptions au « <em>Live Register </em>», équivalent irlandais de Pôle Emploi, a enregistré une baisse entre août et juillet 2020 (-12 900, cvs.), de même que les demandes supplémentaires liées à la pandémie enregistrent une diminution : -49 622 pour le dispositif de chômage spécifique (« <em>Pandemic Unemployment Payment</em> » ou PUP) et - 88 544 pour le dispositif d’indemnisation du chômage partiel (« <em>Temporary Wage Subsidy Scheme </em>» ou TWSS). En prenant en compte les inscriptions liées au coronavirus, le nombre de bénéficiaires d’allocations chômage via l’un des trois programmes gouvernementaux s’établit à 783 485 individus, en baisse de -139 211 comparé au chiffre du mois précédent.</p>
<p style="text-align: justify;">L’impact de la crise sanitaire sur le marché du travail irlandais est significatif en comparaison européenne. Selon les chiffres publiés par Eurostat, le nombre de personnes ayant travaillé a décliné de -2,9% en moyenne dans la zone euro au 2<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">ème</span> trimestre 2020 (g.t.) contre -6,1% en Irlande qui est le deuxième État membre le plus touché après l’Espagne (-7,5%). À cet égard, le think-tank irlandais « <em>Economic & Social Research Institute</em> » (ESRI) a publié une stratégie de court terme pour aider les services publics de l’emploi à identifier rapidement les demandeurs d’allocations chômage qui présenteraient le risque le plus élevé de tomber dans un chômage de longue durée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Immobilier – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel (g.m.), les prix de l’immobilier à l’échelle nationale ont enregistré une hausse au mois de juillet 2020 (+0,3%) par rapport au mois précédent. En dehors de Dublin, les prix à l’achat ont augmenté de +0,6% (g.m.) en juillet, poursuivant une tendance à la hausse observée progressivement depuis avril dernier. À l’inverse, les prix de l’immobilier à l’achat diminuent marginalement pour le quatrième mois consécutif dans la capitale irlandaise, à hauteur de -0,1% (g.m.) au mois de juillet.</p>
<p align="center"><strong>Figure 3 : Évolution mensuelle des prix de l'immobilier en glissement annuel en Irlande<br /></strong><strong>En pourcentage<br /></strong><span style="text-align: -webkit-center;">Source : SE de Dublin</span><strong><br /></strong></p>
<p align="center"><img title="Figure 3 : Évolution mensuelle des prix de l'immobilier en glissement annuel en Irlande" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/fb7169b8-ab7a-4e66-a180-a5febe0fc9a2" alt="Figure 3 : Évolution mensuelle des prix de l'immobilier en glissement annuel en Irlande" width="373" height="208" /></p>
<p style="text-align: justify;">Les variations exprimées en glissement annuel indiquent que les prix de l’immobilier à l’échelle nationale sont en baisse au mois de juillet 2020 (-0,5%), après s’être stabilisés en juin. Bien que cette diminution soit marginale, il s’agit d’une première depuis le mois de mai 2013 ; date à partir de laquelle les prix ont constamment augmenté. La croissance des prix à l’achat sur l’ensemble du territoire hors Dublin se maintient en juillet (+0,2% en glissement annuel, g.a.) alors que la capitale enregistre à nouveau une baisse de ses prix pour le troisième mois consécutif (- 1,3%, g .a.). Dans l’ensemble, l’indice des prix de l’immobilier a connu une baisse de 17,7% (g.a.) par rapport à son plus haut niveau atteint en 2007.</p>
<p style="text-align: justify;">D’après les derniers chiffres publiés par le CSO, les ventes de logements ont légèrement augmenté en juillet 2020 après avoir chuté en avril et mai derniers, en raison notamment des mesures de confinement. Ainsi, 2 561 ventes de logements à des ménages ont été signalées auprès de l’autorité fiscale irlandaise (« <em>Revenue</em> ») en juillet, soit une hausse de +12,9% par rapport au mois précédent mais une baisse de 40,7% par rapport à juillet 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, 18 000 logements devraient être construits en 2020 d’après la Fédération irlandaise des Banques et des Paiements (« <em>Banking & Payments Federation Ireland</em> » ou BPFI). Cela représente une baisse de – 3 000 (ou -14%) par rapport aux 21 000 logements construits en 2019. Mais le CSO indique que le secteur de la construction se montre <em>in fine</em> plus résilient face au choc de la crise sanitaire qu’anticipé. Si le nombre de logements achevés avait chuté de -73% (g.a.) en avril 2020, ce chiffre remontait à -6% (g.a.) dès le mois de juin.</p>
<p style="text-align: justify;">Du reste, 6 077 sans-abris ont été comptabilisés la semaine du 20 au 26 juillet 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation</strong> – Les prix à la consommation ont en moyenne chuté de -1% en août 2020 par rapport à août 2019 et de - 0.1% par rapport à juillet 2020, sous l’effet de la baisse des prix des communications (-8,4% g.a.), des transports (- 4,4% g.a.), des vêtements et des chaussures (-3.2% g.a.). Cette déflation – la plus importante depuis dix ans – fait écho au contexte actuel : la crise sanitaire et les mesures de restrictions mises en place contraignent la demande et tirent le cours des produits énergétiques vers le bas. L’indice des prix à la consommation harmonisé suit la même tendance en août 2020 (-1,1% g.a.).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Confiance des consommateurs</strong> <strong>–</strong> La confiance des consommateurs irlandais, mesurée par l’indice « <em>Consumer Sentiment Index </em>» créé et mis à jour par la banque KBC et l’ESRI, diminue de façon marginale au mois d’août 2020 après avoir rebondi ces trois derniers mois. L’indice s’établit à 58,9 en août contre 62,6 le mois précédent, soit une baisse de près de 4 points. Il reste cependant nettement en dessous du niveau atteint en février, mois pour lequel il s'établissait à 85,2. Si la confiance des consommateurs irlandais montre des signes de redressement par rapport au mois d’avril où l’indice avait chuté à son niveau le plus bas depuis octobre 2008, les données pour le mois d’août reflètent les nouvelles inquiétudes liées à l’évolution du virus en Irlande ainsi que les craintes économiques que ce dernier suscite.</p>
<p align="center"><strong>Figure 4 : Évolution mensuelle de la confiance des consommateurs<br /></strong><span style="text-align: -webkit-center;">Source : KBC & ESRI</span><strong><br /></strong></p>
<p align="center"><strong><img title="Figure 4 : Évolution mensuelle de la confiance des consommateurs" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/5cd56fe0-1feb-4033-b08a-5e4dd9942a91" alt="Figure 4 : Évolution mensuelle de la confiance des consommateurs" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Compte courant</strong> – Les exportations irlandaises sont stables au mois de juillet 2020, s'établissant à 12,9 Mds€ (+78 M€ ou +0,6% g.m.). Les importations s’élèvent quant à elles à 8,1 Mds€ et progressent de +22% (g.m.) ou +1,5 Mds€, sous l’effet principal de la croissance des importations de produits chimiques organiques. Au total, l’Irlande affiche un excédent commercial de 4,8 Mds€, en baisse de -22% (g.m.) ou -1,4 Mds€.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Finances publiques</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exchequer</strong> – Côté recettes, les derniers chiffres du Trésor irlandais confirment les tendances observées ces derniers mois. Reflétant la baisse de la consommation au cours du printemps, les recettes cumulées pour la TVA et les droits d'accise du 1<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">er</span> janvier au 31 août sont en baisse de respectivement -21% et -15% par rapport à cette même période l’année dernière. Les recettes de l'impôt sur le revenu sont, quant à elles, plutôt stables avec une baisse de seulement -1,4% (g.a.). Leur résilience dans le contexte actuel s’explique par la forte progressivité de cet impôt en Irlande, à laquelle s’ajoute une forte performance en janvier et février derniers. À contrario, les recettes de l’impôt sur les sociétés, tirées par les multinationales (GAFAM, secteur pharmaceutique et entreprises de la Tech) augmentent de +31,4% (g.a.) et confirment une dynamique à la hausse déjà observée en 2018. Dans l’ensemble, les recettes fiscales totales cumulées du 1<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">er</span> janvier au 31 août sont en baisse par rapport à cette même période l’année dernière, à hauteur de -2,3% (g.a.) ou -802 M€, et s'établissent à 34,2 Mds€. Au total, ces chiffres confirment la dualité croissante de l’économie irlandaise ; les finances publiques du pays reposant de plus en plus sur l’impôt sur les sociétés.</p>
<p style="text-align: justify;">Les dépenses du gouvernement central à cette période de l’année dépassent les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises pour faire face à la pandémie, essentiellement en matière de santé et de protection sociale. Les dépenses courantes se sont établies à 43,2 Mds€ pour la période allant du 1<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">er</span> janvier au 31 août 2020, soit +21% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +28% par rapport à la fin août 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Selon l’évolution de la crise sanitaire, le déficit public irlandais pourrait atteindre 25 à 30 Mds€ en 2020, soit 8 à 10% du PIB. Jusqu’à présent, 24,5 Mds€ – soit 14% du GNI* – ont été dépensés pour contenir le choc économique. Les prévisions de la Banque Centrale d’Irlande (BCI) indiquent que la dette publique pourrait atteindre 120 à 130% du GNI* en 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>July Jobs Stimulus</strong> – Pendant l’été, le gouvernement a annoncé un ensemble de nouvelles mesures budgétaires en réponse à la crise sanitaire. Le « <em>July Jobs Stimulus</em> » prévoit ainsi 7 Mds€ d’aides supplémentaires:</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>4 Mds€ de dépenses directes permettant de couvrir, entre autres, la mise en place du dispositif d’indemnisation du chômage partiel « <em>Employment Wage Subsidy Scheme </em>» (EWSS) en remplacement du TWSS et l’extension du dispositif de chômage spécifique PUP ;</li>
<li>1 Md€ de mesures fiscales comprenant essentiellement une baisse du taux normal de la TVA de 23% à 21% pendant six mois ;</li>
<li>2 Mds€ de garanties de crédit (« <em>Covid-19 Credit Guarantee Scheme</em> »).</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong>Budget 2021</strong> – Les ministres irlandais des finances (Paschal Donohoe) et de la dépense publique et de la réforme (Michael McGrath) ont récemment annoncé les grandes lignes du budget annuel qui sera présenté plus en détail le 13 octobre prochain. Le gouvernement prévoit de mettre en place un plan de relance domestique, autorisant 15 à 19 Mds€ de dépenses financées par emprunt l’année prochaine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rendements souverains</strong> – À la suite de l’annonce du « <em>July Jobs Stimulus</em> », la « <em>National Treasury Management Agency</em> » ou NTMA, l’équivalent irlandais de l'Agence France Trésor, a indiqué qu’elle ciblait la fourchette haute de son intervalle de financement, à savoir 24 Mds€. Depuis le début de l’année, elle a levé 20 Mds€ via l’émission d’obligations souveraines ayant une maturité moyenne de plus de 11 ans et à un taux moyen de 0,27%. L'Irlande reste en bonne position pour se financer via l'emprunt grâce notamment à l’action de la Banque Centrale Européenne (BCE). Le rendement souverain à 10 ans demeure en territoire négatif depuis plus de deux mois consécutifs et à - 0,16% au 25 septembre 2020.</p>
<div class="focus" style="margin-top: 24px; margin-bottom: 24px; padding: 30px;">
<h3 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: center; background-color: #006ce5;">Chiffre du mois<br /></strong><strong style="color: #ffffff; text-align: center; background-color: #006ce5;">500</strong></h3>
<p style="color: #ffffff; text-align: justify;"><strong>+500</strong>, c’est le solde migratoire net d’Irlandais·e·s enregistré au cours de la période annuelle de recensement (avril-19 – avril-20), selon les derniers chiffres publiés par le CSO. Pour mémoire, ce solde était négatif depuis dix ans avec un pic à -29 600 en avril 2012 ; traduisant l’impact démographique de la crise financière et bancaire qui a ébranlé l’Irlande entre 2008 et 2011 (<strong><em>Voir Figure 5</em></strong>). Si le nombre de nationaux rentrant au pays était légèrement plus élevé que ceux qui le quittaient (+100) en 2018, il était à nouveau déficitaire en 2019 (- 2 100). Au total, +500 est donc le plus grand retour de ressortissants irlandais observé depuis dix ans mais il est encore trop tôt pour dire si cette tendance va se poursuivre à plus long terme.</p>
<p style="color: #ffffff;" align="center"><strong>Figure 5 : Solde migratoire net d’Irlandais<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p style="margin-bottom: 0px; color: #ffffff;" align="center"><strong><img title="Figure 5 : Solde migratoire net d’Irlandais" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/26f0db5c-ed1f-4520-97bb-3e2e20a7c937" alt="Figure 5 : Solde migratoire net d’Irlandais" /></strong></p>
</div>
<h2 style="color: #333333;">Secteur financier et assurances</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ménages –</strong> Le montant des dépôts des ménages irlandais auprès d'établissements bancaires continue d’augmenter sensiblement du fait de la crise sanitaire. Au total, l’encours des dépôts des ménages s’établit à 120 Mds€ en août 2020 par rapport à 112 Mds€ en février dernier. Il affiche son taux de croissance annuel le plus important depuis 2007, soit +10,9% en juillet 2020 par rapport à juillet 2019. Selon les derniers chiffres publiés par la BCI, l'épargne des ménages irlandais continue d’augmenter substantiellement d’un mois à l’autre, à +2 Mds€ en juillet 2020 (g.m.) après le record à +4 Mds€ (g.m.) enregistré en avril dernier. Les mesures gouvernementales de soutien aux revenus pendant la mise à l’arrêt de l’économie et la suspension temporaire des mensualités de prêts appellent à relativiser cette augmentation rapide de l’épargne irlandaise. En parallèle, la BCI souligne également la faiblesse relative des dépenses des ménages, dont le niveau se situait à la mi-juin encore bien en deçà de celui pré-Covid. Les données relatives aux paiements quotidiens par carte (y compris les retraits) montrent que le total des dépenses est inférieur de -3% en août 2020 par rapport à août 2019. Il demeure toutefois considérablement plus élevé qu’à la mi-avril 2020 (+63%). La valeur des paiements sans contact (dont le plafond a été augmenté de 30 à 50 euros pendant la crise) a crû de +26% au 2<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">ème</span> trimestre 2020 (g.a.), pour s’établir à 1,9 Mds€.</p>
<p align="center"><strong>Figure 6 : Variations mensuelles de l’encours des dépôts des ménages<br /></strong><span style="text-align: -webkit-center;">Source : SE de Dublin</span></p>
<p align="center"><img title="Figure 6 : Variations mensuelles de l’encours des dépôts des ménages" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/fbd2edef-9ae7-4003-80b2-f638f232de98" alt="Figure 6 : Variations mensuelles de l’encours des dépôts des ménages" width="481" height="289" /></p>
<p style="text-align: justify;">À l’inverse, l'encours de crédits aux ménages continue de se contracter pour le cinquième mois consécutif, à hauteur de -2,5% (g.a.) en juillet 2020 après -3% (g.a.) le mois précédent. Il a légèrement progressé au mois de juillet par rapport au mois de juin (+0,8% g.m.).</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, un rapport publié récemment par la BCI souligne l’amélioration de la position financière des ménages avant la crise sanitaire, permettant à ces derniers d’être plus résilients face au choc actuel que lors la crise financière. Entre 2013 et 2018, la richesse nette médiane des ménages a augmenté de +74% ou +76 000 euros pour s’établir à 179 200 euros. Cette croissance résulte principalement de l’augmentation des prix immobiliers et du remboursement de la dette hypothécaire des ménages.</p>
<p align="center"><strong>Figure 7 : Variations mensuelles de l’encours de crédits aux ménages<br /></strong><span style="text-align: -webkit-center;">Source : SE de Dublin</span></p>
<p align="center"><img title="Figure 7 : Variations mensuelles de l’encours de crédits aux ménages" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/2ab5384e-edf6-4eb2-8a64-d3984f68d1f1" alt="Figure 7 : Variations mensuelles de l’encours de crédits aux ménages" width="481" height="289" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêts hypothécaires </strong>– Selon les données publiées par la BPFI, le montant total des prêts hypothécaires accordés a connu une baisse marginale de -2,3% (g.a.) en août 2020 après une chute substantielle de -30,2% (g.a.) en juillet 2020. Ce montant continue toutefois d’augmenter d’un mois à l’autre, à hauteur de +16,7% en août et +51,2% en juillet ; et ce du fait de la réouverture progressive de l’économie. L’encours total des prêts hypothécaires accordés en août s’établit à 946 M€, dont 556 M€ – soit 59% de l’encours total – pour des primo-accédant.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Entreprises</strong> – L’encours de crédits aux sociétés non financières diminue à nouveau en juillet 2020 (-2,1% g.m.), poursuivant sa tendance à la baisse à l’exception d’avril qui avait connu une forte croissance (+4,2% g.m.) en raison de la crise sanitaire. L’encours de leurs dépôts poursuit une hausse substantielle (+16,6% g.m.). La BCI indique que l’encours de crédits aux PMEs s’est établi à 20 Mds€ à la fin du 2<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">ème</span> trimestre 2020, soit l’encours le plus faible jamais observé depuis la création de la série en 2003.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Moratoire </strong>– Le nombre considérable de demandes d’accès au moratoire de six mois sur le paiement des intérêts dans le cadre de prêts contractés auprès des institutions bancaires irlandaises témoigne de l’ampleur du choc causé par la pandémie en Irlande. Selon la BCI, le moratoire a significativement allégé les besoins de trésorerie des ménages et des entreprises. 227 233 suspensions de paiement ont été accordées à la fin du mois de juin pour un montant en prêts de 27 Mds€. Les entreprises représentent 40% de cette valeur et les ménages 60%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Banques – </strong>L’impact de la pandémie en termes de créances impayées renforce la pression sur le secteur bancaire irlandais qui souffre de la faiblesse de la demande de crédits et des taux d’intérêt. Selon l’Irish Times, <em>Bank of Ireland</em> (BoI) et <em>Allied Irish Banks</em> (AIB) ont indiqué leur intention de supprimer respectivement 1 500 et 1 400 effectifs ces prochaines années. La filiale de Netwest Group, Ulster Bank, a quant à elle annoncé la suppression de 266 postes, soit 9,5% du total de son personnel. Mais la société mère britannique procède actuellement à un examen stratégique plus large de sa filiale irlandaise dont le sort est pour l’heure incertain. En outre, la BCI a annoncé, dans un communiqué de presse publié le 24 septembre 2020, avoir sanctionné KBC Bank Ireland d’une amende de 18 M€ suite au scandale des « tracker mortgages » pour lequel elle avait déjà blâmé Permanent TSB en 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Discours du gouverneur de la Banque Centrale d’Irlande</strong> – Invité à l’occasion d’un séminaire en ligne organisé par l’ « <em>Institute of International and European Affairs </em>» (IIEA), Gabriel Makhlouf a indiqué que le contexte de crise sanitaire actuelle mettait en évidence la nécessité d’achever l’Union bancaire et l’intégration européenne des marchés financiers, des capitaux et du crédit. Selon lui, la politique monétaire doit poursuivre son adaptation à la mondialisation et aux changements induits par le numérique, pour ce dernier notamment en matière de paiements et de productivité sur le marché du travail.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Union bancaire</strong> – Pascal Donohoe, le Ministre des Finances irlandais, a présidé son premier Eurogroupe organisé le 11 septembre 2020 par la présidence allemande du Conseil, à Berlin. Il a appelé ses partenaires européens à saisir l’opportunité de la crise pour renforcer l’Union bancaire et libérer ainsi du capital en faveur des économies frappées par la pandémie.</p>
<h2 style="color: #333333;">Entreprises</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Impact de la crise sanitaire –</strong> Selon la dernière enquête du CSO portant sur l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les entreprises en Irlande, 63% des entreprises interrogées avaient retrouvé à la fin du mois d’août une activité proche de leur niveau d’avant-crise. 33% d’entre elles ne fonctionnaient encore que partiellement, tandis que 4% restaient portes closes. Près de la moitié des entreprises interrogées ont enregistré un chiffre d’affaires inférieur à la normale pour la période allant du 27 juillet au 23 août 2020. Aussi, 46% des entreprises sondées ont bénéficié de l’aide gouvernementale. La proportion des PMEs à en dépendre (49%) est plus importante que celle des grandes entreprises (33%). <em>Ce sondage est fondé sur une série de questions transmise à 3 000 entreprises et dont les réponses ont été collectées entre le 27 juillet et le 3 août 2020. Il s'agit du 6ème sondage de ce type réalisé par le CSO.</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Impact cumulé du Brexit et de la pandémie</strong> – Un rapport rendu par le Ministère des Finances en partenariat avec l’ESRI indique qu’un <em>no-deal</em> élargirait le nombre de secteurs impactés par le Brexit et pourrait amplifier le choc sur l’économie dans son ensemble, notamment en termes d’accumulation des incertitudes. Le chevauchement resterait toutefois limité entre les secteurs exposés à un « Brexit dur » (l’agriculture, l’alimentation, l’industrie manufacturière traditionnelle et les services financiers) et ceux les plus touchés par la crise sanitaire (le commerce de gros et de détail, l’hébergement et la restauration ainsi que la construction et l’industrie). L’étude ayant porté sur la seule exposition au risque combiné du Brexit et de la pandémie de Covid-19 des secteurs d’activité, il est précisé que les résultats obtenus ne sauraient être interprétés par les entreprises au niveau individuel. L’impact sur celles-ci pourrait, en effet, différer du secteur dans lequel elles évoluent. </p>
<h2 style="text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img title="Tableau mensuel" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/cf1f0264-7c00-4e81-8e45-2d9773b02c9a" alt="Tableau mensuel" /></strong></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img title="Tableau annuel" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/f898f5a6-e22f-41e2-9643-348641877f13" alt="Tableau annuel" /></strong></p>5ae19eaf-f05c-4b76-9c20-8f07a0a4c49bActualités économiques Nigéria - Ghana semaine 30 du 20 au 26 juillet 2020Publication du Service économique régional d’Abuja, réalisée avec les contributions des SE de Lagos et d’Accra.2020-07-27T00:00:00+02:00<blockquote>
<p>Faits saillants</p>
</blockquote>
<p>- <strong>Nigéria</strong> : la Banque centrale maintient sa politique monétaire inchangée et annonce un projet de société financière dédiée aux infrastructures de transport ; les banques nigérianes cherchent à atténuer le risque de change en limitant le montant des dépenses autorisées à l'étranger ; le secteur aurifère pourrait rapporter 500 MUSD de taxes par an à l’Etat ; l’IATA chiffre les pertes du secteur aérien à 900 MUSD depuis le début de la crise du Covid-19 ;</p>
<p>- <strong>Ghana</strong> : présentation d’un déficit de -11,4% du PIB au Parlement lors du budget de mi- année.</p>6f3ca6cc-f702-4f7e-8846-0770415d42f8[Royaume-Uni] Westminster & City News du 12 au 18 juinPublication du SER2020-06-18T00:00:00+02:00<p>Actualité économique <br />- Le PIB britannique s’est contracté de 20,4 % en avril après - 5,8 % en mars <br />- Le taux de chômage s’est établi à 3,9 % en avril, en hausse de seulement 0,1 %<br />- La Banque d’Angleterre maintient son taux directeur à 0,1 % mais étend son programme d’achat d’actifs<br />- Plus d’un million de personnes n’auraient pas pu bénéficier des programmes de soutien <br />- Le Royaume-Uni publie ses objectifs de négociations commerciales avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande</p>
<p>Actualité financière <br />- Un député conservateur offre des pistes de proposition pour la relance <br />- La FCA relève des lacunes dans les conseils fournis aux particuliers sur les prêts viagers hypothécaires <br />- Le président de la FCA appelle à une refonte du cadre de supervision des prêts aux entreprises <br />- La mise à jour de la législation sur l’insolvabilité pourrait pénaliser les retraités britanniques <br />- Un rapport de UK Finance examine les implications de la fin de la période de transition pour les activités MiFIR <br />- La FCA inflige des amendes importantes à Lloyds et à la succursale londonienne de Commerzbank <br />- La fintech Monzo clôture une levée de fonds de 60 M£ et annonce de nouveaux investisseurs <br />- L'initiative Community Access to Cash Pilot ouvre huit nouveaux sites au RU</p>a57c8638-4850-464a-9254-9517f2d51dd1[Royaume-Uni] Westminster & City News du 29 mai au 4 juinPublication du SER2020-06-04T00:00:00+02:00<p>Actualité économique <br />- L’épargne des ménages et la liquidité des entreprises ont cru en avril<br />- Le marché du travail britannique s’est replié au premier trimestre<br />- Les PMI indiquent un léger redressement de l’environnement économique, mais restent en territoire de contraction</p>
<p>Actualité financière <br />- Le RU s'apprête à obliger les sites de vente en ligne à percevoir la TVA sur leurs ventes à l'étranger<br />- Le plus grand fonds de pension du RU va réduire ses investissements dans les industries « sales » <br />- Un investisseur propose de soutenir les PME en situation de ne pas pouvoir rembourser les PGE<br />- La BoE demande aux banques de se préparer à une absence d'accord dans les négociations UE-RU<br />- Le RU prépare sa relance économique<br />- Les acteurs financiers britanniques sont favorables à une journée de négoce plus courte<br />- Près de la moitié des bénéficiaires des Bounce Back Loans pourraient être en défaut de remboursement<br />- Les paiements par carte et sans contact ont continué d'augmenter en 2019<br />- L’autorité de la concurrence (CMA) a écrit à la banque RBS concernant son non-respect d’une règle sur les découverts<br />- Le gouvernement précise la mise en place d’une garantie d’État pour les contrats d’assurance-crédit<br />- La FCA fournit des détails sur son action en justice concernant les polices d’assurance contre les pertes d’exploitation</p>fff75974-86b9-468a-b5a6-276ae8de28c1[Royaume-Uni] Westminster & City News du 8 au 14 maiPublication du SER2020-05-14T00:00:00+02:00<p>Actualité économique<br />- Le déficit budgétaire britannique pourrait atteindre 17 % du PIB pour l’année fiscale 2020-21<br />- La consommation des ménages aurait chuté de 36,5 % en avril après - 6 % en mars<br />- Le PIB britannique s’est contracté de 2 % au T1 2020 selon la première estimation de l’ONS</p>
<p>Actualité financière <br />- Le gouvernement britannique réitère ses positions sur le processus d’octroi d’équivalences financières<br />- Des recapitalisations pourraient être nécessaires pour soutenir les entreprises endettées dans l’après-crise<br />- Les personnels des services financiers seraient peu exposés aux risques de contamination<br />- Le moratoire de 3 mois sur les paiements des prêts à l’habitat pourrait être prolongé, selon The Times<br />- Le gouvernement va garantir de manière temporaire les contrats d’assurance-crédit<br />- Revolut fait face à une restructuration de ses équipes dans le cadre de la crise du coronavirus<br />- Le montant des prêts garantis par l’État dans le cadre de la crise du coronavirus s'élève à 15 Md£ <br />- S. Javid, ancien Chancelier, appelle les banques à maintenir leurs lignes de crédits après la crise<br />- Starling Bank et Funding Circle s'associent dans le cadre des prêts garantis par l'Etat<br />- L’épidémie de Covid-19 va entraîner des pertes historiques pour le secteur de l’assurance</p>9b6579a9-6e25-486b-bfa1-bc350b866752[Royaume-Uni] Westminster & City News du 24 au 30 avrilPublication du SER2020-04-30T00:00:00+02:00<p>Actualité économique<br /> <br />- La dernière enquête de l’ONS confirme que les entreprises britanniques sont en difficulté<br />- Selon le think-tank NIESR, l’économie britannique se contracterait de 7 % en 2020<br />- L’indice de confiance économique au Royaume-Uni chute à 62,4 en avril contre 92 en mars</p>
<p>Actualité financière<br /> <br />- Les secteurs financiers suisse et britannique appellent à une reconnaissance mutuelle pour l'après-Brexit<br />- La FCA s'attaque aux banques pratiquant de la vente liée de services supplémentaires aux clients bénéficiaires des PGE<br />- La FCA revoit ses attentes en termes de calendrier pour la transition vers le SONIA<br />- Les signalements à la FCA pour manipulations de marché ont augmenté de 23% depuis 2017<br />- Les experts de la City s'inquiètent d'une « deuxième vague » dans la crise du coronavirus<br />- Les résultats bancaires du T1 2020 sont largement affectés par l’épidémie du Covid-19 <br />- Les mesures de soutien au secteur de l'hospitalité présentent encore des lacunes<br />- L’État annonce une garantie de 100 % pour les prêts aux petites entreprises<br />- Les assurances britanniques pourraient débourser 1,2 Md£ d’indemnités en lien avec le Covid-19<br />- Le secteur de l’immobilier résidentiel est à l’arrêt depuis fin mars</p>27794b09-1787-444f-a8d1-09e933e9ffc9[Royaume-Uni] Westminster & City News du 10 au 16 avrilPublication du SER2020-04-16T00:00:00+02:00<p>Actualité économique<br /> <br />- L’organisme britannique indépendant en charge de l’évaluation budgétaire (OBR) a publié un scénario économique prenant comme hypothèses un confinement d’une durée 3 mois suivi de 3 mois de restrictions partielles<br />- Les ventes au détail ont chuté en mars à un rythme record, les premiers effets de l’épidémie se faisant ressentir<br />- Le FMI a publié ses dernières prévisions économiques et s’attend à la plus importante récession depuis la Grande Dépression<br />- La balance commerciale a enregistré un excédent entre décembre 2019 et février 2020</p>
<p>Actualité financière<br /> <br />- TheCityUK lance un groupe de travail sur la recapitalisation des entreprises post-crise du coronavirus<br />- Beaucoup d'entreprises n'ont pas encore bénéficié du plan d'aide de l’État, qui doit encore évoluer<br />- Plus d’un client britannique sur neuf aurait bénéficié d’un moratoire sur son prêt à l’habitat<br />- Barclays renonce à de nouvelles suppressions d’emplois<br />- La fintech britannique OakNorth poursuit son programme de croissance malgré la crise<br />- La plupart des assurances d’entreprises ne couvrent pas les répercussions économiques du Covid-19</p>8ad6af29-5db4-4318-8dca-23fda23721e7[Royaume-Uni] Westminster & City News du 27 mars au 2 avrilPublication du SER2020-04-03T00:00:00+02:00<p>Actualité économique </p>
<p>- L'agence de notation Fitch Ratings a baissé la note d'émetteur à long terme du Royaume-Uni de AA à AA- </p>
<p>- Le gouvernement a révisé à la hausse le montant des ventes d’obligations d’Etat en avril</p>
<p>- Les effets du Covid-19 se ressentent déjà sur le marché du travail </p>
<p>- Le PMI manufacturier s’est établi à 47,8 en mars, en baisse par rapport au niveau de 51,7 de février et en dessous des estimations à 48</p>
<p> </p>
<p>Actualité financière </p>
<p>- La FCA assouplit ses règles pour les entreprises fournissant des services financiers aux particuliers</p>
<p>- Le secteur financier salue la décision d’assouplir les règles relatives aux levées de fonds</p>
<p>- La FCA propose aux banques de soutenir davantage les ménages affectés par la crise</p>
<p>- UK Finance alerte contre les fraudes prospérant autour de l'épidémie de coronavirus</p>
<p>- Gestionnaires d'actifs et fonds d'investissement continuent de subir les effets de la crise du Covid-19</p>
<p>- Sous la pression de la PRA, les grandes banques renoncent à verser des dividendes</p>
<p>- Les banques peinent à rassurer sur la mise en œuvre effective du plan de soutien aux entreprises</p>
<p>- Barclays compte devenir une banque à zéro émission carbone d'ici 2050</p>2ff6b235-21aa-4eac-bc89-8845d4839341[Royaume-Uni] Westminster & City News du 14 au 20 février 2020Vous trouverez ci-joint une synthèse de l’actualité économique et financière de la semaine écoulée.2020-02-20T00:00:00+01:00<p><a href="#eco"><strong>Actualit</strong><strong>é</strong> <strong>é</strong><strong>conomique</strong></a></p>
<ul>
<li>L’inflation accélère à 1,8 % en janvier au Royaume-Uni</li>
<li>Malgré un affaiblissement des indicateurs, le marché du travail reste sous pression</li>
<li>La croissance écossaise devrait rester modeste cette année</li>
</ul>
<p><a href="#fin"><strong>Actualit</strong><strong>é</strong><strong> financi</strong><strong>è</strong><strong>re</strong></a> </p>
<ul>
<li>La City avance ses propositions pour la relation future sur les services financiers</li>
<li>Les associations de consommateurs réclament des mesures urgentes sur l’accès aux espèces</li>
<li>La FCA publie son analyse annuelle du secteur financier</li>
<li>RBS devient NatWest</li>
<li>HSBC annonce un plan de restructuration majeur</li>
<li>Le directeur général de Barclays Jes Staley visé par une enquête sur ses liens avec Jeffrey Epstein</li>
<li>Les résultats de Lloyds plombés par le scandale de l’assurance emprunteur</li>
<li>La CMA menace les cabinets d’audit du Big 4 de mettre en place des nouvelles réformes</li>
<li>La fédération des consultants appelle au maintien de la libre prestation de services après la période de transition</li>
</ul>6c7d85d7-93f8-4212-8b98-adca1537eebb[Royaume-Uni] Westminster & City News du 31 janvier au 6 février 2020Publication du SER2020-02-06T00:00:00+01:00<p>ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE</p>
<p>- La dégradation des prévisions de croissance de la BoE conduirait à générer un déficit budgétaire<br />- La quasi-totalité des councils pourraient augmenter la taxe d’habitation cette année<br />- L’écart de productivité interrégional est au plus haut depuis cent ans<br />- Le rebond des indices PMI pourrait signaler une croissance plus forte qu’attendue au T1</p>
<p>ACTUALITÉ FINANCIÈRE<br /> <br />- Le gouvernement s’oppose à l’alignement du cadre règlementaire britannique sur le cadre européen <br />- Londres est la première place en dehors de la Chine continentale pour les opérations en RMB <br />- La FCA appelle les banques à un traitement plus adapté de leurs clients en situation de surendettement<br />- L’Inde pourrait devenir un partenaire clé pour la City<br />- Shriti Vadera de Santander UK va prendre la tête de Prudential<br />- La croissance des prêts émis par les banques « challengers » ralentit en 2019<br />- Barclays n’a toujours pas amélioré sa politique de lutte contre le réchauffement climatique<br />- Le régulateur comptable renforce sa mission de surveillance réglementaire<br />- L’autorité de la concurrence lance une revue sur la concurrence et l’efficacité des marchés</p>5f1e4d60-d671-45b2-9dc5-a411e6dac327[Royaume-Uni] Westminster & City News du 17 au 23 janvier 2020Publication du SER2020-01-23T00:00:00+01:00<p><span style="border-top: 1px solid #dedede; border-bottom: 1px solid #dedede; display: block; margin: 2px 0px 0px; padding: 2px 3px;">ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE <br /> <br />- S. Javid esquisse ses objectifs pour l’économie britannique <br />- Le gouvernement prépare sa réforme de l’immigration <br />- L’Irlande du Nord n’a pas abandonné l’idée de réduire son impôt sur les sociétés <br />- Le marché du travail britannique toujours en bonne santé <br />- L’excédent de la balance commerciale a légèrement augmenté de 0,6 Md£ entre septembre et novembre 2019 <br />- Le sommet RU/Afrique s’est tenu à Londres, lors duquel 21 Etats africains étaient présents <br />- Le gouvernement gallois souhaite un ALE le plus inclusif possible avec l’UE <br />- 1,8 Md£ devrait être mobilisé chaque année par l’État britannique pour compenser la fin de l’accès aux fonds européens <br /> <br />ACTUALITÉ FINANCIÈRE <br /> <br />- La City reste prudente face aux déclarations du chancelier S. Javid sur le non-alignement réglementaire <br />- Plus de 1 000 institutions financières de l’UE pourraient ouvrir des bureaux au RU après le Brexit <br />- Le Parlement devra renforcer son contrôle sur les régulateurs et superviseurs financiers après le Brexit <br />- L’Agence gérant la dette souveraine britannique est très critique sur l’émission d’obligations vertes souveraines <br />- La BoE participe à la réflexion sur les crypto-monnaies de banques centrales </span></p>70caa80b-d230-4f29-9d0c-d20b07c17bb2La situation économique et financière en novembre et décembre 2019La transition dure jusqu’à l’année prochaine !2019-12-20T00:00:00+01:00<div>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Autriche ne formera pas son nouveau gouvernement de coalition avant Noël</strong>. Le parti conservateur ÖVP, en la personne de Sebastian Kurz, semble néanmoins vouloir mettre la pression sur les Verts (die Grünen), en annonçant un gouvernement pour début janvier, alors que le chef de file des Verts, Werner Kogler appelle à la patience et à poursuivre les négociations en dehors des caméras. Très peu d’informations ont filtré jusqu’à présent sur les pourparlers, même si les sujets les plus difficiles ont bien été identifiés : la politique climatique/ environnementale notamment son volet fiscal, les sujets sociaux et la politique migratoire. A ce titre, <strong>la suspension de l’interdiction du glyphosate prévue au 1er janvier par la Chancelière Bierlein pour vice de procédure (cf. partie "Agriculture") est une déception pour les écologistes et une épine dans le pied pour les négociateurs</strong>. D’autres décisions, émanant de la Cour constitutionnelle cette fois (remise en cause de plusieurs lois votées par l’ancienne coalition restreignant les aides sociales des étrangers ou mettant en place des mesures de surveillance jugées disproportionnées (cf. partie "Questions sociales") devraient permettre de tourner la page sur les mesures les plus controversées du gouvernement précédent.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;">Sur le front économique, l’année s’achève avec des performances raisonnables pour le pays alpin, compte tenu du contexte international. Les différents instituts tablaient en cette fin décembre sur une croissance comprise entre 1,6 % et 1,7 % et sur un excédent budgétaire de 0,6 % en 2019. <strong>2020 sera plus difficile, la Banque centrale OeNB et l’institut de conjoncture Wifo ayant revu dernièrement à la baisse leurs prévisions (respectivement 1,1 % et 1,2 %). Selon le Wifo toujours, 2020 devrait encore se solder par un léger excédent budgétaire (0,3 % puis 0,4 % en 2021)</strong> malgré les mesures votées par le parlement en juillet et septembre derniers (notamment la revalorisation des retraites et des aides pour les personnes dépendantes).</p>
<p> <img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="sapin noel" src="/Articles/70caa80b-d230-4f29-9d0c-d20b07c17bb2/images/bbc3a3ad-02d3-484d-9d41-012976be13af" alt="Sapin noel" width="273" height="193" /></p>
</div>
<p> </p>
<p>Le service économique vous souhaite d’excellentes fêtes de fin d’année !</p>
<p> </p>
<p><img class="sans-marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Sommaire veille NOV_DEC19" src="/Articles/70caa80b-d230-4f29-9d0c-d20b07c17bb2/images/90c7f56b-e99b-4e8a-a9f5-ff98fa94bfd1" alt="Sommaire veille NOV_DEC19" width="866" height="800" /></p>
<p> </p>
<p> </p>
<p><img class="sans-marge" title="previ macro AT DEC 19" src="/Articles/70caa80b-d230-4f29-9d0c-d20b07c17bb2/images/11faec53-455d-47c4-888c-9e4844b022b3" alt="previ macro AT DEC 19" /></p>e372fadc-f83a-4f62-a449-2f70f3e999b6[Royaume-Uni] Westminster & City News du 13 au 19 décembre 2019Publication du SER2019-12-19T00:00:00+01:00<p>ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE</p>
<p>- Des annonces de dépenses en faveur du NHS et des infrastructures lors du discours de la Reine <br />- La BoE maintient son taux directeur à 0,75 % <br />- Le déficit de la balance commerciale britannique se dégrade dans les trois mois précédents octobre 2019</p>
<p>ACTUALITÉ FINANCIÈRE<br /> <br />- Les marchés sont instables malgré la victoire écrasante de Boris Johnson<br />- CityUK publie les chiffres de la place financière britannique<br />- M. Carney annonce quatre défis à relever pour les banques centrales<br />- La BoE émet ses premières recommandations quant à la régulation des fonds ouverts<br />- L’UE pourrait réformer les règles Mifid II après le Brexit, selon une ancienne députée britannique<br />- La BoE publie les résultats de ses tests de résistance des banques<br />- La BoE présente ses propositions pour inclure les risques climatiques dans ses futurs tests de résistance<br />- La société d’investissement City of London Group va lancer sa banque pour les PME<br />- Le gouvernement pourrait bientôt introduire la réforme du secteur de l’audit</p>3131cba1-e0da-4929-9d5b-5345397a444f[Royaume-Uni] Westminster & City News du 15 au 21 novembre 2019Publication du SER2019-11-21T00:00:00+01:00<p>ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE</p>
<p>- Le Parti travailliste propose d'augmenter l'impôt sur le revenu au-delà de 80 000 £ <br />- Les Conservateurs repoussent les baisses d’impôt sur les sociétés et sur les hauts revenus promises <br />- Le déficit public est au plus haut depuis cinq ans en octobre <br />- La baisse des prix de l’immobilier s’accélère avec les élections</p>
<p>ACTUALITÉ FINANCIÈRE<br /> <br />- Le régime temporaire accordé aux chambres de compensation britanniques devrait être prolongé <br />- Le programme du Labour confirme son intention de réformer la gouvernance des entreprises<br />- Les grandes banques échouent à imposer une taxe sur les transactions pour compenser les victimes de fraude <br />- Le Senior Managers & Certification Regime (SMCR) bientôt étendu à la quasi-totalité des sociétés financières <br />- Samir Assaf devrait quitter ses fonctions de direction de la banque d’investissement de HSBC <br />- Le projet de restructuration d’Aviva ne convainc pas les investisseurs<br />- Les sociétés de capital-risque américaines ont injecté des sommes record dans les Fintechs du RU<br />- Deloitte transfère le pouvoir de fixer la rémunération des auditeurs aux administrateurs du cabinet</p>78e80518-58e1-477f-99a9-9817530da4ccUn secteur bancaire solide mais peu développé Le secteur bancaire indonésien est dominé par un petit nombre de banques , notamment publiques. Il fait l’objet d’une surveillance rigoureuse de la part des autorités, qui s’appliquent à mettre en œuvre les standards macro-prudentiels internationaux. Un important défi pour le secteur est l’amélioration de l’inclusion financière de la population, ce à quoi peuvent contribuer les fintechs. 2019-06-07T00:00:00+02:00<blockquote>
<p><strong>Les acteurs du secteur sont nombreux et hétérogènes </strong></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le secteur bancaire indonésien est considéré comme solide malgré une forte hétérogénéité, et constitue 77,7 % des actifs du secteur financier,</strong> en légère hausse par rapport à 2017 (77,3%). Le pays compte 115 banques commerciales et 1597 banques rurales. Les actifs du secteur bancaire indonésien croissent à un rythme inférieur à 10% par an depuis 2015 et s’élevaient à 8 050 billions IDR fin 2018, soit environ 570 Mds USD. Ils sont concentrés à 67,3% dans les 10 premières banques du pays et l’ensemble des banques rurales comptabilisent moins de 2% des actifs totaux du secteur. Les quelques 200 banques islamiques jouent un rôle limité dans l’économie (5,8% des actifs du secteur fin 2017) et très inégal selon les régions (part de marché variant de 0,5% dans les petites îles de la Sonde à 34% à Aceh).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Autorité des marchés financiers (OJK) souhaite réduire le nombre de petites banques mais celui-ci décroît lentement.</strong> Entre 2013 et 2018, leur nombre a diminué de 4% et 2,5% respectivement pour les banques commerciales (-5 établissements) et rurales (-42 établissements). Les plus grandes banques du pays sont des banques publiques : Bank Rakyat Indonesia (BRI, 1ère), Bank Mandiri (2ème), Bank Negara Indonesia (BNI, 4ème) et Bank Tabugan Negara (BTN, 5ème). BCA est la seule banque privée qui s’insère dans le top 5, au 3ème rang. Le ministère des entreprises publiques a entrepris de regrouper les activités des entreprises publiques d’un même secteur en holdings, il envisage ainsi de regrouper les 4 principales banques publiques.</p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Supervision et risques </strong></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le secteur bancaire indonésien, très touché lors de la crise de 1997-1998, s’est considérablement assainit depuis,</strong> sous la supervision stricte des autorités. La Banque centrale avait alors liquidé près de 60 banques auprès desquelles les dépôts n’étaient pas assurés, suscitant ensuite un bank run. Après une profonde restructuration, un cadre réglementaire plus strict a été mis en place par la Banque centrale, l’Agence d’assurance des dépôts (LPS, créée en 2004) et l’Autorité des marchés financiers (OJK, Otoritas Jasa Keuangan crée en 2011). Le pays se conforme aux standards internationaux et a majoritairement obtenu les notes C et LC (Compliant et Largely Compliant, les deux meilleures notes), lors de l’évaluation des réglementations prudentielles domestiques par le comité de Bâle III (Regulatory Consistency Assesment Program, RCAP 2016). Le secteur maintien des ratios prudentiels élevés, avec un ratio d’adéquation en capital de 23,2%, contre un minimum réglementaire de 8%. <strong>Une loi sur la résolution des crises financières, dont la préparation avait débuté en 2003, a vu le jour en 2016.</strong> Elle fournit un cadre pour le processus de gestion des crises financières, la régulation bancaire et définit le schéma d’intervention de la LPS et de prêteur en dernier ressort de la Banque centrale. Cette loi a notamment pour but de limiter l’intervention de l’Etat dans le sauvetage des institutions financières. Lors de la crise de 1997-1998 il avait dû débourser plus de 50% du PIB afin de secourir les banques (entraînant une hausse de la dette publique de 23 à 71% du PIB) puis en 2008 la recapitalisation de Bank Century (710 M USD) avait provoqué une controverse. Enfin, un comité de stabilité du système financier (KSSK), composé du ministre des finances, de Bank Indonesia, LPS et OJK, se réunit chaque semestre pour assurer un suivi du secteur financier et des risques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La prudence des acteurs bancaires permet au secteur d’être l’un des plus solides de la région mais limite sa contribution à l’économie.</strong> Les banques indonésiennes se sont montrées résilientes à la dégradation des comptes extérieurs du pays en 2018. Alors que la roupie s’est dépréciée de 6,5% et que la Banque Centrale a augmenté ses taux directeurs de 175 points de base, le niveau de prêts non performants est resté stable (2,4% après 2,6% en 2017) et le crédit a continué de croître (+12%). Les banques dégageaient une marge de 5,14% fin 2018 (après 5,3% fin 2017) et le rendement des actifs est passé de 2,45% à 2,55% entre 2017 et 2018. Toutefois, la taille du secteur par rapport au PIB demeure limitée : le ratio de crédit par rapport au PIB était de 36% en 2018, en faible progression depuis 2013 (34,8% du PIB). Le niveau d’inclusion financière de la population est faible avec seulement 48% des adultes possédant un compte auprès d’une institution financière, contre 70% dans la région et 56% dans les PRITI. Les prêts octroyés par les banques sont majoritairement destinés aux grands groupes et moins de 20% d’entre eux sont octroyés à des MPME (7% du PIB). <strong>Les deux principaux risques qui pèsent actuellement sur le secteur sont le resserrement de la liquidité et les défauts de crédit.</strong> En effet, en 2018, le crédit a connu un regain de dynamisme (+12%) mais les dépôts ont poursuivi leur ralentissement (+7,3%), engendrant une forte hausse du ratio de crédit sur dépôts, à 95% fin 2018 (contre 90% en moyenne entre 2012 et 2017). Enfin, si le niveau de prêts non-performants diminue depuis 2016, le niveau de crédits à risque demeure supérieur à 10% alors que son niveau avant 2013 se situait en moyenne à 7%.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Financement banques domestiques indonésie" src="/Articles/78e80518-58e1-477f-99a9-9817530da4cc/images/c486ec3b-cfcf-44f7-a04d-dad02c55e196" alt="Financement banques domestiques indonésie" width="678" height="384" /><br /><em>Source : Banque Mondiale, Service Economique de Jakarta</em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>L'arrivée des fintech soulève de nouveaux défis</strong></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le secteur bancaire indonésien est confronté à l’essor des fintechs, qui répondent aux différents besoins en services financiers de la population, tout en étant plus accessibles.</strong> Elles offrent des moyens de paiement via les portefeuilles électroniques (37 licences de la Banque centrale en mars 2019) comme Go-Pay ou OVO à des portions de la population qui n’ont pas accès au secteur bancaire traditionnel (isolement géographique, activité informelle etc.). Entre 2017 et 2018, la valeur des transactions en e-money a cru de 280% tandis que celle des cartes de paiement traditionnelles a cru de 11%. Les paiements dominent le marché des fintechs (40% des entreprises), suivi du financement (30%) avec les solutions de prêts entre particuliers (peer-to-peer lending, P2P) ou de financement participatif (crowdfunding). Les Indonésiens sont parmi les consommateurs les plus prônes à utiliser les services bancaires en ligne ; une étude de PwC en 2017 révélait que 56% d’entre eux étaient susceptibles d’utiliser ces services dans les 6 mois (la plus grande proportion en Asie après le Myanmar). <br /><strong>Face aux transformations du marché, les principaux acteurs du secteur digitalisent leurs services et réorganisent leur fonctionnement :</strong> réduction d’effectifs notamment chez BNI et OCBC NISP, ralentissement de l’expansion du nombre d’agences pour BCA, création d’un portefeuille électronique (LinkAja) commun aux banques publiques qui permet à ses utilisateurs de payer leurs transactions courantes via QR code ou NFC. Les banques forment aussi des partenariats avec les fintechs et investissent dans leur développement. BCA s’est ainsi associée à KlikACC, une plateforme de financement, pour accroître les prêts de la banque aux microentreprises et PME. La banque a aussi créé un fonds de capital-risque pour les startups financières, Central Capital Centura (200 Md IDR, env. 14 M USD) en 2017 à la suite de Mandiri qui a lancé Mandiri Capital Indonesia en 2015 (500 Mds IDR ; environ 35 M USD).</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="services bancaires numériques asie du sud est " src="/Articles/78e80518-58e1-477f-99a9-9817530da4cc/images/8b163f86-a663-4b00-990a-1de0eed7f3f6" alt="services bancaires numériques asie du sud est " width="718" height="382" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>La place des banques étrangères</strong></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>On compte de nombreuses banques étrangères en Indonésie, principalement asiatiques</strong> (Maybank, CIMB, DBS, OCBC, HSBC, Bangkok Bank) et quelques banques françaises qui se concentrent sur le corporate banking (les services bancaires à destination des entreprises). La présence de banques étrangères et les investissements étrangers dans les banques indonésiennes sont très réglementés. Pour limiter la prolifération d’acteurs, déjà nombreux, OJK impose aux banques étrangères souhaitant s’implanter dans le pays de racheter une ou des banques existantes. Par ailleurs, depuis 2012, les investissements étrangers dans le secteur bancaire sont limités à 40% (mais OJK peut accorder des dérogations sous condition) et un investisseur ne peut être actionnaire majoritaire que d’une banque (Single Presence Policy). Afin d’encourager la consolidation du secteur et la réduction du nombre de banques, OJK a autorisé les investisseurs étrangers à détenir plus de 40% d’une banque à condition qu’ils achètent deux banques pour les fusionner.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Acteurs secteur bancaire indonésien" src="/Articles/78e80518-58e1-477f-99a9-9817530da4cc/images/ae63a714-c091-446c-bd73-3980a8c7f0f1" alt="Acteurs secteur bancaire indonésien" width="805" height="499" /><em><br />Service Economique de Jakarta</em></p>1286a0c9-07c9-4f84-a9c8-73e9d0da02e3Westminster & City News du 5 au 11 avril 2019ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE- Le début de l’année budgétaire (1er avril) s’accompagne d’allègements fiscaux pour les ménages- La croissance du PIB dépasse les attentes en février- Le coût du travail augmente à son rythme le plus rapide depuis 2013- Un no-deal se traduirait par deux ans de récession d’après le FMI- L’augmentation des importations de biens depuis les pays tiers pèse sur la balance commerciale ACTUALITÉ FINANCIÈRE- Les titres européens pourront être échangés à Londres et à Amsterdam même en cas de no-deal- Standard Chartered écope d’une amende record pour infraction aux règles de lutte contre le blanchiment- Les pratiques abusives dans la distribution de produits d’assurance persistent- La BoE continuera à faciliter l’accès aux espèces malgré la baisse de leur utilisation- La banque numérique Tandem Bank veut poursuivre sa croissance en Europe continentale- Londres pourrait égaler la Californie en nombre de « licornes »2019-04-11T00:00:00+02:00<p>ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE</p>
<p>- Le début de l’année budgétaire (1er avril) s’accompagne d’allègements fiscaux pour les ménages</p>
<p>- La croissance du PIB dépasse les attentes en février</p>
<p>- Le coût du travail augmente à son rythme le plus rapide depuis 2013</p>
<p>- Un no-deal se traduirait par deux ans de récession d’après le FMI</p>
<p>- L’augmentation des importations de biens depuis les pays tiers pèse sur la balance commerciale</p>
<p> </p>
<p>ACTUALITÉ FINANCIÈRE</p>
<p>- Les titres européens pourront être échangés à Londres et à Amsterdam même en cas de no-deal</p>
<p>- Standard Chartered écope d’une amende record pour infraction aux règles de lutte contre le blanchiment</p>
<p>- Les pratiques abusives dans la distribution de produits d’assurance persistent</p>
<p>- La BoE continuera à faciliter l’accès aux espèces malgré la baisse de leur utilisation</p>
<p>- La banque numérique Tandem Bank veut poursuivre sa croissance en Europe continentale</p>
<p>- Londres pourrait égaler la Californie en nombre de « licornes »</p>a9a356d8-524c-4ec2-a473-45e7a260a06dSéparation et régulation des activités bancaires : des règles plus simples et plus efficaces La loi de séparation et de régulation des activités bancaires (SRAB) du 26 juillet 2013 vise à limiter les activités de marché des établissements de crédit aux activités nécessaires au financement de l’économie. Un arrêté du 18 mars vient actualiser une de ses mesures, la liste d’indicateurs devant être transmis aux autorités de supervision et de contrôle. Cet arrête a été pris pour tenir compte des évolutions réglementaires intervenues depuis 2013, notamment de la mise en place de la directive dite « MIFID II », et des pratiques de supervision et de contrôle des régulateurs. Certains indicateurs, permettant d’identifier des activités de tenue de marché mais désormais superflus, ont été supprimés, tandis pour les indicateurs restants, une simple mise à disposition des autorités serait exigée. Cette modification permettra à la fois d’éviter des coûts de développement et de suivi indus pour les établissements assujettis tout en s’assurant du maintien d’un cadre de supervision et de sui2019-04-09T00:00:00+02:00<p>La loi de séparation et de régulation des activités bancaires (SRAB) du 26 juillet 2013 vise à limiter les activités de marché des établissements de crédit aux activités nécessaires au financement de l’économie. Un arrêté du 18 mars vient actualiser une de ses mesures, la liste d’indicateurs devant être transmis aux autorités de supervision et de contrôle. Cet arrête a été pris pour tenir compte des évolutions réglementaires intervenues depuis 2013, notamment de la mise en place de la directive dite « MIFID II », et des pratiques de supervision et de contrôle des régulateurs. Certains indicateurs, permettant d’identifier des activités de tenue de marché mais désormais superflus, ont été supprimés, tandis pour les indicateurs restants, une simple mise à disposition des autorités serait exigée. Cette modification permettra à la fois d’éviter des coûts de développement et de suivi indus pour les établissements assujettis tout en s’assurant du maintien d’un cadre de supervision et de suivi des risques exigeant.</p>
<ul>
<li><a title="Arrêté du 18 mars 2019 " href="https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2019/3/18/ECOT1903689A/jo/texte" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Arrêté du 18 mars 2019 </a></li>
</ul>
<p> </p>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" src="/Articles/a9a356d8-524c-4ec2-a473-45e7a260a06d/images/3be8300c-115a-4af3-a27c-aab3c4af348a" alt="Illustration « Séparation et de régulation des activités bancaires : des règles plus simples et plus efficaces " width="762" height="508" /></p>
<p>Crédit illustration : Artiom Muhaciov /Getty images</p>c1f7879d-9f26-4e43-a013-6a9eb25210e5Panorama du système financier japonais, évolutions, enjeux et vulnérabilitésLe Japon est une place financière majeure en termes d’actif financiers : près de 24 000 Milliards d’euros d’actifs financiers bruts, soit 6 fois le PIB du pays. En dépit de la présence de 3 méga-banques japonaises, le système financier japonais est très fragmenté : 3 559 établissements financiers y opèrent, sous différents statuts juridiques. 2019-01-24T00:00:00+01:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>PANORAMA DU SYSTEME FINANCIER JAPONAIS</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Le 24 janvier 2019 </strong></p>
<p align="center"><strong><img class="marge" src="/Articles/c1f7879d-9f26-4e43-a013-6a9eb25210e5/images/0a48b142-f74e-4bdf-85da-a03d2aaeb90c" alt="slg" width="476" height="238" /> </strong></p>
<div>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: justify;"><em>Le Japon est une <strong>place financière majeure en termes d’actif financiers</strong> : près de 24 000 Milliards d’euros d’actifs financiers bruts, soit 6 fois le PIB du pays. En dépit de la présence de 3 méga-banques japonaises, le système financier japonais est très <strong>fragmenté</strong> : 3 559 établissements financiers y opèrent, sous différents statuts juridiques. La <strong>réglementation </strong>et la <strong>supervision </strong>sont aussi dispersées selon les différentes catégories d’établissements malgré la place centrale de la Financial Services Agency (FSA). Face à un environnement de <strong>taux durablement bas</strong>, une courbe des taux plate qui limite les marges d’intermédiation, face au déclin démographique, tout particulièrement en région, l’enjeu pour le secteur bancaire est celui de <strong>l’amélioration de sa rentabilité</strong> grâce à la rationalisation et la consolidation, la <strong>diversification des revenus</strong>, notamment via une internationalisation maîtrisée. </em></p>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong><em> <strong>1) <strong><span style="text-decoration: underline;">Les établissements financiers japonais opèrent sur un marché pesant 6 fois le PIB du pays. </span></strong></strong></em></strong></p>
<p style="text-align: justify;"> <strong>Les actifs financiers bruts détenus par des agents non financiers au 30/09/2018<a title="" href="#_ftn1"><span style="text-decoration: underline;">[1]</span></a> </strong>atteignent 1 859 trillions de yens (14 300 Mds d’euros <a title="" href="#_ftn2"><span style="text-decoration: underline;">[2]</span></a>) pour les particuliers et 1 210 trillions de yens (9 300 Mds d’euros) pour les entreprises non-financières, soit un total de près de 6 fois le PIB du Japon. Le marché se caractérise par la <strong>prédominance des dépôts</strong> et des <strong>stocks de JGB </strong>(Japanese Government Bonds). Les grands investisseurs recherchent traditionnellement des rendements supérieurs à l’international.</p>
<p style="text-align: justify;">Le secteur financier japonais comprend 3 559 acteurs répartis en trois catégories :</p>
<ul style="text-align: justify; list-style-type: disc;">
<li><strong>les établissements financiers de dépôts et de crédit</strong> : le secteur bancaire regroupe 1 417 entités qui couvrent 65% des actifs ;</li>
<li><strong>le secteur des compagnies d’assurance, fonds de pensions et fonds de gestion d’actifs</strong> pèse 26% des actifs répartis sur 1 166 acteurs ;</li>
<li><strong>976 autres établissements financiers d’intermédiation</strong>, notamment les maisons de titres, contribuent à 9% des actif</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="text-decoration: underline;"> </span></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong> 2) <strong><span style="text-decoration: underline;">Le système bancaire japonais : un paysage fragmenté malgré la présence de poids lourds systémiques au niveau mondial</span></strong></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>2.1) Le secteur bancaire </strong>japonais, malgré sa consolidation passée, se caractérise par un nombre élevé d’établissements de dépôt et de crédits et un montant élevé d’actifs détenus (total bilan des 1 417 établissements de l’ordre de 1 900 trillions de yens environ soit 14 600 Mds d’euros).</p>
<p style="text-align: justify;">Les actifs financiers sont très importants compte tenu de <strong>l’épargne élevée des ménages japonais</strong><a title="" href="#_ftn3"><span style="text-decoration: underline;">[3]</span></a>, de la <strong>trésorerie disponible au sein des entreprises</strong> et de l’importance de <strong>l’intermédiation bancaire</strong> en lien avec la faiblesse des dispositifs de financements désintermédiés.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> 2.<strong>2) Le système bancaire se divise en trois catégories d’acteurs </strong></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong> </strong>Les 1 417 établissements de dépôts et crédits se décomposent ainsi :</p>
<ol style="text-align: justify; list-style-type: lower-roman;">
<li>196 <strong>banques privées</strong> qui couvrent 55% des dépôts et 77% des crédits : on retrouve dans ce sous-groupe les grands banques privées (dont les 3 Mégabanques), les banques régionales, de nombreuses Trust Banks et Fiducies.</li>
<li> 1 219 <strong>coopératives</strong> qui représentent 32% des dépôts et 21% des crédits.</li>
<li> 2 <strong>banques publiques</strong> qui représentent 13% des dépôts du pays et 2% des crédits.</li>
</ol>
<p style="text-align: justify;">Les 196 <strong>établissements de dépôts et de crédit privés</strong> exercent sous le statut de société par action et sont régies par la Loi Bancaire de 1927 fortement révisée en 1981 (<strong><em>Banking Act</em></strong>). Ils regroupent notamment les City Banks, les banques régionales, les trusts banks, les banques étrangères.</p>
<p style="text-align: justify;">Les <strong>City Banks<a title="" href="#_ftn4"><span style="text-decoration: underline;">[4]</span></a></strong> sont dominées par les 3 « megabanques » d’importance systémiques au niveau mondial : Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ (groupe MUFG), SMBC (groupe Sumitomo Mitsui), et Mizuho Bank (groupe Mizuho FG). Ces 3 banques représentent en global quelque 30% des actifs financiers (exercice fiscal 2017-2018). Au-delà de leur poids dans le système bancaire local, la déréglementation progressive leur a permis de former de véritables conglomérats financiers englobant les activités de gestion de patrimoine, de banques d’affaires, de maisons de titres.</p>
<p style="text-align: justify;">Les <strong>105 banques régionales</strong> sont des banques de proximité, très bien implantées auprès des PME et des collectivités locales, avec une distinction historique supplémentaire entre banques régionales de niveau I (64) et banques de niveau II (41). Les banques régionales étaient à l’origine des banques mutuelles qui se sont transformées en sociétés par actions Elles représentent 23% des dépôts et 31% des crédits.</p>
<p style="text-align: justify;">Parmi les autres acteurs privés, 15 <strong>Trust Banks</strong> combinent les services de base des banques ordinaires (dépôts, prêts à long terme) et les activités de gestion d’actifs (y compris la gestion des actifs de fonds de pension privés et publics). Les Trust Banks sont très prisées au Japon car elles sont perçues comme offrant la meilleure protection aux déposants et sont très utilisées pour gérer les successions. Enfin les <strong>banques étrangères, </strong>au nombre de 54, représentent une fraction marginale des dépôts et seulement 1% des prêts<strong>. </strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les <strong>coopératives</strong> représentent 32% des dépôts et 21% des crédits. Elles sont régies par des lois spécifiques. On distingue trois catégories :</p>
<ol style="text-align: justify; list-style-type: lower-roman;">
<li>les 263 <strong><em>Shinkin Banks</em></strong> sont des institutions financières locales à statut de coopératives qui offrent à leurs sociétaires exclusivement des services de base identiques aux grands établissements financiers ;</li>
<li>les 653 <strong>coopératives agricoles de crédit<a title="" href="#_ftn5"><span style="text-decoration: underline;">[5]</span></a></strong> issues de la branche financière du groupe JA (<em>Nokyo</em> / <em>Japan Cooperatives</em>). La supervision de ces coopératives agricoles ne relève pas de la Financial Service Agency mais du Ministère de l’Agriculture ;</li>
<li>enfin, quelques 300 <strong>coopératives de crédit </strong>et les <strong>coopératives de travail</strong> sont régies par des législations spécifiques mais avec un champ d’activités beaucoup plus réduit que les Shinkins.</li>
</ol>
<p style="text-align: justify;">Deux <strong>établissements financiers publics</strong> de dépôts complètent le système bancaire : Japan Post gère un encours de 180 trillions de yens soit 1 420 Mds d’euros, 13% des dépôts totaux. Elle ne peut statutairement pas consentir de prêts<a title="" href="#_ftn6"><span style="text-decoration: underline;">[6]</span></a>, à la différence de la seconde entité, Shoko Chukin Bank, qui représente 2% des prêts.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="text-decoration: underline;">3) Le secteur de l’assurance, des fonds de pensions et de la gestion d’actifs regroupe 26% des actifs (6 000 Mds €)</span></strong></p>
<p style="text-align: justify;"> <strong>3.1) Le secteur de l’assurance : </strong>le Japon abrite le 2<sup>ème</sup> marché mondial de l’assurance de personnes et le 4<sup>ème</sup> marché mondial de l’assurance dommages.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Assurance de personne.</strong> Le Japon est le 2<sup>ème</sup> marché mondial d’assurance vie derrière les Etats-Unis. Ce marché, dont le montant des primes équivaut à plus de 8% du PIB du pays, est partagé entre les sociétés privées d’assurance vie, les coopératives professionnelles et de consommateurs (« kyosai ») et Japan Post Insurance, filiale d’assurance vie du groupe Japan Post. On dénombre 41 compagnies privées d’assurance vie (hors kyosai) représentant 87% du marché, incluant <strong>15 opérateurs étrangers pour une part de marché de 22</strong>%. Le portefeuille produit est le suivant : 20% Protection 80% Investissement (Yen, USD, Asiadollar). Des tendances fortes apparaissent déjà en lien avec le <strong>déclin démographique et la désertification des campagnes</strong>. En effet, la sortie des contrats d’assurance vie se fait en grande majorité sous forme de capital et non sous forme de rente. Or, le Japon connaît 1 300 000 décès par an et les bénéficiaires sont souvent des héritiers qui habitent dans les villes, ce qui impactera à terme les ressources des banques régionales.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Assurance dommages.</strong> Le Japon est le 4<sup>ème</sup> marché d’assurance dommage au monde derrière les Etats-Unis, la Chine et l’Allemagne. Le volume des primes perçues au Japon représente 2% du PIB. Les sociétés privées d’assurance dommage (52 établissements dont 22 établissements étrangers) dominent le secteur avec 70% de part de marché, contre 30% pour les <strong>Kyosai </strong>(activités d’assurance mutuelle des coopératives agricoles)<a title="" href="#_ftn7"><span style="text-decoration: underline;">[7]</span></a>.</p>
<p style="text-align: justify;"> <strong>3.2) Les fonds de pension : </strong>le montant des actifs gérés par les fonds de pension publics et privés s’élève à 292 trillions de yens (2 300 Mds d’euros ou 55% du PIB).</p>
<p style="text-align: justify;">Le Japon est au 3<sup>ème</sup> rang mondial selon l’étude WillisTowerWatson, après les Etats-Unis et la Grande Bretagne. Le Japon est l’un des rares pays développés où le poids des fonds publics est supérieur à ceux du secteur privé (deux tiers de l’encours total). Cette spécificité s’explique par l’importance du <strong>Government Pension Investment Fund (GPIF)</strong>, le plus grand fonds de pension gouvernemental au monde (1 250 Milliards €), qui représente à lui seul 50% des actifs des fonds de pension au Japon.</p>
<p style="text-align: justify;">Les <strong>sociétés de gestion</strong> stricto sensu sont régulées par le Financial Instruments and Exchange Act de 2007 (FIEA) et sont agréées pour la vente, la gestion, le conseil et la conservation des titres. </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="text-decoration: underline;">4) Les autres établissements financiers d’intermédiation représentent 9% des actifs totaux</span></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><strong>Les maisons de titres (<em>securities</em>)</strong> </strong>sont régulées par le FIEA. Ce sont des établissements spécifiques dans le paysage financier japonais, dont l’origine s’explique par le principe de séparation structurelle de la banque de dépôt et d’investissement, sur le modèle du Glass Steagall Banking Act américain. Les maisons de titres ne collectent pas de dépôts mais servent d’intermédiaires exclusifs entre les investisseurs et les marchés financiers japonais<a title="" href="#_ftn8"><span style="text-decoration: underline;">[8]</span></a>. La Japan Securities Dealers Association (JSDA) compte 264 membres, dont 2 opérateurs majeurs Nomura et Daiwa. Les commissions sur transaction sont estimées à 4 trillions de yens par an (31 Mds d’euros). La dérégulation du secteur financier a permis aux banques, notamment aux trois « megabanques », de se lancer dans des activités de courtage aux travers de filiales ayant ce statut.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les autres établissements publics</strong> ont des missions ciblées : Japan Bank for International Cooperation soutient l’internationalisation des entreprises grâce à des prêts export et en soutien aux Investissements Directs Etrangers (160 Milliards € d’en-cours), la Development Bank of Japan soutient les projets d’infrastructures de biens publics.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les entités non-bancaires (« Non Banks »)</strong> regroupent les établissements de prêts enregistrés auprès de la Japan Financial Services Association : sociétés de financement de la consommation, sociétés de carte de crédit et sociétés spécialisées dans le financement des TPE-profession libérale. Leurs encours de prêts sont évalués à 1,2% des encours totaux de prêts du pays.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="text-decoration: underline;">5) Changements de stratégies depuis les Abenomics : diversification des actifs et internationalisation</span></strong></p>
<p style="text-align: justify;">Le comportement d’épargne des ménages japonais se caractérise par une intolérance au risque et la préférence à la liquidité bancaire, d’où l’accumulation de dépôt auprès des banques. L’introduction récente du NISA (équivalent PEA) n’a pas bouleversé les habitudes des déposants. Les établissements financiers, noyés sous les dépôts et les JGB, ont modifié leur stratégie dans le sillage des Abenomics : vente massive de JGB à la Banque du Japon qui détient désormais 42% des JGB et diversification des placements vers les marchés souverains étrangers et les marchés actions. Le fonds de pension public a également diversifié son portefeuille.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, les Abenomics,<strong> en prônant l’ouverture à l’extérieur, </strong>ont suscité une internationalisation des entreprises japonaises, ce qui a permis aux grandes banques japonaises et étrangères de diversifier leurs revenus en finançant des projets internationaux des entreprises japonaises (financement de projets, cash management, financement export, crédits syndiqués). Les transactions de fusion-acquisition connaissent également un record sur 2018. On estime désormais la part du revenu des grandes banques japonaises liée aux opérations internationales à 40%.</p>
<p style="text-align: justify;">Les <strong>105 banques régionales</strong>, de taille plus petite et historiquement tournées vers le marché domestique, voient leur marché se réduire en lien avec le déclin démographique, particulièrement marqué en province. Elles tentent également de diversifier leurs engagements en prospectant de nouvelles provinces et en développant leur ouverture à l’international.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Au total, les encours transfrontaliers des banques japonaises ont bondi de 500 à 800 Mds USD au cours des 5 dernières années. </strong>Ce rythme de croissance pourrait toutefois diminuer compte tenu de la hausse des coûts de financement en dollar, liée à la hausse des taux aux Etats-Unis. </p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><span style="text-decoration: underline;">6) Enjeux et vulnérabilités : les banques régionales sont sous étroite surveillance</span></strong></p>
<p style="text-align: justify;"> <strong>Dans sa revue de stabilité financière d’octobre 2018, </strong>la Banque du Japon ne fait état d’aucun point d’attention significatif quant au bon fonctionnement du secteur et des marchés financiers. Dans un contexte où les conditions de financement des entreprises et les ménages sont qualifiées « d’accommodantes », le tableau de bord semestriel des risques du secteur financier ne déplore ni surchauffe ni rétrécissement de l’environnement financier. Le rapport de stabilité financière mentionne toutefois que les risques se sont accrus et souligne plusieurs fragilités au niveau des banques régionales et shinkins banks : une baisse régulière de leur rentabilité depuis 2012 (54 banques régionales affichent des pertes sur leur core business) ; une intensification de la concurrence en région, compte tenu de la baisse du marché directement liée au déclin démographique ; une forte exposition aux prêts immobiliers ; une faible part des revenus issus des commissions (10% du résultat brut d’exploitation) ; une stratégie de diversification des revenus qui pourrait être mal maîtrisée ; un manque d’ambition sur les gains attendus en termes d’efficacité administrative.</p>
<p style="text-align: justify;"> La FSA affiche 7 objectifs pour 2018 qui illustrent bien les enjeux actuels du système financier japonais : la mise en place d’une stratégie visant à accélérer la digitalisation des banques, à accueillir de nouveaux acteurs innovants ; la promotion d’instruments financiers et produits d’assurance compatibles avec les besoins d’une population vieillissante ; la revitalisation des marchés financiers grâce à une meilleure orientation de l’épargne vers l’investissement, le renforcement de l’intégrité et de la transparence du marché ; le renforcement de la stabilité financière grâce à une amélioration de la gouvernance et du contrôle interne au sein de banques régionales pour maîtriser le risque lié à leur stratégie de diversification ; l’amélioration de la confiance des déposants et leur protection ; la coopération internationale, tout particulièrement dans le cadre du G20.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<div class="focus" style="text-align: justify;">
<ol start="1">
<li><em>Le système financier japonais, en dépit de sa fragmentation, présente des similitudes avec le paysage français : présence de grandes banques d’importance systémique, d’établissements coopératifs ou mutualistes particuliers, rôle de la banque postale, poids des dépôts. </em></li>
<li>A<em> ce stade le système financier japonais est jugé résilient. Néanmoins, la Banque du Japon et la FSA expriment leurs inquiétudes sur la baisse de la rentabilité du secteur, dans un environnement de taux durablement bas au Japon. La diversification internationale des banques doit s’accompagner d’une bonne maîtrise des risques associés. La rationalisation des banques régionales et leur consolidation sont également à suivre. Le déclin démographique, la désertification des campagnes, le retard dans la digitalisation sont autant de menaces pour les banques régionales japonaises.</em></li>
</ol>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong><em> </em></strong></p>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<p style="text-align: justify;"> </p>
<div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref1"><span style="text-decoration: underline;">[1]</span></a> Hors autorités publiques centrales et locales, source Banque du Japon</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref2"><span style="text-decoration: underline;">[2]</span></a> Taux de change moyen sur l’exercice 2018 : 130 yens pour un euro.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref3"><span style="text-decoration: underline;">[3]</span></a> Selon l’étude 2018 d’Allianz Global Wealth Report, le patrimoine financier moyen d’un japonais s’élève en 2017 à 112 470 € brut et 92 000 € net (versus 83 000€ et 59 000€ pour un français).</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref4"><span style="text-decoration: underline;">[4]</span></a> Mitsubishi (MUFG), Sumitomo (SMBC), Mizuho, Mitsui Sumitomo Trust and Banking (MSTB), Resona.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref5"><span style="text-decoration: underline;">[5]</span></a> Coopératives à but non lucratif, avec un organe central Norinchukin devenu une institution financière privée en 1986.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref6"><span style="text-decoration: underline;">[6]</span></a> Cette situation pourra être amenée à évoluer avec le processus de privatisation en cours depuis 2007.</p>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref7"><span style="text-decoration: underline;">[7]</span></a> Les sociétés privées d’assurance sont supervisées par la Financial Services Agency tandis que les assurances Kyosai obéissent à une législation spécifique.</p>
</div>
<div>
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref8"><span style="text-decoration: underline;">[8]</span></a> Activités de courtage, de souscription, distribution et vente sur le marché</p>
</div>
</div>
<p> </p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cet article sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles et données sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi vous abonner à la lettre bimensuelle d'actualités économiques Japon Corée et suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>
</div>6952ab64-bcf9-4c2b-8373-ceee425cd5beActualités économiques Japon & Corée - Semaines du 29 octobre et du 5 novembre 2018Le Cabinet Office vient d’approuver le projet de loi introduisant deux nouvelles catégories de visas pour les travailleurs étrangers. Le premier est un permis de travail, renouvelable jusqu’à 5 ans, qui sera ouvert aux travailleurs peu qualifiés pour 14 secteurs, sans accès au territoire japonais pour femmes et enfants. Ce nouveau permis semble conçu pour les « stagiaires techniques » (20% des travailleurs étrangers au Japon) qui pourront ainsi rester 10 ans au lieu de 5 ans auparavant.2018-12-05T00:00:00+01:00<p align="center"><em><strong> BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines du 29 octobre et du 5 novembre 2018 </strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" src="/Articles/6952ab64-bcf9-4c2b-8373-ceee425cd5be/images/4bba262c-835f-4411-8a84-770b90a8a219" alt="slg" width="450" height="170" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<p> </p>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le Cabinet Office vient d’approuver le projet de loi introduisant deux nouvelles catégories de visas pour les travailleurs étrangers. </strong><img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/6952ab64-bcf9-4c2b-8373-ceee425cd5be/images/fed0a1bb-a7ec-4289-a213-6f56eb80a979" alt="cd" width="374" height="210" />Le premier est un permis de travail, renouvelable jusqu’à 5 ans, qui sera ouvert aux travailleurs peu qualifiés pour 14 secteurs, sans accès au territoire japonais pour femmes et enfants. Ce nouveau permis semble conçu pour les « stagiaires techniques » (20% des travailleurs étrangers au Japon) qui pourront ainsi rester 10 ans au lieu de 5 ans auparavant. Le second est un permis de travail pour les travailleurs plus qualifiés, renouvelable indéfiniment à condition de disposer d’un contrat de travail au Japon dans 4 secteurs spécifiques (la construction, la construction nautique, les services automobiles et l’aviation). D’autres secteurs manquant de main d’œuvre pourraient être ajoutés à cette liste. Cette seconde catégorie de visa permettra enfin de faire entrer les dépendants sur le territoire. Le projet de loi est dorénavant en discussion à la Diète et risque d’être amendé à la marge. Il devrait être voté avant la fin de la session parlementaire extraordinaire (10 décembre) et permettre une entrée en vigueur dès avril 2019. <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2018/11/02/national/major-policy-shift-japan-oks-bill-let-foreign-manual-workers-stay-permanently/#.W-VYzCA9i70"><span style="text-decoration: underline;">Japan Times</span></a>, <a href="http://the-japan-news.com/news/article/0004944254"><span style="text-decoration: underline;">The Yomiuri Shimbun</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement japonais cherche à introduire plus de flexibilité dans l’application de la loi anti-monopole afin de faciliter la fusion des banques régionales et des compagnies de bus locales</strong>. Ces dernières font en effet face à un rétrécissement rapide de <img class="marge" style="float: left;" src="/Articles/6952ab64-bcf9-4c2b-8373-ceee425cd5be/images/d29f0d81-e2e8-44ab-aa27-676426278d6d" alt="cd" width="430" height="206" />leur marché en raison de l’exode rural qui, associé au déclin démographique, se traduit par un dépeuplement plus rapide. Le gouvernement va autoriser la <em>Japan Fair Trade Commission(JFTC)</em> [commission en faveur des pratiques commerciales loyales] à examiner les demandes de fusion avec plus de souplesse pour les industries régionales. Un panel d’experts devrait proposer des mesures concrètes qui seront intégrées à la stratégie de croissance 2019 (publiée l’été prochain). Le conseil sur les investissements pour le futur, présidé par Shinzo Abe et réuni le 6 novembre, a relevé que 54 des 106 banques et institutions financières régionales était dans le rouge sur leur activité d’intermédiation en FY 2017. De la même manière, les 2/3 des 250 compagnies de bus régionales était déficitaire sur cette même année fiscale. Source : <a href="http://mainichi.jp/english/articles/20181107/p2a/00m/0na/026000c"><span style="text-decoration: underline;">Mainichi</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement japonais prend des initiatives en faveur de la réduction des déchets en plastique, avec la volonté de s’attaquer à la problématique de la pollution marine notamment</strong>. Le Ministère de l’environnement a ainsi établi une première proposition de stratégie axée sur le recyclage et la réduction de l’usage des produits à usage unique. La stratégie appelle à une réduction de 25 % de la consommation des produits jetables en plastique (comme les sacs en plastique et les pailles) d’ici 2030 tout en assurant que 60 % des emballages en plastique soient réutilisés ou recyclés et que l’usage des bioplastiques soit promu. C’est la première fois que le gouvernement fixe des objectifs chiffrés dans ce domaine. La stratégie finalisée devrait être publiée d’ici la fin de l’année. Source <em>: </em><a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Environment/Plastic-bag-fees-to-be-mandatory-for-Japanese-retailers"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a><em>,</em>Asahi</p>
<p> </p>
<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le CTPP (Partenariat Transpacifique Global et Progressiste) entrera en vigueur le 30 décembre 2018. </strong>Ce vaste accord de libre-<img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/6952ab64-bcf9-4c2b-8373-ceee425cd5be/images/e9717d95-267b-4549-a8d1-ca1798e3b7be" alt="cd" width="361" height="218" />échange multilatéral réunissant 11 pays de part et d’autre du Pacifique à l’exception des Etats-Unis a été ratifié par l’Australie le 30 octobre 2018. Cette 6<sup>ème</sup> ratification était la condition requise pour permettre l’entrée en vigueur de cet accord dans les 60 jours. Les 6 pays qui pourront ainsi bénéficier des tarifs et mesures réglementaires préférentielles dès le 30 décembre sont l’Australie, le Mexique, le Japon, Singapour, la Nouvelle Zélande et le Canada. Selon les estimations du gouvernement, l’entrée en vigueur du CTPP devrait booster l’économie japonaise de près de 60Mds d’EUR. Source : <a href="http://mainichi.jp/english/articles/20181031/p2g/00m/0bu/016000c"><span style="text-decoration: underline;">Mainichi</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Cour Suprême coréenne confirme par une décision historique, la condamnation de l’entreprise japonaise</strong> Nippon Steel & Sumitomo Metal à verser des dédommagements individuels à quatre ressortissants coréens pour travail forcé. Le groupe <img class="marge" style="float: left;" src="/Articles/6952ab64-bcf9-4c2b-8373-ceee425cd5be/images/738a42a3-5f09-472c-8100-8ea768ec0f4f" alt="cd" width="376" height="248" />métallurgique a été condamné à verser 100 millions de won (soit 87 000 dollars US) à chacun des plaignants. 70 entreprises japonaises sont actuellement menacées par des poursuites de citoyens coréens ayant été soumis au travail obligatoire pour l’effort de guerre japonais pendant la Seconde Guerre Mondiale. De nombreuses actions judiciaires sont en cours à différentes étapes, mais la décision de la Cour Suprême émise le 30 octobre 2018 est la première de son genre et constitue un jalon historique. Elle ne permet plus aucun appel supplémentaire de la part de l’entreprise accusée et porte la question au niveau gouvernemental et diplomatique sur un sujet politiquement sensible, risquant de remettre en question la relative détente atteinte ces derniers mois entre le Japon et la Corée. Source : <a href="https://asia.nikkei.com/Politics/International-Relations/70-Japanese-companies-at-risk-of-litigation-after-wartime-ruling"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Nikkei Asian</span></span></a> ; <a href="https://www.ft.com/content/26237866-dc07-11e8-9f04-38d397e6661c?kbc=1b0e0dc0-21f2-4216-8c14-1204b0ae26d8"><span style="text-decoration: underline;"><span style="color: #0066cc;">Financial Times</span></span></a></p>
<p> Corée</p>
<p align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Remaniement complet des équipes économiques du gouvernement de Moon Jae-in. </strong>Le gouvernement coréen a décidé, le vendredi 9 novembre, de remplacer ses 2 principales figures économiques<strong>,</strong> le Ministre de l’économie et des finances Kim Dong-yeon et le chef de cabinet chargé de la stratégie politique, Jang Ha-sung. Sur fond de difficultés économiques, les divergences<img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/6952ab64-bcf9-4c2b-8373-ceee425cd5be/images/b138455b-ae86-4be6-aefb-3f07dd2832f1" alt="cd" width="289" height="227" /> politiques entre les deux officiels sont devenues de plus en plus marquées, le premier souhaitant ralentir le rythme des réformes sociales défendues par le second. Kim Dong-yeon aurait exprimé plusieurs fois son désir de démissionner, ne se sentant plus en ligne avec les orientations gouvernementales. Son remplaçant, Hong Nam-ki, est un haut fonctionnaire expérimenté, qui fût porte-parole du Ministère de l’économie sous le gouvernement conservateur de Lee Myung-bak. Jang Ha-sung, conseiller très proche du président Moon Jae-in, était lui considéré comme le théoricien de la politique volontariste de demande mise en place par le gouvernement actuel : son renvoi, alors que celui-ci incarne le projet social du gouvernement, pourrait annoncer de possibles infléchissements à venir. Il est remplacé par Kim Soo-hyun, actuellement conseiller aux affaires sociales du Président.<em> Source: <a href="http://english.yonhapnews.co.kr/business/2018/11/09/45/0502000000AEN20181109006500320F.html"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a> </em></p>
<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La Corée envisage de rejoindre le Comprehensive and Progressive Agreement for Trans-Pacific Partnership (CPTPP) – cf supra. </strong>Le ministre de la Stratégie et des Finances Kim Dong-yeon a annoncé le 12 mars que le gouvernement coréen déciderait de rejoindre ou non le CPTPP avant la fin du mois de juin 2018. Le gouvernement coréen souhaite évaluer l’impact potentiel du CPTPP sur l’économie coréenne avant de prendre une décision. Le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Energie a précisé que les conséquences négatives potentielles du CPTPP devraient toutefois être limitées, dans la mesure où la Corée dispose déjà d’un accord de libre-échange avec 9 des 11 membres de l’accord. Bien que la Corée n’ait pas fait partie des pays participant aux négociations initiales du TPP, le gouvernement de Park Geun-hye avait annoncé de façon tardive en 2015 sa volonté de rejoindre le TPP ; l’accession de la Corée à l’accord avait toutefois été reportée pour ne pas compliquer les négociations<em>. <span style="text-decoration: underline;">Sources : </span></em><a href="http://english.yonhapnews.co.kr/business/2018/03/12/86/0501000000AEN20180312002200320F.html"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a><em><span style="text-decoration: underline;"> ; </span></em><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le gouvernement coréen a décidé de réduire les taxes sur les hydrocarbures à compter du 1<sup>er</sup> novembre 2018. </strong>Le ministère de <img class="marge" style="float: left;" src="/Articles/6952ab64-bcf9-4c2b-8373-ceee425cd5be/images/310b0262-0c83-41cf-814b-58980cea50af" alt="cd" width="149" height="218" />l’économie et des finances a décidé de réduire de 15 %, pour les six prochains mois, les taxes à la pompe. Cette mesure devrait, selon les officiels, permettre de réduire le prix du litre d’essence d’un peu plus de 10 centimes, réduire les recettes fiscales de 1,8 Md USD et baisser le taux d’inflation de 0,2 point. L’objectif visé est de soutenir l’économie coréenne à court terme, en particulier les ménages les plus modestes et les petits commerces. Cette décision est populaire dans l’opinion, mais n’a pas fait l’unanimité au sein de la majorité : Yoo Seung-Hee, députée du parti Minjoo, a ainsi estimé que cette mesure ne permettrait pas de gains de pouvoir d’achat significatifs et ne ciblait pas suffisamment les ménages modestes. <em>Sources: <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/article.aspx?aid=3054662"><span style="text-decoration: underline;">Korea Joongang Daily</span></a>, <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20181106000715"><span style="text-decoration: underline;">The Korea Herald</span></a></em></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><em>3. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><em> </em><strong>Le montant des commandes de l’industrie navale coréenne pourrait surpasser celui de la Chine et du Japon cette année. </strong>Selon le cabinet Clarksons Research, le volume cumulé des commandes de l’industrie navale coréenne a atteint 10,3 M TBC (Tonnes Brutes Compensées) de janvier à octobre, soit plus que la Chine (7,4 M TBC) et le Japon (2,7 M TBC) réunis. Pour la première fois<img class="marge" style="float: right;" src="/Articles/6952ab64-bcf9-4c2b-8373-ceee425cd5be/images/447961aa-9f5e-4d09-922f-57b7dd51c9c4" alt="cd" width="334" height="230" /> en 7 ans, la Corée pourrait ainsi repasser en première place sur le marché mondial de la construction navale ; elle enregistre en octobre, 45% du total des commandes mondiales. Cette année, les 3 principaux constructeurs, Hyundai Heavy Industries, Samsung Heavy Industries, et Daewoo Shipbuilding - Marine Engineering (DSME) ont tous remporté de grands contrats. Pourtant le secteur reste encore fragile, notamment en raison de coûts structurels élevés et de l’augmentation du prix des matériaux. Samsung Heavy Industries a, par exemple, publié un résultat d’exploitation négatif de 89 M USD au 2<sup>ème</sup> trimestre et de 113 M USD au 3<sup>ème</sup> trimestre. Les 3 constructeurs travaillent ainsi à réduire leurs effectifs. Les 4,9 Mds USD de commandes signées cette année ne se reflèteront dans les comptes de l’entreprise que dans 1 ou 2 ans. Sources: <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/Article.aspx?aid=3055246"><span style="text-decoration: underline;">Korea Joongang Daily</span></a><em>,</em> <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/Article.aspx?aid=3055192"><span style="text-decoration: underline;">Korea Joongang Daily</span></a></p>
<p style="margin: 0cm 0cm 8pt;"><span style="font-family: 'Times New Roman',serif;"> </span></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>4e9eb6f9-f3d7-43af-8f94-1cfe8bf85be0Brèves Australie, Nouvelle-Zélande, Pacifique du 2 au 8 novembre 2018BREVES AUSTRALIE, NOUVELLE-ZELANDE, PACIFIQUE DU 2 AU 8 NOVEMBRE 2018AUSTRALIE- Le gouvernement australien créera un fonds de 2 Md AUD pour soutenir des projets d'infrastructure dans le Pacifique, qui offrira des subventions et des prêts à long terme. - Le gouvernement australien et la Foreign Investment Review Board (FIRB) rejettent l’offre de 13 Md AUD du groupe CK de Hong Kong visant à acquérir le groupe australien APA et son réseau de pipelines. - Le gouvernement de l’Etat du Victoria ne rendra pas publique les détails de son accord avec la Chine concernant la Belt and Road Initiative (BRI).- L’Australie rejoint l’accord plurilatéral sur les marchés publics (AMP). - Baisse de la construction des logements. - Les partenaires au projet Australia Pacific LNG (APLNG) achèteront à Shell du gaz de charbon pour un montant de 3 Md AUD. NOUVELLE-ZELANDE - L'Autorité des marchés financiers (FMA) et la Reserve Bank of New Zealand (RBNZ) ont identifié des cas de mauvaise2018-11-14T00:00:00+01:00<p><strong>BREVES AUSTRALIE, NOUVELLE-ZELANDE, PACIFIQUE DU 2 AU 8 NOVEMBRE 2018</strong></p>
<p><strong>AUSTRALIE</strong></p>
<p><strong>- Le gouvernement australien créera un fonds de 2 Md AUD pour soutenir des projets d'infrastructure dans le Pacifique, qui offrira des subventions et des prêts à long terme. </strong></p>
<p><strong>- Le gouvernement australien et la <em>Foreign Investment Review Board</em> (FIRB) rejettent l’offre de 13 Md AUD du groupe CK de Hong Kong visant à acquérir le groupe australien APA et son réseau de pipelines. </strong></p>
<p><strong>- Le gouvernement de l’Etat du Victoria ne rendra pas publique les détails de son accord avec la Chine concernant <em>la Belt and Road Initiative (BRI).</em> </strong></p>
<p><strong>- L’Australie rejoint l’accord plurilatéral sur les marchés publics (AMP). </strong></p>
<p><strong>- Baisse de la construction des logements. </strong></p>
<p><strong>- Les partenaires au projet Australia Pacific LNG (APLNG) achèteront à Shell du gaz de charbon pour un montant de 3 Md AUD. </strong></p>
<p> </p>
<p><strong>NOUVELLE-ZELANDE</strong></p>
<p><strong> - L'Autorité des marchés financiers (FMA) et la <em>Reserve Bank of New Zealand</em> (RBNZ) ont identifié des cas de mauvaise conduite des banques vis-à-vis des consommateurs </strong></p>
<p><strong>- Baisse du taux de chômage en Nouvelle-Zélande. </strong></p>
<p><strong>- La Nouvelle-Zélande annonce la création d'un fonds d'habilitation pour le Pacifique. </strong></p>
<p> </p>
<p><strong>PACIFIQUE</strong></p>
<p><strong>- Niue signe la <em>Belt and Road Initiative</em> (BRI) avec la Chine. </strong></p>bb86f869-116f-42fa-8925-ec12f8c0a177Brèves Australie, Nouvelle-Zélande, Pacifique du 12 au 18 octobre 2018BREVES AUSTRALIE, NOUVELLE-ZELANDE, PACIFIQUE DU 12 AU 18 OCTOBRE 2018AUSTRALIE - La Reserve Bank of Australia (RBA) annonce qu'une accélération de la croissance des salaires est peu probable à court terme. - Les récents cas de scandales visant le secteur bancaire coûteront 1,3 Md AUD aux banques en 2018.- L’Australie est le 4e pays à ratifier le Trans-Pacific Partnership (TPP). - L’Indonésie menace de suspendre les discussions sur l’accord commercial avec l’Australie.- Total-EREN lance la construction d’une ferme solaire dans l’Etat du Victoria. NOUVELLE-ZELANDE- Négociations de l’accord de libre-échange UE–Nouvelle-Zélande.- La Nouvelle-Zélande entame une nouvelle réforme de ses règles gouvernant les investissements étrangers sur son sol. PACIFIQUE- Fidji – Les Blue Bonds, thème émergent pour le financement durable.2018-10-23T00:00:00+02:00<p><strong><u>BREVES AUSTRALIE, NOUVELLE-ZELANDE, PACIFIQUE DU 12 AU 18 OCTOBRE 2018</u></strong></p>
<p><strong><u></u>AUSTRALIE</strong></p>
<p> <strong>- La <em>Reserve Bank of Australia</em> (RBA) annonce qu'une accélération de la croissance des salaires est peu probable à court terme. </strong></p>
<p><strong>- Les récents cas de scandales visant le secteur bancaire coûteront 1,3 Md AUD aux banques en 2018.</strong></p>
<p><strong>- L’Australie est le 4e pays à ratifier le Trans-Pacific Partnership (TPP). </strong></p>
<p><strong>- L’Indonésie menace de suspendre les discussions sur l’accord commercial avec l’Australie.</strong></p>
<p><strong>- Total-EREN lance la construction d’une ferme solaire dans l’Etat du Victoria. </strong></p>
<p> </p>
<p><strong>NOUVELLE-ZELANDE</strong></p>
<p><strong>- Négociations de l’accord de libre-échange UE–Nouvelle-Zélande.</strong></p>
<p><strong>- La Nouvelle-Zélande entame une nouvelle réforme de ses règles gouvernant les investissements étrangers sur son sol.</strong></p>
<p align="center"><strong> </strong></p>
<p><strong>PACIFIQUE</strong></p>
<p><strong>- Fidji – Les <em>Blue Bonds</em>, thème émergent pour le financement durable.</strong></p>270783df-89fc-4d07-ab7a-485c73bb9fd1Westminster & City News du 20 au 26 juillet 2018 ActualitééconomiqueLe Comité de politique monétaire (MPC) devrait voter une hausse du taux directeur jeudi prochainLes salaires d’un million de fonctionnaires britanniques vont significativement augmenterLe revenu des ménages a stagné sur la période 2017-18La CBI émet plusieurs recommandations en amont de la nouvelle stratégie de soutien aux exports du DIT Actualité financièreLes charges fiscales imposées aux banques au RU rendent Londres moins attractif pour l’après BrexitLa City juge le régime d’équivalence renforcée pour les services financiers finalement réalisteLe gouvernement prépare le régime d’autorisations temporaires qui seront accordées après le BrexitLa FCA publie son rapport annuelL’indemnisation des attaques terroristes impliquant des véhicules sera désormais centraliséeLe FRC signale des dysfonctionnements dans la prise en compte des régimes de retraiteBarclays teste les outils de l’intelligence artificielle dans l’élaboration de ses décisions com2018-07-26T00:00:00+02:00<p><a href="#eco"><strong> Actualit</strong><strong>é</strong> <strong>é</strong><strong>conomique</strong></a></p>
<ul>
<li>Le Comité de politique monétaire (MPC) devrait voter une hausse du taux directeur jeudi prochain</li>
<li>Les salaires d’un million de fonctionnaires britanniques vont significativement augmenter</li>
<li>Le revenu des ménages a stagné sur la période 2017-18</li>
<li>La CBI émet plusieurs recommandations en amont de la nouvelle stratégie de soutien aux exports du DIT </li>
</ul>
<p><a href="#fin"><strong> Actualit</strong><strong>é</strong><strong> financi</strong><strong>è</strong><strong>re</strong></a></p>
<ul>
<li>Les charges fiscales imposées aux banques au RU rendent Londres moins attractif pour l’après Brexit</li>
<li>La City juge le régime d’équivalence renforcée pour les services financiers finalement réaliste</li>
<li>Le gouvernement prépare le régime d’autorisations temporaires qui seront accordées après le Brexit</li>
<li>La FCA publie son rapport annuel</li>
<li>L’indemnisation des attaques terroristes impliquant des véhicules sera désormais centralisée</li>
<li>Le FRC signale des dysfonctionnements dans la prise en compte des régimes de retraite</li>
<li>Barclays teste les outils de l’intelligence artificielle dans l’élaboration de ses décisions commerciales</li>
</ul>cdf5faf2-c86c-4c84-9e71-b718c6f1c0c7Bangladesh: Une Crise de Liquidité aussi Soudaine qu'Inattendue Si le secteur bancaire bangladais était encore très récemment confronté à un excès de liquidité dont il ne savait que faire, force est de constater qu’il est aujourd’hui exposé à une sévère crise de liquidités qui trouvent son origine dans la très vive croissance des importations ainsi que celle des prêts accordés au secteur privé (près de 20% en décembre dernier). Aucun observateur ne l’avait anticipéIl est vrai que les mesures annoncées le 29 janvier dernier par la Banque du Bangladesh, notamment l’obligation faite aux banques d’afficher un ratio crédit/dépôt de 85%, ont très sensiblement contribué à amplifier le phénomène. Les répercussions ne se sont pas fait attendre : La Bourse a été confrontée à un mini crash, un pic ayant été enregistré le dimanche 4 février avec la plus forte baisse depuis 4 ans (2,21%)le marché est le témoin d’une concurrence accrue pour mobiliser l’épargne ainsi que d’une envolée des rendements des dépôts, jusqu’à 9% contre 5% précédemment, augmentati2018-02-13T00:00:00+01:00<p> </p>
<p>Si le secteur bancaire bangladais était encore très récemment confronté à un excès de liquidité dont il ne savait que faire, force est de constater qu’il est aujourd’hui exposé à une sévère crise de liquidités qui trouvent son origine dans la très vive croissance des importations ainsi que celle des prêts accordés au secteur privé (près de 20% en décembre dernier). Aucun observateur ne l’avait anticipé</p>
<p>Il est vrai que les mesures annoncées le 29 janvier dernier par la Banque du Bangladesh, notamment l’obligation faite aux banques d’afficher un ratio crédit/dépôt de 85%, ont très sensiblement contribué à amplifier le phénomène. Les répercussions ne se sont pas fait attendre : </p>
<ul style="list-style-type: disc;">
<li>La Bourse a été confrontée à un mini crash, un pic ayant été enregistré le dimanche 4 février avec la plus forte baisse depuis 4 ans (2,21%)</li>
<li>le marché est le témoin d’une concurrence accrue pour mobiliser l’épargne ainsi que d’une envolée des rendements des dépôts, jusqu’à 9% contre 5% précédemment, augmentation bien évidemment répercutée sur les taux d’intérêt qui se négocient désormais entre 12 et 14%.</li>
</ul>
<p>Sans que cela ait pu être vérifié, un chèque de 150 M BDT (1,44 M €) n’aurait pas été honoré par une banque privée. Plusieurs banques ne seraient par ailleurs plus en mesure de satisfaire les besoins en financement de leurs clients. Témoin du caractère préoccupant de la situation, le ministère des Finances s’abstiendra de lever des fonds sur le marché obligataire en février.</p>
<p>De nature a priori conjoncturelle, cette crise de liquidité n’annonce-t-elle cependant pas une crise systémique dont les pouvoirs publics seraient en grande partie responsables.</p>
<p>Les mesures annoncées le 29 janvier par la Banque du Bangladesh laissent perplexe quant à sa détermination à traiter, en profondeur, des maux dont souffre le secteur bancaire. Ces mesures ne contribueront guère à renforcer la gouvernance et à améliorer la gestion des risques dans un secteur bancaire qui demeure fragilisé par le niveau important de créances douteuses (11% environ) et le besoin récurrent de recapitalisation des banques publiques (30 % du secteur bancaire). Les contrôles/audit de plus en plus rigoureux des autorités laissent d’autre part apparaître des failles béantes qu’exploitent avec bonheur des emprunteurs peu scrupuleux.</p>
<p>De son côté, le ministre des Finances se croit contraint d’exhorter les « politiques » à cesser d’interférer dans les activités des banques à un moment où…..il donne son accord à l’entrée de 3 nouvelles banques privées sur un marché qui en compte déjà 40, la majorité d’entre elles ne répondant pas aux critères de bonne gouvernance !!!</p>
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<p> </p>33c40db1-c312-4b62-bf08-442cdd578e0dLes enjeux du secteur des fintech en Indonésie en 2018Jeudi 18 janvier le Président Jokowi reprochait aux banques de ne pas diversifier leurs débiteurs, et les encourageait à prêter plus aux micros, petites et moyennes entreprises ; le lendemain, le ministère de l’information de le la communication militait pour la promulgation d’une loi de protection des données. Ces éléments d’actualités illustrent les problématiques actuelles d’inclusion financière et de régulation de l’économie numérique en Indonésie, des enjeux qui concernent directement le secteur des fintech en 2018.L’inclusion financière, qui permet aux individus et aux entreprises d’accéder aux produits et services financiers dont ils ont besoin, est très faible en Indonésie. L’accès à un compte constitue la première étape vers les autres services financiers tels que les prêts ou les assurances. En 2014, seulement 36% des adultes indonésiens possédaient un compte auprès d’une institution financière ou d’un fournisseur de téléphonie mobile, et 23% utilisaient des moyens de pai2018-01-23T00:00:00+01:00<p>Jeudi 18 janvier le Président Jokowi reprochait aux banques de ne pas diversifier leurs débiteurs, et les encourageait à prêter plus aux micros, petites et moyennes entreprises ; le lendemain, le ministère de l’information de le la communication militait pour la promulgation d’une loi de protection des données. Ces éléments d’actualités illustrent les problématiques actuelles d’inclusion financière et de régulation de l’économie numérique en Indonésie, des enjeux qui concernent directement le secteur des fintech en 2018.</p>
<p><strong>L’inclusion financière, qui permet aux individus et aux entreprises d’accéder aux produits et services financiers dont ils ont besoin, est très faible en Indonésie.</strong> L’accès à un compte constitue la première étape vers les autres services financiers tels que les prêts ou les assurances. En 2014, seulement 36% des adultes indonésiens possédaient un compte auprès d’une institution financière ou d’un fournisseur de téléphonie mobile, et 23% utilisaient des moyens de paiement numériques (internet, téléphone, carte de crédit ou de débit), alors que près de 75% disposaient d’un accès à un téléphone mobile ou à internet chez soi. Concernant les entreprises, moins de 60% des PME possédaient des comptes auprès d’institutions financières et seulement 26% d’entre elles disposaient de prêts ou lignes de crédit.</p>
<p><strong>Les fintech se développent rapidement car elles répondent à un manque en offrant des moyens de paiement et de financement (<em>Peer-to-Peer lending</em>, <em>crowdfunding</em> et <em>crowdlending</em>), mais aussi d’assurance et de gestion financière plus accessibles que par l’intermédiaire des banques. </strong>D’après l’Association Indonésienne de Fintech (AFTECH) le nombre d’entreprises du secteur a crû en 2016 et 2017 respectivement de 78% et de 39% pour atteindre environ 190. La croissance du nombre d’entreprises est nourrie par la croissance du nombre d’utilisateurs séduis par des services plus simples, plus rapides et moins coûteux que ceux des banques. Entre 2010 et 2016, le nombre de comptes de dépôts dans les banques commerciales pour 1000 habitants a été multiplié par 1,7 alors que le nombre de compte de <em>mobile money</em> pour 1000 habitants a été multiplié par 5,9. Le paiement électronique est d’ailleurs le premier secteur des fintech (99% des transactions), personnifié par Go-Pay, le portefeuille électronique du géant Go-Jek. L’essor du secteur est soutenu par la forte croissance du e-commerce qui compte notamment deux des quatre ‘licornes’ du pays : Tokopedia et Bukalapak. Le marché offre donc des opportunités aux entreprises proposant des technologies de paiement par mobile ou de sécurisation des transactions. Parmi les entreprises françaises sur le marché, on retrouve Ingénico et sa filiale Think N Go NFC qui ont développé un portefeuille électronique en partenariat avec l’opérateur téléphonique Telkomsel, et You Transactor qui équipe les points de vente avec des technologies de paiement sans contact.</p>
<p><strong>Les banques traditionnelles doivent s’adapter à la transformation des modes de transactions et à l’essor rapide des fintech qui leur font concurrence</strong>. Une collaboration approfondie entre ces deux types d’acteurs pourrait être mutuellement bénéfique, à l’instar de celle entamée lundi 15 janvier entre la banque BCA (la plus grande banque privée d’Indonésie) et KlikACC, une plateforme de financement. BCA compte utiliser les services de la fintech pour prêter aux Microentreprises et aux PME et ainsi se rapprocher de l’objectif fixé par la banque centrale d’avoir 20% des prêts à destination de cette catégorie. KlikACC facilite le processus de financement en permettant à ses clients de soumettre leur demande et les documents requis, et émet des recommandations à destination de BCA. Les banques et les fintech pourraient également coopérer pour offrir des produits d’investissements requérant un apport en capital moindre, mieux adaptés aux jeunes investisseurs. Plusieurs grandes banques se sont aussi dotées de fonds de capital-risque et ont renforcé leurs investissements dans le numérique.</p>
<p><strong>Le soutien du gouvernement est un élément clé pour la poursuite du développement des fintech. </strong>Elles constituent un nouveau relais de croissance important (2/3 des financements réalisés dans les nouvelles technologies), et une solution au problème de l’inclusion financière, mais la régulation doit être consolidée pour favoriser l’essor du secteur. Bank Indonesia réglemente les services de paiements et de e-commerce tandis que l’Autorité des services financiers (OJK) réglemente les services de financement, d’assurance et de gestion financière. Le ministre des Communications et de l’Information, a souligné l’importance du cadre légal pour permettre le déploiement international des entreprises, relevant notamment l’importance des lois de protection de données pour les acteurs européens. A ce stade, il existe une régulation pour les paiements électroniques et le <em>Peer-to-Peer Lending</em>, et OJK souhaite émettre une régulation pour le <em>crowdfunding</em>.</p>
<p><strong><br clear="all" /> </strong></p>
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<p><strong>Dernières actualités : </strong></p>
<p> </p>fb1bf1ba-c045-4d4a-9685-dadb3a74f8e2Actualités économiques et financières du Portugal, du 21 décembre au 8 janvier 2018Veille économique et financière du Portugal, du 21 décembre au 8 janvier 20182018-01-08T00:00:00+01:00<p>Veille économique et financière du Portugal, du 21 décembre au 8 janvier 2018</p>aeb760a4-c747-494f-8921-73027ede50ffForte présence française au Fintech Festival de SingapourSous l’impulsion des autorités, Singapour s’est imposée en deux ans comme une référence mondiale en matière de FinTech et d’innovation dans le secteur financier comme en attestent plusieurs classements récents. Le secteur financier fait partie intégrante de l’ambition de Singapour de devenir une « Smart Nation » et les autorités, en particulier l’Autorité Monétaire de Singapour (MAS), cherchent ainsi à favoriser l’émergence d’un Smart Financial Center. Afin d’offrir une vitrine internationale à cette ambition, Singapour a décidé d’organiser le Singapore Fintech Festival, dont la deuxième édition vient de se clôturer. Comme attendu, celle-ci a été un immense succès et se distingue par une présence française particulièrement importante.Le développement du secteur Fintech est une composante essentielle de l'ambition de Singapour de devenir une « Smart Nation ». Les autorités, en particulier l’Autorité Monétaire de Singapour (MAS), cherchent ainsi à favoriser l’émergence d’un Smart Fin2018-01-02T00:00:00+01:00<blockquote>
<p style="text-align: left;"><em>Sous l’impulsion des autorités, Singapour s’est imposée en deux ans comme une référence mondiale en matière de FinTech et d’innovation dans le secteur financier comme en attestent plusieurs classements récents. Le secteur financier fait partie intégrante de l’ambition de Singapour de devenir une « </em>Smart Nation<em> » et les autorités, en particulier l’Autorité Monétaire de Singapour (MAS), cherchent ainsi à favoriser l’émergence d’un </em>Smart Financial Center<em>. Afin d’offrir une vitrine internationale à cette ambition, Singapour a décidé d’organiser le </em>Singapore Fintech Festival<em>, dont la deuxième édition vient de se clôturer. Comme attendu, celle-ci a été un immense succès et se distingue par une présence française particulièrement importante.</em></p>
</blockquote>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le développement du secteur Fintech est une composante essentielle de l'ambition de Singapour de devenir une « </strong><em><strong>Smart Nation</strong></em><strong> ».</strong> Les autorités, en particulier l’Autorité Monétaire de Singapour (MAS), cherchent ainsi à favoriser l’émergence d’un Smart Financial Center dans lequel l’usage de la technologie sera généralisé pour accroître l’efficacité des acteurs, créer de nouvelles opportunités et permettre une meilleure gestion des risques. La cité-Etat est d’ailleurs particulièrement exposée aux bouleversements de modèle annoncés par l’émergence des FinTech et a choisi d’adopter une approche résolument proactive en s’emparant tôt du sujet. Pour rappel, le secteur financier compte pour 12% du PIB de Singapour.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>De nombreuses mesures ont été prises par la MAS dès 2016 pour accélérer le développement du secteur Fintech</strong>, à titre d’exemple : (i) la mise en place d’un plan de développement de l’écosystème FinTech sur cinq ans, financé à hauteur de 225 M SGD ; (ii) la mise en place d’un lieu d'expérimentation temporaire pour des activités non couvertes par la régulation actuelle, le « bac-à-sable réglementaire » (<em>sandbox</em>) ; (iii) la mise en place d’un FinTech Innovation Lab ; (iv) le lancement de plusieurs projets utilisant la technologie Blockchain en matière de paiements interbancaires (projet Ubin) et de trade finance (en lien avec la <em>Hong Kong Monetary Authority</em>) ; (v) le lancement d’un projet de plateforme<em> Know Your Customer</em> (KYC) partagée par les institutions financières de la place ; (vi) la signature d’une quinzaine d’accords de coopération avec des homologues banque centrale ou régulateur à travers le monde (dont l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution et l'Autorité des Marchés Financiers).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Parmi ces mesures prises par la MAS, l’organisation du </strong><em><strong>Singapore Fintech Festival</strong></em><strong> est celle qui a donné le plus de visibilité à la cité-Etat</strong>. La première édition s’est tenue en novembre 2016 : elle avait réuni plus de 13 000 participants venant de 60 pays et avait servi de plateforme d’annonces pour la MAS. La seconde édition, en novembre 2017, marque une étape décisive dans le positionnement de Singapour comme une référence internationale en matière de Fintech et d’innovation dans le secteur financier. Cette édition a été un immense succès, réunissant plus de 30 000 participants venant de plus de 100 pays et a bénéficié d’une couverture médiatique exceptionnelle. L’originalité de cet évènement tient notamment dans la diversité des formats proposés tout au long de la semaine de festival : journée porte ouverte des Labs établis à Singapour, trois jours de débats / conférences, concours de start-up, <em>Investor Day</em> permettant à des Fintech de rencontrer des investisseurs, etc.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>La présence française sur le </strong><em><strong>Singapore Fintech Festival</strong></em><strong> a été particulièrement importante – notamment par rapport à d’autres pays – et a pris plusieurs formes</strong>. Une série de délégations sont ainsi venues de France : (i) une délégation de la Banque de France et de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution composée du premier sous-Gouverneur Le Lorier (intervention lors d’un panel), de Nathalie Beaudemoulin (Responsable du pôle Fintech / Innovation, ACPR) et de Thierry Bedoin (<em>Chief Digital Officer</em>, Banque de France) ; (ii) une délégation d’entreprises menée par Business France ; (iii) une délégation de Finance Innovation dont sa responsable, Joëlle Durieux. En outre, parmi les vingt finalistes du concours de start-ups se trouvaient une start-up française et deux start-up basées à Singapour et créées par des Français. Business France avait également mis en place un « Corner France », sponsorisé par AXA, qui a notamment reçu la visite de : (i) la Directrice générale du FMI, Christine Lagarde, accompagnée du Gouverneur de la MAS, Ravi Menon, et de son <em>Chief Fintech Officer</em>, Sopnendu Mohanti ; (ii) de l’Ambassadeur de France à Singapour, Marc Abensour ; (iii) du premier sous-Gouverneur de la Banque de France. A noter enfin que CA CIB et BNP Paribas faisaient partie des sponsors officiels de l’évènement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’Ambassade de France, à travers l’action du Service économique régional et de Business France, a pleinement contribué au succès de cette présence française</strong>. En particulier, en marge de la semaine de festival, le SER et Business France ont co-organisé (avec la Chambre de Commerce et la French Tech) un évènement dédié à la promotion du secteur Fintech français dans les locaux de la Société Générale. Cet évènement a notamment été l’occasion pour Finance Innovation de signer un accord de coopération avec la <em>Singapore Fintech Association</em>.</p>72d35de4-34d2-4e4a-9892-4731f853afc1Brèves de l’ASEAN semaine 49 (2017)Rédigé par : Pôle macroéconomique SER SingapourContributions : SE de Bangkok, SE d’Hanoï, SE de Jakarta, SE de Kuala Lumpur, SE de Manille, SE de Rangoun, SE de Phnom Penh et Antenne de VientianeBrèves de l’ASEAN semaine 49 (2017)Faits saillants ► Crédit Agricole finalise l’acquisition des activités de banque privée de CIC à Singapour et Hong Kong ► Barrières tarifaires exceptionnelles imposées par les Etats-Unis sur les produits vietnamiens composés d’acier chinois ► Réception du premier A350 XWB par la compagnie Malaysia Airlines PaysIndicateurPériodeValeur/variation/PériodeprécédenteCommentairesMalaisieExportationsOctobre+17,3%en g.a.↑+12,0%en g.a.Les exportations en octobre s’établissent à 19,5 Mds USD. Leur hausse s’explique principalement par la progression de la demande chinoise, qui se répercute en particulier sur les secteurs de l’électronique (+16,9%), de l’huile de palme (+11,3%) et des produits pétroliers raffinés (+13,4%). RégionSi l’essor économique 2017-12-08T00:00:00+01:00<p><img title="banner" src="/Articles/72d35de4-34d2-4e4a-9892-4731f853afc1/images/3e2915a1-ac9f-4139-b5d1-c7eecd0b6a53" alt="banner" /></p>
<p><em>Rédigé par : Pôle macroéconomique SER Singapour</em><br /><em>Contributions : SE de Bangkok, SE d’Hanoï, SE de Jakarta, SE de Kuala Lumpur, SE de Manille, SE de Rangoun, SE de Phnom Penh et Antenne de Vientiane</em></p>
<h5>Brèves de l’ASEAN semaine 49 (2017)<br /><br /></h5>
<blockquote>
<p><strong>Faits saillants</strong></p>
</blockquote>
<h6><strong> ► Crédit Agricole finalise l’acquisition des activités de banque privée de CIC à Singapour et Hong Kong </strong></h6>
<h6><strong> ► Barrières tarifaires exceptionnelles imposées par les Etats-Unis sur les produits vietnamiens composés d’acier chinois <br /></strong></h6>
<h6><strong> ► Réception du premier A350 XWB par la compagnie Malaysia Airlines <br /></strong></h6>
<table style="width: 895px; height: 157px; border-color: #00bfff;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="0">
<tbody>
<tr style="height: 8px;">
<td style="width: 92.1667px; height: 8px; text-align: left;">
<h6 style="text-align: left;" align="center"><strong>Pays</strong></h6>
</td>
<td style="width: 95.0667px; height: 8px;">
<h6 align="center"><strong>Indicateur</strong></h6>
</td>
<td style="width: 87.3833px; height: 8px;">
<h6 align="center"><strong>Période</strong></h6>
</td>
<td style="width: 95.5667px; height: 8px;">
<h6 align="center"><strong>Valeur/<br />variation</strong></h6>
</td>
<td style="width: 113.65px; height: 8px;">
<h6 align="center"><strong>/Période<br />précédente</strong></h6>
</td>
<td style="width: 410.167px; height: 8px;">
<h6 align="center"><strong>Commentaires</strong></h6>
</td>
</tr>
<tr style="height: 11px;">
<td style="width: 92.1667px; height: 11px;">
<p style="text-align: left;" align="center"><strong>Malaisie</strong></p>
</td>
<td style="width: 95.0667px; height: 11px; text-align: center;">Exportations</td>
<td style="width: 87.3833px; height: 11px; text-align: center;">Octobre</td>
<td style="width: 95.5667px; height: 11px; text-align: center;">
<p align="center">+17,3%<br />en g.a.</p>
</td>
<td style="width: 113.65px; height: 11px; text-align: center;">
<p align="center">↑</p>
<p align="center"><em>+12,0%<br />en g.a.<br /></em></p>
</td>
<td style="width: 410.167px; height: 11px;">
<p style="text-align: justify;">Les exportations en octobre s’établissent à 19,5 Mds USD. Leur hausse s’explique principalement par la progression de la demande chinoise, qui se répercute en particulier sur les secteurs de l’électronique (+16,9%), de l’huile de palme (+11,3%) et des produits pétroliers raffinés (+13,4%).</p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<p> </p>
<div>
<blockquote>
<p align="center"><strong>Région</strong></p>
</blockquote>
</div>
<ul type="square">
<li style="text-align: justify;"><strong>Si l’essor économique des pays d’Asie-Pacifique a permis une réduction massive de la pauvreté, la promotion d’une croissance plus inclusive s’impose aujourd’hui comme un enjeu crucial</strong>, selon la Banque Mondiale. Malgré l’amélioration des conditions de vie, une grande partie des classes moyennes reste privée de logements convenables, d’eau potable ou de système de collecte des ordures. De plus, un quart de la population régionale est « confronté à une probabilité élevée de basculer à nouveau dans la pauvreté ». Le rapport avertit contre l’accroissement des inégalités sociales et de leur perception par les populations : 90% des Indonésiens considèrent ainsi qu’il est urgent de s’attaquer aux inégalités et plus de 50% des Philippins jugent les disparités de revenus trop élevées. L’institution préconise d’axer les efforts de politiques publiques sur la mobilité économique et la sécurité financière des populations, en se focalisant sur les aspirations des classes moyennes, ou en favorisant leur émergence. Elle met également en garde contre le vieillissement dans des économies qui ont longtemps profité de populations jeunes et en expansion pour éviter que l’Asie-Pacifique ne devienne « vieille avant d’être riche ».</li>
</ul>
<div>
<blockquote>
<p align="center"><strong>Singapour</strong></p>
</blockquote>
</div>
<ul type="square">
<li style="text-align: justify;"><strong>Indosuez Wealth Management, la marque mondiale de gestion de fortune du groupe Crédit Agricole, a finalisé l’acquisition des activités de banque privée du Crédit Industriel et Commercial (CIC) à Singapour et à Hong Kong.</strong> L’acquisition, annoncée en juillet dernier, porte le total des actifs sous gestion d’Indosuez Wealth Management dans la région à 12 Mds EUR.<br /><br /></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Par la voix de son directeur général, Natixis a annoncé vouloir accélérer ses activités dans l’obligataire et les dérivés actions à Singapour.</strong> L’établissement français vise un accroissement de 15% de la part de l’Asie dans ses revenus de banque de financement et d’investissement sur les deux ans à venir. L’Asie compte actuellement pour 13% de ces revenus et est déjà la première région contributrice.<br /><br /></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Selon un rapport de la banque singapourienne UOB, 15% de la population sera âgée de moins de 15 ans et autant de plus de 65 ans en 2018. </strong>Cette tendance qui devrait se confirmer implique un creusement du déficit primaire par une hausse des dépenses publiques de santé et de services sociaux, une réduction de la croissance et des recettes fiscales. Cette tendance au vieillissement de la population pousse aujourd’hui les autorités à envisager une hausse des taxes. Selon UOB, le gouvernement pourrait augmenter la TVA d’un point à deux reprises en 2018. OCBC indique néanmoins que la hausse de la TVA n’est pas le seul levier d’action.</li>
</ul>
<div>
<blockquote>
<p align="center"><strong>Vietnam</strong></p>
</blockquote>
</div>
<ul type="square">
<li style="text-align: justify;"><strong>Les Etats-Unis imposent des barrières tarifaires exceptionnelles aux produits à base d’acier chinois</strong>, estimant que la Chine contourne les mesures anti-dumping et compensatoires (visant les subventions publiques) américaines par le biais de pays intermédiaires, à l’instar du Vietnam. Cela fait suite aux sanctions initiées par les Etats-Unis dès 2015 et alourdies en 2016 envers les producteurs d’acier chinois, les accusant de faire chuter drastiquement les prix. Les nouvelles mesures annoncées par le <em>Department of Commerce</em> américain s’appliqueront jusqu’à mi-février 2018 (date à laquelle l’administration prendra une décision définitive).<br /><br /></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>En réponse au carton jaune donné par l’UE en septembre 2017, le Ministre de l’Agriculture et du Développement rural a approuvé un plan d’urgence reprenant les recommandations pour lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée </strong>(INN). Le pays avait six mois pour prendre des mesures visant à lutter contre la pêche INN, et éviter l’attribution d’un carton rouge pouvant conduire à des interdictions commerciales.<br /><br /></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>L’UE a accordé 128 M USD d’aide publique au développement pour soutenir un programme de développement des énergies renouvelables entre 2018 et 2020. </strong>Ce financement sera destiné aux zones isolées non-rattachées au réseau électrique national et permettra le développement de nouvelles infrastructures d’énergies renouvelables.</li>
</ul>
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<p align="center"><strong>Malaisie</strong></p>
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<li style="text-align: justify;"><strong>Malaysia Airlines a reçu le premier des six Airbus A350 XWB loués pour 12 ans à Air Lease Corp.</strong> Les cinq autres devraient entrer dans la flotte d’ici la fin du T2 2018. Ces locations bénéficieront d’une exemption de TVA. <br /><br /></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>L’entreprise française INCS, filiale de l’Imprimerie Nationale, a signé un MoU avec Prestariang, </strong><strong>concessionnaire pour 15 ans du projet “<em>Sistem Kawalan Imigresen Nasional</em>” (SKIN).</strong> INCS sera donc en charge de deux modules de la modernisation du système de contrôle de l’immigration en Malaise : le contrôle aux frontières et l’émission des passeports. La part française du contrat est de 21 M EUR et 1 M USD pour la part locale. Une lettre d’intention a également été signée pour la fourniture de services de maintenance du projet, dont les conditions définitives devront être conclues avant fin janvier prochain.<br /><br /></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>L’<em>International Tripartite Rubber Council </em>regroupant la Malaisie, la Thaïlande et l’Indonésie s’est accordé sur une restriction des exportations de caoutchouc</strong> qui entrera en vigueur à compter du 1<sup>er</sup> décembre 2017. Ce 5<sup>ème</sup> plan de réduction du tonnage de caoutchouc naturel exporté vise à enrayer la baisse des prix de cette matière première, qui à leurs yeux, ne reflète pas les fondamentaux du marché. </li>
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<p align="center"><strong>Indonésie</strong></p>
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<li style="text-align: justify;"><strong>La Banque centrale (BI) a annoncé que les paiements utilisant les crypto-monnaies seront interdits en Indonésie à partir du 1<sup>er</sup> janvier 2018.</strong> A cette date, les sociétés proposant d’effectuer des paiements en crypto-monnaies verront leur licence Fintech retirée ou refusée. D’autres activités liées aux crypto-monnaies seront cependant toujours autorisées, notamment le trading et le <em>mining </em>du bitcoin, la BI déclarant « soutenir le développement des Fintechs, à condition que la stabilité financière du pays ne soit pas mise en danger ».<br /><br /></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>La municipalité de Jakarta a annoncé la mise en œuvre d’un système électronique de péage routier début 2019 pour limiter la congestion routière</strong>. L’agglomération de Jakarta compte 10 millions de deux-roues et 4 millions d’automobiles en circulation, conduisant à la saturation du réseau routier et à des pertes économiques. Le coût logistique national (qui comprend le transport, l’entreposage et les stocks) du pays est ainsi l’un des plus élevés de l’ASEAN (24% du PIB). Cette mesure vise à encourager l’utilisation des transports publics et devrait coïncider avec la mise en service de la première phase du métro de Jakarta.</li>
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<p align="center"><strong>Thaïlande</strong></p>
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<li style="text-align: justify;"><strong>Le secteur privé s’inquiète de l’appréciation du baht thaïlandais face au dollar américain.</strong> Le cours du bath a atteint son plus haut niveau en 31 mois à 32,50 baht par dollar, soit une hausse de 9,9% depuis début 2017, faisant craindre un impact négatif sur les exportations et le tourisme (12% du PIB). Le Conseil des Chargeurs thaïlandais (TNSC) estime que la perte en matière d’exportations pourrait dépasser les 10 Mds USD. La Chambre de commerce thaïlandaise et le TNSC ont appelé la Banque centrale à intervenir afin de prendre des mesures pour atténuer la hausse du cours.<br /><br /></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Les autorités ont donné leur accord de principe à l’introduction de nouvelles réglementations visant à mettre en conformité le fonctionnement de la filière sucrière avec les règles de l’OMC. </strong>Ces nouvelles mesures, qui doivent encore faire l’objet d’ajustements, mettront un terme au système actuel de garantie des prix aux producteurs qui pouvait s’apparenter à une subvention à l’exportation. La Thaïlande est le second exportateur de sucre après le Brésil, ce dernier étant à l’origine des consultations engagées en 2016 dans le cadre de l’Organe de règlement des différends (ORD) de l’OMC. Les mesures annoncées pourraient permettre d’éviter la perspective d’une plainte auprès de l’ORD ; elles ont été annoncées avant le 1<sup>er</sup> décembre 2017, comme le prévoyaient les procédures.<br /><br /></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Le premier guide Michelin dédié à Bangkok a été présenté le 6 décembre</strong>, trois restaurants obtenant deux étoiles et 14 une étoile. Une trentaine de restaurants, parmi lesquels 28 stands de restauration de rue, ont obtenu une recommandation. En 2016, le secteur de la restauration a généré 20% des recettes touristiques totales dans le pays.</li>
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<p align="center"><strong>Cambodge</strong></p>
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<li style="text-align: justify;"><strong>L’industriel japonais Minebea va investir 25 M USD dans une usine de production d’équipements médicaux, d’unités de moulage et de composants en plastique </strong>portant le total des investissements du conglomérat dans le pays à plus de 250 M USD. Ce nouvel investissement est un signe supplémentaire de la diversification industrielle du pays, au-delà du secteur traditionnel de la confection textile.</li>
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<p align="center"><strong>Birmanie</strong></p>
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<li style="text-align: justify;"><strong>Le Président a signé mercredi le <em>Myanmar Companies Act</em>, réforme particulièrement attendue modernisant et libéralisant le droit des entreprises en Birmanie.</strong> Le nouveau texte de loi permet notamment la participation d’investisseurs étrangers jusqu’à 35% du capital au sein des entreprises locales sans en modifier la nationalité birmane, leur permettant ainsi de s’implanter dans des secteurs autrement fermés à la concurrence étrangère.</li>
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<p align="center"><strong>Laos</strong></p>
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<li style="text-align: justify;"><strong>L’étude de faisabilité du projet de voie ferrée de 555 km entre Vientiane et le port de Vung Ang au Vietnam recommande une vitesse de circulation optimale de 150 km/h, pour un coût total estimé à 5,1 Mds USD.</strong> L’étude, débutée en 2015, était financée par une subvention de l’agence de développement sud-coréenne (KOICA) de 3 M USD. Cette ligne est une des six actuellement à l’étude visant à désenclaver le Laos et améliorer les liaisons terrestres vers la Chine, le Vietnam et le Cambodge.</li>
</ul>529416fc-88dc-486e-836b-46da4b64f488Trésor-Éco n° 52 - Le marché des Credit Default Swap (CDS)L'un des premiers indicateurs du début de la crise financière à l'été 2007 a été la chute brutale des indices calculés à partir des CDS sur un panier d'obligations adossées aux crédits subprime. Dernièrement, la détérioration de la situation dans les pays émergents a été perceptible par la forte augmentation des primes de CDS sur les titres souverains de ces pays.Les CDS ou « Contrats d'échange sur le risque de défaut » permettent de se protéger contre les aléas de crédit sur les obligations de référence (corporate ou souveraine). Les CDS permettent aussi de réduire les exigences en capitaux propres des banques puisqu'ils constituent une garantie contre le risque de défaut. Les CDS sont en conséquence un outil de couverture des risques largement utilisé par les agents financiers (banques, hedge funds…). Le marché des CDS s'est de ce fait considérablement développé depuis 5 ans.Comme pour tous les marchés de gré à gré, le risque de contrepartie y est élevé car il n'existe pas de 2009-02-27T00:00:00+01:00<p>L'un des premiers indicateurs du début de la crise financière à l'été 2007 a été la chute brutale des indices calculés à partir des CDS sur un panier d'obligations adossées aux crédits subprime. Dernièrement, la détérioration de la situation dans les pays émergents a été perceptible par la forte augmentation des primes de CDS sur les titres souverains de ces pays.</p>
<p>Les CDS ou « Contrats d'échange sur le risque de défaut » permettent de se protéger contre les aléas de crédit sur les obligations de référence (corporate ou souveraine). Les CDS permettent aussi de réduire les exigences en capitaux propres des banques puisqu'ils constituent une garantie contre le risque de défaut. Les CDS sont en conséquence un outil de couverture des risques largement utilisé par les agents financiers (banques, hedge funds…). Le marché des CDS s'est de ce fait considérablement développé depuis 5 ans.</p>
<p>Comme pour tous les marchés de gré à gré, le risque de contrepartie y est élevé car il n'existe pas de chambre de compensation assurant la garantie des engagements via un système d'appels de marge et de collatéraux. La faillite d'un acteur majeur (Lehman Brothers, AIG…) peut ainsi accentuer le risque systémique, bien que plusieurs procédures établies par l'ISDA aient jusqu'à présent prouvé leur efficacité pour organiser le dénouement des contrats sur les CDS.</p>
<p>Le développement des CDS contribue à diminuer les exigences totales de fonds propres des systèmes bancaires : la réduction des exigences de fonds propres pour l'acheteur de CDS (l'acheteur de protection) est en effet supérieure aux exigences supplémentaires de fonds propres imposées au vendeur.</p>
<p>Les primes de CDS permettent d'estimer les probabilités de défaut anticipées par les marchés et sont ainsi un indicateur avancé des craintes sur la solvabilité des entreprises ou des États. Toutefois, l'utilisation directe des primes de CDS pour calculer les taux de défaut anticipés est affectée par plusieurs biais.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Éco n° 52 " src="/Articles/529416fc-88dc-486e-836b-46da4b64f488/images/cfb9d4f3-1589-471b-b666-38371ffe0c9d" alt="Trésor-Éco n° 52 " /></p>4cac7487-4ed6-4e5b-aa77-06fcccd6a73bTrésor-Economics No. 52 - The Credit Default Swap (CDS) marketOne of the earliest signs of the financial crisis in summer 2007 was the plunge in the indices compiled from credit default swaps (CDSs) on a basket of subprime-backed bonds. Recently, the worsening situation in the emerging countries has been perceptible in the steep rise of CDS spreads on their sovereign bonds.Credit default swaps protect investors against credit events on reference corporate or sovereign bonds. By guaranteeing against default risk, they also allow banks to reduce their equity requirements. In sum, CDSs are a hedging tool widely used by financial agents such as banks and hedge funds, which explains the CDS market's significant expansion in the past five years.As in over-the-counter (OTC) markets, counterparty risk is high, for there is no CDS clearing house to underwrite commitments through a system of margin calls and collateral. The failure of a major player such as Lehman Brothers or AIG can thus aggravate systemic risk, although several procedures establish2009-02-27T00:00:00+01:00<p>One of the earliest signs of the financial crisis in summer 2007 was the plunge in the indices compiled from credit default swaps (CDSs) on a basket of subprime-backed bonds. Recently, the worsening situation in the emerging countries has been perceptible in the steep rise of CDS spreads on their sovereign bonds.</p>
<p>Credit default swaps protect investors against credit events on reference corporate or sovereign bonds. By guaranteeing against default risk, they also allow banks to reduce their equity requirements. In sum, CDSs are a hedging tool widely used by financial agents such as banks and hedge funds, which explains the CDS market's significant expansion in the past five years.</p>
<p>As in over-the-counter (OTC) markets, counterparty risk is high, for there is no CDS clearing house to underwrite commitments through a system of margin calls and collateral. The failure of a major player such as Lehman Brothers or AIG can thus aggravate systemic risk, although several procedures established by the International Swaps and Derivatives Association (ISDA) have, until now, proven their efficiency for unwinding CDS contracts.</p>
<p>The growth of CDSs helps lower banking systems' total equity requirements, as the reduction in the equity requirement for the CDS buyer (the protection buyer) exceeds the additional equity requirements incurred by the seller.</p>
<p>CDS premiums (spreads) serve to estimate default probabilities expected by markets and are thus a leading indicator of fears over the solvency of corporate or government borrowers. However, the direct use of CDS spreads to determine expected default rates is subject to several biases.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Economics No. 52" src="/Articles/4cac7487-4ed6-4e5b-aa77-06fcccd6a73b/images/37aaaee5-e610-4807-886d-fa69ffbfd71d" alt="Trésor-Economics No. 52" /></p>