Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - Asie-du-sud-estFlux de publication de la direction générale du Trésor - Asie-du-sud-estFluxArticlesTag-Asie-du-sud-estCopyright 20242024-03-13T00:00:00+01:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr8959884a-a927-4172-8e25-e040ffbefb8aASEAN : perspectives prudemment optimistes pour 2024 après une croissance résiliente en 2023 En 2023, la croissance de l'ASEAN (+4,2%) a légèrement fléchi par rapport à son rythme historique de 5%, demeurant néanmoins supérieure d’un point à la croissance mondiale (+3,1%) et de près de trois points à celle des économies avancées (+1,6%). Ce léger fléchissement s'explique par un environnement global moins porteur. 2024-03-13T00:00:00+01:00<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">En 2023, la croissance de l'ASEAN (+4,2%) a légèrement fléchi par rapport à son rythme historique de 5%, demeurant néanmoins supérieure d’un point à la croissance mondiale (+3,1%) et de près de trois points à celle des économies avancées (+1,6%). Ce léger fléchissement s'explique par un environnement global moins porteur. Sur le plan extérieur, la croissance a en effet pâti de la stagnation du commerce mondial de biens et services selon la Banque mondiale, aggravée par le ralentissement de la croissance économique chinoise. Sur le plan intérieur, la consommation ne bénéficie plus de l’effet de réouverture post-Covid et se confronte désormais à des pressions inflationnistes toujours présentes, bien qu’en diminution. Le FMI prévoit un léger mieux en 2024 (+4,7%), aidé par le recul de l’inflation et un relatif assouplissement monétaire. La solidité de la reprise dépendra toutefois de facteurs externes, comme la direction du cycle monétaire aux États-Unis, du risque (géo)politique, ainsi que la conjoncture en Chine.</p>
</div>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>I. Une croissance 2023 ralentie mais résiliente, dans un environnement international peu porteur</strong></h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Réflétant le ralentissement de l'activité économique mondiale, l'ASEAN-5<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a> a connu un ralentissement de sa croissance de 1,3 point en 2023, s'établissant à +4,2%, selon le FMI </strong>(<em>World Economic Outlook</em> de janvier 2024). Pour l'ensemble des dix pays de l'ASEAN, l'institut régional AMRO propose une estimation de croissance très proche, de +4,3% dans sa dernière publication de janvier 2024. Ce recul de la croissance, bien que notable, doit être relativisé : en 2023, la croissance de l’ASEAN s'est maintenue à plus d'un point au-dessus de la moyenne mondiale (qui s’est établie à +3,1%) et près de trois points au-dessus de celle des économies avancées (+1,6%). De plus, l'exceptionnelle performance de 2022 avait été en grande partie le résultat de la réouverture post-Covid, qui avait provoqué un net rebond de la consommation privée après deux années de ralentissement, voire d'arrêt, de l'activité. Dans ce cadre, une correction à la baisse était prévisible, plusieurs pays ayant par ailleurs atteint des taux de croissance record en 2022, à l’instar de la Malaisie (+8,7%), du Vietnam (+8,0%) et des Philippines (+7,6%). D'après les données nationales, les taux de croissance les plus élevés en 2023 ont été enregistrés aux Philippines (+5,6%), au Cambodge (+5,2%), en Indonésie (+5,0%) et au Vietnam (+5,0%), ces économies étant les seules à avoir enregistré une croissance supérieure à 5%. Elles sont suivies par la Malaisie (+3,7%), la Thaïlande (+1,9%) et Singapour (+1,1%), économies plus matures, dont les performances sont largement influencées par la demande externe. S’agissant du Laos et de la Birmanie, le FMI estime les taux de croissance à 4,4% et 2,6%, respectivement. Le Brunei est la seule économie en récession, du fait de sa forte dépendance au secteur des hydrocarbures. Son économie recule pour la deuxième année de suite (-0,8%).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="1" src="/Articles/8959884a-a927-4172-8e25-e040ffbefb8a/images/520f52ff-b71f-4e1a-b1c8-cda1634d237f" alt="1" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>En niveau de PIB, selon les données nationales, l'Indonésie continue de dominer l’ASEAN, avec 1 371 Mds USD, suivie par la Thaïlande à 515 Mds USD. </strong>Quatre autres pays, dont la position fluctue annuellement en raison des variations de devises, complètent ce classement : Singapour (502 Mds USD), les Philippines (437 Mds USD), le Vietnam (430 Mds USD) et la Malaisie (399 Mds USD). Les 4 autres économies se situent en dessous de 80 Mds USD : Birmanie (75 Mds USD), Cambodge (31 Mds USD<a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2">[2]</a>), Brunei (15 Mds USD) et Laos (14 Mds USD).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>S’agissant des indices de développement, l'Indonésie, avec environ 5 100 USD par habitant selon le FMI, est le seul pays à avoir été promu dans une catégorie supérieure par la Banque mondiale en 2023. </strong>L'archipel a en effet réintégré les « <em>pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure</em> » (PRITS - défini par un seuil de ~4 500 USD), statut perdu pendant la crise Covid. Le Vietnam et les Philippines, avec un PIB par habitant avoisinant les ~4 300 USD et ~3 900 USD, sont en bonne voie pour accéder à cette catégorie. La Malaisie, avec un revenu par habitant de ~13 000 USD, est en bonne voie pour échapper à la « <em>trappe à revenu intermédiaire</em> » cette décennie, tandis que la Thaïlande, avec ~7 300 USD par habitant, connaîtra davantage de difficultés pour franchir cette étape du fait d’importants défis structurels à surmonter. Le revenu par habitant malaisien se rapproche de celui des pays à revenu élevé (seuil de ~13 800 USD), où l’on trouve seulement Singapour et Brunei, à ~87 900 USD et ~34 400 USD par habitant. Le Cambodge et le Laos<a title="" href="#_ftn3" name="_ftnref3">[3]</a>, avec un PIB par habitant de ~1 900 USD, ainsi que la Birmanie (~1 300 USD) restent parmi les « <em>pays les moins avancés</em> » (PMA) pour l’ONU.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>En 2023, les économies les plus dynamiques ont été celles dotées d'un marché intérieur robuste et/ou de la croissance des investissements publics-privés, comme c’est le cas de l'Indonésie, des Philippines et du Vietnam. </strong>L'Indonésie, géant régional tant par sa population (277 millions, la 4<sup>ème</sup> nation la plus peuplée du monde après l'Inde, la Chine, et les États-Unis) que par sa superficie (1 904 443 km² répartis sur plus de 17 000 îles), a affiché une croissance stable, estimée à environ 5% pour l'année 2023. La consommation des ménages, qui représente plus de la moitié du PIB, a joué un rôle clé dans la croissance économique de ces deux dernières années, contribuant à hauteur de 2,7 points en 2023. La consommation a également soutenu l'économie philippine, où elle représente plus de 70% du PIB. En 2023, elle contribue pour plus des deux tiers à la croissance (+5,3%), stimulée par l'atténuation de l’inflation et la hausse des dépenses publiques, résultant de l'accélération du programme d'infrastructures lancé par l'administration Marcos Jr en 2022. Au Vietnam, contrairement à la Chine, la consommation intérieure (plus de la moitié du PIB) soutient aussi en large partie la croissance (+5,0%).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="2" src="/Articles/8959884a-a927-4172-8e25-e040ffbefb8a/images/2563c36d-84ed-408f-a2d7-f42ca7704a88" alt="2" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>À l’inverse, les pays les plus dépendants de la demande extérieure (e.g. Singapour, Vietnam, Malaisie, Thaïlande), ont fait face à un contexte moins porteur. </strong>Ces pays ont souffert de la conjonction de plusieurs facteurs : i) le changement dans les tendances de consommation mondiale, avec le passage d'une demande en biens vers une demande accrue en services ; ii) la persistance des tensions commerciales (US/Chine) et géopolitiques (e.g. Ukraine, Proche-Orient, Taïwan), affectant les chaînes d’approvisionnement ; iii) le ralentissement chinois ; iv) le point bas atteint dans le cycle des semiconducteurs – affectant particulièrement Singapour (~40% de la production industrielle) – ainsi qu’un recul des cours des matières premières (huile de palme, charbon, et minerais de fer notamment, exportés par l’Indonésie et la Malaisie) et de la demande globale en textiles (affectant le Cambodge et le Vietnam). À l’échelle de l’ASEAN, le recul de l’industrie s’illustre par la contraction de l’indice PMI manufacturier à trois reprises en fin d’année. Dans le secteur des services, aucun pays n'a retrouvé son niveau de tourisme pré-crise : en Thaïlande, où le tourisme représentait ~20% du PIB en 2019, 28,1 M de visiteurs ont été comptabilisés, soit 2,6 fois plus qu’en 2022 (10,8 Mi) mais un taux de récupération d'environ 70% par rapport au niveau pré-Covid (39,8 Mi) et des dépenses par tête inférieures.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" title="3" src="/Articles/8959884a-a927-4172-8e25-e040ffbefb8a/images/45c2faad-7eec-4dd2-8ea8-408b92cace73" alt="3" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>À l'exception du Cambodge, les petites économies telles que le Laos et la Birmanie ont continué à faire face à des défis politiques ou d'endettement qui ont entravé leur développement. </strong>Le Cambodge s'est distingué comme la seule petite économie à avoir enregistré une croissance soutenue de 5,2%, grâce notamment à la résilience de ses exportations (+1,8% selon les douanes locales), y compris dans les domaines de l'électronique et du riz, malgré une baisse dans son principal secteur d'exportation, le textile (-13%) et des recettes touristiques inférieures d’environ ~35% à leurs niveaux pré-Covid. Le Laos devrait voir une légère amélioration de sa croissance à 4% en 2023 (FMI), mais reste entravé par une dette bilatérale considérable envers la Chine. En Birmanie, la croissance, qui devrait atteindre 2,6% en 2023 (FMI), cache un effondrement économique à la suite du coup d’État de 2021 (contraction de 18% du PIB). Le pays souffre encore de l'instabilité politique et fait également face aujourd’hui à une grave crise énergétique, entraînant un retrait progressif des investisseurs étrangers, comme en témoigne la chute des investissements directs étrangers de près de 60% entre avril et décembre 2023. Le Brunei, seul pays en récession de la région (-0,8%), présente la pire performance de la zone, en raison de la très faible diversification de son économie, centrée sur les hydrocarbures.</p>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> L’agrégat ASEAN-5 défini par le FMI comprend l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour et la Thaïlande</p>
</div>
<div id="ftn2" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> Réévaluation de 30% du PIB prévue normalement au 1<sup>er</sup> juillet 2024 (méthodologie FMI)</p>
</div>
<div id="ftn3" style="text-align: justify;">
<p><a title="" href="#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a> Les NU ont décidé de la graduation du Laos, en février 2021, d’ici 2026 (asymétrie allongée de 5 ans), le pays ayant rempli les critères de graduation dès 2018.</p>
</div>
<h5 style="text-align: justify;">II. Comparativement à d’autres émergents, les économies sud-est asiatiques ont relativement mieux géré les pressions inflationnistes et les risques de fuites de capitaux.</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Après avoir atteint un pic d'inflation de 5,1% en 2022, l'inflation a diminué pour s'établir à 4,2% en 2023, selon la Banque Asiatique de Développement (BAsD), marquant un recul des tensions inflationnistes et un retour graduel vers les niveaux d'avant crise. </strong>Cette baisse progressive de l'inflation peut être attribuée à divers facteurs : i) une réduction des pressions sur l'offre, manifestée par la chute des prix mondiaux des matières premières et de l'énergie ; ii) les impacts, retardés, du resserrement monétaire initié en 2022 dans l’ensemble de la région ; iii) la mise en œuvre de mesures de lutte contre l'inflation dans certains pays, comme le contrôle des prix et/ou des subventions en Indonésie et en Malaisie pour l'énergie et les produits alimentaires de base, le plafonnement des prix du carburant en Thaïlande, et la réduction de certaines taxes au Vietnam.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="4" src="/Articles/8959884a-a927-4172-8e25-e040ffbefb8a/images/ea5d454c-8353-4460-bc39-d04458555ccb" alt="4" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Avec la stabilisation de l'inflation, certaines banques centrales ont interrompu leur cycle de resserrement monétaire tout en maintenant – hors cas du Vietnam - une approche restrictive. </strong>Ce recul des tensions inflationnistes a permis à plusieurs pays de ramener l'inflation (ou le maintenir) à l'intérieur des fourchettes cibles des banques centrales. Selon la BAsD, en décembre 2023, près de deux tiers des banques centrales des pays asiatiques émergents avaient gardé leurs taux directeurs inchangés, tandis qu'un nombre plus restreint avait débuté un assouplissement de leur politique monétaire. Le Vietnam a par exemple réduit ses taux de 50 à 100 points de base (pdb) dès mars 2023, puis a procédé à une nouvelle réduction de 50 pdb en juin. Le maintien de taux élevés pose des défis pour la croissance de certains pays. En Thaïlande, la banque Nomura considère ainsi que le taux directeur actuel de 2,5% représente un niveau neutre, c'est-à-dire compatible avec la réalisation du potentiel de croissance.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="5" src="/Articles/8959884a-a927-4172-8e25-e040ffbefb8a/images/3f1c5d94-cf34-4cbf-a9f4-c7f8d35587f3" alt="5" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Comparativement à d'autres pays émergents, l'ASEAN a su éviter d'importantes fuites de capitaux, un phénomène pouvant être attribué à une perception plus favorable par les investisseurs des fondamentaux économiques de la région. </strong>Ces fondamentaux incluent un excédent courant dans la plupart des pays, à l'exception des Philippines (-2% du PIB au T4-23) et, dans une moindre mesure, de l'Indonésie (-0,4%) ; un niveau élevé de réserves de change - conforme aux niveaux recommandés par le FMI ; ainsi qu’un endettement en devises relativement modéré alors qu’il s’agissait de l’un des facteurs déclencheurs de la crise financière asiatique de 1997. Une politique monétaire réactive, s'adaptant aux décisions de la Réserve fédérale américaine a joué un rôle clé dans les économies de la zone, l’écart de taux déterminant le plus souvent la direction des flux de capitaux. Dans son rapport de décembre 2023 sur la stabilité financière régionale, l'AMRO a mis en avant la résilience de la région face à la volatilité accrue des marchés financiers. À l'exception des monnaies laotienne et birmane, la dépréciation la plus marquée a concerné le ringgit malaisien, avec une moyenne de -3,6% face au dollar. Selon les données des balances de paiements, la plupart des pays de l'ASEAN-5, à l'exception de la Thaïlande, ont réussi à éviter d'importantes sorties de capitaux durant les neuf premiers mois de 2023. Ce constat pourrait être nuancé dans le cas du Vietnam : l’importance de la ligne « erreurs et omissions » dans la balance des paiements (près de de 7% du PIB en 2022, selon le FMI) s’expliquant probablement par des fuites de capitaux aggravées par la campagne de lutte contre la corruption.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="6" src="/Articles/8959884a-a927-4172-8e25-e040ffbefb8a/images/9a897307-ae23-467a-8d08-3693c27b9260" alt="6" /></p>
<h5 style="text-align: justify;">III. Vers un léger rebond de la croissance en 2024, sans pour autant revenir au rythme historique</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>Bien qu’un redressement de la croissance soit largement anticipé en 2024, les perspectives restent nuancées par rapport à la moyenne historique de la croissance régionale. </strong>Les prévisions des institutions internationales convergent cependant, avec l'AMRO projetant une croissance de 4,5% et le FMI de +4,7% pour l'ASEAN-5, en ligne avec les attentes du secteur privé (Nomura estimant à +4,5% dans l'ASEAN-5 ; DBS prévoyant +4,7% dans l'ASEAN-6). Selon le FMI (prévisions de janvier 2024 pour l'ASEAN-5 et octobre 2023 pour les autres pays), les économies avec les rebonds les plus forts devraient inclure Brunei, qui devrait enregistrer une croissance de 3,5%, marquant une nette amélioration par rapport à la récession de 0,8% de 2023. De son côté, la Thaïlande devrait connaître une croissance en forte augmentation, de 4,4%, stimulée par les mesures de relance du nouveau gouvernement de Srettha, bien que l'impact de ces mesures budgétaires suscite un vif débat parmi les analystes et que la prévision du FMI, faite avant la publication des chiffres officiels de croissance pour 2023, devrait être ajustée à la baisse et se rapprocher des prévisions locales (+3,8% pour la Bank of Thailand). Singapour devrait voir sa croissance doubler à +2,1%, soutenue par un regain du commerce global, en particulier dans la Tech, tandis que le Vietnam, également très dépendant de la demande externe, pourrait connaître une croissance d'environ 5,8%. Les autres pays devraient croître plus modestement mais toujours à des niveaux élevés, notamment les Philippines (+6,0%), le Cambodge (+6,1%) et la Malaisie (+4,3%). Enfin, la croissance resterait stable en Indonésie (+5,0%), au Laos (+4,0%), et en Birmanie (+2,6%).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="7" src="/Articles/8959884a-a927-4172-8e25-e040ffbefb8a/images/3cf061bc-e7fc-470f-9e5e-a8fa0f1003c1" alt="7" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Sur le plan domestique, les risques en 2024 sont essentiellement fiscaux, le risque politique étant réduit depuis l’élection quasi assurée de Prabowo aux présidentielles indonésiennes (crédité début mars de près de 60% des suffrages au premier tour). </strong>Le programme de Prabowo devrait en effet s'inscrire dans la continuité de celui de son prédécesseur, Jokowi, centré sur le développement des infrastructures et une forme de nationalisme économique. Par conséquent, le risque politique pour la première économie de la région ne devrait pas être significatif, surtout que le nouveau gouvernement ne prendra ses fonctions qu'en octobre, et s'appuiera sur des alliances politiques. Dans le reste de la région, le principal défi sera de voir si des politiques budgétaires plus expansionnistes seront envisagées, alors que les marges budgétaires se sont resserrées pendant la crise et sont aujourd’hui mises à l'épreuve par la dégradation des conditions d'endettement. En 2023, la dette publique dépassait en effet le seuil des 60% du PIB en Thaïlande, en Birmanie et en Malaisie, et s’est approché du seuil de 130% du PIB au Laos. Dans ce domaine, l’Indonésie, malgré un budget modeste par rapport à sa taille, fait figure de bon élève, ayant quasi normalisé sa situation post-crise, avec un déficit et une dette publique bien en dessous de 3% et 60% du PIB, respectivement – le déficit (actuellement de -1,6%) pourrait cependant se creuser avec le financement de certaines promesses de campagne de Prabowo. Le Vietnam affiche, lui aussi, un déficit budgétaire stable (-4% du PIB) mais pâtit depuis plusieurs années du faible décaissement de ses fonds publics.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les risques externes sont prédominants, marqués par des tensions géopolitiques et par des incertitudes concernant la demande globale ainsi que l'évolution des taux d'intérêt directeurs. </strong>Hors échanges intrarégionaux, depuis 2009, la Chine est le premier partenaire commercial de l'ASEAN et, depuis 2021, sa troisième source d’IDE, juste après les États-Unis et l’UE. Ainsi, selon l'AMRO, une réduction d'un point de la croissance chinoise entraînerait une diminution d’au moins 1,2 point de celle de l'ASEAN, en tenant compte des échanges commerciaux, des investissements et du tourisme. En 2023, la Banque mondiale signalait par ailleurs que la croissance du commerce mondial avait atteint son niveau le plus bas en 50 ans (+0,3%), hors récessions, une situation imputable aux défis économiques de la Chine. Dans l'électronique – secteur clé pour Singapour, la Malaisie, le Vietnam, et les Philippines -, un point bas dans le cycle global semble avoir été franchi, ouvrant la voie à un rebond cette année. Ce rebond pourrait être facilité par l’engouement pour les applications de l’IA ainsi qu’une plus forte croissance de la Chine, ainsi que la poursuite de stratégies de « <em>de-risking</em> » vis-à-vis de la Chine (de type « <em>China+1</em> »). Enfin, la demande mondiale pourrait bénéficier d’une détente des taux d'intérêt, actuellement élevés aux États-Unis en raison de la bonne tenue de l’économie (croissance de 2,5% en 2023).</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="8" src="/Articles/8959884a-a927-4172-8e25-e040ffbefb8a/images/aadba16a-6dfa-4398-8b05-ce15f7fae61c" alt="8" /></p>
<h5 style="text-align: justify;">IV. Les dynamiques structurelles sont toujours favorables à la région, même si les effets des reconfigurations des chaînes de valeur mondiales se font attendre.</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>À long terme, le potentiel de croissance de l'ASEAN reste considérable, tiré par l’émergence d’une classe moyenne et un déficit colossal d'infrastructures, y compris dans le secteur numérique. </strong>Sur le plan démographique, l'ASEAN bénéficie d'une population jeune (un tiers de la population a moins de vingt ans), majoritairement urbaine (environ la moitié actuellement, avec une projection à 60% d'ici 2030) et en forte croissance (+100 millions de personnes attendues d'ici 2040 selon le World Population Review de l’ONU). Concernant les infrastructures, avant la pandémie, les besoins étaient estimés à près de 210 Mds USD par an jusqu'en 2030 par la Banque asiatique de développement, soit environ 6% du PIB de la région. Ce chiffre est probablement sous-évalué, si on considère les efforts nécessaires pour la transition écologique, par rapport à une réalité d'investissement probablement inférieure à la moitié de ce besoin. Cette sous-réalisation s’explique par des marges budgétaires resserrées, une faible mobilisation des ressources domestiques (ratio moyen impôt/PIB de 15%, vs 33% dans l’OCDE en 2020) et des niveaux d'endettement public élevés. Pour combler ces besoins, la région devra donc probablement compter sur le secteur privé et bénéficier du soutien des bailleurs de fonds internationaux – avec un risque, cependant, que l’enrichissement progressif de certains pays de la zone se répercute sur leurs conditions d’emprunt (taux d’intérêt plus élevés) et détourne les bailleurs vers des pays moins développés. Le numérique, en plein essor depuis la pandémie, profite de l'expansion de l'utilisation des smartphones et des réseaux mobiles, avec une prévision de 80% de la population connectée à l'horizon 2030.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="9" src="/Articles/8959884a-a927-4172-8e25-e040ffbefb8a/images/140d6580-21b0-4426-87c8-9331393784c3" alt="9" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Après avoir progressé régulièrement ces dernières années, les flux d’IDE vers l'ASEAN auraient fléchi en 2023, selon les premières données de la CNUCED. </strong>Bien que cette baisse puisse s’expliquer par la conjoncture mondiale dégradée et la détérioration des conditions de financement, la baisse des flux d'IDE vers l'Asie du Sud-Est en 2023 (-16%) a été plus marquée que celle enregistrée en Chine (-6%) et dans l'ensemble des pays émergents (-9%). Ces indications initiales devraient être nuancées avec la publication, au second semestre 2024, des statistiques détaillées par pays pour l'année 2023. L'importance de Singapour dans les IDE reçus par l’ASEAN (75% des flux en 2022) influence fortement les statistiques régionales, et le recul global pourrait masquer des tendances plus positives, comme pour les investissements « <em>Greenfield</em> », qui ont augmenté de 37% pour l'ASEAN en 2023. Deux leçons peuvent être tirées de ces premières données : i) les stocks d’IDE importent plus que les flux, qui peuvent varier considérablement en fonction de quelques transactions seulement ; ii) le phénomène de reconfiguration des chaînes de valeur mondiales (CVM) n'est pas évident à déceler alors que la région est régulièrement citée comme bénéficiaires des stratégies de « <em>de-risking</em> » par rapport à la Chine.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="10" src="/Articles/8959884a-a927-4172-8e25-e040ffbefb8a/images/f19cd168-a360-4f1b-ab21-dddf8b24ffe5" alt="10" /></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<h5 style="text-align: center;"><strong>Tableau statistique</strong></h5>
<p style="text-align: center;" align="center">PIB ASEAN ~ entre 3 700 et 3 800 Mds USD</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Croissance 2022 : +5,7%, Prévisions ASEAN-5 : +4,2% en 2023 suivi de +4,7% en 2024</strong></p>
<p style="text-align: center;" align="center"> <img class="marge" title="11" src="/Articles/8959884a-a927-4172-8e25-e040ffbefb8a/images/b821fb44-bf0f-4adb-909b-1220900f4b84" alt="11" /></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><em>Les données ci-dessus proviennent des estimations du FMI pour l’année 2023 (World Economic Outlook d’octobre 2023) sauf pour celles marquées avec un * qui sont issues des données nationales</em></p>ecb6ff70-7d71-4626-aa0c-3b4581ac7ce3Brèves de l'ASEAN semaine 49 (2019)FAITS SAILLANTS : Le fonds singapourien Circulate Capital Ocean Fund lève 106 M USD pour investir dans des solutions participant à la lutte contre la pollution plastique en mer en Asie du Sud et du Sud-Est | Suez remporte deux contrats à Singapour et en Malaisie, pour un montant total de 10,8 M EUR | Engie a inauguré le plus grand mini-réseau solaire de Birmanie, qui alimente 600 foyers en électricité2019-12-09T00:00:00+01:00<div>
<p><img class="sans-marge" title="Breves ASEAN" src="/Articles/ecb6ff70-7d71-4626-aa0c-3b4581ac7ce3/images/1113e537-34a1-4338-9192-64066741bab6" alt="Breves ASEAN" /></p>
<blockquote>
<p><strong>Faits saillants</strong></p>
</blockquote>
<p style="text-align: left;"><strong>► </strong><strong>Le fonds singapourien Circulate Capital Ocean Fund lève 106 M USD pour investir dans des solutions participant à la lutte contre la pollution plastique en mer en Asie du Sud et du Sud-Est</strong></p>
<p style="text-align: left;"><strong>► Suez remporte deux contrats à Singapour et en Malaisie, pour un montant total de 10,8 M EUR</strong></p>
<p style="text-align: left;"><strong>► Engie a inauguré le plus grand mini-réseau solaire de Birmanie, qui alimente 600 foyers en électricité</strong></p>
</div>
<div>
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<p align="center">Region</p>
</blockquote>
</div>
<ul type="square">
<li style="text-align: justify;"><strong>La société singapourienne de gestion d’actifs Circulate Capital a levé 106 M USD pour financer des solutions permettant de lutter contre la pollution plastique en mer</strong>. Le fonds d’investissement créé à cet effet par Circulate Capital entend financer, <em>via</em> des prises de participation ou l’acquisition d’obligations (2 à 10 M USD), des startups ou entreprises proposant des matériaux innovants ou des solutions en matière de gestion logistique ou de recyclage. Circulate Capital concentrera principalement son activité sur les marchés indien et indonésien, et dans une moindre mesure, sur les autres pays d’Asie du Sud et du Sud-Est.<br /><br /></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Ant Financial, filiale de paiement électronique du groupe Alibaba, entend lever 1 Md USD pour investir dans des startups basées en Inde et en Asie du Sud-Est</strong>. Le nouveau fond sera dédié à l’investissement dans des solutions liées au paiement en ligne, Ant Financial concentrant par ailleurs son activité sur la <em>blockchain</em>, l’intelligence artificielle, la sécurité, l’internet des objets et les super-ordinateurs.</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
<p align="center">Indonésie</p>
</blockquote>
</div>
<ul style="text-align: justify;" type="square">
<li><strong>Le gouvernement précise son plan de relance de l’économie avec le projet de trois « lois omnibus </strong>». La première d’entre elles, annoncée pour janvier 2020, porte sur la création d’emploi et vise à modifier 70 lois freinant les investissements. Elle devrait notamment contenir une nouvelle liste négative des investissements (DNI), qui définit le niveau de capitaux étranger autorisé par secteur d’activité. Une autre « loi omnibus » concernera la fiscalité des personnes et des entreprises et la troisième répondra aux problèmes rencontrés par les PME (permis, export, financement).<br /><br /></li>
<li><strong>La réglementation sur le e-commerce et la fiscalité applicable aux acteurs du secteur (80/2019) est entrée en vigueur fin novembre</strong>. Toute entité, même étrangère, offrant des services de e-commerce à des résidents du pays et remplissant certains critères de volume ou valeur des transactions et de volume des biens ou de trafic est tenue de se conformer à la fiscalité en vigueur et aux règles d’import-export et d’obtenir les autorisations et licences requises. Par ailleurs, les opérateurs doivent conserver les données liées aux transactions pendant 10 ans et instaurer des mesures pour la protection des consommateurs. Ils doivent également favoriser les biens et services produits en Indonésie.<br /><br /></li>
<li><strong>Le gouvernement a révisé à la hausse la prévision de déficit public pour 2019 et estime qu’il se situera dans une fourchette comprise entre 2,0 et 2,2 % du PIB, contre 1,8 % prévu dans le budget</strong>. La principale raison de cet ajustement est la faible hausse des recettes fiscales. Fin octobre, les recettes fiscales progressaient de seulement 1,2 % en g.a. contre 8 % prévus par le budget. Un déficit public de 2,2 % resterait en deçà du seuil légal de 3 %. Pour 2020, celui-ci devrait s’établir à 1,8 % du PIB.</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
<p align="center">Singapour</p>
</blockquote>
</div>
<ul style="text-align: justify;" type="square">
<li><strong>Le groupe Suez a remporté deux contrats de gestion des ressources en eau, l’un à Singapour, l’autre en Malaisie, pour un montant total de 10,8 M EUR</strong>. À Singapour, l’Agence nationale de l’eau (PUB) a choisi Suez pour l’extension et la maintenance du système de surveillance et d’optimisation en temps réel des réservoirs et des bassins versants de la cité-État pour une durée de quatre ans. La solution Aquadvanced Assainissement de Suez, déployée depuis 2016 à l’échelle du barrage de la Marina, sera ainsi étendue à l’ensemble de la cité-Etat. En Malaisie, le groupe fournira à l’État de Terengganu deux unités de production d’eau potable, pour une capacité de 64 000 m<sup>3</sup>/jour, permettant d’assurer l’alimentation en eau potable de 400 000 habitants.<br /><br /></li>
<li><strong>Bolloré Logistics a inauguré son centre logistique entièrement automatisé « Blue Hub », dans lequel le groupe a investi 100 M SGD</strong> (environ 73 M USD), en présence du Secrétaire d’Etat senior pour le commerce et l’industrie Chee Hong Tat. Le centre a été conçu pour mener plus efficacement les opérations de stockage et de distribution, en particulier pour les clients du groupe actifs dans les secteurs des parfums et des cosmétiques. Le centre abrite également le « B.Lab », deuxième centre régional d'innovation de Bolloré Logistics après celui de Puteaux, en France, qui vise à développer des solutions innovantes et durables pour le secteur de la logistique, notamment dans le domaine de la <em>blockchain</em>, l’intelligence artificielle, la robotique et l’internet des objets.</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
<p align="center">Malaisie</p>
</blockquote>
</div>
<ul style="text-align: justify;" type="square">
<li><strong>Google Malaysia a confirmé qu’à compter du 1<sup>er </sup>janvier 2020, il facturerait à ses clients utilisateurs de sa suite d’outils et de logiciels « G Suite » la taxe de 6 % sur les services numériques</strong>. Cette taxe, en fait simple extension, décidée en avril dernier, de la Taxe sur les Ventes et Services (SST), doit s’appliquer à tout fournisseur, local ou étranger, de services numériques en Malaisie à compter d’un seuil de 500 000 MYR (119 990 USD).</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
<p align="center">Vietnam</p>
</blockquote>
</div>
<ul style="text-align: justify;" type="square">
<li><strong>Amazon entre sur le marché vietnamien avec la signature d’un accord de partenariat stratégique avec le conglomérat vietnamien T&T Group et la Saigon-Hanoi Commercial Bank (SHB)</strong>. Amazon Global Selling a ouvert en octobre un bureau au Vietnam et compte s’appuyer sur son partenariat avec T&T et SHB pour inciter les exportateurs vietnamiens à utiliser sa plateforme de e-commerce (300 millions d’acheteurs utilisent la plateforme Amazon-Marketplace dans le monde), alors que le secteur est en pleine croissance dans le pays (le marché de la vente au détail par internet est estimé à 10,4 Mds USD en 2019 au Vietnam).<br /><br /></li>
<li><strong>Les deux conglomérats privés vietnamiens VinGroup et Masan Group fusionnent leurs filiales agricole</strong> (VinEco),<strong> de grande distribution </strong>(VinCommerce)<strong> et agro-alimentaire </strong>(Masan Consumer)<strong>, pour former la plus grosse entreprise du secteur de la grande distribution au Vietnam</strong>. Masan Group aura le contrôle de la nouvelle entité (14 fermes VinEco, 2600 magasins VinMart et VinMart+), tandis VinGroup en sera un actionnaire minoritaire. La fusion permet à VinGroup de poursuivre sa nouvelle stratégie, centrée sur le développement des activités industrielles à fortes valeurs ajoutées (véhicules VinFast, smartphones et télévisions VinSmart).<br /><br /></li>
<li><strong>Le Vietnam chercher à diversifier ses sources d’approvisionnement en pétrole brut, alors que sa production recule et que ses importations de pétrole sont en forte hausse sur les 10 premiers mois de l’année</strong> (respectivement -6,7 % à 9,4 Mt et +81 % à 6,8 Mt en glissement annuel). La raffinerie de Binh Son (Petrovietnam), qui fournit 30 % des produits raffinés du pays, a ainsi signé un accord avec la société nationale azérie SOCAR pour importer 5 millions de barils de pétrole brut en 2020. Elle a également indiqué qu’elle importerait 8 à 10 millions de barils de pétrole brut de l’américain West Texas Intermediate et du nigérien Bonny Light Crude.</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
<p align="center">Thaïlande</p>
</blockquote>
</div>
<ul style="text-align: justify;" type="square">
<li><strong>Chaque ménage emprunte 14 600 THB (480 USD, +32 % par rapport à 2018) pour des dépenses de soins, ce qui correspond en 2019 à 4,3 % de la dette des ménages</strong>, selon une étude la University of the Thai Chamber of Commerce (UTCC). La dette des ménages, qui s’élève en moyenne à 340 053 THB (11 225 USD) par foyer, a augmenté de 7,4 % par rapport à l’année passée. Début 2019, l’endettement total des ménages représentait l’équivalent de 78 % du PIB du pays.<br /><br /></li>
<li><strong>Le groupe de supermarchés thaïlandais Big C Supercenter prévoit un investissement de 6,5 Mds THB (210 M USD), dont 6 Mds THB sont destinés à l’expansion en Thaïlande et 500 M THB au développement international</strong>. En Thaïlande, 5,5 Mds THB seront destiné à l’ouverture de 5 à 7 nouveaux hypermarchés, 400 M à l’ouverture de superettes de proximité et 500 M pour des installations informatiques. Le groupe entend également développer ses activités au Laos (un hypermarché et 20 superettes devraient ouvrir au Laos en 2020) et au Cambodge (ouverture de 5 à 6 supermarchés à Phnom Penh et Siem Reap prévue au cours des deux ans à venir, après l’ouverture d’un premier hypermarché dans la capitale cambodgienne début décembre 2019). </li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
<p align="center">Philippines</p>
</blockquote>
</div>
<ul style="text-align: justify;" type="square">
<li><strong>En novembre 2019, l’inflation a accéléré à 1,3 % en glissement annuel, après cinq mois de baisse consécutifs (0,8 % en octobre)</strong>. Cette accélération s’explique par un effet de base moindre et par l’augmentation des prix des boissons alcoolisées et des produits du tabac (+17,6 %). Sur les onze premiers mois de l’année, l’inflation moyenne a ainsi atteint 2,5 % et s’inscrit dans l’intervalle cible de la Banque centrale (2 à 4 %). Les prévisions de la BSP pour 2019 portent sur une inflation à 2,4 %.</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
<p align="center">Birmanie</p>
</blockquote>
</div>
<ul style="text-align: justify;" type="square">
<li><strong>Engie a inauguré le plus grand mini-réseau solaire de Birmanie non connecté au réseau national, développé par sa joint-venture avec l’entreprise singapourienne Sol Partners, Mandalay Yoma</strong>. Le site, situé dans la région de Magway en Birmanie, a été inauguré en présence du PGD d’Engie Asie-Pacifique Paul Maguire, de l’Ambassadeur de France en Birmanie et du Gouverneur de la région de Magway. Le mini-réseau solaire permet à 600 foyers d’avoir accès à l’électricité et contribue au Plan d’électrification national du gouvernement birman.</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
<p align="center">Cambodge</p>
</blockquote>
</div>
<ul style="text-align: justify;" type="square">
<li><strong>Pour la 3<sup>ème</sup> année consécutive, la Chambre de Commerce et d’Industrie France Cambodge (CCIFC), en partenariat avec Business France et Confluences Conseil, a regroupé le savoir-faire français du secteur de la construction sous un pavillon national lors de la Cambodia Construction Industry Exposition 2019 du 5 au 7 décembre à Phnom Penh</strong>. Le pavillon français a été inauguré par le ministre de l’aménagement du territoire, de la Planification urbaine et de la Construction Chea Sophara, l’Ambassadrice de France au Cambodge Eva Nguyen Binh et le président de l’Association des Constructeurs du Cambodge, Neak Okhna Pung Kheav Se. Sont représentées sur le pavillon les entreprises ATS et ses partenaires Deltadore et Sirea, Confluences avec Desautel Gerflor, Labaronne Citaf, Nicoll, Sodex, Romus, Legrand et Saint-Gobain Glass.</li>
</ul>
<div style="text-align: justify;">
<blockquote>
<p align="center">Laos</p>
</blockquote>
</div>
<ul type="square">
<li style="text-align: justify;"><strong>Le ministère des finances a présenté quatre nouvelles lois relatives à la fiscalité qui entreront en vigueur après leur soumission à l’Assemblée nationale en juin 2020</strong>. Plusieurs dispositions portant sur l’impôt sur les bénéfices seront ainsi modifiées : le taux appliqué sera réduit à 20 % (contre 24 % actuellement), son paiement s’effectuera deux fois par an et les entreprises dont le chiffre d’affaires est compris entre 12 et 50 M LAK (1 350 à 5 600 USD) en seront exemptées.</li>
</ul>
<p> </p>
<p><em>Rédigé par : Pôle macroéconomique SER de Singapour</em><br /><em>Contributions : SE de Bangkok, SE d’Hanoï, SE de Jakarta, SE de Kuala Lumpur, SE de Manille, SE de Rangoun, SE de Phnom Penh et Antenne de Vientiane</em></p>ec1b7cc3-277d-4126-bf75-a0bb1a3557feTrésor-Economics No. 245 - Southeast Asia faces an ageing future Population ageing in South-East Asia is occurring rapidly (25 years) and at a relatively modest level of per capita income. This phenomenon could have an impact on the development trajectory of some countries in the region, with a "middle income trap" that may eventually close in Thailand and Vietnam. However, the rapid increase in health needs offers many opportunities for technical cooperation and new markets. 2019-09-24T00:00:00+02:00<p>Three Southeast Asian countries – Singapore, Thailand and Vietnam – are already "ageing societies", by World Health Organization (WHO) and United Nations (UN) metrics, meaning that over-65s make up between 7% and 14% of the population. Malaysia is expected to join the group in 2020 or soon after.</p>
<p>Taken as a whole, the region has a relatively young population, with a median age of 29 years (compared with 41 in France in 2019). Yet the speed at which its society is ageing will pose challenges for economic growth.</p>
<p>Southeast Asia's population is ageing at a similar pace to Japan's. But in countries like Thailand and Vietnam, per-capita income remains modest and, although it is rising, there is a real risk that the region could fall victim to the "middle income trap".</p>
<p>This demographic shift is constraining Southeast Asia's potential growth in two ways. First, the working-age population is expanding at a slower pace and, eventually, will begin to contract. And second, the way the region's economies are structured, coupled with the predominance of manual jobs, is causing labour productivity to decline. In Singapore and Thailand, where the ageing process is at its most advanced, the drag on potential growth could be felt in the next decade.</p>
<p>Pension-related issues could also weigh on consumer spending. In Thailand and Vietnam, for instance, less than 20% of working-age people pay into a pension. Region-wide, those who do tend not to save enough, and the pension benefits they receive once they retire are inadequate.</p>
<p>The ageing population is placing increasing strain on the public purse and could lead to fiscal sustainability headaches in Vietnam and Thailand.</p>
<p>At present, raising the retirement age seems to be the most common strategy for mitigating the adverse effects of an ageing society. Countries could also bring in more foreign workers, or increase women's participation in the labour force, in an effort to contain the rising age-related dependency ratio.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Economics No. 245" src="/Articles/ec1b7cc3-277d-4126-bf75-a0bb1a3557fe/images/035d7200-15be-4398-8e06-f3b1dc91f5a9" alt="Trésor-Economics No. 245" /></p>f6b9e845-d27d-42c5-912b-198311deefc8Trésor-Éco n° 245 - L'Asie du Sud-Est se prépare au vieillissement de sa populationLe vieillissement de la population en Asie du Sud-Est intervient rapidement (25 ans) et à un niveau de revenu par habitant qui demeure relativement modeste. Ce phénomène pourrait peser sur la trajectoire de développement de certains pays de la région, avec un « piège du revenu intermédiaire » qui risque de se refermer à terme sur la Thaïlande et le Vietnam. L'accroissement rapide des besoins de santé offre toutefois de nombreuses opportunités de coopérations techniques et de nouveaux marchés. 2019-09-24T00:00:00+02:00<p>Plusieurs pays d'Asie du Sud-Est sont déjà des « sociétés vieillissantes » selon le critère de classification retenu par l'OMS et les Nations-Unies, en particulier Singapour, la Thaïlande et le Vietnam. Dans ces trois pays, les personnes âgées de plus de 65 ans représentent, en effet, entre 7 et 14 % de la population totale. La Malaisie devrait rejoindre cette catégorie aux alentours de 2020.</p>
<p>Alors que, dans son ensemble, la région demeure relativement jeune, avec un âge médian de 29 ans (contre 41 ans en France en 2019), elle sera confrontée à la difficulté de conjuguer la nécessité de sa croissance économique à la vitesse du vieillissement de sa population.</p>
<p>En effet, cette transformation démographique s'opère à une vitesse comparable à celle du vieillissement de la population japonaise, mais intervient alors que le niveau de revenu par habitant reste modeste, accroissant, notamment pour la Thaïlande et le Vietnam, le risque d'être pris dans le « piège du revenu intermédiaire ».</p>
<p>Les changements démographiques affectent la croissance potentielle de la zone via plusieurs canaux : i) le ralentissement de la croissance de la population en âge de travailler, et à terme la décroissance, ii) un ralentissement de la productivité du travail, notamment liée à la structure des économies et aux types d'emplois -essentiellement manuels- qui prévalent dans la région. Plus avancés dans leurs processus de vieillissement démographique, Singapour et la Thaïlande pourraient en ressentir dès la prochaine décennie les effets négatifs sur leur potentiel de croissance.</p>
<p>La consommation privée pourrait également ralentir en raison d’une épargne insuffisante des personnes âgées durant la vie active, ainsi que du caractère inadéquat des systèmes de retraite. Le taux de couverture de ces derniers demeure faible en Asie du Sud-Est (moins de 20 % de la population en âge de travailler cotise à un système de retraite en Thaïlande et au Vietnam) et les sommes versées aux retraités sont modiques.</p>
<p>La hausse rapide des dépenses publiques liées au vieillissement représente un risque pour la soutenabilité des finances publiques au Vietnam et en Thaïlande.</p>
<p>Pour l'heure, les efforts d'atténuation des effets négatifs du vieillissement sont essentiellement passés par un recul de l'âge de départ à la retraite. Le recours à la main d'œuvre étrangère et une plus grande participation des femmes sur le marché du travail pourraient également compenser la hausse du ratio de dépendance due au vieillissement.</p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Trésor-Éco n° 245" src="/Articles/f6b9e845-d27d-42c5-912b-198311deefc8/images/583d6f5b-cc95-4aed-a413-da36c39a1300" alt="Trésor-Éco n° 245" /></p>
<p> </p>a4251efa-479b-4911-9195-6cd2108a1bfaHorizon ASEAN 27 (avril 2019)Horizon ASEAN 27 (avril 2019)2019-04-29T00:00:00+02:00<p><strong><img class="sans-marge" title="Horizon ASEAN" src="/Articles/a4251efa-479b-4911-9195-6cd2108a1bfa/images/adcc876b-2b33-47db-8a99-437b0d519aaa" alt="ASEAN Asie du Sud-Est Perspectives économiques" /></strong></p>
<h4 style="text-align: center; color: #006ce5;"><strong>Sommaire</strong></h4>
<p style="text-align: center;"><strong> </strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong>Visite en Thaïlande d’une délégation du Medef International </strong></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><strong>Clôture de l’Année de l’Innovation France- Singapour </strong></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><strong>Les échanges commerciaux France-ASEAN en 2018 </strong></p>
<p style="text-align: center; color: #006ce5;"><em>En 2018, les échanges commerciaux entre la France et les pays de l’ASEAN ont progressé de 6,6 % par rapport à 2017, à 33,5 Mds EUR. </em></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><strong>Progression des investissements internationaux en France en 2018 </strong></p>
<p style="text-align: center; color: #006ce5;"><em>En 2018, 9 décisions d’investissement provenant des pays de l’ASEAN ont été recensées en France, principalement pour établir des centres de décision et mener des activités de R&D. </em></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><strong>Progression de l’endettement privé en ASEAN </strong></p>
<p style="text-align: center; color: #006ce5;"><em>L’endettement privé total (hors secteur financier) atteint un niveau relativement élevé en Malaisie (145 % du PIB), au Vietnam (141 % du PIB) et en Thaïlande (130 % du PIB), reflétant la progression du crédit dans ces pays. </em></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><strong>Nickel et acier : un développement rapide de la filière en Indonésie </strong></p>
<p style="text-align: center; color: #006ce5;"><em>L’Indonésie a attiré au cours des dernières années des investissements massifs dans le secteur de l’acier inoxydable, venant principalement de Chine. </em></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><strong>Singapour: un budget 2019 à dominante sociale, dans un contexte pré-électoral </strong></p>
<p style="text-align: center; color: #006ce5;"><em>Le budget 2019 prévoit une hausse de 8,6 % des dépenses, avec un déficit prévu à 0,7 % du PIB, essentiellement attribuable à la création de deux fonds visant à améliorer la protection sociale des Singapouriens. </em></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><strong>Le Vietnam face au défi de la transition énergétique </strong></p>
<p style="text-align: center; color: #006ce5;"><em>La croissance économique soutenue du Vietnam (+7,1% en 2018) s’accompagne d’une forte demande en électricité (+8% par an), ce qui oblige le pays à adapter sa politique énergétique. </em></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><strong>Signature de l’accord économique global entre l’Indonésie et l’Australie </strong></p>
<p style="text-align: center; color: #006ce5;"><em>En vertu de l’accord signé le 4 mars 2019, l’Indonésie a obtenu un démantèlement tarifaire total, un programme de coopération économique mettant l’accent sur la formation et une augmentation des visas vacances-travail. </em></p>
<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"><strong>Annexes statistiques </strong></p>af601d6c-5568-41f1-b46e-cee92f512c7eBrèves de l'ASEAN semaine 06 (2018)Rédigé par : Pôle macroéconomique SER SingapourContributions : SE de Bangkok, SE d’Hanoï, SE de Jakarta, SE de Kuala Lumpur, SE de Manille, SE de Rangoun, SE de Phnom Penh et Antenne de VientianeBrèves de l’ASEAN semaine 02 (2018)Faits saillants ► Les marchés boursiers d’Asie du Sud-Est en repli suite à la correction du marché américain ► Singapour et la Malaisie annoncent l’ouverture d’ici la fin de l’année d’une connexion boursière entre les deux pays ► La Thaïlande va autoriser ses voisins à émettre des titres sur sa place financière PaysIndicateurPériodeValeur/variation/PériodeprécédenteCommentairesVietnamPMIJanvier53,4↑52,5 L’indice de production manufacturière a atteint 53,4 point soit son niveau le plus haut depuis 9 mois.PhilippinesInflationJanvier4%↑3,3% L'inflation a atteint son niveau le plus élevé en trois ans avec l'entrée en vigueur de la loi sur la réforme fiscale pour l'accélération et l'inclusion (TRAIN). Cette dernière réduit l'impôt sur le revenu 2018-03-09T00:00:00+01:00<p><img title="banner" src="/Articles/af601d6c-5568-41f1-b46e-cee92f512c7e/images/d8e6a35f-e9dd-4462-b75e-6426168d05ee" alt="banner" /></p>
<p><em>Rédigé par : Pôle macroéconomique SER Singapour</em><br /><em>Contributions : SE de Bangkok, SE d’Hanoï, SE de Jakarta, SE de Kuala Lumpur, SE de Manille, SE de Rangoun, SE de Phnom Penh et Antenne de Vientiane</em></p>
<h5>Brèves de l’ASEAN semaine 02 (2018)</h5>
<blockquote>
<p><strong>Faits saillants</strong></p>
</blockquote>
<h6><strong> ► Les marchés boursiers d’Asie du Sud-Est en repli suite à la correction du marché américain </strong></h6>
<h6><strong> ► Singapour et la Malaisie annoncent l’ouverture d’ici la fin de l’année d’une connexion boursière entre les deux pays <br /></strong></h6>
<h6><strong> ► La Thaïlande va autoriser ses voisins à émettre des titres sur sa place financière <br /></strong></h6>
<table style="width: 895px; height: 157px; border-color: #00bfff;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="0">
<tbody>
<tr style="height: 8px;">
<td style="width: 92.1667px; height: 8px; text-align: left;">
<h6 style="text-align: left;" align="center"><strong>Pays</strong></h6>
</td>
<td style="width: 95.0667px; height: 8px;">
<h6 align="center"><strong>Indicateur</strong></h6>
</td>
<td style="width: 87.3833px; height: 8px;">
<h6 align="center"><strong>Période</strong></h6>
</td>
<td style="width: 95.5667px; height: 8px;">
<h6 align="center"><strong>Valeur/<br />variation</strong></h6>
</td>
<td style="width: 113.65px; height: 8px;">
<h6 align="center"><strong>/Période<br />précédente</strong></h6>
</td>
<td style="width: 410.167px; height: 8px;">
<h6 align="center"><strong>Commentaires</strong></h6>
</td>
</tr>
<tr style="height: 11px;">
<td style="width: 92.1667px; height: 11px;"><strong>Vietnam</strong></td>
<td style="width: 95.0667px; height: 11px; text-align: center;">PMI</td>
<td style="width: 87.3833px; height: 11px; text-align: center;">Janvier</td>
<td style="width: 95.5667px; height: 11px; text-align: center;">
<p align="center">53,4</p>
</td>
<td style="width: 113.65px; height: 11px; text-align: center;">
<p align="center">↑<br /> <em>52,5<br /></em></p>
</td>
<td style="width: 410.167px; height: 11px;">
<p style="text-align: justify;"><em> L’indice de production manufacturière a atteint 53,4 point soit son niveau le plus haut depuis 9 mois.</em></p>
</td>
</tr>
<tr style="height: 11px;">
<td style="width: 92.1667px; height: 11px;"><strong>Philippines</strong></td>
<td style="width: 95.0667px; height: 11px; text-align: center;">Inflation</td>
<td style="width: 87.3833px; height: 11px; text-align: center;">Janvier</td>
<td style="width: 95.5667px; height: 11px; text-align: center;">
<p align="center">4%</p>
</td>
<td style="width: 113.65px; height: 11px; text-align: center;">
<p align="center">↑<br /> <em>3,3%<br /></em></p>
</td>
<td style="width: 410.167px; height: 11px;"><em> L'inflation a atteint son niveau le plus élevé en trois ans avec l'entrée en vigueur de la loi sur la réforme fiscale pour l'accélération et l'inclusion (TRAIN). Cette dernière réduit l'impôt sur le revenu des particuliers et impose une taxe plus importante sur le carburant, les voitures, le tabac et les boissons sucrées.</em></td>
</tr>
<tr style="height: 11px;">
<td style="width: 92.1667px; height: 11px;"><strong>Indonésie</strong></td>
<td style="width: 95.0667px; height: 11px; text-align: center;">Réserves de change</td>
<td style="width: 87.3833px; height: 11px; text-align: center;">Janvier</td>
<td style="width: 95.5667px; height: 11px; text-align: center;">
<p align="center">131,9 Mds USD</p>
</td>
<td style="width: 113.65px; height: 11px; text-align: center;">
<p align="center">↑<br /> <em>130,2<br />Mds USD<br /></em></p>
</td>
<td style="width: 410.167px; height: 11px;"><em> Les réserves de change ont progressé de 13% en g.a. s’établissant à 8,5 mois d’importations. Cette évolution s’explique notamment par la hausse des recettes du commerce extérieur. </em></td>
</tr>
</tbody>
</table>
<div>
<blockquote>
<p align="center"><strong>Région</strong></p>
</blockquote>
</div>
<ul type="square">
<li style="text-align: justify;"><strong>Les principaux indices boursiers en Asie du Sud-Est ont réagi à la correction du marché américain, l’indice synthétique <em>FTSE All Share Index ASEAN</em> affichant un repli de 3,3% sur la semaine</strong>. Les marchés vietnamiens et singapouriens ont affiché la plus forte correction, à respectivement -5,7% et -3,4%. La volatilité élevée des cours américains reflète la crainte des investisseurs d’une augmentation du rythme de relèvement des taux directeurs par le nouveau gouverneur de la Fed Jérôme Powell, suite à des indicateurs signalant une reprise de l’inflation. Pour rappel, cet indicateur reflète les performances boursières des entreprises indonésiennes, philippines, vietnamiennes, malaisiennes, thaïlandaises et singapouriennes.</li>
</ul>
<table style="height: 412px; width: 738px;" border="0" cellspacing="0" cellpadding="0">
<tbody>
<tr>
<td style="width: 434px;">
<p><strong>Evolution des indices boursiers en ASEAN-6</strong></p>
<p><strong><em>(source : Bloomberg)</em></strong></p>
</td>
<td style="width: 104px;">
<p align="center"><strong>Sur<br />1 semaine</strong></p>
</td>
<td style="width: 97px;">
<p align="center"><strong>Sur<br />30 jours</strong></p>
</td>
<td style="width: 99px;">
<p align="center"><strong>Depuis début 2017</strong></p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 434px;">
<p><strong>Vietnam (HCM City Security Exchange Centre Index)</strong></p>
</td>
<td style="width: 104px;">
<p align="center">-5,7%</p>
</td>
<td style="width: 97px;">
<p align="center">-4,4%</p>
</td>
<td style="width: 99px;">
<p align="center">-0,7%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 434px;">
<p><strong>Singapour (Straits Times Index)</strong></p>
</td>
<td style="width: 104px;">
<p align="center">-3,4%</p>
</td>
<td style="width: 97px;">
<p align="center">-4,6%</p>
</td>
<td style="width: 99px;">
<p align="center">-1,9%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 434px;">
<p><strong>Philippines (PSE Index)</strong></p>
</td>
<td style="width: 104px;">
<p align="center">-1,6%</p>
</td>
<td style="width: 97px;">
<p align="center">-1,9%</p>
</td>
<td style="width: 99px;">
<p align="center">-2,8%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 434px;">
<p><strong>Indonésie (JSX Index)</strong></p>
</td>
<td style="width: 104px;">
<p align="center">-1,7%</p>
</td>
<td style="width: 97px;">
<p align="center">+1,7%</p>
</td>
<td style="width: 99px;">
<p align="center">+2,2%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 434px;">
<p><strong>Malaisie (FTSE Bursa Malaysia Index)</strong></p>
</td>
<td style="width: 104px;">
<p align="center">-1,6%</p>
</td>
<td style="width: 97px;">
<p align="center">-0,2%</p>
</td>
<td style="width: 99px;">
<p align="center">+2 ,3%</p>
</td>
</tr>
<tr>
<td style="width: 434px;">
<p><strong>Thaïlande (SET Index)</strong></p>
</td>
<td style="width: 104px;">
<p align="center">-1,9%</p>
</td>
<td style="width: 97px;">
<p align="center">-1,1%</p>
</td>
<td style="width: 99px;">
<p align="center">-0,2%</p>
</td>
</tr>
</tbody>
</table>
<ul type="square">
<li style="text-align: justify;"><strong>Les entreprises françaises <em>Thalès, ATR </em>et<em> Dassault</em> ont annoncé ces derniers jours plusieurs commandes aéronautiques en ASEAN.</strong> ATR a ainsi signé un contrat avec la compagnie <em>Bangkok Airways</em> pour la vente de 4 ATR 72-600 qui seront livrés fin 2018 et au cours du T1 2019. L’entreprise livrera en outre 16 avions ATR 72-600 en 2018 à la compagnie low-cost indonésienne <em>Lion Air</em> et devrait également fournir cette année 2 ATR 42-500 d’occasion à la compagnie malaisienne <em>Berjaya Air</em>. <em>Thalès</em> a pour sa part conclu un contrat avec la compagnie aérienne indonésienne <em>Garuda</em> pour équiper 14 avions de son système AVANT IFE d’ici 2019. <em>Dassault</em> a également annoncé la signature d’un accord d’achat en Indonésie pour des jets Falcon 8X.</li>
</ul>
<div>
<blockquote>
<p align="center"><strong> Singapour</strong></p>
</blockquote>
</div>
<ul type="square">
<li style="text-align: justify;"><strong>Les autorités des marchés financiers singapourienne et malaisienne ont annoncé le 6 février la mise en place d’une connexion boursière entre les deux pays d’ici la fin de l’année</strong>. La connexion boursière permettra aux investisseurs singapouriens de passer des ordres sur la <em>Bursa Malaysia</em> (BM) et de les régler en dollars singapouriens sans devoir passer par un courtier installé en Malaisie, et réciproquement pour les investisseurs malaisiens sur le <em>Singapore Exchange</em> (SGX). Les autorités financières des deux pays, la <em>Monetary Authority of Singapore</em> (MAS) et la <em>Securities Commission Malaysia</em> (SC), prévoient de mettre en place un accord portant sur la supervision transfrontalière. La connexion concerne potentiellement près de 1600 entreprises cotées pour une valeur de plus de 1200 Mds USD, mais les détails sur le champ couvert n’ont pas encore été dévoilés. Le président de l’autorité des marchés financiers malaisienne, Ranjit Ajit Singh, a considéré qu’une fois réalisée, la connexion boursière pourrait être étendue à d’autres marchés, à l’intérieur et en dehors de l’ASEAN.<br /><br /></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Près d’une quarantaine d’entreprises françaises ont participé au <em>Singapore Airshow</em> 2018</strong>, depuis les plus grands groupes jusqu’aux PME et startups soutenues par le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS). Au-delà de cette forte présence française, la semaine a été marquée par l’organisation d’un séminaire franco-singapourien dans le domaine spatial, co-organisée par le Centre national des études spatiales (CNES) et l’<em>Economic Development board </em>(EDB) singapourien, et rassemblant l’ensemble des parties prenantes (acteurs industriels, universités, autorités publiques). Il a permis de mettre en perspective les collaborations franco-singapouriennes existantes et de tracer les pistes de coopérations futures. Le GIFAS a par ailleurs co-organisé avec l’<em>Association of Aerospace Industries Singapore</em> (AAIS) un forum d’affaires dédié aux technologies émergentes et à l’innovation dans l’aéronautique.<br /><br /></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>DBS Bank a annoncé ne plus octroyer de prêts pour l’exploitation du charbon « sale » (à haute teneur en soufre). </strong>La banque, qui entend mener à terme les contrats déjà existants, continuera de financer les projets énergétiques dans les pays émergents, en diversifiant son portefeuille vers des énergies renouvelables et du charbon « propre ».</li>
</ul>
<div>
<blockquote>
<p align="center"><strong>Thaïlande</strong></p>
</blockquote>
</div>
<ul type="square">
<li><strong>La Thaïlande va autoriser les entreprises basées dans ses pays voisins (Cambodge, Laos, Birmanie et Vietnam) à émettre des titres sur la place boursière<em> Stock Exchange of Thailand (SET)</em>.</strong> Le SET va créer un conseil d’administration dédié (<em>pan-Mékong board</em>) qui réunira l’ensemble des entreprises listées au SET. Avec cette mesure les entreprises des pays CLMV pourront bénéficier de la plus grande liquidité de la 2<sup>nde</sup> place boursière de la région. L’ouverture du nouveau conseil d’administration devrait être effective en 2019, d’après la Présidente du SET. En parallèle, un nouvel indice synthétisant les performances des entreprises thaïlandaises présentes dans les pays CLMV sera introduit en 2018.<br /><br /></li>
<li><strong>Sodexo a procédé à la formation d’une <em>Joint-Venture</em> avec Amata afin d’étendre ses services au sein des complexes industriels du <em>East Economic Corridor</em>. </strong>L’entreprise française disposera de 40% du capital.<br /><br /></li>
<li><strong>Le gouvernement a approuvé ce mardi un plan de développement des ressources hydrauliques et plusieurs projets d’infrastructure pour le <em>East Economic Corridor</em>, dont la valeur est estimée à 1,1 Md USD. </strong>Le plan, qui se décline en deux phases de dix ans, a pour objet d’améliorer l’accès à l’eau dans une région où les capacités actuelles ne sauraient satisfaire l’augmentation prévue de la demande d’ici quelques années.</li>
</ul>
<div>
<blockquote>
<p align="center"><strong>Malaisie</strong></p>
</blockquote>
</div>
<ul type="square">
<li style="text-align: justify;"><strong>En 2017, </strong><strong>l’excédent commercial, le 20<sup>e</sup> enregistré consécutivement, a augmenté de 10,0% à 24 Mds USD.</strong> <strong> </strong>Les échanges commerciaux de la Malaisie ont progressé de 19,0% pour atteindre 440 Mds USD grâce à la forte augmentation des exportations (+19,0% soit 230 Mds USD), la plus forte depuis 2005, et des importations (+20,0% à 206 Mds USD). L’ASEAN reste le premier partenaire commercial du pays suivi de la Chine, l’Union européenne et les Etats-Unis.<br /><br /></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>La Malaisie perd 4 places (23<sup>e</sup>/50) dans le classement de l’indice international de propriété intellectuelle de la Chambre de Commerce des Etats-Unis. </strong>Deux facteurs expliquerait cela : l’émission en 2017 d’une licence obligatoire pour le médicament Sofosbuvir pour le traitement de l’hépatite C développé par la société américaine Gilead Sciences; et la suspension des dispositions relatives à la propriété intellectuelle dans le traité TPP ainsi que l’incertitude du chapitre sur la propriété intellectuelle dans l’accord de libre-échange CPTPP.<br /><br /></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Le Ministère du commerce et de l’industrie a d</strong><strong>é</strong><strong>cid</strong><strong>é</strong><strong> d’imposer des droits anti-dumping pour 5 ans sur les importations d’acier inoxydable lamin</strong><strong>é</strong> <strong>à froid</strong> en provenance de Chine, de Corée du Sud, de Taiwan et de Thaïlande. Les droits appliqués sont sélectifs selon les sociétés concernées. Cette décision fait suite à une demande de <em>Bahru Stainless Steel</em> pour le compte de l’industrie locale.</li>
</ul>
<div>
<blockquote>
<p align="center"><strong>Indonésie</strong></p>
</blockquote>
</div>
<ul type="square">
<li style="text-align: justify;"><strong>En 2017, la croissance du PIB indonésien s’est établie à 5,1%, légèrement en hausse par rapport à 2016</strong>. Cette croissance est portée par la contribution de la consommation (+4,6%) et des investissements (+6,2%). La croissance des exportations (+9,2%) est plus forte que celle des importations (+8,1%), ce qui contribue à conforter un excédent commercial de 11,8 Mds USD. Les secteurs qui ont le plus progressé au cours de l’année sont la construction (+6,8%), les services (+5,6%) et enfin le secteur manufacturier (4,3%).<br /><br /></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>La Société Financière Internationale (organe de la Banque Mondiale prêtant au secteur privé), a annoncé sa participation à un prêt de 77 M USD pour favoriser le financement des PME indonésiennes. </strong> En 2016, 54% des PME étaient à la recherche de financements (pour un montant estimé à 11 Mds USD). Le retard d’inclusion financière de ces entreprises freine leur développement et la croissance du pays.<br /><br /></li>
<li style="text-align: justify;"><strong>Le ministre de l’énergie a révoqué 32 régulations pour réduire le poids de l’administration et favoriser les investissements. </strong>Les régulations abandonnées concernent les secteurs du pétrole et du gaz, des minerais et du charbon, des énergies renouvelables et de l’électricité.</li>
</ul>
<div>
<blockquote>
<p align="center"><strong>Vietnam</strong></p>
</blockquote>
</div>
<ul type="square">
<li style="text-align: justify;"><strong>En 2017, le commerce bilatéral avec la France a augmenté de 13,0 % pour atteindre 6,8 Mds EUR</strong>. En glissement annuel, l’augmentation des importations françaises (14,0% en g.a. à 5,2 Mds EUR) a été plus importante que celle des exportations (8,0% à 1,6 Mds). Le déficit commercial français s’établit à 3,5 Mds EUR (3,0 Mds en 2016). Le transport, premier poste d’exportation, augmente de 6,0%, avec l’électronique (+25,0%) et de parfums (+20,0 %).</li>
</ul>
<div>
<blockquote>
<p align="center"><strong>Philippines</strong></p>
</blockquote>
</div>
<ul type="square">
<li style="text-align: justify;"><strong>Le</strong> <strong>contrat d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction pour le nouveau terminal de l’aéroport Clark a été signé. </strong>Ce projet qui devrait doubler la capacité d’accueil à 4,2 M de passagers d’ici 2019, réunit l’Autorité de Conversion et de Développement des Anciennes Bases Militaires ainsi que le consortium de <em>Megawide Construction </em>et<em> GMR Infrastructure</em>. L’étude de faisabilité avait été effectuée par Aéroport de Paris Ingénierie.</li>
</ul>
<div>
<blockquote>
<p align="center"><strong>Cambodge</strong></p>
</blockquote>
</div>
<ul type="square">
<li style="text-align: justify;"><strong>L’agence de notation malaisienne <em>RAM Ratings</em> a maintenu la note d’endettement du Cambodge à B1 à l’échelle internationale et à BB3 à l’échelle de l’ASEAN</strong>. Selon les analystes, la bonne performance des secteurs de l’habillement et du tourisme ainsi que l’afflux de capitaux étrangers (IDE et aide internationale) continuent de bénéficier à l’économie cambodgienne. Toutefois, le niveau de développement et l’environnement institutionnel sont jugés insuffisants : à moyen terme, le retrait progressif des aides internationales et le climat politique délétère risqueraient ainsi de peser sur l’économie.</li>
</ul>
<div>
<blockquote>
<p align="center"><strong>Laos</strong></p>
</blockquote>
</div>
<ul type="square">
<li><strong>Le Laos conclut un MoU avec une entreprise française, <em>Be-Bound</em>, pour étendre la connexion internet à l’ensemble du pays. </strong>La technologie développée par <em>Be-Bound</em>, qui utilise un système hors-ligne, permet de connecter les utilisateurs quelle que soit la qualité du réseau. L’accord prévoit également la création d’un projet de recherche commun portant sur le développement de contenu internet local pour les zones les plus reculées du pays.<br /><br /></li>
<li><strong>Les autorités locales ont annoncé la diminution du nombre d’entreprises importatrices de pétrole dans le pays de 25 à 5. </strong>En effet, un récent décret différencie les entreprises pétrolières consacrées à l’import, à la distribution, au stockage et au transport, rendant impossible l’exercice de ces trois activités par une même entité. Par cette mesure, l’Etat entend augmenter ses revenus dans le secteur, dans un pays où la consommation de carburant connaît une forte croissance (entre 7 et 10%).</li>
</ul>
<p align="center"> </p>60dfa20e-4ac2-41cd-8c8e-6d24378c5d00Trésor-Economics No. 173 - What are the prospects of economic catch-up for the least developed countries of Southeast Asia?Only eight of the 48 least developed countries (LDCs) listed by the United Nations are located in Asia. This sets them apart among both Asian countries and LDCs. Three–Myanmar, Cambodia and Lao–are located in the Greater Mekong Subregion (GMR) of Southeast Asia. The World Bank includes them among its "Olympians of growth"-countries with some of the highest growth rates over the past 20 years.Are the ASEAN LDCs like other LDCs? The question can be answered by considering what is specific to their growth paths, identifying their drivers and assessing their development prospects. A comparative analysis shows that they are better poised than the other LDCs to graduate from the UN category, while remaining pre-emerging economies (see chart below). In addition to strong economic growth and the quality of their human capital, what sets them apart from their peers is their geographical location in a region that is a global magnet for foreign direct investment (FDI) and, in addition, shares2016-07-26T00:00:00+02:00<p>Only eight of the 48 least developed countries (LDCs) listed by the United Nations are located in Asia. This sets them apart among both Asian countries and LDCs. Three–Myanmar, Cambodia and Lao–are located in the Greater Mekong Subregion (GMR) of Southeast Asia. The World Bank includes them among its "Olympians of growth"-countries with some of the highest growth rates over the past 20 years.</p>
<p>Are the ASEAN LDCs like other LDCs? The question can be answered by considering what is specific to their growth paths, identifying their drivers and assessing their development prospects. A comparative analysis shows that they are better poised than the other LDCs to graduate from the UN category, while remaining pre-emerging economies (see chart below). In addition to strong economic growth and the quality of their human capital, what sets them apart from their peers is their geographical location in a region that is a global magnet for foreign direct investment (FDI) and, in addition, shares a border with China.</p>
<p>The ASEAN LDCs exhibit a persistent gap with Vietnam, the pre-emerging reference economy for this study, which attracted 7% of inward FDI to Southeast Asia in 2014 versus 2.5% for the three LDCs combined. This gap is mainly attributable to a different form of international insertion. The ASEAN LDCs are still rural economies specialised in low value-added products-the textile industry for Cambodia, and raw materials for Lao and Myanmar-and they have few trading partners. By contrast, Vietnam's economy has diversified, reducing its dependence on raw materials exports while developing a competitive industrial offering.</p>
<p>The economic and financial interdependence of ASEAN LDCs with China has intensified over the past decade. Trade has virtually quadrupled since 2010, and has grown 18-fold since 2000. The combined stock of Chinese investment in the three LDCs approached $12bn in 2014, or three times the level of 2010, and 150 times the level of 2003. China has thus become a vital source of external financing.</p>
<p>Myanmar, Cambodia and Lao are therefore on the front line of Chinese economic expansion in Southeast Asia. They also border two regional economic powers: Thailand and Vietnam. This proximity does not mean, however, that their catch-up with the club of Asian Tigers would require the same degree of industrialisation and internationalisation. The countries in the GMR must leverage their comparative advantages.</p>
<p style="text-align: center;"><img title="Trésor-Economics No. 173" src="/Articles/60dfa20e-4ac2-41cd-8c8e-6d24378c5d00/images/cd93b4ac-a293-4d84-b986-cae47b07a39b" alt="Trésor-Economics No. 173" /></p>3e53b032-ca47-4a3d-ad52-462f6167718cTrésor-Éco n° 173 - Quelles sont les perspectives de rattrapage économique des pays les moins avancés d’Asie du Sud-Est ?Seuls huit des 48 pays les moins avancés (PMA) recensés par les Nations unies sont asiatiques : ils font donc figure d'exception à la fois parmi les PMA et en Asie. Trois d'entre eux sont situés dans la région du Grand Mékong (RGM), en Asie du Sud-Est : la Birmanie, le Cambodge et le Laos. La Banque mondiale les range parmi les pays qu'elle qualifie d'« Olympiens de la croissance » (pays dont le taux de croissance a été parmi les plus élevés durant ces 20 dernières années).Répondre à la question de savoir si les PMA d'ASEAN sont des PMA comme les autres permet de s’interroger sur la spécificité de leur trajectoire de croissance, d'identifier ses moteurs et d'évaluer leurs perspectives de développement. Une analyse comparative montre qu’ils seraient dans une situation plus favorable que les autres PMA pour sortir de cette catégorie tout en demeurant des économies pré-émergentes (cf. graphique ci-dessous). Ces trois PMA se démarquent de leurs pairs par la vigueur de leur croissance éco2016-07-26T00:00:00+02:00<p>Seuls huit des 48 pays les moins avancés (PMA) recensés par les Nations unies sont asiatiques : ils font donc figure d'exception à la fois parmi les PMA et en Asie. Trois d'entre eux sont situés dans la région du Grand Mékong (RGM), en Asie du Sud-Est : la Birmanie, le Cambodge et le Laos. La Banque mondiale les range parmi les pays qu'elle qualifie d'« Olympiens de la croissance » (pays dont le taux de croissance a été parmi les plus élevés durant ces 20 dernières années).<br /><br />Répondre à la question de savoir si les PMA d'ASEAN sont des PMA comme les autres permet de s’interroger sur la spécificité de leur trajectoire de croissance, d'identifier ses moteurs et d'évaluer leurs perspectives de développement. Une analyse comparative montre qu’ils seraient dans une situation plus favorable que les autres PMA pour sortir de cette catégorie tout en demeurant des économies pré-émergentes (<em>cf.</em> graphique ci-dessous). Ces trois PMA se démarquent de leurs pairs par la vigueur de leur croissance économique et la qualité de leur capital humain. Mais aussi par leur position géographique dans une région qui est un pôle mondial d'attractivité des investissements directs étrangers (IDE) et qui est en outre mitoyenne de la Chine.<br /><br />L'écart persistant entre ces PMA et le Vietnam, économie pré-émergente de référence qui a attiré 7 % des IDE entrants en Asie du Sud-Est en 2014 (ces PMA à eux trois en ayant attiré 2,5 %), reflète surtout une insertion internationale différente. Les PMA d'ASEAN demeurent ruraux, spécialisés dans des produits à faible valeur ajoutée (filière textile pour le Cambodge, matières premières pour le Laos et la Birmanie), et leurs partenaires commerciaux sont peu nombreux. Alors que l'économie vietnamienne s'est diversifiée, réduisant ainsi sa dépendance aux exportations de matières premières tout en développant une offre industrielle compétitive.<br /><br />L'interdépendance économique et financière des PMA d'ASEAN avec la Chine s'est intensifiée depuis une décennie. Les échanges commerciaux ont quasiment quadruplé depuis 2010 et ont été multipliés par 18 depuis 2000. Le stock d'investissement chinois cumulé dans les trois PMA a atteint près de 12 Mds USD en 2014, soit 3 fois le niveau de 2010 et 150 fois celui de 2003. La Chine est aussi devenue une source essentielle de financement extérieur.<br /><br />La Birmanie, le Cambodge et le Laos sont donc en première ligne de l'expansion économique chinoise en Asie du Sud-Est. Ces PMA jouxtent également deux puissances économiques régionales, à savoir la Thaïlande et le Vietnam. Cette proximité ne signifie pas que leur rattrapage avec le club des « Tigres asiatiques » passe par une industrialisation et une internationalisation aussi avancées. Les pays de la région du Grand Mékong (RGM) doivent valoriser leurs avantages comparatifs.</p>
<p style="text-align: center;"><img title="Trésor-Éco n° 173" src="/Articles/3e53b032-ca47-4a3d-ad52-462f6167718c/images/be7c534f-d668-4c27-9b9b-17a9a2e0341e" alt="Trésor-Éco n° 173" /></p>