Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - ArabieFlux de publication de la direction générale du Trésor - ArabieFluxArticlesTag-ArabieCopyright 20242023-10-22T00:00:00+02:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.frd11a4ee5-2464-442e-81b0-5b46077759a3Les échanges commerciaux bilatéraux entre la France et l’Arabie saoudite au 1er semestre 2023Au 1er semestre 2023, les échanges de biens entre la France et l’Arabie saoudite s’élèvent à 4,8 Md€, en hausse de 17 % par rapport au S1 2022. Cette hausse cache un léger repli de nos exportations, en baisse de 5 % à 1,8 Md€, principalement à cause du poste « Matériels de transport » (secteur aéronautique). Nos importations en provenance de l’Arabie Saoudite, quant à elles, augmentent de 37 % à 3 Md€, majoritairement dû aux produits pétroliers raffinés avec un effet volume et prix (+33 %).2023-10-22T00:00:00+02:00<ul>
<li><strong>Les échanges bilatéraux augmentent au premier semestre 2023, sous la vigueur de la valeur des exportations saoudiennes de produits pétroliers vers la France</strong></li>
</ul>
<p>Selon les données des douanes françaises, les échanges de biens (hors matériel militaire) entre la France et l’Arabie saoudite s’élèvent à 4,8 Mds€ au 1<sup>er</sup> semestre 2023, en hausse de 17 % par rapport au 1<sup>er</sup> semestre 2022, dans un contexte favorable aux exportations saoudiennes de produits pétroliers raffinés grâce à un effet volume et prix.</p>
<p>Ces échanges se soldent par un <strong>creusement du déficit</strong> pour la France à -1,2 Md€, ayant plus que quadruplé en glissement annuel (déficit à -280 M€ au premier semestre 2022), principalement du fait de la facture énergétique et d’un calendrier décalé de livraisons dans le secteur aéronautique.</p>
<p>Depuis 2011, nos échanges commerciaux bilatéraux sont structurellement déficitaires pour la France, à l’exception de 2016 et 2017 où la facture énergétique avait fortement baissé dans un contexte de baisse mondiale des prix pétroliers. Au 1<sup>er</sup> semestre 2023, l’Arabie saoudite est notre <strong>30<sup>ème</sup> client</strong>, notre <strong>24<sup>ème</sup> fournisseur</strong>, et devenant notre <strong>19<sup>ème</sup> déficit commercial</strong>.</p>
<ul>
<li><strong>Les exportations françaises vers l’Arabie saoudite diminuent légèrement, du fait principal du calendrier de livraisons du secteur aéronautique</strong></li>
</ul>
<p>Au premier semestre 2023, <strong>les exportations françaises de biens vers l’Arabie saoudite baissent de 5,1 % à 1,8 Md€ </strong>(cf. annexes). Cette baisse des exportations est pour l’essentiel imputable au poste <strong>« matériels de transport »</strong> qui s’élève à 762 M€ (contribution : -5,4 points) et représente 42 % du total des exportations du semestre. 85 % de ce poste est constitué des livraisons de matériels aéronautiques (avions et turboréacteurs). Ces dernières années, Airbus a signé plusieurs contrats avec les compagnies aériennes saoudiennes <em>Saudia </em>et à bas coût<em> Flyadeal et Flynas</em> pour un total de plus de deux cent appareils de la famille A320 avec des livraisons échelonnées jusqu’à 2030. Le calendrier des livraisons et l’origine de l’assemblage final des appareils (Toulouse ou Hambourg) font fluctuer nos exportations. Safran a également signé début 2022 avec Saudia un contrat pluriannuel d’achat de turboréacteurs CFM LEAP-1A.</p>
<p>Cette baisse en trompe l’œil occulte le dynamisme de certains sous-postes de « matériels de transport », tels que « <strong>les véhicules de tourisme </strong>», qui atteignent 37 M€ contre 19 M€ au 1<sup>er</sup> semestre 2022, ainsi que les « <strong>camions pour semi-remorques</strong> » qui atteignent 28 M€ contre 10 M€ un an plus tôt. Les marques automobiles françaises, beaucoup plus présentes en Arabie saoudite ces dernières années, restent toutefois bien loin derrière leurs concurrentes asiatiques et américaines sur le marché saoudien.</p>
<p>Hors poste « matériels de transport », les exportations françaises restent plutôt dynamiques, du fait principalement du poste « <strong>machines industrielles </strong>», qui double à 170 M€ (+4,5 pts) par rapport au 1<sup>er</sup> semestre 2022, suivi du poste « <strong>produits pharmaceutiques</strong> », qui atteint 162 M€ (+1,2 pt) et le poste « <strong>produits métallurgiques et métalliques</strong> », à 54 M€ (+0,7 pt). Enfin, le poste « <strong>produits des industries agroalimentaires</strong> » atteint 184 M€ et contribue aussi positivement à nos exportations (+0,2 pt).</p>
<p>A noter la quasi-extinction de nos exportations de <strong>« produits pétroliers raffinées »</strong> à 2,6 M€ (- 96 %, -3,1 pts), l’Arabie saoudite important davantage ces produits depuis l’Inde, la Corée du Sud et le Brésil selon les données en miroir disponibles sur TradeMap<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>. En effet, l’Arabie préfère s’approvisionner auprès des pays où les produits pétroliers raffinés sont moins onéreux pour ses centrales électriques, tout en gardant ses propres ressources pour les exporter au prix fort sur les marchés internationaux.</p>
<ul>
<li><strong>Les importations depuis l’Arabie saoudite s’envolent au 1<sup>er</sup> semestre de 2023, sous l’effet de la hausse du volume importé des produits pétroliers</strong></li>
</ul>
<p>Au 1<sup>er</sup> semestre 2023, les <strong>importations françaises en provenance d’Arabie saoudite atteignent 3 Md€, en hausse de 37 % </strong>par rapport au 1<sup>er </sup>semestre 2022 (cf. annexes). Les <strong>« produits pétroliers raffinés</strong> » représentent 59 % de nos importations (1,8 Md€) contre 47 % au premier semestre 2022, et une augmentation de 71 % (+33,4 pts). Selon les données de TradeMap, la France en a importé près de 2,5M de tonnes au S1 2023 contre 1,3 au S1 2022.</p>
<p>Les <strong>« hydrocarbures naturels »</strong> représentent 38 % du total de nos achats (1,1 Md€), en augmentation de 10 % par rapport au S1 2022 (+4,5 pts). Selon les données de TradeMap, la France en a importé 1,2 M tonnes auS1 2023, en hausse de 8 % par rapport au S1 2022. L’effet volume est donc prépondérant sur l’effet prix.</p>
<p><strong>Les produits pétroliers (bruts et raffinés) représentent 97 % du total de nos achats à la mi-année 2023,</strong> supérieurs aux 94% du S1 2022. En 2022, les produits pétroliers (hydrocarbures naturels et produits pétroliers raffinés) avaient représenté 96 % du total de nos achats sur l’année. Après avoir fortement baissé entre 2014 et 2016, ces importations ont rebondi en 2017 et fortement augmenté en 2018 (+55 %) à 6,5 Md€, contre 4,2 Md€ en 2017. Ces fortes variations en valeur de nos achats de pétrole reflètent en grande partie l’évolution des cours du pétrole au niveau mondial.</p>
<p>Les autres biens importés sont les <strong>« produits chimiques »</strong> (79 M€, 2,6% du total des achats) et les <strong>« produits en caoutchouc et plastiques</strong> » (10 M€, 0,3%), quasi stable en comparaison annuelle (respectivement -0,2 pt et +0,2 pt de contribution).</p>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> <a href="https://www.trademap.org/Country_SelCountry_MQ_TS.aspx?nvpm=2%7c682%7c%7c%7c%7c2710%7c%7c%7c4%7c1%7c2%7c1%7c2%7c2%7c2%7c1%7c1%7c1">Trade Map - Liste des marchés fournisseurs pour un produit importé par l'Arabie saoudite (Miroir)</a></p>
</div>54e12af9-bdc5-4cf8-9818-3c2c57d2f426 Westminster & City News du 6 au 12 Janvier 2023Publication du SER2023-01-13T00:00:00+01:00<div style="color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px;"><span style="font-weight: bold;"><span style="color: #ff8d7e;"><span style="font-size: 16px;">Actualité commerciale</span></span></span></div>
<ul style="margin-bottom: 0px; list-style-position: inherit; color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px;">
<li style="line-height: 24px;">Selon une étude de l’Université de Lancaster, le projet de loi visant à réviser l’ensemble de la législation héritée de l’UE (EU Retained Law Bill) mettrait en péril les droits et garanties de près de 8,6 millions de travailleurs britanniques</li>
<li style="line-height: 24px;">Selon la Federation of Small Businesses (FSB), le gouvernement n’a pas atteint son objectif d’octroyer un tiers des marchés publics à des petites et moyennes entreprises (PME) d’ici la fin 2022</li>
<li style="line-height: 24px;">Selon le communiqué conjoint de l’UE et du Royaume-Uni, les discussions sur le Protocole nord-irlandais sont « cordiales et constructives »</li>
<li style="line-height: 24px;">Le Royaume-Uni et l’Arabie Saoudite annoncent la signature d’un partenariat en vue de coopérer sur la résilience des chaines de valeur des minéraux critiques</li>
</ul>
<div style="color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px; line-height: 24px;"> </div>
<div style="color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px;"><span style="color: #ff8d7e;"><span style="font-weight: bold;"><span style="font-size: 16px;">Actualité financière</span></span></span></div>
<ul style="margin-bottom: 0px; list-style-position: inherit; color: #3c4858; font-family: Arial, Helvetica, sans-serif, sans-serif; font-size: 14px;">
<li style="line-height: 24px;">De nouvelles données confirmeraient l’importance de Londres au niveau des investissements dans les start-ups financières</li>
<li style="line-height: 24px;">Andrew Griffith, ministre en charge du secteur financier britannique, a annoncé la publication prochaine d’une consultation concernant la monnaie digitale de banque centrale (CBDC)</li>
<li style="line-height: 24px;">Le Royaume-Uni et la Thaïlande ont signé un nouveau Memorandum of Understanding (MoU) portant sur les services financiers</li>
<li style="line-height: 24px;">Lors d’une audition parlementaire, le ministre de la City a reconnu que plus de la moitié du dernier paquet de réformes financières n’étaient pas liées au Brexit</li>
<li style="line-height: 24px;">La National Crime Agency (NCA) lance une unité spécialisée pour lutter contre la fraude liée aux cryptoactifs (« Digital Assets »)</li>
<li style="line-height: 24px;">La Banque d’Angleterre (BoE) devrait renforcer sa surveillance des pratiques bancaires sur l’octroi de prêts pour des investissements locatifs</li>
<li style="line-height: 24px;">La FCA consulte sur les orientations en matière d'assurance pour le soutien des clients en difficulté financière</li>
<li style="line-height: 24px;">La BoE alerte sur l’élargissement potentiel des inégalités salariales entre les hommes et les femmes associé à la suppression du plafonnement des primes dans le secteur financier</li>
</ul>f3952f9c-9892-4db0-8159-e01393732e1cLes échanges commerciaux entre la France et l’Arabie saoudite au 1er semestre 2022Au 1er semestre 2022, les échanges de biens (hors matériel militaire) entre la France et l’Arabie saoudite s’élèvent à 4,1 Md€, en hausse de 38% en glissement annuel. Nos exportations vers l’Arabie enregistrent une hausse de 28% à 1,9 Md€, principalement du fait des « Matériels de transport » (secteur aéronautique) qui contribue pour plus des 2/3 de l’augmentation de nos exportations, mais aussi grâce aux postes « produits chimiques, parfums et cosmétiques » et « produits agroalimentaires ».2022-08-30T00:00:00+02:00<ul>
<li><strong>Les échanges commerciaux s’intensifient au premier semestre 2022, sous l’effet de la flambée des prix des hydrocarbures et des livraisons aéronautiques.</strong></li>
</ul>
<p>Selon les données des douanes françaises, les échanges de biens (hors matériel militaire) entre la France et l’Arabie saoudite s’élèvent à 4,1 Md€ au premier semestre 2022, en hausse de 38% (g.a.), illustrant l’interdépendance des relations commerciales bilatérales, dans un contexte de reprise économique postpandémique mais également de hausse du prix des hydrocarbures suite à l’invasion de l’Ukraine et de ses conséquences d’ordre mondial.</p>
<p>Ces échanges se soldent par un <strong>déficit</strong> de 226 M€ pour la France, témoignant d’une nette détérioration par rapport au 1<sup>er</sup> semestre 2021 (excédent de 45 M€). Toutefois, depuis 2011, nos échanges commerciaux bilatéraux sont structurellement déficitaires, à l’exception de 2016 et 2017 où la facture énergétique avait fortement baissé dans un contexte de baisse mondiale des prix pétroliers. Au 1<sup>er</sup> semestre 2022, l’Arabie saoudite a été notre <strong>30<sup>ème</sup> client</strong>, en hausse de 3 places par rapport au premier semestre 2021, et notre <strong>33<sup>ème</sup> fournisseur</strong>, en hausse de 4 places du fait principalement de la hausse des prix des hydrocarbures, devenant notre <strong>46<sup>ème</sup> déficit commercial</strong>, alors qu’elle était notre 53<sup>ème</sup> excédent au 1<sup>er</sup> semestre 2021.</p>
<ul>
<li><strong>Les exportations françaises vers l’Arabie saoudite décollent majoritairement grâce au secteur aéronautique.</strong></li>
</ul>
<p>Au premier semestre 2022, les<strong> exportations françaises de biens vers l’Arabie </strong>saoudite enregistrent une<strong> hausse de 28,3% en g.a. à 1,91 Md€ </strong><em>(cf. annexes).</em> Cette hausse des exportations est pour l’essentiel imputable au poste <strong>« matériels de transport »</strong> qui s’élève à 865 M€ (contribution : +20,3 pts). Ce poste est constitué pour l’essentiel de livraisons de matériels aéronautiques, notamment des appareils de la famille A320 avec des livraisons échelonnées jusqu’à 2026. Le calendrier des livraisons et l’origine de l’assemblage final des appareils (Toulouse ou Hambourg) font fluctuer nos exportations de manière importante.</p>
<p>Hors poste « matériels de transport », les exportations françaises augmentent également à 1,05 Md€ (+13%), du fait principalement des postes <strong>« produits chimiques, parfums et cosmétiques »</strong> et <strong>« produits agroalimentaires » :</strong></p>
<ul>
<li>Les exportations de <u>produits chimiques, parfums et cosmétiques</u> s’élèvent à 199 M€ (+16,5%, 1,9 pt), majoritairement dû aux produits de beauté ou de maquillage, eaux de toilette/parfums et aux réactifs chimiques utilisés dans différents secteurs (pétrochimie, laboratoires…).</li>
<li>Les exportations de <u>produits agroalimentaires</u> s’élèvent à 180 M€ (18,8%, 1,9 pts), due principalement à la hausse des exportations de viandes de poulets, conséquence probable d’un appel d’air lié aux difficultés d’approvisionnements de l’Arabie auprès de ses fournisseurs classiques (l’Ukraine était son 2<sup>ème</sup> fournisseur en 2021, après le Brésil), et ce malgré l’épisode Influenza touchant la France fin 2021.</li>
</ul>
<p>Les exportations de <strong>« produits pharmaceutiques »</strong> sont en hausse de 9,5% (0,8 pt) à 138 M€ au 1<sup>er</sup> semestre 2022, ainsi que les « <strong>produits informatiques, électroniques et optiques</strong> », en hausse de 10% (0,8 pt) à 131 M€, et les « <strong>produits pétroliers raffinés et coke</strong> », qui augmentent de 33% (1 pt) à 62 M€.</p>
<ul>
<li><strong>Les importations en provenance d’Arabie saoudite grimpent fortement sous l’effet de la hausse des hydrocarbures naturels.</strong></li>
</ul>
<p>Au premier semestre 2022, les <strong>importations françaises en provenance d’Arabie </strong>saoudite atteignent<strong> 2,14 Md€, en hausse de 48% </strong>(en g.a.). Les <strong>« hydrocarbures naturels </strong>» représentent 48% de nos importations (1,03 Md€) contre 29% au premier semestre 2021, soit une contribution de 42,2 points et une hausse en valeur de 144%. Les <strong>« produits pétroliers raffinés »</strong> représentent 46% du total de nos achats (981 M€), soit une légère contribution de 3,7 points et une augmentation de 6% de nos achats. Ces augmentations sont davantage attribuables à un effet valeur plutôt qu’à un effet volume.</p>
<p>Les autres biens importés sont les <strong>« produits chimiques »</strong> qui s’élèvent à 82 M€ (+33%, 1,4 pt) et les <strong>« produits métallurgiques et métalliques</strong> » à 22 M€ (+32%, 0,4 pt), notamment de <u>l’aluminium brut.</u></p>
<p>Les produits pétroliers (bruts et raffinés) ont représenté 94% du total de nos achats à la mi-année 2022, quasiment identique au premier semestre de l’année précédente. Après avoir fortement baissé entre 2014 et 2016, ces importations ont rebondi en 2017 et fortement augmenté en 2018 (+55%) à 6,5 Mds€, contre 4,2 Mds€ en 2017. Ces fortes variations en valeur de nos achats de pétrole reflètent l’évolution des cours du pétrole au niveau mondial.</p>13749c26-0ae1-494c-ba3e-e6569919e382L’industrie manufacturière en Arabie saouditeLe secteur manufacturier saoudien s’appuie sur ses avantages comparatifs en matière de branches de production à forte intensité énergétique, et représente à ce jour près de 11,65% du PIB réel (dont 3,5% pour le raffinage du pétrole), 9 800 industries manufacturières et 36 cités industrielles.2022-08-21T00:00:00+02:00<ul>
<li>Un secteur manufacturier qui demeure largement concentré sur les industries de base où l’Arabie saoudite a un avantage comparatif lié à ses ressources naturelles.</li>
</ul>
<p>L’Arabie saoudite estime qu’un secteur manufacturier dynamique, durable et tourné vers l’exportation est essentiel à la réalisation de sa Vision 2030 car il s'agit du principal moteur des exportations hors pétrole, d’attraction des investissements étrangers, d’innovation et de création d’emplois. Le NIDPL (Programme national de développement industriel et de logistique) est la pierre angulaire de cette ambition plus large qui comprend l’industrie, mais aussi l’énergie, la logistique et le secteur minier.</p>
<div>La contribution du secteur manufacturier au PIB saoudien (y compris le raffinage du pétrole) est passée de 72,8 Md$ en 2020 à 81,2 Md$ en 2021, soit une augmentation de 11,6% principalement du fait du raffinage du pétrole (+16,6%) liée à l’effet rattrapage de la demande mondiale mais également hors raffinage (+9,5%) lié à la reprise, plus lente, de la fabrication industrielle post-pandémique.</div>
<div> </div>
<div>La part du secteur manufacturier dans le PIB saoudien, mesurée à prix constants base 2010, a oscillé autour de 11,5% durant la dernière décennie : 12,15% en 2017, 10,8% en 2020, et 11,65% du PIB en 2021. Le raffinage du pétrole compte pour 1/3 de la part et le hors raffinage pour 2/3 (cf. annexes en PJ), principalement de l’industrie pétrochimique et de l’industrie métallurgique lourde, secteurs où l’Arabie a un net avantage de compétitivité coût dû à ses ressources naturelles.</div>
<div> </div>
<div>L'activité manufacturière a connu une baisse significative en 2020 en conséquence de la diminution de la production causée par la pandémie : fin 2020, l’activité avait diminué de 13,1% par rapport à décembre 2019, mais a connu une hausse de 9,7% en décembre 2021 en glissement annuel. Fin juin 2022, l’indice manufacturier n’a toujours pas atteint son niveau d’avant-crise (cf. annexes).</div>
<div> </div>
<ul>
<li>L’Arabie saoudite souhaite voir l’émergence d’une industrie 4.0 manufacturière locale et compétitive, en lien avec sa Vision 2030.</li>
</ul>
<div>Le Ministère de l’industrie et des ressources minérales (Décret royal n° A/472, 31 août 2019) est l’organisme chargé de la réglementation du secteur manufacturier en Arabie saoudite. L’établissement de projets industriels en Arabie saoudite exige toujours l’obtention d'une licence industrielle pour les investisseurs étrangers. Les autorités saoudiennes déclarent toutefois qu’il n’existe aucune restriction à la participation étrangère dans le secteur manufacturier, hormis pour les activités d’exploration, de forage et d’exploitation pétrolière.</div>
<div> </div>
<div>L’industrie manufacturière est l’un des quatre secteurs clés, avec l’énergie, la logistique et le secteur minier, concernés par le NIDLP, l’un des piliers de réalisation de la Vision stratégique 2030. Ce programme ambitionne de faire de l’Arabie saoudite une grande puissance industrielle et un pôle logistique mondial, en se concentrant notamment sur l’industrie 4.0 et « le contenu local ». A ce jour, l’Arabie saoudite compterait 9 800 industries manufacturières et 36 cités industrielles supervisées par Modon, l’Autorité saoudienne pour les villes industrielles et les zones technologiques (cf. annexes).</div>
<div> </div>
<div>Le Fonds de développement industriel saoudien (SIDF) est la principale source de financement du NIDLP. Depuis 2019, le fonds a commencé à financer de nouveaux secteurs en plus des entreprises manufacturières comme les industries extractives, l’énergie ou les services logistiques. Son capital est doté de 28 Md$, et au cours de l’exercice 2020, le SIDF a approuvé 4,5 Md$ de nouveaux prêts, dont 86% concernent les industries chimiques (production d'hydrogène à Jizan, production de polypropylène et de polyéthylène à Jubail, production d’ammoniac à Ras Al-Khair…).</div>3f3e0f5b-29b1-40f2-b905-f4f80d0a3784Évaluation de l’impact du conflit en Ukraine en matière d’approvisionnements en énergie et en céréales – Arabie saouditeDeuxième producteur mondial de pétrole derrière les États-Unis et premier exportateur mondial devant la Russie, l’Arabie saoudite détient les secondes réserves au monde après le Vénézuela. L’exposition de l’Arabie saoudite aux importations en provenance de Russie et d’Ukraine est forte pour les approvisionnements en orge. Globalement, l’Union européenne est un fournisseur de premier plan de céréales de l’Arabie saoudite.2022-03-16T00:00:00+01:00<ul>
<li><strong>Energie (pétrole et gaz)</strong></li>
</ul>
<p><strong>A fin décembre 2021, les stocks de pétrole de l’Arabie étaient de 135 millions de barils, soit l’équivalent de 13 jours de production</strong>. La production de pétrole est affectée à hauteur de 3 M b/j à la consommation de l’économie nationale. Le pays exporte 7,4 M b/j.</p>
<p><strong>L’Arabie saoudite dispose de réserves de gaz, jusqu’à présent peu exploitées</strong>. L’évolution du mix électrique prévoit l’augmentation de la part du gaz dans la production d’électricité, en substitution aux combustibles pétroliers. Le développement de l’exploitation du gaz vise à optimiser l’exploitation de de la ressource pétrole, à l’exportation, au développement de la pétrochimie et la production de carburants. L’Arabie saoudite n’a pas d’objectif d’exportation de gaz.</p>
<p><strong>L’Arabie saoudite et la Russie sont les partenaires déterminants de l’alliance OPEP+</strong> constituée des pays membres de l’OPEP et de huit autres pays producteurs. Les deux pays sont très attachés à la cohésion de l’alliance qui a permis une stabilisation de l’approvisionnement des marchés pétroliers et une remontée des cours du pétrole depuis 2017, à l’exception de la forte baisse de 2020 dans le contexte de crise économique mondiale provoquée par la pandémie. La prochaine réunion ministérielle de l’OPEP+ aura lieu le 31 mars 2022.</p>
<p><strong>Dans un scénario de prix du pétrole évoluant autour de 100 USD/baril de manière durable, les recettes pétrolières viendront alimenter un excédent budgétaire 2022 très supérieur à celui de l’estimation initiale</strong>. Dans son budget 2022, lorsque les prix du pétrole s’établissaient autour de 78 USD/baril, l’Arabie saoudite faisait état d’une prévision d’excédent budgétaire de 24 Mds USD (+2,5% du PIB). 2022 sera le premier budget en excédent depuis 2013.</p>
<p>Les prix des carburants sont identiques sur l’ensemble du territoire, fixés chaque mois par la compagnie Saudi Aramco, indexés sur le prix du pétrole brut exporté par la compagnie pétrolière. <strong>La forte hausse des cours pourrait se traduire par une augmentation des prix des carburants, mais l’Arabie pourrait décider d’en limiter la hausse pour ne pas affecter le pouvoir d’achat de la population. </strong>En mars 2022, le prix à la pompe du litre d’essence d’octane 95 était de 62 cents de dollars.</p>
<p>L’Arabie saoudite ne publie pas de données sur la décomposition géographie de ses exportations de pétrole. Néanmoins, sur la base des statistiques des principaux pays clients, on peut reconstituer certaines données. <strong>En 2020, les cinq premiers clients de l’Arabie saoudite ont représenté 72% de ses exportations de pétrole brut. Les trois premiers clients (Chine, Japon, Corée du Sud), pour lesquels, l’Arabie saoudite est le premier fournisseur représentent 53% des exportations.</strong> L’Inde (11%) et les États-Unis (8%) complètent ce classement. Sur la base des volumes de pétrole brut transitant par l’oléoduc <em>Suez Mediterranean Pipeline</em> (SUMED), <strong>les exportations à destination des pays européens représenteraient environ 12% du total des exportations saoudiennes</strong> (800 000 b/j en 2020).</p>
<p><strong>En 2021, les importations françaises en provenance d’Arabie saoudite ont atteint 3,3 Mds€</strong>, constituées pour 94% de produits pétroliers, dont 59% de produits raffinés et 35% de pétrole brut.</p>
<ul>
<li><strong>Céréales</strong></li>
</ul>
<p>En 2020, les sources d’approvisionnement de l’Arabie saoudite pour les principales céréales ont été les suivantes (source <em>International Trade Center</em>) :</p>
<ul>
<li>orge : 7,2 Mt, Russie (39%), Ukraine (11%), Roumaine (10%), Allemagne (10%) ;</li>
<li>maïs : 4,2 Mt, Argentine (53%), États-Unis (20%), Brésil (19%) ;</li>
<li>blé : 3,1 Mt : Pologne (54%), Allemagne (11%), Lettonie (10%), Russie (8%), Lituanie (6%) ;</li>
<li>riz : 1,6 Mt : Inde (78%), États-Unis (8%) et Pakistan (8%) ;</li>
</ul>
<p>Les sources d’approvisionnement et les volumes importés varient de manière importante d’une année sur l’autre. Information provisoires pour 2021 :</p>
<ul>
<li>blé : la Russie aurait été le premier fournisseur de l’Arabie saoudite, avec près de 0,6 Mt, suivie de l’Australie (0,5 Mt), du Brésil (0,4 Mt) et de la Lettonie (0,1 Mt).</li>
<li>orge : l’Australie aurait exporté 3,2 Mt vers l’Arabie saoudite, suivie de la Russie (1 Mt), et de l’Estonie (0,3 Mt).</li>
</ul>
<p><strong>Les achats de céréales sont un pilier de la stratégie nationale de sécurité alimentaire de l’Arabie saoudite.</strong> Les capacités de stockage de blé et de farine sont les plus importantes du Moyen-Orient, avec plus de 3,3 Mt.</p>
<p><strong>Selon l’Organisation saoudienne des céréales (SAGO), organisation sous tutelle du ministère de l’Agriculture, les besoins annuels en blé sont estimés à 3,5 millions de tonnes. </strong>SAGO a pour missions les achats de céréales via des appels d’offres internationaux, leur stockage, transformation et commercialisation. L’Arabie saoudite avait, par le passé, lancé un vaste programme de développement de la production locale de blé. Cette initiative a été abandonnée en raison des besoins colossaux en eau pour l’irrigation des surfaces.</p>
<p><strong>En substitution, le pays a décidé d’investir à l’étranger pour assurer sa sécurité alimentaire dans le cadre de <em>l’Agricultural Investment Abroad Initiative.</em> SALIC </strong>(<em>Saudi Agricultural and Livestock Investment Company)</em>, société saoudienne de l’agriculture et de l’élevage, filiale à 100% du fonds souverain (PIF), a été créée par décret royal en 2009 pour développer un portefeuille d’investissements destinés à contribuer à la sécurité alimentaire du pays, tant au niveau national qu’à l’international. A travers ses filiales dans le monde, SALIC, produit 1 Mt de céréales par an.</p>
<p><strong>SALIC a débuté ses investissements à l’international en 2012, dans l’agriculture, le commerce des céréales et l’élevage, en particulier en Australie, au Brésil, au Canada, en Inde et en Ukraine. </strong>En 2019, SALIC a par exemple acheté 200 000 ha dans l’ouest de l’Australie pour la culture de blé. Via ses filiales SALIC répond aux appels d’offres d’achats de céréales lancés par la SAGO. En janvier 2022, la part réservée aux filiales de SALIC dans les acquisitions de blé a été augmentée de 10% à 20%.</p>
<p><strong>En Ukraine, SALIC a acquis 195 000 hectares (ha) de terres agricoles dans l’ouest du pays</strong> via Continental Farms Group, filiale détenue à 100%. L’entreprise produit du blé, de l’orge, du maïs et de l’huile de tournesol. En novembre 2021, Continental Farms Group a réalisé deux expéditions de blé, pour un total de 121 000 tonnes de blé, dans le cadre d’un appel d’offres lancé par la SAGO.</p>
<p><strong>L’Arabie saoudite importe près de 80% de ses besoins alimentaires.</strong> Certains segments sont à l’abri d’un renchérissement au niveau mondial des produits agricoles et agroalimentaires du fait d’une production nationale autosuffisante. C’est le cas de certains produits laitiers, des œufs et des dattes. A contrario, d’autres secteurs sont très exposés aux importations : les céréales, les fruits et légumes, les viandes rouges, les volailles et les produits de la mer.</p>
<p><strong>L’inflation des prix des produits alimentaires est faible. A fin janvier 2022, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 1,2% en glissement annuel. </strong>Les produits alimentaires et boissons ont augmenté de 2,1%. Dans le contexte des fortes augmentations de prix des matières premières agricoles au niveau mondial, le risque d’inflation est faible en raison des capacités financières importantes de l’Arabie saoudite. Le pays a les moyens, en cas de besoin, d’augmenter ses subventions à certains produits alimentaires de base, dont les céréales pour limiter la hausse éventuelle des prix de ces produits.</p>90f6977e-1fc8-438a-a3da-f97ab4d76656Inflation en Arabie saoudite à fin janvier 2022Selon l’autorité saoudienne des statistiques, l’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation a augmenté de 1,2% à fin janvier 2022 en glissement annuel. L’inflation est de +0,2% par rapport à décembre 2021.2022-02-16T00:00:00+01:00<p>Dans un contexte de forte augmentation des cours du pétrole (86 USD/baril en moyenne en janvier 2022, soit +56% en glissement annuel (g.a.), la hausse de l’indice composite des prix à la consommation sur un an est largement assignable à l’augmentation des prix des services de transport (+4,9%), sous l’effet de l’accroissement de 34,5% des prix de l’essence.</p>
<p>Représentant 18,8% du panier de consommation saoudien, les prix du poste alimentation et boissons enregistrent une hausse de 2% en g.a, imputable à l’augmentation des prix des produits alimentaires (+2,3%). Les prix du poste ameublement/équipements de la maison, dont le poids dans l’indice agrégé est de 6,7%, progressent de 1,2% en g.a.</p>
<p>Les autres postes de dépenses dont les prix ont évolué à la hausse sur un an sont : l’éducation (+6,3%), l’hôtellerie-restauration (+2,1%), la culture (+1,5%) et les services de communication (+0,3%). Leur poids relatif dans l’indice des prix à la consommation est cependant relativement modeste (2,9% ; 5,6% ; 3,1% ; 5,6%, respectivement).</p>
<p><em>A contrario</em>, les prix du poste logement, eau, électricité, gaz et autres combustible ont diminué de 1,4% en g.a), sous l’effet de la baisse de -1,7% des loyers réels. Cette diminution a bridé la hausse de l’indice agrégé, du fait du poids relatif élevé du poste dans le panier de consommation saoudien (+25,5%).</p>
<p>A noter que dans son budget 2022, le ministère des Finances retient une estimation d’inflation de 3,3% pour l’année 2021 et une prévision de 1,3% pour 2022. La prévision d’inflation du FMI est de 3,2% pour 2021 et de 2,2% en 2022.</p>73b64894-4994-4e02-9a5e-6e560ef859e6Situation économique de l’Arabie saoudite en 2021 et perspectives 2022Après la récession liée à la crise sanitaire en 2020 (-4%), la croissance saoudienne est attendue en rebond de +2,8% en 2021 et se situerait entre +4,9% et +7,4% en 2022. L’activité sera tirée par la hausse attendue du PIB pétrolier.2022-02-09T00:00:00+01:00<p>Après la récession liée à la crise sanitaire en 2020 (-4%), la croissance saoudienne est attendue en rebond de +2,8% en 2021 et se situerait entre +4,9% et +7,4% en 2022. L’activité sera tirée par la hausse attendue du PIB pétrolier, en lien avec les augmentations de production décidées par l’alliance OPEP+ et une prévision de maintien des cours du pétrole à un niveau élevé. Conjointement, la croissance du secteur non pétrolier sera tirée par la mise en œuvre des grands programmes d’infrastructures, dont le rythme a repris après avoir été ralenti au plus fort de la crise. Dans le budget 2022, le ministère des Finances retient une prévision d’inflation de +1,3%, proche du niveau de 2021 (+1,2% en g.a) et nettement en-deçà de celui de 2020 (+5,4% en g.a). Engagée sur une trajectoire de réduction des dépenses et d’augmentation et de diversification de ses revenus, l’Arabie saoudite pourrait se rapprocher de l’équilibre budgétaire dès 2021, après le déficit exceptionnel de 2020 (-13% du PIB). Pour la première fois depuis 2013, le budget de 2022 devrait présenter un surplus de 2,5% du PIB. Si le solde courant est devenu déficitaire en 2020 (-2,8 % du PIB), il redeviendrait positif en 2021 (+3,9 % du PIB) et le restera en 2022 (+3,8 % du PIB) sous l’effet de la redynamisation des exportations d’hydrocarbures, premier poste d’exportation du pays (70 % du total).</p>6bc2b64a-b007-4996-bcaf-ecba752ca9d5Accélération dans le secteur des « FinTech » en Arabie saouditeLe secteur des technologies financières (FinTech) en Arabie saoudite a connu une forte accélération en 2021, avec un nombre d’entreprises actives dans le secteur qui a atteint 82 contre 60 en 2020 (+37%). A terme, grâce à l’Open Banking, l’Arabie saoudite pourra offrir de nombreuses opportunités d’affaires et de partenariats économiques pour les acteurs français du secteur.2022-02-08T00:00:00+01:00<p>Selon les données de <strong>Fintech Saudi<a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a></strong>, le nombre d’entreprises actives dans la FinTech en Arabie saoudite (incluant celles ayant une licence de commerce FinTech, une licence de test et une licence standard) est passé de 60 en 2020 à <strong>82 acteurs en 2021</strong> (contre 10 en 2018, +102%). Le segment le plus représenté est celui des « paiements numériques et des échanges de devises » (37 %), suivi des « outils professionnels & agrégateurs de données » (17%), des « prêts & financements » (17%), et de « collecte de fonds privés » (10%).</p>
<p>Les startups de la FinTech opérant en Arabie saoudite ont levé plus d’<strong>1 Md$ au cours des 12 dernières années </strong>(levées de fonds effectuées par les sociétés nées en Arabie saoudite et par les sociétés internationales s’y installant). Les années 2018, 2020 et 2021 ont été les plus fortes collectes de fonds à ce jour, les levées de fonds représentant 83 % de toutes celles opérées à ce jour. Les startups du segment « paiements numériques et des échanges de devises » ont reçu le plus de fonds à ce jour, avec plus de 562 M$ (soit plus de 55% de tous les fonds levés par les startups en Arabie Saoudite), du fait principalement que le <strong>secteur des paiements </strong>est celui qui a atteint le plus de<strong> maturité</strong> dans l’économie saoudienne. Pour le moment, l’Arabie saoudite n’enregistre que deux licornes, une dans le secteur des FinTech, STC Pay, après que Western Union ait acquis une participation de 15 % pour 200 M$, la valorisant à 1,3 Md$, et l’autre dans le secteur de la restauration en ligne, capitalisée à plus de 2,4 Md$.</p>
<p>La Banque centrale saoudienne (SAMA) a récemment observé que le <strong>plus grand taux d’adoption des paiements sans contact</strong> au Moyen-Orient et en Afrique du Nord était recensé en Arabie saoudite, avec 94% d’utilisations fréquentes pour les détenteurs de cartes de paiements et/ou d’applications (<em>Apple Pay</em>…). Cela devrait répondre à la stratégie de la SAMA qui vise à <strong>réduire les transactions en espèces</strong> et à augmenter les paiements électroniques à 70% de toutes les transactions d’ici 2025 via différentes mesures telle que l’augmentation de la limite de transaction sans contact de SR100 à SR300, l’adoption du paiement sans contact par les opérateurs de transports métro/bus…</p>
<p>Historiquement, plusieurs entreprises du secteur de la FinTech étaient déjà actives sur le marché saoudien avant 2016, mais les activités du secteur étaient largement non-réglementées et non-soutenues par un écosystème existant. Suite à l’annonce de la Vision 2030, plusieurs organisations et<strong> initiatives ont été lancées</strong> spécifiquement pour soutenir l’industrie FinTech, notamment via le lancement du <em>Regulatory Sandbox</em><a title="" href="#_ftn2" name="_ftnref2"><em><strong>[2]</strong></em></a> de la SAMA et du <em>FinTech Lab<a title="" href="#_ftn3" name="_ftnref3"><strong>[3]</strong></a></em> de la CMA (<em>Capital Market Authority</em>), la création de FinTech Saudi, ou encore l’introduction d’un système national de paiement à réponse rapide (QR) permettant l’interopérabilité des portefeuilles numériques. En 2019, la SAMA a également scindé son unité d’infrastructure de paiements numériques pour devenir une entreprise indépendante, dénommée la <em>Saudi Payments Company</em>.</p>
<p>Récemment, la décision de la SAMA de passer au <strong>système bancaire ouvert « <em>Open Banking</em> » dès le premier semestre 20022 </strong>devrait stimuler le secteur financier, conformément à la Vision 2030 du pays et au « <em>Financial Sector Development Program<a title="" href="#_ftn4" name="_ftnref4"><strong>[4]</strong></a></em> » qui a été lancé en 2018. Ce programme se fixe pour objectif de développer l'économie numérique et de donner aux intermédiaires financiers la possibilité de soutenir le secteur privé <strong>en ouvrant les services financiers à de nouveaux investisseurs. </strong>Il favorisera par ailleurs la création d'un marché de capitaux performants dans le pays.</p>
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<p><em><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Organisation créée en 2018 par la SAMA (Banque centrale saoudienne) et la CMA (Autorité du marché des capitaux), chargée de piloter et de soutenir activement le développement de l’industrie FinTech en Arabie saoudite.</em></p>
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<div id="ftn2">
<p><em><a title="" href="#_ftnref2" name="_ftn2">[2]</a> https://www.sama.gov.sa/en-US/-SandBox/Pages/default.aspx</em></p>
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<p><em><a title="" href="#_ftnref3" name="_ftn3">[3]</a> https://cma.org.sa/en/Market/fintech/Pages/default.aspx</em></p>
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<div id="ftn4">
<p><em><a title="" href="#_ftnref4" name="_ftn4">[4]</a> https://www.vision2030.gov.sa/media/ud5micju/fsdp_eng.pdf</em></p>
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</div>b6f68784-55a5-4d80-ab8a-a313aabbb9d2Arabie saoudite - adoption du budget 2022Le budget 2022 de l’Arabie saoudite retient une hypothèse de croissance de +7,4% et une prévision d’inflation de +1,3%. Pour la première depuis 2013, le budget de l’Etat saoudien présente un excédent budgétaire de 24 Mds USD, soit 2,5% du PIB, contre un déficit de -2,7% estimé pour l’année 2021. La dette publique prévue pour 2022 est stable en valeur à 250 Mds USD et diminue à 25,9% du PIB contre 29,2% estimé en 2021, sous l’effet de la croissance prévue.2021-12-19T00:00:00+01:00<ul>
<li><strong>La croissance devrait atteindre 2,9% en 2021 et pourrait s’envoler à 7,4% en 2022</strong></li>
</ul>
<p>Préparé dans un environnement économique plus favorable que le précédent budget, <strong>le budget 2022 retient une</strong> <strong>hypothèse de croissance de +7,4%,</strong> tirée par la hausse attendue du PIB pétrolier en lien avec les augmentations production décidées par l’alliance OPEP+. On peut relever que cette prévision de croissance est supérieure à celle du FMI de +4,8%. La <strong>prévision d’inflation est de +1,3% </strong>(+2,2% selon le FMI). Pour 2023 et 2024, les prévisions de croissance sont respectivement de +3,5% et +4,0%.</p>
<p><strong>Pour 2021, le ministère des Finances </strong>(MoF)<strong> estime la croissance du PIB à +2,9%,</strong> contre une prévision du FMI de +2,8%, sous l'effet à la fois d'une augmentation du PIB pétrolier et non pétrolier, qui croitrait de 4,8 % en 2021. Sur les dix premiers mois de 2021, le cours moyen du baril de Brent s’est établi à 69,5 USD, en hausse de 70% pour atteindre le baril contre 41,1 USD le baril durant la même période en 2020.</p>
<ul>
<li><strong>Les recettes sont prévues en hausse de 23% à 279 Mds USD. Le montant attendu des recettes pétrolières n’a pas été rendu public pour la deuxième année consécutive</strong></li>
</ul>
<p><strong>Le budget 2022 prévoit un montant total de recettes de 279 Mds USD</strong>, en hausse de +23% par rapport au montant budgété en 2021 (226 Mds USD) et de +12% par rapport à l’exécution estimée pour cette même année (248 Mds USD).</p>
<p><strong>Pour la deuxième année consécutive, le MoF n’a pas communiqué le montant attendu des recettes pétrolières pour 2022. </strong>Les recettes pétrolières sont intégrées dans la catégorie « autres revenus », qui comprend les profits du gouvernement sur ses investissements, les revenus pétroliers, les ventes de biens et services et le recouvrement des amendes et pénalités. Cette présentation ne permet pas de déterminer l’hypothèse de prix du baril annuel moyen retenue pour l’établissement du budget. En 2022 <strong>les « autres revenus » devraient augmenter de 20% par rapport à l’estimation de 2021, pour atteindre 203,5 Mds USD, soit 73% du total des recettes</strong>.</p>
<p><strong>Les impôts et taxes, 27% du total des recettes, sont programmes à 75,5 Mds USD, en baisse de 4,1% </strong>par rapport à l’estimation de 2021. Cette diminution est principalement due à la modification de la date d'échéance de la collecte de la TVA sur les fournitures des entreprises qui passent des contrats avec des entités gouvernementales. Les recettes de TVA attendues en 2021 (59,5 Mds USD) devraient représenter 79% du total du poste impôts et taxes.</p>
<ul>
<li><strong>Les dépenses devraient diminuer de -5,9% par rapport à l’exécution budgétaire 2021</strong></li>
</ul>
<p><strong>Le budget 2021 prévoit 271 Mds USD de dépenses, </strong>en baisse de -3,5% par rapport au budget précédent (264 Mds USD). Cette prévision s’inscrit en une significative diminution de -5,9% de l’exécution budgétaire estimée pour 2021 (271 Mds USD).</p>
<p><strong>Les dépenses de fonctionnement (230 Mds USD) représentent 90% du total</strong>, en baisse de -2,9% par rapport au budget 2021. Les salaires de la fonction publique représentent 52% du total des dépenses en 2022 contre 50% au budget de 2021. Ces dépenses (133 Mds USD) sont stables par rapport à l’exécution budgétaire estimée de 2021.</p>
<p><strong>Les dépenses d’investissement, 24,5 Mds USD programmés en 2022, sont en baisse de 9% par rapport à ce qui avait été budgété en 2021 </strong>et inférieures de 18% par rapport à l’exécution budgétaire estimée de l’année 2021. Cette forte baisse résulte du recentrage des financements publics sur les priorités des programmes de la Vision 2030 et de ses grands projets d’infrastructures. Il convient également de rappeler l’importance croissante du fonds souverain <em>Public Investment Fund</em> (PIF) et du <em>National Development Fund</em> dans le financement des projets d’infrastructures en relais aux financements du budget de l’Etat, ainsi que la part attendue du secteur privé dans les investissements sectoriels tels que l’énergie, l’eau et l’industrie.</p>
<p>Par secteur, <strong>l’éducation reste le premier poste de dépenses avec 19% du total</strong> (49 Mds USD), suivi par la défense (18% du total, 46 Mds USD), la santé et les services sociaux (14% des dépenses, 37 Mds USD,) puis la sécurité et l’administration régionale (27 Mds USD, 10,5% du total). Ces postes de dépenses sont majoritairement tous en baisse par rapport à l’estimation de 2021, notamment le<strong> secteur santé et services sociaux (-28%), </strong>principalement en raison de la réduction des dépenses liées à la Covid-19.</p>
<ul>
<li><strong>Pour la première depuis 2013, le budget de l’Etat saoudien devrait présenter un surplus de 2,5% du PIB, et une dette publique stable à 250 Mds USD, soit 25,9% du PIB</strong></li>
</ul>
<p><strong>L’excédent budgétaire 2022 est attendu à 24 Mds USD, soit 2,5% du PIB contre un déficit estimé de - 2,7% du PIB en 2021. </strong>Le déficit estimé 2021 (23 Mds USD) est presque deux fois moins important que le déficit prévu lors de l’établissement du budget 2021 (38 Mds USD). Les excédents 2023 et 2024 sont prévus respectivement à 0,8% et 1,1% du PIB. Le MoF note que les excédents réalisés dans le budget serviront à renforcer les réserves de l'État, à soutenir le PIF pour accélérer la mise en œuvre de certains programmes et projets stratégiques, ou encore à rembourser partiellement la dette en fonction des conditions du marché.</p>
<p>Selon le FMI, l’équilibre budgétaire l’Arabie saoudite pour 2022 est atteint avec un baril à 65,70 USD contre 77,90 USD en 2021.</p>
<p><strong>Le budget de 2022 ne prévoit pas d’endettement supplémentaire</strong>, avec un stock de dette en fin d’année attendu à <strong>250 Mds USD, soit 25,9% du PIB</strong>. Le MoF prévoit une stabilisation de la dette pour les années 2022 et 2023 à 250 Mds USD, soit autour de 26% du PIB. Cela est dû au fait que les niveaux de la dette augmenteront à un taux inférieur à l’augmentation estimée du PIB.</p>
<p><strong><em>Commentaires : </em></strong></p>
<p><em>L'excédent budgétaire prévu pour 2022 résulte de la hausse des prix du pétrole et de la production, mais aussi à la réduction des dépenses liées à la Covid-19 et à la poursuite du transfert de la charge d’investissement vers les fonds publics gérés par le fonds souverain PIF.</em></p>
<p><em>L’Arabie saoudite a cessé de publier la distribution de ses revenus en raison de la cotation sur la bourse de Riyad de son géant pétrolier, Saudi Aramco. Le ministère des Finances a déclaré que la publication de la distribution de ses recettes pourrait aiguiller le marché sur la stratégie de distribution de dividendes du géant saoudien. Ces publications pourraient aussi donner des indices quant au prix du baril minimal pour atteindre l’équilibre budgétaire. </em></p>eeadf950-3dd1-4627-a672-baf8ad78ed89Inauguration du terminal de l’aéroport international King Abdulaziz de DjeddaInauguration le 24 septembre 2019 par le Roi Salmane du nouveau terminal de l’aéroport international KAIA (King Abdulaziz International Airport) d’une capacité de 30 millions de passagers par an. Le coût de construction du nouveau terminal est estimé entre 8 et 10,6 Mds USD. L’exploitation et la maintenance du terminal pourraient être confiées à un opérateur privé.2019-11-05T00:00:00+01:00<p>La construction du nouveau terminal de l’aéroport de Djedda avait été annoncée en 2006 pour un coût estimé de 8 à 11 Mds USD. Les retards accumulés dans l’avancement des travaux sont principalement dus aux difficultés rencontrées par les entreprises de construction, qui avaient été attributaires de la première phase du projet en 2010.</p>