Trésor-Info - Publications de la direction générale du Trésor - AbenomicsFlux de publication de la direction générale du Trésor - AbenomicsFluxArticlesTag-AbenomicsCopyright 20242020-09-29T00:00:00+02:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr7dbf2a13-24c3-4ddf-8814-da8bd11079fcRetour sur les Abenomics après la démission de S. AbeSur les 3 axes de réformes annoncées en 2012 et destinés à créer un choc de confiance, les cibles ambitieuses fixées ont rarement été atteintes mais la période a marqué la fin du décrochage économique observé au préalable par rapport aux autres grands avancés. 2020-09-29T00:00:00+02:00<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Koi" src="/Articles/7dbf2a13-24c3-4ddf-8814-da8bd11079fc/images/c2e057fb-c742-4d47-ab75-6543364f38ef" alt="Koi" width="402" height="268" /></p>
<div class="focus" style="margin: 48px -95px; padding: 48px 95px; text-align: justify;">
<p style="text-align: justify;"><strong>Sur les 3 axes de réformes annoncées en 2012 et destinés à créer un choc de confiance, les cibles ambitieuses fixées ont rarement été atteintes mais la période a marqué la fin du décrochage économique observé au préalable par rapport aux autres grands avancés. L'économie aborde la crise sanitaire avec des fragilités structurelles propres mais a aussi montré sa capacité de résistance, avec une situation financière globale des entreprises meilleure qu'en Europe. L'enjeu principal des années à venir est dans l'accélération du rythme et le changement de paradigme socio-économique.</strong></p>
</div>
<h5 style="text-align: justify; color: #333333; margin-top: 48px;">I. Les Abenomics : 3 cibles (trop ?) ambitieuses pour un choc de confiance</h5>
<p style="text-align: justify;">À l’arrivée au pouvoir de Shinzo Abe en 2012, le Japon est marqué par deux décennies de quasi déflation (0,1% en moyenne sur 1992-2012 ; -0,1% en 2012 – cf annexe 1) et l’objectif est de contrer les anticipations traditionnelles pour relancer durablement la croissance. La politique économique allant de pair avec les Abenomics est avant tout un objet de communication, visant à atteindre une croissance de 2% à terme (contre 0,8% en moyenne sur 2002-2012). Elle s’articule autour de 3 « flèches » aux objectifs ambitieux :</p>
<ol style="text-align: justify;">
<li> une politique monétaire ultra-accomodante ciblant une inflation de 2% à moyen-terme (accord avec la BoJ en 2013) ;</li>
<li>une politique budgétaire flexible à court-terme, suivi d’un assainissement à moyen-terme ;</li>
<li>des réformes structurelles visant à enrayer un déclin de la population active (politique nataliste, participation des femmes au marché du travail, flexibilisation de ce marché, transformation numérique, ouverture sur l’extérieur…).</li>
</ol>
<h5 style="text-align: justify; margin-top: 48px;"><strong>II. Des cibles rarement atteintes mais des performances appréciables au regard de celles des économies avancées</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Au regard de leurs propres objectifs, le bilan des Abenomics apparait décevant (cf annexe 2). La croissance et l’inflation moyennes pour 2013-2019 se sont établies respectivement à 1% et 0,8% - bien en deçà de l’objectif de 2%. Les <strong>bilans sectoriels</strong> restent tout aussi décevants, notamment dans</p>
<ol style="text-align: justify;">
<li> l’agro-alimentaire : avec un doublement des exportations agricoles mais un taux d'auto-suffisance qui reste inférieur à 40%, ayant même perdu un point sur la période ;</li>
<li>les infrastructures-énergie - avec un mix énergétique qui conserve la part belle aux énergies fossiles et à plus de 25% au seul charbon ;</li>
<li>l’innovation et le numérique : avec un bilan très contrasté, où le Japon est en avance dans les domaines de la recherche académique et du hardware, mais très en retard dans certaines niches comme les logiciels.</li>
</ol>
<p style="text-align: justify;"><br /><strong>Mis en perspective avec le reste du monde, le bilan des Abenomics apparait plus contrasté et, par certains aspects, enviable.</strong> Ainsi, sur 2013-2019, la croissance réelle et l’inflation sont respectivement supérieures de 0,2 pp et de 0,7 pp par rapport à la moyenne 1992-2012. Ce renversement est à rebours du mouvement observé pour les pays du G7, qui voient leur croissance et leur inflation baisser par rapport à la période précédente (1992-2012) : respectivement -0,1 pp et -0,7 pp en moyenne sur 2013-2019. Aussi, dans un contexte de déclin démographique (- 1,2 Mi d’habitants sous S. Abe – 126,5 Mi d’habitant en 2019), le PIB par tête (en parité de pouvoir d’achat) a augmenté de 1,2% en moyenne par an, soit plus rapidement qu’en France (+1%) et en Allemagne (+1,1%). Dans le même temps, la croissance de la dette publique – la plus élevée des pays de l’OCDE - a été contenue (+6 points, à 240% du PIB) et son financement, assuré par :</p>
<ol style="text-align: justify;">
<li> une politique monétaire accommodante ;</li>
<li>une épargne nationale abondante, qui a évité des tensions sur les marchés ;</li>
<li>un taux de chômage restant l’un des plus faibles de l’OCDE (passant de 4,3% à 2,2% entre décembre 2012 et décembre 2019), illustrant à la fois le dynamisme de l’économie japonaise et des contraintes de capacité, que l’imparfait décochage de la 3ème flèche des Abenomics n’a su lever.</li>
</ol>
<h5 style="text-align: justify;">III. Le talon d’Achille des réformes structurelles, bien avant la crise sanitaire</h5>
<p style="text-align: justify;">À la veille de la crise sanitaire, le Japon entre en récession (-1,8 % au 4e trimestre 2019 en raison d’une hausse de la TVA – cf. annexe 4) et l’état d’esprit déflationniste persiste. Les deux premières flèches – budgétaires et monétaires – atteignent leurs limites : la politique monétaire fait peser des risques sur la stabilité financière et la politique budgétaire est contrainte par le niveau de dette élevé. Enfin, la troisième flèche – réformes structurelles – devant créer un choc d’offre n’a été que partiellement tirée (taux de natalité en berne, retard des réformes du marché du travail ou de la transformation numérique). Faute de perspectives d’investissements rentables sur le territoire japonais, la trésorerie nette des entreprises triple sur la période 2012 – 2019. L’épargne nationale, disponible en abondance (plus de 6 fois le PIB), est investie dans des actifs domestiques sûrs à faible rendement (ex : dette publique) ou à l’étranger.</p>
<h5 style="text-align: justify;">III. Une gestion de la crise de Covid-19 qui confirme la résistance de l’économie japonaise</h5>
<p style="text-align: justify;">Dans le contexte de la crise sanitaire, le Japon s’illustre par sa résilience. Après avoir débuté l’année en plus mauvaise posture que les grandes économies développées, la situation économique japonaise apparait aujourd’hui enviable à bien des égards. Les dernières données trimestrielles indiquent une contraction du PIB de 7,9% en g. t. au 2e trimestre (-13,8% en France), en lien avec une situation sanitaire bien moins dégradée et des restrictions bien moins strictes qu'en Europe. Le taux de chômage, de même, n'atteint encore que 2,9%, même si la dualité observée sur le marché du travail risque de s'accentuer (plus d'un tiers de contrats précaires). La trésorerie accumulée globalement par les entreprises demeure à des niveaux substantiels et apparait désormais comme un coussin contracyclique bienvenu, capable de soutenir le tissu productif japonais si elle est mieux orientée. Fort de cette crédibilité, le Japon fait l’objet d’un intérêt renouvelé de la part d’investisseurs à la recherche d’actifs sûrs, réputés parfois sous-évalués, et souhaitant profiter des promesses d’ouvertures illustrées par la conclusion de plusieurs accords de libre échange (UE, TPP, UK à venir, RCEP à venir).</p>
<h4 style="text-align: center;">Annexes</h4>
<p><img class="marge" style="margin-right: auto; margin-left: auto; display: block;" title="Annexe 1" src="/Articles/7dbf2a13-24c3-4ddf-8814-da8bd11079fc/images/3c2028ae-f432-4009-81d0-7b3975bbbe38" alt="Annexe 1" width="591" height="390" /></p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Annexe 2" src="/Articles/7dbf2a13-24c3-4ddf-8814-da8bd11079fc/images/8d788fd2-ae52-4e17-a0d7-113dd30147ec" alt="Annexe 2 " width="596" height="378" /></p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Annexe 3" src="/Articles/7dbf2a13-24c3-4ddf-8814-da8bd11079fc/images/e7d65f09-62eb-470a-8f4b-fc9bfb779f1b" alt="Annexe 3" width="606" height="276" /></p>
<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Annexe 4" src="/Articles/7dbf2a13-24c3-4ddf-8814-da8bd11079fc/images/ab60a0fc-d78d-45a5-a985-9c023daf6597" alt="Annexe 4" width="604" height="382" /></p>
<div>
<div class="focus" style="margin: 48px -95px; padding: 48px 95px;">
<p style="text-align: justify;">Les informations présentées dans ce point d'actualité sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon">SER de Tokyo</a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. L'illustration de l'article est extraite du site Pixabay.</p>
<p style="text-align: justify;"><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi vous abonner à la lettre bimensuelle d'actualités économiques Japon Corée et suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
</div>c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734bBrèves bimensuelles Japon – Corée Semaines des 24 et 31 août 2020L’annonce de la démission du Premier ministre Abe n’a eu qu’un impact limité sur la bourse de Tokyo. Des indicateurs de consommation et de production contrastés en juillet. La Banque de Corée a revu ses estimations de croissance pour 2020 à la baisse, passant de -0,2% à -1,3%. LG U+ présidera la première alliance d’entreprises visant à développer des contenus de réalité virtuelle (VR) et augmentée (AR) s’appuyant sur les réseaux 5G.2020-09-08T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 24 et 31 août 2020</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="Drapeaux" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/56a1bb46-0cd2-4f61-9f3e-ac68a4216f82" alt="Drapeaux" width="182" height="114" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
<li><em><strong>Pôle agricole et agro-alimentaire</strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4 style="text-align: justify;"><strong>Japon</strong></h4>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Abe" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/63bb8075-fd5e-421a-8a19-b022dfa7b7da" alt="Abe" width="270" height="153" />L’annonce de la démission du Premier ministre Abe n’a eu qu’un impact limité sur la bourse de Tokyo. </strong>Vendredi 28 août, l’indice de référence des actions japonaises, le TOPIX, a chuté de -1,7% dans l’après-midi, en lien avec les rumeurs grandissantes d’une démission de Shinzo Abe en amont de sa conférence de presse. L’indice a clôturé la journée à -0,68% avant d’effacer une grande partie de ses pertes lundi 31 août en terminant en hausse de +0,83%. Les incertitudes autour d’une possible inflexion de la politique des <em>Abenomics</em>, ont pu susciter quelques craintes, notamment liées aux capacités de son successeur à reprendre le flambeau. <a href="https://japan.kantei.go.jp/"><span style="text-decoration: underline;">Kantei </span></a>; <a href="https://www.ft.com/content/213d5f63-4115-447b-8144-359856636a21"><span style="text-decoration: underline;">Financial Times</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Indicateurs" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/4ab3b2f7-1557-4227-84d8-0d0035948d3a" alt="Indicateurs" width="280" height="183" />Des indicateurs de consommation et de production contrastés en juillet. </strong>Les ventes de détail ont décliné de -3,3% en juillet en glissement mensuel alors qu’elles étaient attendues en hausse de 8% par le consensus. La longue saison des pluies et la 2<sup>nde</sup> vague épidémique ont limité les déplacements, provoquant une baisse de la fréquentation des commerces. Les ventes ont particulièrement reculé dans le secteur du textile/habillement/accessoires (-21%). À l’inverse, la production industrielle a augmenté pour le 2<sup>ème</sup> mois consécutif, à hauteur de 8% en g.m.. Elle reste cependant inférieure au niveau d’avant-crise. La progression a été portée essentiellement par le secteur automobile, qui a vu sa production en hausse de 38,5% en juillet, après avoir augmenté une première fois de 28,9% en juin. <a href="https://www.reuters.com/article/us-japan-economy-output/japan-factory-output-up-but-retail-sales-down-amid-fragile-recovery-from-pandemic-idUSKBN25Q0YL"><span style="text-decoration: underline;">Reuters</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Faillites" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/601ec730-6b8a-4b43-9f75-d8f6ab981cfd" alt="Faillites" width="199" height="112" />Depuis le début de l’année, le nombre de faillites liées à la crise sanitaire franchit la barre des 400</strong>. Sur les 441 faillites liées à la COVID-19 référencées au 31 août par l’institut <em>Tokyo Shoko Research</em>, 54 sont encore en cours de procédure judiciaire. Les secteurs les plus touchés sont la restauration et le textile. Au total, sur le 1<sup>er</sup> semestre 2020, on dénombre environ 4 000 faillites toutes raisons confondues, un chiffre en augmentation pour la première fois depuis 11 ans (+0,2% en g.a.). . <a href="https://www.tsr-net.co.jp/news/analysis/20200824_02.html"><span style="text-decoration: underline;">Tokyo Shoko Research</span></a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Spotlight/Coronavirus/Japan-s-smaller-companies-prove-more-resilient-to-COVID-19"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="RCEP" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/cb46474f-c862-4fbf-b330-654a00752bf2" alt="RCEP" width="381" height="212" />L’accord de partenariat économique régional global (RCEP) en passe d’être signé sans l’Inde en novembre. </strong>Le 27 août dernier, les Ministres de l’économie des pays membres de l’ASEAN, le Japon, la Chine, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande (15 pays) se sont réunis pour la 8<sup>ème</sup> fois en téléconférence afin de finaliser les négociations de cet ambitieux projet d’accord de libre-échange (ALE). Parallèlement à leur engagement de renforcer leur coopération dans la lutte contre la pandémie mondiale de COVID-19, les Ministres présents ont reconnu l’importance du RCEP pour renforcer l’architecture économique régionale, notamment en garantissant la stabilité des chaînes d’approvisionnement. Satisfaits des progrès réalisés lors des dernières réunions de négociations, les Ministres ont émis le souhait de signer un accord à l’occasion du 4<sup>ème</sup> sommet RCEP prévu en novembre prochain. Le communiqué conjoint ouvre également la porte à l’Inde - absente des négociations depuis fin 2019 - en raison de sa potentielle contribution à la prospérité économique de la région. Pour mémoire, au-delà de motifs géopolitiques, l’absence de l’Inde peut s’expliquer par des craintes de retombées négatives d’un tel ALE sur sa compétitivité (30% de son déficit commercial étant dû à son commerce avec la Chine). Le RCEP, s’il était signé par les 16 pays, couvrirait près de la moitié de la population mondiale et 30% du commerce international. <a href="https://www.mofa.go.jp/press/release/press4e_002884.html"><span style="text-decoration: underline;">MOFA </span></a>; <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Trade/Talks-on-Asian-trade-megadeal-RCEP-resume-in-COVID-shadow"><span style="text-decoration: underline;">Asian Nikkei Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>3. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Masques" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/af4fa21f-1f0d-4bf3-a578-5ef8c022c565" alt="Masques" width="285" height="190" />Le fabricant japonais de produits sanitaires Unicharm prévoit d’exporter des masques individuels de protection vers plusieurs pays asiatiques en 2021</strong>. Les premiers pays concernés seront l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie et la Thaïlande, avec un volume des exportations d’environ 20 millions d’unités par mois qui sera modulé selon l’évolution de la demande intérieure japonaise, selon le CEO de Unicharm, Takahisa Takahara. Les usines Unicharm fonctionnent désormais 24h sur 24 et ont triplé leur capacité de production à 120 millions d’unités par mois depuis le début de la crise de COVID-19. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Consumer/Japan-s-Unicharm-to-export-masks-to-India-and-Indonesia-next-year"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Awajima" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/29efa6ac-968b-4fbf-b7f7-8e17a422071d" alt="Awajima" width="272" height="153" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le groupe spécialiste du recrutement Pasona annonce préparer le transfert de son centre décisionnel et de 1200 employés de Tokyo vers l’île d’Awaji d’ici 2024. </strong>Ce transfert, inhabituel dans un pays où la moitié des entreprises ont leur siège social à Tokyo, débutera dès septembre 2020 et sera étalé jusqu’en mai 2024, le CEO Yasuyuki Nambu étant déjà installé à Awaji (région d’Osaka) depuis avril. Parmi les 4600 personnes travaillant actuellement dans le bureau central Pasona de Tokyo, 70% des 1800 employés chargés de gestion informatique et administrative doivent être transférés, dans le cadre d’une stratégie de digitalisation des activités et de développement du travail à distance à laquelle la crise de COVID-19 a donné une nouvelle impulsion. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Business-trends/Fujitsu-to-cut-office-space-in-half-as-pandemic-transforms-work"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Skydrive" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/58d3ef9d-c037-42cb-8c3a-8bf3489f5a84" alt="Skydrive" width="362" height="222" />Le 21 août, la startup japonaise SkyDrive spécialisée dans les véhicules électriques à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL), a annoncé avoir réussi le premier vol d'une voiture volante transportant des hommes et du matériel sur son site d'essai à Fukushima.</strong> D'après la startup, il s’agit du premier vol habité au Japon. La compagnie vise une commercialisation en 2023, la vente de 100 véhicules d'ici 2028 et l'adoption grand public du véhicule en 2030. Quelques jours plus tard, le 24 août, le gouvernement japonais a annoncé la création à la fin du mois d'un groupe de travail public-privé regroupant ministères, entreprises et universités pour établir la norme de la voiture volante. Le Japon souhaite prendre l'initiative dans ce domaine et compte établir la réglementation encadrant la filière au Japon d'ici 2023, année présumée de commercialisation des premières voitures volantes. <a href="https://www.weforum.org/agenda/2020/08/flying-cars-japan/"><span style="text-decoration: underline;">World Economic Forum</span></a><span style="text-decoration: underline;">, </span><a href="https://cleantechnica.com/2020/04/20/skydrive-completes-first-manned-flying-car-test-in-japan/"><span style="text-decoration: underline;">Clean Technica</span></a> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>4. Pôle agricole et agro-alimentaire</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Agro" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/ba15ce89-eb69-4771-908c-40e7e360f007" alt="Agro" width="287" height="215" />Un bilan agricole en demi-teinte pour le gouvernement Abe. </strong>Si les exportations agricoles ont doublé pendant le gouvernement du Premier ministre Shinzo Abe (7,3 Mds € en 2019 contre 3,6 Mds € en 2012), les objectifs fixés à 2 000 Mds JPY (16 Mds €) pour 2025 et 5 000 Mds JPY (40 Mds €) pour 2030 paraissent difficilement atteignables. D’autres résultats sont certes positifs mais insuffisants : le nombre d’entreprises agricoles a presque doublé sur la période mais reste inférieur de moitié à l’objectif fixé pour 2023 (50 000) ; le taux d’utilisation de terres agricoles progresse également de presque 10 points pour s’élever à 57,10%, toutefois encore éloigné de l’objectif de 80% pour 2023 ; la production de riz pour le fourrage connaît une belle progression de 129,3% pour atteindre 3,83 MT (7 MT visés en 2030). Surtout, le taux d’autosuffisance alimentaire en base calorique, de 38% en 2019, a baissé d’1 point pendant la période et reste bien loin de l’objectif de 45% fixé pour 2030. Plusieurs autres objectifs sont en baisse : le prix moyen du sac de riz, fixé à 9 600 JPY pour 2023, reste quasi stable à 11 294 JPY; la production annuelle de viande de bœuf « w<em>agyu »</em> a baissé de 9%, à 1,52 MT, loin de l’objectif de 3 MT d’ici 2035. <a href="https://webmail.dgtresor.gouv.fr/owa/redir.aspx?C=Fqq3yjYVmRrKr9iesqtko-o5AP1hgzdTr3EnX_Az55gfw-u8oVDYCA..&URL=https%3a%2f%2fwww.maff.go.jp%2fj%2fpress%2fshokusan%2fkaigai%2f200804.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><span style="text-decoration: underline;">MAFF</span></a><span style="text-decoration: underline;"> ; </span><a href="https://webmail.dgtresor.gouv.fr/owa/redir.aspx?C=G0meO_liEcbkeNEP9kE1FD6Owsi8tulX7d51dJzYZj4fw-u8oVDYCA..&URL=https%3a%2f%2fwww.agrinews.co.jp%2fp51708.html" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><span style="text-decoration: underline;">JA</span></a></p>
<h4 style="text-align: justify;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="BoK" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/246caf2a-e06c-4ed1-8244-e22ae488b3d3" alt="BoK" width="287" height="205" />La Banque de Corée a revu ses estimations de croissance pour 2020 à la baisse, de -0,2% à -1,3%, </strong>avec des révisions particulièrement importantes sur la consommation privée (-3,9%) et sur les exportations (-4,5%). Elle juge qu’en cas de prolongation de la seconde vague de COVID-19 jusqu’à l’hiver 2020, la chute du PIB pourrait même atteindre -2,2%. Les indicateurs conjoncturels montrent une évolution contrastée : d’une part, les exportations au mois d’août ont diminué de -9,9% en g.a mais de seulement -3,8% par nombre de jours ouvrés, ce qui est la plus faible diminution depuis le début de l’épidémie ; d’autre part, l’indice de production s’est amélioré de 0,1 point à 106,9 en juillet 2020 par rapport à juin (tout en étant en baisse de -1,7 point en g.a). Cependant, la récente augmentation du nombre cas de COVID-19 depuis le 14 août menace la reprise de l’économie coréenne. Les petits commerçants, notamment, sont particulièrement touchés par les mesures de distanciation sociale mises en place. Dans ce contexte, la Banque de Corée a choisi de maintenir son taux d’intérêt de base à 0,5%. <a href="http://www.koreaninvestors.com/?p=11321"><span style="text-decoration: underline;">The Korea Economic Daily</span></a> ; <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200901001351320?section=business/industry"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap (1)</span></a> ; <a href="http://kostat.go.kr/portal/eng/pressReleases/3/4/index.board?bmode=read&aSeq=384737"><span style="text-decoration: underline;">Statistics Korea</span></a> ; <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20200902004100320?section=news"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap (2)</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Budget" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/0a362b12-1380-4895-950d-6e480ef0f6ab" alt="Budget" width="381" height="237" />Le gouvernement coréen a dévoilé sa proposition de budget pour 2021, en augmentation de 8,5% par rapport à celui de 2020</strong>. Cet accroissement du budget est dans la lignée des années précédentes (9,1% en 2020 et 9,5% en 2019). Ce budget expansionniste atteindra donc 555,8 trillions (Tn = mille milliards) de wons (KRW), pour des recettes estimées à 483 Tn KRW (en augmentation de 0,3% par rapport à 2020), ce qui devrait faire passer le ratio de la dette publique par rapport au PIB à 46,7% (contre 43,5% en 2020). Parmi les nouveaux postes budgétaires : 21 Tn KRW seront dédiés au financement de projets dans le cadre du <em>Korean New Deal</em> et 8,7 Tn KRW seront utilisés pour créer ou sauvegarder 2 millions d’emplois. Le budget de la défense devrait augmenter de 5,5% à 53 Tn KRW. Le budget du ministère de l’éducation devrait être le seul à diminuer, de 2%, à 71 Tn KRW (alors même que le gouvernement prévoit d’étendre la prise en charge des frais de scolarité à tous les lycéens). <a href="http://www.koreaherald.com/view.php?ud=20200901000780"><span style="text-decoration: underline;">The Korea Herald</span></a> ; <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2020/09/01/business/economy/2021budget-Korean-New-Deal-Covid19/20200901181500453.html"><span style="text-decoration: underline;">Joong Ang Daily</span></a> ; <a href="http://english.hani.co.kr/arti/english_edition/e_national/960471.html"><span style="text-decoration: underline;">Hankyoreh</span></a> ; <a href="http://www.koreatimes.co.kr/www/biz/2020/09/602_295297.html"><span style="text-decoration: underline;">The Korea Times</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="LG" src="/Articles/c92dd1be-eac7-434b-b597-b6a522ed734b/images/964366ed-18ca-40e6-8f2a-9df81b0b5fcf" alt="LG" width="360" height="216" />LG U+ présidera la première alliance d’entreprises visant à développer des contenus de réalité virtuelle (VR) et augmentée (AR) s’appuyant sur les réseaux 5G. </strong>Composée du fabricant américain de puces Qualcomm, des studios Felix & Paul (Canada) et Atlas V (France) et des opérateurs de réseau mobile Bell (Canada), China Telecom (Chine), KDDI (Japon) et donc LG U+, cette alliance doit permettre de renforcer la coopération entre les différents acteurs de cette industrie afin de proposer de nouveaux contenus exploitant au mieux les possibilités offertes par la 5G et à même de renforcer l’attrait des consommateurs pour cette dernière. D'autres entreprises de télécommunications seraient d’ores et déjà en pourparlers pour rejoindre cette initiative ; l'adhésion devrait toutefois être limitée à un seul opérateur par pays. <a href="https://koreajoongangdaily.joins.com/2020/09/01/business/tech/LG-U-AR-VR/20200901153100489.html">Korea JoongAng Daily</a>, <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?year=2020&no=906246">Pulse News</a>, <a href="http://www.koreatimes.co.kr/www/tech/2020/09/133_294367.html">Korea Times</a></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
</div>
<p> </p>bb916e66-4c1b-4f0c-8ae2-c4c37430bd98Une récession d’une ampleur inédite au 2ème trimestre 2020Plongeon inédit de l’économie japonaise au 2ème trimestre 2020 provoqué par une chute de la consommation et de la demande extérieure dans le contexte de la crise sanitaire. Récession touchant une économie déjà fragilisée fin 2019 (hausse de la TVA, typhon Hagibis, impact des tensions régionales et commerciales mondiales) dans un contexte de bilan très mitigé des Abenomics. 2020-08-28T00:00:00+02:00<p style="text-align: center;"><img class="marge" title="Tokyo" src="/Articles/bb916e66-4c1b-4f0c-8ae2-c4c37430bd98/images/79ea946f-c2ed-4057-8b2e-5210e1762518" alt="Tokyo" width="405" height="270" /></p>
<div class="focus" style="margin: 48px -95px; padding: 48px 95px; text-align: justify;">
<p style="text-align: justify;"><strong>La croissance japonaise plonge de manière inédite au 2ème trimestre 2020 en raison d'une chute de la consommation et de la demande extérieure dans le contexte de la crise sanitaire. La récession touche une économie déjà fragilisée fin 2019 (hausse de la TVA, typhon Hagibis, impact des tensions régionales et commerciales mondiales) dans un contexte de bilan très mitigé des Abenomics. Les indicateurs récents sont orientés vers un semblant de reprise au 3ème trimestre mais des incertitudes demeurent dans l’hypothèse d’une seconde vague épidémique face à la forte hausse des contaminations détectées depuis un mois.</strong></p>
</div>
<h4 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">I. Déjà fragilisée, la croissance japonaise a atteint, à nouveau, un niveau-plancher au 2<sup>ème</sup>trimestre.</h4>
<div style="text-align: justify;">
<h5><!--[endif]-->1. La contraction du PIB en avril-juin a été provoquée tant par la demande extérieure qu’intérieure.</h5>
<p>En récession pour le 3<sup>ème </sup>trimestre consécutif, le Japon fait face, au 2<sup>ème </sup>trimestre 2020, à <strong>sa plus mauvaise performance trimestrielle depuis le début de ses statistiques</strong>, avec une contraction de -7,8% en rythme trimestriel, largement anticipée par les analystes sondés par Reuters qui prévoyaient une diminution du PIB de -7,6%. La presse met abusivement en avant le chiffre de -27,8% de perte annualisée mais cette estimation n’est qu’une projection sur un an si les indicateurs restaient à l’identique du T2 (ce qui est peu réaliste) : en glissement annuel, la perte de croissance par rapport au T2-2019 n’est que de -9,9%. Il faut remonter à la crise des <em>subprimes, </em>en 2009, pour observer une performance dégradée de cet ordre (-4,8% sur le plus mauvais trimestre). Les composantes ayant le plus tiré à la baisse la croissance ont été sans surprise le <strong>commerce extérieur </strong>(-3 points de pourcentage de contribution) mais, de manière plus inattendue dans ce pays, la <strong>consommation des ménages </strong>(-4,6pp). Les <strong>investissements privés </strong>(-0,2pp) pèsent également mais dans une moindre mesure sur la richesse nationale tandis que la consommation publique apporte une contribution nulle. Le PIB est tombé à son niveau post-Fukushima (2011), annulant les (relatives) avancées apportées par les réformes <em>Abenomics.</em></p>
<h5>2. La performance du Japon reste meilleure que la plupart de ses partenaires mais ne doit pas cacher une économie déjà fragilisée fin 2019.</h5>
<p>À l’échelle internationale, <strong>le déclin du PIB est moins important</strong><strong>qu’en France</strong>(-13,8%) et aux Etats-Unis (-9,5%) au T2 - et vraisemblablement sur l’ensemble de l’année puisque les prévisions de récession oscillent entre -4,5% et -6% - : les performances du T2 restent toutefois plus mauvaises que celles des <strong>voisins asiatiques</strong><strong>du Japon </strong>tels que la Corée (-3,3%) ou la Chine (+3,2%). Le pays doit sa relative bonne performance à l’absence de confinement obligatoire et une situation sanitaire sans commune mesure avec celle d’autres pays développés (plus de 200 000 cas en France, contre 18 000 au Japon à fin juin). Toutefois, la pandémie touche de plein fouet une économie déjà fragilisée : au T4-19, le relèvement de la TVA puis le passage d’un typhon « <em>Hagibis » </em>avaient affecté la consommation et la production nationale, avec une 1<sup>ère</sup> contraction du PIB de -1,8% g.t.</p>
<h4 style="margin-top: 48px; text-align: justify;"><strong>II. </strong>Les indicateurs laissent entrevoir des espoirs de reprise mais restent contrastés pour le T3-2020</h4>
<p>L’impact de l’épidémie a été progressif : baisse du tourisme récepteur en février, effondrement des importations en mars, état d’urgence entre le 7 avril - 25 mai qui a entrainé, depuis lors, une forte baisse de la consommation et de la production, alors que celles-ci avaient plutôt bien résisté jusqu'à la clôture fiscale (fin mars).</p>
<h5>1. La consommation marque le pas mais les ventes de détail progressent depuis la fin de l'état d’urgence.</h5>
<p>En lien avec les mesures de distanciation sociale, la consommation a fortement décliné au T2, de -8,2% g.t, expliquant environ 60% de la baisse du PIB. Les données de juillet n’ont pas encore été publiées mais les <strong>ventes de détail </strong>de juin affichent un 1<sup>er</sup>rebond notable de +13,1% en rythme mensuel. Cette évolution s’explique par la fin de l’état d’urgence, le 25 mai, qui a permis le retour progressif des Japonais dans les magasins et centres commerciaux (ventes en baisse entre -18% et-20% dans les « <em>department stores</em>» en juin et juillet –données préliminaires-, contre -64% en mai). Pour autant, la hausse récente des cas de Covid-19 (quasi triplement entre fin juin et fin août) et dans une moindre mesure, une saison des pluies inhabituellement longue, pourraient avoir limité à nouveau les déplacements, pesant sur la consommation et, partant, sur les espoirs d'une reprise stable de l’économie. Pour mémoire, la consommation est, de loin, la 1ère composante du PIB, à hauteur de 54%. En outre, l’<strong>aide gouvernementale </strong>d’environ 800 euros attribuée chaque résident à partir de fin mai pourrait également stimuler la consommation, bien que certaines enquêtes affichent plutôt des comportements d'épargne "<em>ricardienne</em>" (épargne de précaution face à l’anticipation de la dégradation des finances publiques).</p>
<h5>2. Les exportations continuent de se contracter mais à un rythme moindre.</h5>
<p>Le Japon a beaucoup souffert de la chute de ses exportations au T2 (-18% g.t), qui explique ~40% de la baisse du PIB. Les dernières statistiques montrent néanmoins une légère amélioration du <strong>solde commercial</strong>en juillet, avec le 1<sup>er</sup>excédent en 4 mois (+0,1 Md USD). Cet excédent reste cependant dû à une baisse plus marquée des importations (-22% g.a) que des exportations (-19%). De fait, certains économistes, comme Nomura, ne croient pas en une reprise durable du commerce au T3 du fait de la disparité des situations sanitaires entre les pays. Si les échanges semblent s’être normalisés avec la Chine (exportations en hausse de 8% en juillet), c'est encore loin d’être le cas avec les Etats-Unis (-25%) ou l’UE (-28%, dont -29% vers la France). Du côté des services, un rebond des <strong>recettes touristiques</strong>est peu probable tant que les restrictions restent en place (99% de touristes en moins depuis avril) tandis que l’exclusion de Tokyo de la <strong>campagne de promotion interne « <em>Go To Travel</em>»</strong>, lancée fin juillet, ne devrait pas aider à la reprise du tourisme domestique en été -pourtant marqué par la période «<em>O-bon</em>» (anniversaire des morts) où les citadins retournent traditionnellement dans leur région natale.</p>
<h5>3. Les entreprises restent prudentes sur le niveau de leurs investissements.</h5>
<p>L’investissement privé et la consommation publique, qui représentent à eux deux 46% du PIB, ont moins souffert que prévu au T2. L’investissement a baissé de «<em>seulement</em>» -0,7% (g.t), porté par des investissements déjà programmées – par exemple, l’amélioration des infrastructures face aux catastrophes naturelles, prévue dans les précédents budgets nationaux. Le sondage « <strong><em>Tankan</em></strong>» du mois d’août révèle que les industriels japonais restent néanmoins prudents sur leurs perspectives de développement, craignant un effet temporaire du rebond de la demande observé depuis la fin de l’état d’urgence. Ce résultat est confirmé par la quasi-stagnation des <strong>indices PMI </strong>du mois d’août, qui se situent toujours en-dessous du seuil de contraction de 50 (45,6 dans le secteur manufacturier, 45 dans les services contre des points bas respectivement à 38,4 en mai et 21,5 en avril). En outre, une étude du Nikkei révèle que les <strong>résultats nets </strong>des entreprises cotées pourraient fondre de -36% sur l’année fiscale 2020, ce qui ne les incite guère à la prise de risque. Selon les derniers chiffres des <strong>commandes de machines </strong>- indicateur des investissements privés à moyen-terme -, les producteurs s’attendent à un déclin de leurs commandes de -1,9% sur le T3, alors qu’elles avaient déjà décliné de -12,9% au T2.</p>
<p align="center"><strong><u>Annexes</u></strong></p>
<p><strong><u>Annexe 1 – Décomposition et évolution du PIB depuis 2014 (source : DG Trésor)</u></strong></p>
<p align="center"><img title="Contributions PIB" src="/Articles/bb916e66-4c1b-4f0c-8ae2-c4c37430bd98/images/8d5686b4-0dc1-4f03-87b3-3a4fadb1610b" alt="Contributions PIB" width="479" height="312" /></p>
<p><strong><u>Annexe 2 – Évolution du nombre de cas de Covid-19 (source : SMBC Nikko, Ministère de la santé japonais)</u></strong></p>
<p align="center"><img title="Evolution sanitaire" src="/Articles/bb916e66-4c1b-4f0c-8ae2-c4c37430bd98/images/8959e728-99e0-4567-b9fe-bb8ea186143f" alt="Evolution sanitaire" width="455" height="346" /></p>
</div>
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<div class="focus" style="margin: 48px -95px; padding: 48px 95px;">
<p style="text-align: justify;">Les informations présentées dans ce point d'actualité sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon">SER de Tokyo</a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. L'illustration de l'article est extraite du site Pixabay.</p>
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</div>b83bb1b2-a840-48c1-8b0e-2f8d57a5d4dbUn secteur du tourisme japonais soumis à turbulences à l’approche des JOCoup de frein sur un tourisme pourtant en croissance exponentielle depuis le lancement des Abenomics, en 2013, et objectif désormais irréaliste d’atteindre 40 millions de touristes en 2020 Baisse du nombre de touristes coréens depuis l’été 2019, sur fond de tensions diplomatiques bilatérales, puis effondrement de la fréquentation des touristes chinois – puis étrangère – en lien avec le Covid19. Une baisse du seul tourisme entrant pourrait coûter à elle-seule entre 0,1 et 0,5 point de PIB .2020-03-18T00:00:00+01:00<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Kyoto" src="/Articles/b83bb1b2-a840-48c1-8b0e-2f8d57a5d4db/images/e66b93b5-7414-490e-a04f-b196c502e502" alt="Kyoto" width="445" height="334" /></p>
<div class="focus" style="text-align: justify;">Pourtant en croissance exponentielle depuis le lancement des Abenomics en 2013, le tourisme au Japon devrait subir un coup de frein en 2020. La baisse du nombre de touristes coréens depuis l'été 2019, sur fond de tensions diplomatiques bilatérales, puis l'effondrement de la fréquentation des touristes chinois – puis étrangère – en lien avec le Covid19 ont assombri les perspectifs du secteur. La baisse du seul tourisme entrant pourrait coûter entre 0,1 et 0,5 point de PIB.</div>
<h5 style="text-align: justify;">1. L’objectif gouvernemental (40 millions de touristes) ne sera pas atteint en 2020.</h5>
<p style="text-align: justify;">Depuis le lancement des Abenomics, le Japon connaît une croissance exponentielle de son tourisme récepteur : <strong>le</strong> <strong>nombre de visiteurs étrangers a progressé de 10 millions en 2013 à 32 millions en 2019 </strong>(cf. Annexe 1). De nombreuses actions gouvernementales ont contribué à faire du Japon une destination attractive : assouplissement des mesures d’obtention des visas, élargissement des catégories de produits éligibles à la détaxe, déréglementation du transport aérien, promotion dès 2010 de la politique dite « Cool Japan » pour favoriser les industries culturelles et créatives et l’influence culturelle du Japon, tenue de grands événements (coupe du monde de rugby en 2019, Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo à l’été 2020, exposition universelle à Osaka en 2025)…</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les perspectives s’annoncent plus sombres</strong>, tant il apparaît désormais irréaliste d’atteindre l’objectif gouvernemental de 40 millions de visiteurs en 2020, qui était censé s’accompagner d’une hausse de +25% par rapport à 2019. L’éclatement de l’épidémie de Covid19 est venu s’ajouter au « boycott » des touristes coréens, amorcé à l’été 2019 et à un risque d’effet d’éviction durant les JO (crainte d’un évitement de la capitale nippone par les touristes).</p>
<p style="text-align: justify;">Les craintes sont d’autant plus fortes que les <strong>recettes touristiques japonaises se sont élevées en 2019 à 5 trillions de yens (40 Mds€) soit 1% du PIB et 5% des exportations japonaises </strong>(source balance des paiements).</p>
<h5 style="text-align: justify;">2. Le 1<sup>er</sup> coup frein lié au boycott des touristes coréens avait pourtant été relativement maîtrisé : les Coréens ont représenté 18% des touristes au Japon en 2019, contre 24% en 2018</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’aggravation des tensions diplomatiques entre Tokyo et Séoul </strong>à l’été 2019, suite au renforcement du contrôle des exportations japonaises vers la Corée, avait eu un effet significatif sur le flux de touristes coréens qui avaient clairement<strong> boycotté</strong> <strong>la destination nippone</strong> : leur nombre avait chuté d’une moyenne mensuelle de 600 000 touristes à un plus bas de 100 000 touristes par mois. Sur l’année 2019, la baisse du nombre de touristes coréens est estimée à -25%, contrebalancée toutefois par la hausse du nombre de touristes chinois (+14,5%) et thaïlandais (+16,5%) - cf. Annexe 2. Les chiffres publiés en janvier 2020, avant l’épidémie du Covid19, montraient que le tourisme en provenance de Corée n’avait pas retrouvé sa tendance initiale.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Le boycott coréen avait eu un effet relativement limité et localisé sur le PIB</strong>, concentré sur le 3<sup>ème</sup> trimestre 2019, marqué par un déclin effectif des exportations de services de -2% (en rythme trimestriel), suivi d’un rebond de +1% au 4<sup>ème</sup> trimestre (tenue de la Coupe du monde de Rugby au Japon du 20 septembre au 2 novembre 2019). Cet effet limité s’explique par la relative faiblesse des dépenses des touristes coréens (601€ par séjour à comparer à une moyenne globale de 1 177€ de dépenses par séjour et de 1730€ pour les seuls touristes chinois (cf. Annexes 4 et 5).</p>
<p style="text-align: justify;">Selon nos estimations, la consommation des touristes coréens a diminué de 140 Mds¥ (1,2 Md€) au 2<sup>nd</sup> semestre 2019 par rapport au 2<sup>nd</sup> semestre 2018, représentant une <strong>perte d’environ 0,03% de PIB pour le Japon</strong></p>
<h5 style="text-align: justify;">3. L’épidémie du Covid-19 se traduit d’ores et déjà par un effondrement du tourisme</h5>
<p style="text-align: justify;">Le secteur japonais du tourisme devrait particulièrement souffrir de la <strong>baisse de fréquentation des touristes chinois</strong> qui sont les <strong>premiers en nombre</strong> <strong>(30% du total) et les troisième en termes de dépenses effectuées </strong>(derrière les Espagnols et les Australiens), avec <strong>40% des recettes touristiques totales. </strong>La suspension par les autorités chinoises, le 27 janvier 2020, de la vente de voyages organisés (alors que 26% des chinois voyageaient en groupe contre 16% en moyenne pour les autres nationalités - cf. Annexe 6), puis la mise en quarantaine des personnes arrivant de Chine, à partir du 9 mars 2020, ont été accueillies comme un très mauvaise nouvelle pour les professionnels locaux du tourisme. </p>
<p style="text-align: justify;">Au-delà, <strong>le nombre total de touristes, toutes nationalités confondues, devrait diminuer, </strong>dans le cadre d'un phénomène aggravé par les annulations par précaution, à l'échelle mondiale, d’un grand nombre de séjours par les entreprises et agences de voyage.</p>
<p style="text-align: justify;">S’il est trop tôt pour estimer précisément l’impact de l’épidémie, la chute du tourisme pourrait, de manière réaliste,<strong> rogner le PIB nippon d’environ 0,1% en 2020 </strong>(cf. Annexe 8) : toutes choses égales par ailleurs, une hypothèse de <strong>baisse d’environ 50% du nombre de touristes sur le seul 1<sup>er</sup> trimestre 2020</strong> se traduirait par une perte de 630 Mds¥ (5 Mds€) de recettes, soit 1/8<sup>ème</sup> des recettes de 2019. Cette estimation est calculée nonobstant les autres répercussions économiques du Covid-19, via l’impact sur la consommation des ménages, sur l’investissement des entreprises, sur les exportations de biens, mais avec l’atténuation d’une baisse concomitante du nombre de touristes japonais à l’étranger. Nomura, dans une analyse récente, mise sur une perte équivalente de recettes touristiques de 776 Mds¥ sur le 1<sup>er</sup> trimestre 2020 et, sur la base d’une crise perdurant au-delà du 1<sup>er</sup> trimestre, un manque à gagner de 2 470 Mds¥ extrapolé sur l’année, soit <strong>0,5% du PIB pour la seule composante du tourisme récepteur</strong>.</p>
<p style="text-align: justify;">Les chiffres relayés par la presse – en l’absence à ce stade de statistiques officielles - témoignent d’un secteur en berne : plus de 400 000 chinois auraient annulé leurs voyages de groupe prévus au T1-2020 selon l’association japonaise des agences de voyages ; 147 000 annulations de séjour auraient été enregistrées à Sapporo; les prix des chambres d’hôtel à Kyoto et Fukuoka auraient chuté de 25% en février/ mars ; certains sites touristiques accusent d’un fort déclin du nombre de visiteurs (-30% pour l’immeuble Umeda d’Osaka) ; les 5 chaînes de « <em>department stores</em> » font part d’une baisse de 10 à 20% de leur chiffre d’affaires en février.</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: center;"><strong>Annexe </strong>(voir pièce-jointe pour la totalité des annexes)</p>
<p style="text-align: center;"><em><img class="marge" title="2019" src="/Articles/b83bb1b2-a840-48c1-8b0e-2f8d57a5d4db/images/142e5541-d8ff-4780-8213-5f31877d9588" alt="Touristes 2019" width="631" height="260" /></em></p>
<p style="text-align: center;"><em><img class="marge" title="Dépenses" src="/Articles/b83bb1b2-a840-48c1-8b0e-2f8d57a5d4db/images/64086c76-4acb-4015-808a-294ae662e94b" alt="Dépenses" /></em></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans ce point d'actualité sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. L'illustration de l'article est issue du site <a href="https://pixabay.com/">Pixabay</a>.</p>
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</div>
<div class="ephox-sloth-bin ephox-sloth-bin_5296491211578909986394" style="left: -100000px; top: 0px; width: 100px; height: 100px; overflow: hidden; position: fixed; opacity: 0;" contenteditable="true">https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/JP</div>41b555af-84f1-4411-a19d-cd1c834f746eFaits marquants de l’économie japonaise en 2019L'année 2019, durant laquelle le Japon a exercé la Présidence du G20, a été marquée en interne par les principaux faits saillants suivants dans le domaine économique.2020-01-29T00:00:00+01:00<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Japon" src="/Articles/41b555af-84f1-4411-a19d-cd1c834f746e/images/5c1799de-14da-4633-a4a8-e0d148cb8bf1" alt="Japon" width="404" height="269" /></p>
<div class="focus">
<p style="text-align: justify;">L'année 2019, durant laquelle le Japon a exercé la Présidence du G20, a été marquée en interne par les principaux faits saillants suivants dans le domaine économique :</p>
</div>
<h5 style="text-align: justify;">1. Le policy mix économique donne la part belle à la politique budgétaire en dépit d'une dette et d'un déficit publics interne élevés.</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>* Un nouveau niveau record de dépenses publiques:</strong> alors que le Japon pâtit d'une dette (240% du PIB) et d'un déficit (environ 4% du PIB) publics élevés, le budget fiscal 2019/2020 a entériné des dépenses exceptionnellement élevées - 101 457 Mds¥ de dépenses (+4%), soit 845Mds€. Alors que la croissance s'est montrée plus résiliente que prévu (environ 0,5% en moyenne par trimestre sur les 3 premiers trimestres et 0,9% attendu sur l'année fiscale), le gouvernement a, en décembre 2019, décidé, dans un contexte d'incertitudes, de renforcer sa politique budgétaire expansionniste en annonçant un énième <strong>plan de relance</strong> sur 15 mois : 26 000 Mds ¥ (~215Mds€), dont d’importants investissements publics (~110 Mds €). Le gouvernement entend doper une croissance en berne (quasiment divisée par 2 entre 2017 et 2018 ou 2019) pour consolider in fine les recettes fiscales.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>* Un statu-quo monétaire en dépit de résultats toujours décevants sur le front de l’inflation:</strong> l’inflation « <em>core</em> » (indice hors produits frais suivi par la Banque du Japon) a oscillé entre +0,2% et +0,9% en 2019, un niveau bien en-dessous de l’objectif de 2%, fixé de longue date mais jamais atteint jusqu'ici. Certains économistes anticipaient de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire mais la résilience de la croissance sur les 3 premiers trimestres 2019 et la volonté de conserver quelques marges de manœuvre, en cas de choc économique, ont poussé la BoJ au statu-quo. Fondamentalement, la BoJ fait face à de vives critiques sur les effets indésirables d’une politique monétaire ultra accommodante dans la durée et qui semble avoir atteint ses limites, poussant le gouvernement à actionner davantage l'outil budgétaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>* Après moult hésitations, une taxe à la consommation relevée de 8 à 10 % le 1<sup>er</sup> octobre 2019: </strong>cette décision, reportée à deux reprises, répond au besoin de rétablir l’équilibre budgétaire à moyen terme et de financer certaines mesures sociales, ciblées sur la gratuité de l’éducation infantile. Le FMI préconise d’augmenter cette taxe jusqu’à 15% d’ici 2030. Cette première hausse a été précédée d'un boom de la consommation des ménages, dont les dépenses ont augmenté de 9,5% sur un an en septembre puis diminué de 5% en octobre. Il est difficile de préjuger de l'évolution à moyen terme de la consommation mais la baisse observée jusqu'ici a été moins forte que celle consécutive à la première hausse de TVA pratiquée en 2014.</p>
<h5 style="text-align: justify;">2. L’ouverture sur l'extérieur, objectif officiel des Abenomics, se confirme en dépit de quelques mouvements en arrière.</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>* L'entrée en vigueur de l’accord commercial UE-Japon le 1er février 2019: </strong>couvrant 36% du commerce mondial, 28% du PIB mondial et 640 millions de personnes, cet accord permettra à terme l’élimination des droits de douane sur la quasi-totalité du commerce bilatéral. Sur les dix premiers mois 2019, l’évolution des exportations françaises vers le Japon est très positive (+20%), notamment dans le secteur agroalimentaire (+10%) mais cette belle performance doit être relativisée au vu du poids des livraisons Airbus cette année (+120%). Il conviendra d'être vigilant sur l'évolution du volet non tarifaire (pratiques de contrôle plus flexibles relatives à l'origine des produits; évolution des normes japonaises vers des standards internationaux; ouverture des marchés publics locaux...).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>* Conclusion d’un accord commercial préliminaire avec les États-Unis: </strong>face aux menaces américaines d’augmentation des tarifs douaniers sur l’automobile japonais, un accord commercial a été trouvé à Biarritz avant d’être ratifié et entré en vigueur le 1er janvier 2020. Il a pour principal effet d’ouvrir l’archipel aux produits agricoles américains tels que le vin et le fromage. Le secteur automobile est, comme anticipé, le grand absent de l’accord. Le véritable enjeu réside dans la négociation d'un 2<sup>ème</sup> volet de l'accord dont les discussions pourraient démarrer courant mai 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>* La vive détérioration des relations avec la Corée du Sud: </strong>les relations entre les deux pays, tendues de longue date, se sont détériorées suite à la mise en place par le Japon d'un régime de contrôle des exportations sur trois matériaux sensibles (photorésines, fluorure d’hydrogène et polyamides fluorés) mais utilisés principalement dans l’industrie des nouvelles technologies (semi-conducteurs notamment). Cette décision a été suivie du retrait par le Japon puis la Corée de leurs « <em>listes blanches</em> » respectives de partenaires de confiance. L’escalade s’est traduite par un boycott très suivi des produits japonais en Corée et d’une baisse marquée des touristes au 3ème trimestre (-40% sur un total de visiteurs coréens qui représentait jusqu'alors près d'1/4 des touristes au Japon).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>* Un renforcement du contrôle sur les investissements étrangers:</strong> le gouvernement Abe, dans un contexte de méfiance vis à vis de la Chine mais aussi de crainte vis à vis des fonds activistes, a décidé en octobre de réviser la législation afférente au contrôle des investissements étrangers, via l’abaissement de 10% à 1% du seuil de prise de participation étrangère dans des entreprises opérant sur des secteurs sensibles. Le nouveau dispositif suscite une vive incompréhension des gestionnaires d’actifs étrangers implantés au Japon.</p>
<h5 style="text-align: justify;">3. Les marchés financiers affichent une belle performance dans un contexte pourtant marqué par une forte volatilité</h5>
<p style="text-align: justify;"><strong>* Une belle performance du marché actions japonais (+18% sur l’année 2019): </strong>l’indice Nikkei a clôturé le 30 décembre 2019 à 23 656,62 points, son plus haut niveau depuis 1990. Si le début d’année a été marqué sur les marchés financiers par des craintes d’un ralentissement économique dans le monde, sur fond de tensions commerciales entre la Chine les Etats-Unis, la situation s’est améliorée en été, les marchés ayant favorablement réagi à la décision de la FED de baisser ses taux directeurs. La performance boursière doit être relativisée au regard de la chute des indices observés sur 2018 (-12%) et du plus haut niveau historique du Nikkei (38 915,87 points) en décembre 1989).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>* Une année 2019 volatile pour le Yen,</strong> avec un épisode de <em>flash-event </em>dès le 3 janvier 2019, puis un plus haut à 105 ¥ pour 1$ et un plus bas à 112¥ pour 1$. La montée de l’aversion au risque aura été le principal facteur haussier pour la devise nippone, qui bénéficie toujours autant du statut de valeur refuge. Les autorités sont restées vigilantes quant au risque de volatilité et d’appréciation du yen. L’appréciation du yen est jugée néfaste à l’économie japonaise : un yen fort pénalise les exportations nippones, dilue les efforts de reflation de l’économie via le canal des importations mais surtout pénalise le solde des revenus financiers du pays.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>* Une forte baisse des rendements ultra-longs sur l’année 2019:</strong> longtemps proche de 1% le rendement des obligations d’État japonais à 30 ans a connu un plus bas niveau à +0,16% fin août avant de se reprendre à +0,40% en fin d’année 2019. Cette baisse des rendements ultra-longs pénalisera la rentabilité future des assureurs-vie et du fonds de pension nippons. Le puissant fonds de pension public GPIF (1500Mds USD d'actifs) a d’ailleurs affiché courant 2019 sa volonté de diminuer de nouveau son exposition à l’obligataire nippon, insuffisamment rémunérateur.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>* Un durcissement de la réglementation sur les cryptoactifs:</strong> dès 2020, le Japon ne reconnaitra plus le terme de cryptomonnaie et fera référence aux cryptoactifs uniquement. Les contrôles seront renforcés en matière de traçabilité du client et d’information sur les risques. Le traitement des cryptoactifs était l’une des priorités du G20. L’objectif était de favoriser l’innovation financière, une opportunité pour l’inclusion financière, tout en limitant les risques liés à ces nouvelles technologies.</p>
<p style="text-align: justify;"><em>Le Japon aborde l'année 2020 avec un peu plus d'optimisme, avec de larges espoirs portés par le vaste plan de relance engagé par le gouvernement en fin d'année (+1,4% en cumul de croissance attendue entre l'exercice fiscal 2019/2020 et l'exercice fiscal 2021/2022) et par la perspective des retombées touristiques directement liées à l’organisation des Jeux Olympiques (jusqu’à 10 millions de visiteurs -dont 625 000 étrangers- attendus sur les 5 semaines des épreuves, entre fin juillet et début septembre). Les principaux risques à court-terme portent cependant sur la vitesse de rétablissement de la consommation privée suite à la hausse de la TVA ainsi que l'impact des tensions internationales sur une économie traditionnellement tirée par les exportations. À plus long terme, les mêmes questionnements demeurent sur les difficultés du gouvernement à s'engager dans des réformes structurelles de substance, à la hauteur des enjeux du vieillissement et de la réduction (- 400 000 personnes par an) de sa population.</em></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans ce point d'actualité sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. L'illustration de l'article est issue du site Pixabay.</p>
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<div class="ephox-sloth-bin ephox-sloth-bin_5296491211578909986394" style="left: -100000px; top: 0px; width: 100px; height: 100px; overflow: hidden; position: fixed; opacity: 0;" contenteditable="true">https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/JP</div>d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28Actualités économiques Japon & Corée - Semaines des 23 et 30 septembre 2019 Le Japon relève sa taxe à la consommation de 8% à 10%. L’indice de confiance des industriels japonais a atteint son plus bas niveau depuis 6 ans. Les Etats-Unis et le Japon ont conclu la 1ère étape d’un accord commercial. L’inflation mensuelle coréenne a reculé de 0,4 % en septembre sur un an.2019-10-07T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> <em><strong>BREVES BIMENSUELLES</strong></em></strong></em></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 23 et 30 septembre 2019</strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="Drapeaux" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/adcd270b-f1fb-4d52-ad7f-e725f8f2a7ce" alt="Drapeaux" width="255" height="159" /></strong></p>
<p style="text-align: left;" align="center"><strong><strong><em>Sommaire</em></strong></strong></p>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4 style="text-align: center;"><strong>Japon</strong></h4>
<p style="text-align: justify;"><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="TVA" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/a4e8707f-c9d7-40e6-b8fb-6425d002fce9" alt="TVA" width="179" height="288" />Après de nombreuses hésitations, le Japon relève sa taxe à la consommation de 8% à 10%. </strong>L’objectif du gouvernement est d’affecter les recettes supplémentaires (46 Mds€ anticipés sur une année fiscale), d’une part au rééquilibrage budgétaire (pour mémoire, le déficit budgétaire japonais est de -3,7%) et, d’autre part, au financement de mesures sociales (notamment la gratuité de l’école maternelle ainsi que des allocations pour couvrir les frais de crèches). Afin de limiter l’impact récessif, le gouvernement a décidé que la hausse de la TVA ne s’appliquerait pas à tous les produits de consommation : les produits alimentaires, les boissons non alcoolisées et les repas à emporter resteront taxés à 8%. En outre, le gouvernement a annoncé pour l’année fiscale 2019 une série de mesures temporaires pour 16 Mds€ en faveur du pouvoir d’achat (crédit d’achat de 2 à 5% du montant lors de paiements dématérialisés dans les magasins de proximité, aides financières aux ménages modestes via des bons d’achat…). Pour mémoire, la TVA est à ce jour la seconde source de recettes dans le budget de l’Etat : 157 Mds€ en 2019, talonnant de peu l’impôt sur le revenu (162 Mds€). <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20191002/p2a/00m/0fe/023000c"><span style="text-decoration: underline;">Mainichi</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Tankan" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/cde54798-284d-484b-9fe7-a75e2f7f0b3a" alt="Tankan" width="349" height="218" />L’indice de confiance des industriels japonais s’est dégradé pour le 3<sup>ème</sup> trimestre consécutif et a atteint son plus bas niveau depuis 6 ans</strong>. L’indice Tankan manufacturier publié par la Banque du Japon (BoJ), qui mesure la confiance des grandes entreprises du secteur industriel, a reculé de 2 points en septembre, à +5. L’indice reste cependant supérieur aux prévisions des analystes. Le baromètre de confiance du secteur non-manufacturier a lui aussi reculé de 2 points (21 contre 23 en juin dernier) mais reste largement au-dessus des prévisions (15). Le ralentissement de l’économie mondiale, les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine et la hausse de la TVA au Japon au 1<sup>er</sup> octobre, sont les principales raisons évoquées pour expliquer la diminution de l’indice du Tankan. <span style="text-decoration: underline;">Banque du Japon</span> ; <a href="https://www.japantimes.co.jp/news/2019/10/01/business/economy-business/manufacturing-sentiment-lowest-six-years-boj-tankan/"><span style="text-decoration: underline;">Japan times</span></a> ; <a href="https://asia.nikkei.com/Economy/Japan-manufacturer-sentiment-dims-in-BOJ-Tankan-for-September"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei Asian Review</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="TAG" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/867c63ca-f63b-49cd-a8da-6658873ddf47" alt="TAG" width="307" height="205" />Donald Trump et Shinzo Abe ont conclu la première étape d’un accord commercial en marge de l’Assemblée Générale des Nations-Unies le 25 septembre. </strong>L’accord ne nécessitera pas une ratification du Congrès américain et entrera en vigueur dès son adoption par le parlement japonais, vraisemblablement d’ici la fin de l’année. L’accord comprend notamment un volet sur l’accès au marché agricole ainsi qu’un accord exécutif sur le commerce numérique. Sur le volet agricole, le Japon abaissera les droits de douane sur certains produits américains comme le bœuf, le porc, les produits laitiers, le blé et le vin. Le Japon bénéficiera en contrepartie d’une augmentation significative du quota alloué au bœuf japonais exporté vers les Etats-Unis. Le secteur automobile est, comme anticipé, le grand absent de l’accord. Le Japon et les Etats-Unis se sont engagés à finaliser leurs négociations commerciales dans un délai de quatre mois. Pour rappel, en 2018, les États-Unis constituaient le 1<sup>er</sup> excédent commercial du Japon dans le monde (+50Mds€ dont +40Mds€ liés aux matériels de transport). <a href="https://www.reuters.com/article/us-usa-trade-japan/us-japan-sign-limited-trade-deal-leaving-autos-for-future-talks-idUSKBN1WA2D8"><span style="text-decoration: underline;">Reuters </span></a>; <a href="https://mainichi.jp/english/articles/20190926/p2g/00m/0bu/001000c"><span style="text-decoration: underline;">Mainichi</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="Hitachi" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/7918055c-0209-4665-a518-a6c5d3cb374d" alt="Hitachi" width="313" height="176" />Le groupe industriel Hitachi prévoit d’emprunter 8,44 milliards € d’ici mars 2022. </strong>Ces levées de fonds prendront principalement la forme d’emprunts bancaires mais incluront également l’émission d’obligations sur les marchés. Elles ont pour objet de financer la stratégie d’investissements de Hitachi sur les trois ans à venir : 38,4 milliards € d’investissements sont prévus d’ici mars 2022, dont 21,3 milliards € consacrés à des acquisitions tournées vers le développement de l’activité internationale du groupe. Ce chiffre inclut l’achat, finalisé cette année, des activités Réseaux électriques du groupe suisse d’ingénierie ABB pour un montant de 8,5 milliards €. Les investissements restant seront consacrés principalement à la R&D et aux investissements en capital, dans l’optique notamment de faire de Hitachi un leader mondial des usines connectées. <a href="https://asia.nikkei.com/Business/Companies/Hitachi-to-raise-9.26bn-in-renewed-push-for-growth"><span style="text-decoration: underline;">Nikkei</span></a></p>
<h4 style="text-align: center;">Corée</h4>
<p style="text-align: justify;" align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="Inflation" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/fd138dc3-baf5-4102-907f-dcdea07f9215" alt="Inflation Corée" width="360" height="251" />L’inflation mensuelle coréenne a, après avoir été nulle sur un an en août, reculé de 0,4 % en septembre sur un an. </strong>Si l’indice est pénalisé par la baisse du prix des produits frais (- 8,2 %) et du pétrole (-5,3 %), l’inflation sous-jacente, qui exclut ces fluctuations, est aussi orientée à la baisse (0,6%), soit son niveau le plus bas depuis 1999. Pour le gouvernement, l’orientation à la baisse de l’inflation sous-jacente s’explique par les effets ponctuels de sa politique sociale, avec un contrôle renforcé sur les prix du transport ou de l’énergie. Sont venus s’ajouter en septembre, toujours selon le gouvernement, les effets de l’extension de la couverture santé à de nouveaux soins et la mise en place de la gratuité partielle du lycée. Ces politiques auraient contribué, selon les autorités, à amputer de 0,9 point l’indice des prix. Ces deux mois d’inflation nulle ou négative alimentent les craintes déflationnistes chez les observateurs. <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?year=2019&no=784214"><span style="text-decoration: underline;">Pulse News</span></a>, <a href="http://kostat.go.kr/portal/eng/pressReleases/1/index.board?bmode=read&aSeq=377810"><span style="text-decoration: underline;">Statistics Korea</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><em>2. Entreprises</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="IDE Corée" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/abbe0c43-4859-4f3e-a649-e391f1a511fa" alt="IDE Corée" width="264" height="210" />Les chiffres du premier semestre 2019 soulignent un élargissement de l’écart entre flux IDE entrants et sortants de Corée</strong>. Les statistiques publiées fin septembre par le Ministère de l’Economie et des Finances (MOEF) soulignent l’augmentation rapide des investissements directs coréens à l’étranger, avec 15 Mds USD d’investissements au T2. Ils portent le total des IDE à 29 Mds USD sur le premier semestre 2019, contre 23 Mds USD au S1 2018. Les Etats-Unis restent la destination privilégiée des investissements coréens au T2 (3,2 Mds USD, +15 %), tandis que les investissements vers la Chine (2,1 Mds USD, +125 %) rebondissent fortement. A l’inverse, les investissements étrangers en Corée se sont fortement contractés au S1, reculant de -37,3 % sur un an en promesses d’investissement (9,8 Mds USD) et de -45,2 % en investissements effectifs (5,6 Mds USD). L’élargissement de l’écart entre IDE entrants et sortants renforce encore la position extérieure de la Corée, qui était excédentaire de 460 Mds USD en juin 2019 (elle était encore déficitaire en 2013), mais contribue aux difficultés de l’investissement domestique (-9,8 % au 1<sup>er</sup> trimestre). <a href="http://english.motie.go.kr/en/pc/pressreleases/bbs/bbsView.do?bbs_seq_n=721&bbs_cd_n=2&currentPage=9&search_key_n=&search_val_v=&cate_n"><span style="text-decoration: underline;">MOTIE</span></a>, <a href="https://english.moef.go.kr/pc/selectTbPressCenterDtl.do?boardCd=N0001&seq=4760"><span style="text-decoration: underline;">MOEF</span></a>, <a href="https://pulsenews.co.kr/view.php?year=2019&no=773613"><span style="text-decoration: underline;">Pulse News</span></a></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="LG Samsung" src="/Articles/d2c908ba-a4bc-420a-af82-b176bdc4df28/images/22fdc64f-1b0d-4f07-9182-b444ca91f6e9" alt="LG Samsung" width="325" height="176" />Bataille entre LG et Samsung pour le marché des téléviseurs haut de gamme. </strong>Dans un contexte de baisse des bénéfices du segment des téléviseurs à cristaux liquides (LCD), LG Electronics s’est lancé depuis plusieurs semaines dans une bataille juridique contre son rival Samsung Electronics sur le marché de la télévision haut de gamme, marché sur lequel elle accuse un retard conséquent en termes de part de marché. LG a ainsi accusé, dans un premier temps, le dernier modèle « 8K QLED TV » de Samsung d’usurper les qualifications « 8K » et « QLED », au motif que son écran ne respecterait pas les standards internationaux en la matière. Dans un second temps, LG a déposé une plainte le 20 septembre auprès de la Fair Trade Commission (FTC), dénonçant une publicité "exagérée et trompeuse" de Samsung, portant atteinte aux droits des consommateurs. <a href="https://en.yna.co.kr/view/AEN20190925005500320"><span style="text-decoration: underline;">Yonhap</span></a>, <a href="https://www.koreatimes.co.kr/www/tech/2019/09/133_275433.html"><span style="text-decoration: underline;">Korea Times</span></a>, <a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/Article.aspx?aid=3068448"><span style="text-decoration: underline;">Korea JoongAng Daily</span></a></p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
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<p> </p>3202e5f8-4aef-4748-bd37-ffa4d1512c27Les inégalités au Japon Analyse des indicateurs de l’OCDE sur la situation économique et sociale du Japon en termes d’inégalités.2019-08-06T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><em>Le Japon est caractérisé par d’importantes inégalités en termes de revenu et d’un taux de pauvreté relativement élevé en raison de la grande part d’emplois non-réguliers dans l’économie. La résorption des inégalités de revenus, inégalités de genre, inégalités intergénérationnelles, et inégalités territoriales est ralentie par la persistance de déséquilibres d’ordre structurel. À la source de ces inégalités, une culture du travail basée sur l’ancienneté, des discriminations à l’encontre des femmes, un vieillissement rapide de la population, et un pays très centralisé autour de Tokyo. Les résultats des Abenomics restent limités face à l’ampleur des défis auxquels le Japon fait face.</em></p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>I. Des inégalités de revenu amplifiées sous l’effet de la dualité du marché du travail</strong></h5>
<h6 style="text-align: justify;"><strong><strong>1. Des indicateurs économiques contradictoires pour le Japon</strong></strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Le Japon est la <strong>3<sup>ème</sup> économie du monde</strong> derrière les Etats-Unis et la Chine (PIB Japon 2018 : 4 972 Mds US$). L’archipel enregistre de bons résultats en termes de salaires moyens, du taux d’épargne et de <strong>chômage (2,4%)</strong>, se positionnant largement au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE. Cependant, il présente <strong>un taux de pauvreté </strong>(proportion de personnes dont le revenu est inférieur à la moitié du revenu médian de la population totale)<strong> très élevé par rapport à sa richesse</strong>, et nettement supérieur à celui de la France (16,1% contre 8,5%, tous âges confondus), soit 1 Japonais sur 6. Le calcul du coefficient de Gini en 2016 indique que les inégalités de revenu sont légèrement plus marquées au Japon (0,34), qu’en France (0,29), la moyenne des pays de l’OCDE se situant entre les deux (0,32). La fréquence des bas salaires au Japon (12,3%) se situe en dessous de la moyenne des pays de l’OCDE (15,8%), mais elle est plus élevée qu’en France (9,1%). Ces données se rapportent toutefois aux salariés à plein temps et ne prennent pas en compte les salariés non-réguliers.</p>
<h6 style="text-align: justify;"><strong>2. Un recours massif à l’emploi non-régulier source d’inégalités</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Durant la période de récession économique qui a suivi l’éclatement de la bulle en 1991, le recours à l’emploi non-réguliers (travailleurs à temps-partiel, contractuels et intérimaires) s’est répandu parmi les Japonais. Perçu comme<strong> source de main d’œuvre bon marché</strong> et pour pallier à la rigidité de l’« emploi à vie », le taux de travailleurs non-réguliers au Japon est passé de 20% en 1994 à <strong>38% en 2018.</strong> Ce type d’emploi<strong> rémunère entre 12% et 57% moins qu’un salaire régulier</strong>. Selon l’OCDE, cette dualité du marché du travail est l’un des facteurs principaux contribuant à l’augmentation des inégalités de revenu au Japon, ainsi qu’à la précarisation de travailleurs concernés qui ne bénéficient pas d’une sécurité de l’emploi.</p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>II. Des inégalités concentrées dans certaines sections de la population</strong></h5>
<h6 style="text-align: justify;"><strong><strong>1. Une disparité persistante entre les sexes </strong></strong></h6>
<p style="text-align: justify;"><strong>L’écart salarial hommes-femmes</strong> chez les salariés peine encore à se résorber: il est en 2017 <strong>presque 2,5 fois plus élevé au Japon (24,5 %) qu’en France (9,9 %)</strong>, ce qui positionne l’archipel en 3<sup>ème</sup> place parmi les pays de l’OCDE en termes d’inégalité, classé en outre 110<sup>ème</sup>/149 par le Forum économique mondial en 2018. Par ailleurs, le recours à l’emploi non-régulier au Japon se fait nettement plus ressentir chez les <strong>femmes, qui représentent 68% des travailleurs non-réguliers</strong>; 55% des femmes employées le sont sous contrat non-régulier, contre 22% des hommes. Cet écart s’explique notamment par les discriminations sur le plan de la <strong>maternité</strong> : c’est environ la moitié des femmes qui ne retournent pas sur le marché du travail après la naissance de leur 1<sup>er</sup> enfant. Dans ces conditions, de nombreuses femmes se trouvent contraintes à choisir entre leur carrière et une vie de famille. Bien que la situation ne soit pas satisfaisante, il convient de souligner une <strong>amélioration récente</strong> dans ce domaine : le nombre de femmes (25-34 ans) employées à plein temps a augmenté de 40 000 en 2017 par rapport à l'année précédente, tandis que le nombre de leurs homologues non-régulières a diminué de 30 000 (source : Nikkei). Enfin, les femmes sont <strong>largement</strong> <strong>sous-représentées dans les postes de direction comme en politique</strong>. En 2017, le Japon enregistre le score le plus bas dans ces deux catégories parmi les pays de l’OCDE : seulement 9,3% de femmes siègent à la Diète. De même, les disparités se font nettement sentir <strong>dans le domaine de l’éducation</strong>, où les femmes sont en surreprésentation dans les filières littéraires (65%), et en sous-représentation dans les filières scientifiques (seulement 27%). Le Japon se classe une fois de plus en bas de l’échelle des pays de l’OCDE en termes de proportion des femmes diplômées dans les domaines de l’ingénierie, l’industrie et la construction en 2016.</p>
<h6 style="text-align: justify;"><strong>2. Des disparités intergénérationnelles</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Depuis 2005, la population du Japon est sur le déclin. Avec un <strong>taux de fécondité se situant à 1,43</strong> contre un <strong>taux de renouvellement naturel à 2,03</strong>, la population active y est en diminution, et le maintien de son PIB suppose une hausse importante de sa productivité et du taux d’emploi. Les pratiques de travail traditionnelles, telles que les salaires basés sur l'ancienneté et la retraite obligatoire à partir de 65 ans, ne sont pas adaptées à l'ère des centenaires. Le vieillissement de la population exerce également une pression à la hausse sur les <strong>dépenses sociales publiques</strong>, qui ont <strong>augmenté</strong> ces dernières années (<strong>22% du PIB</strong>, contre une moyenne de 20% parmi les pays de l’OCDE). Le Japon se distingue par une forte inégalité intergénérationnelle avec une « richesse médiane nette des plus de 65 ans » 15 fois supérieure à la « richesse médiane nette des moins de 35 ans » (10 en Allemagne, 8 en Italie). Malgré la richesse globale concentrée chez les seniors, selon l’OCDE le taux de pauvreté atteint dans cette tranche de la population un ratio de 0.196 contre 0.034 en France.</p>
<h6 style="text-align: justify;"><strong>3. Des disparités régionales</strong></h6>
<p style="text-align: justify;">Le Japon fait face à une <strong>concentration massive dans les régions urbaines</strong> (56% de la population contre 35% en France et 48% en moyenne pour les pays de l’OCDE) et une <strong>désertification des campagnes</strong> (12% de la population en milieu rural contre 17% en France et 25% pour l’OCDE). L’inégalité de la répartition du peuplement du Japon atteint des extrêmes spectaculaires : les espaces insulaires périphériques souffrent d’un <strong>dépeuplement</strong> et d’un <strong>vieillissement</strong> acérés, tandis que la mégalopole tokyoïte concentre à elle seule plus de 70% de la population et ¾ des richesses produites, avec un produit urbain brut équivalent à celui du PIB mexicain (Source : « Le Japon : les fragilités d’une puissance », ENS Lyon). Afin de réaménager dans l’espace la densité des villes japonaises, de reconstituer l’attractivité des centres-villes, et d’adapter l’offre de services comme le transport, le Ministère japonais du Territoire, des Infrastructures et des Transports tente de déployer depuis plus de 15 ans une politique «<strong>Compact City + Network »</strong>, programme dont bénéficient une dizaine de villes.</p>
<h5 style="text-align: justify;"><strong>III. En dépit du programme des Abenomics, le chemin restant à parcourir pour réduire les inégalités au Japon reste immense</strong></h5>
<p style="text-align: justify;">Afin de répondre aux problèmes structurels du Japon, un vaste programme de réformes <strong><em>Abenomics</em></strong> a été lancé en 2013, dont la <strong>« Work Style Reform »</strong> et la <strong>« Révolution des ressources humaines »</strong>. L’Etat prévoit notamment le financement de la construction de crèches et le développement de l’offre de garde d’enfants, la gratuité de l’éducation à la maternelle à partir d’octobre 2019, ainsi que des subventions pour l’enseignement supérieur. Ces mesures devraient permettre aux femmes de mieux <strong>concilier vie familiale et vie professionnelle</strong>, pour inciter les Japonais à avoir davantage d’enfants (cf <strong>« Womenomics » </strong>théorie en vogue examinant les liens entre l’avancement des femmes dans les entreprises et la société et l’accroissement des taux de développement). Le Premier ministre a également promis de résorber les inégalités de revenus entre employés réguliers et non-réguliers grâce au principe dit <strong>« equal pay for equal work »</strong>. Mais les entreprises japonaises peinent à répondre à l’appel et le salaire annuel moyen stagne aux alentours de 40 500 USD depuis dix ans. En effet, au cours des deux décennies ayant précédé la crise économique mondiale de 2007, le revenu réel disponible des ménages a augmenté en moyenne de 1,6% dans les pays de l’OCDE. À l’exception du Japon, tous les pays ont enregistré une hausse des revenus réels aux deux extrémités de l’échelle des revenus.</p>e212e8c4-1143-49a7-ac50-8538ab4b0c7eActualités économiques Japon & Corée - Semaines des 11 et 18 juin 2018Le plan de politique économique et fiscale du gouvernement pour l’année 2018 a été approuvé par le Cabinet Office le vendredi 15 juin, confirmant et synthétisant les différentes annonces faites au cours du 1er semestre 2018.2018-06-26T00:00:00+02:00<p align="center"><em><strong> </strong></em></p>
<p align="center"><strong>ACTUALITES ECONOMIQUES</strong></p>
<p align="center"><em><strong>JAPON COREE </strong></em></p>
<p align="center"><strong>Semaines des 11 et 18 juin 2018 </strong></p>
<p align="center"><strong> <img class="marge" title="jpkr" src="/Articles/e212e8c4-1143-49a7-ac50-8538ab4b0c7e/images/83ade6cd-b5c0-432c-84f2-dd54776f8c60" alt="jpkr" width="368" height="139" /></strong></p>
<div>
<p><strong><em>Sommaire</em></strong></p>
</div>
<p> </p>
<div class="focus">
<h6><strong>Japon</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Relations commerciales et multilatérales</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises<span style="text-decoration: underline;"><br /></span></strong></em></li>
</ol>
<h6><strong>Corée</strong></h6>
<ol>
<li><em><strong>Evolutions macroéconomiques</strong></em></li>
<li><em><strong>Entreprises</strong></em></li>
</ol>
</div>
<h4><strong>Japon</strong></h4>
<p><em>1. Evolutions macroéconomiques</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>L</strong><strong>e plan d</strong><strong>e politique économique et fiscale du gouvernement pour l’année 2018 a été approuvé par le Cabinet Office le vendredi 15 juin, </strong>confirmant et synthétisant les différentes annonces faites au cours du 1<sup>er</sup> semestre 2018 :</p>
<ul style="text-align: left;">
<li style="text-align: justify;">Augmenter la taxe sur la consommation de 8 à 10% au 1<sup>er</sup> octobre 2019</li>
<li style="text-align: justify;">Instaurer l’éducation gratuite pour les enfants de 0 à 2 ans issus des ménages défavorisés, et de tous les enfants de 3 à 5 ans à partir du 1<sup>er</sup> octobre 2019 (financé par le relèvement de la taxe sur la consommation)</li>
<li style="text-align: justify;">Introduire des mesures fiscales extraordinaires visant à amortir l’effet de la hausse de taxe et de l’après-JO 2020 sur la demande domestique</li>
<li style="text-align: justify;">Nouvelles mesures en faveur de l’entrée de travailleurs étrangers pour les secteurs faisant face à des pénuries sévères de main d’œuvre</li>
<li style="text-align: justify;">Atteindre un équilibre de la balance primaire en 2025, cible repoussée de 5 ans</li>
</ul>
<p style="text-align: left;"><em><span style="text-decoration: underline;">Sources</span> :</em> <a href="http://japan.kantei.go.jp/98_abe/actions/201712/21article2.html"><em>Prime Minister Statement</em></a><em>, </em><a href="https://www.japan.go.jp/abenomics/_userdata/abenomics/pdf/1806_abenomics.pdf"><em>Abenomics by JapanGov mis à jour en juin 2018</em></a></p>
<p style="text-align: left;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="jr" src="/Articles/e212e8c4-1143-49a7-ac50-8538ab4b0c7e/images/a5f88c63-04cc-4c9e-930c-03cd1b12b433" alt="jr" width="258" height="203" />J</strong><strong>apan Post* et Japan Railw</strong><strong>ay (JR East) ont annoncé la conclusion d’un accord visant à revitaliser les zones rurales et périphériques au déclin démographique en fusionnant la gestion des stations de train locales avec celle des guichets de poste.</strong> Selon cet accord, Japan Post délocalisera ses bureaux de poste dans les locaux de JR East. Les deux entreprises veulent également créer un nouveau guichet dans les centres commerciaux de ces stations qui sera spécialisé dans les produits financiers et d’assurance délivrés par Japan Post. Certains services administratifs pourvus par les autorités locales pourront également être centralisés dans les stations. L’objectif est d’augmenter le flux de voyageurs dans les stations, et de capter notamment la clientèle de salary-men dont les horaires de travail ne laissent que peu d’opportunités de fréquenter les bureaux de poste traditionnels. Japan Post réfléchit aussi à développer un service d’acheminement des récoltes agricoles depuis les petites gares jusqu’aux stations de Shinkansen les plus proches.</p>
<p style="text-align: justify;"><em><span style="text-decoration: underline;">Source </span>:</em> <a href="http://mainichi.jp/english/articles/20180613/p2a/00m/0na/012000c"><em>The Mainichi</em></a> *Conglomérat japonais assurant des activités de service postal, bancaire, financier et d’assurance</p>
<p> </p>
<p><em>2. Relations commerciales et multilatérales</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="US" src="/Articles/e212e8c4-1143-49a7-ac50-8538ab4b0c7e/images/df3bcd31-5823-40ac-9eeb-62f0bd2ff8f6" alt="US" width="317" height="225" />Les Etats -Unis ont publié le 20 juin une liste exemptant plusieurs produits importés du Japon et de 4 autres pays (Chine, Allemagne, Belgique et Suède) du nouveau tarif sur l’acier</strong>. Le droit de douane de 25% pour les produits d’acier importés aux Etats-Unis ne s’appliquera pas pour sept entreprises basées sur le territoire américain après que le Département du Commerce des Etats-Unis ait approuvé 42 des 98 premières « demandes d’exclusion » étudiées, sur plus de 20 000 reçues. Selon la presse japonaise et une conférence du ministre de l’économie M. Seko (uniquement en japonais) deux tiers des produits exemptés (en termes de volume) par la liste seraient des produits importés du Japon. Cette liste concerne sept entreprises dont quatre entreprises japonaises : Hitachi metals (produits en acier inoxydable achetés par l’entreprise américaine Schick Manufacturing), JFE Steel Corp. (feuilles d’acier utilisées dans la production de la compagnie américaine PolyVision Corp.), produits de Nachi America (filiale américaine du japonais Nachi-Fujikoshi Corp. spécialisé dans les lames en métal, les machines et les robots) et les composants automobiles de Nippon Leakless Corp. (dont la filiale américaine importe du Japon des composants utilisés dans la production des automobiles Honda). <em><span style="text-decoration: underline;">Source </span>: </em><em>The </em><a href="https://mainichi.jp/english/articles/20180621/p2g/00m/0bu/040000c"><em>Mainichi</em></a><em>, </em><a href="https://www.sankeibiz.jp/macro/news/180623/mca1806230500001-n1.htm"><em>Sankei</em></a><em>, </em><a href="https://www.nikkei.com/article/DGXMZO3212170022062018EA2000/"><em>Nikkei</em></a></p>
<p> </p>
<p><em><em>3. Entreprises</em></em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Les grands groupes japonais entreprennent des réformes à la suite de la publication du « code de gouvernance des entreprises » par le TSE (Tokyo Stock Exchange) en juin 2018.</strong> Bien que juridiquement non contraignant, ce code, publié pour la première fois en 2015, oblige néanmoins les entreprises cotées à faire, chaque année, un rapport sur leurs avancées et à justifier le non-respect de ces dispositions. Cette nouvelle version introduit de nouveaux principes directeurs notamment : la diminution des participations croisées entre les entreprises et leurs banques et partenaires commerciaux, le renforcement de la transparence dans les processus de nomination des PDG, la nécessité de tenir compte de l’expérience internationale lors de la nomination des membres du conseil d’administration et de féminiser ces derniers. Plusieurs entreprises japonaises ont d’ores et déjà pris des mesures en ce sens : 70% des grands groupes devraient avoir au moins un directeur femme ou étranger après les réunions des conseils d’administration du mois de juin (notamment Sony, Daikin Industries, Panasonic ou encore Kawasaki Heavy Industries) ; Shiseido et Nippon Gas vont diminuer les participations croisées avec les institutions financières, et Toyota prévoit de réduire le nombre de conseillers auprès du conseil d’administration de 60 à 9 (supprimant ainsi des postes essentiellement tenus par des anciens présidents ou exécutifs). <em><u>Sources</u> : </em><a href="https://www.jpx.co.jp/english/news/1020/b5b4pj000000jvxr-att/20180602_en.pdf" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>JPX</em></a><em>, </em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Markets/Equities/Japan-s-revised-governance-code-takes-on-cross-shareholdings" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Nikkei</em></a><em>, </em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Business-Trends/Boardroom-diversity-moves-forward-in-Japan" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Nikkei</em></a></p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="robot" src="/Articles/e212e8c4-1143-49a7-ac50-8538ab4b0c7e/images/97498c0e-7a18-4160-a321-abe89b692808" alt="robot" width="316" height="223" />Les fabricants japonais de robots industriels tels que Fanuc et Yaskawa Electric continuent de dépasser leurs concurrents européens en termes de marge bénéficiaire nette. </strong>Les deux entreprises japonaises ainsi que le suisse ABB et l’allemand Kuka détiennent à eux 4 plus de 50% du marché mondial de robots industriels. Les bénéfices nets de Fanuc et Yaskawa devraient atteindre cette année respectivement 24% et 10% alors que ceux de ABB et Kuka atteindraient uniquement 7% et 4%. Selon certains experts, la production locale des composants de base utilisés dans la fabrication des robots et l’automatisation de la production (notamment chez Fanuc) contribuent à la grande profitabilité des entreprises japonaises. De même, le positionnement important des japonais sur le marché chinois leur permet de dégager des marges considérables : le marché chinois constituait 22% des ventes de Yaskawa en 2017 (+6% par rapport en 2016). <em><u>Source</u> : </em><a href="https://asia.nikkei.com/Business/Business-Trends/Japan-robot-makers-outperform-Europeans-in-profitability" target="_blank" rel="noopener noreferrer"><em>Nikkei</em></a></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Dans le cadre de la promotion des Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU, le gouvernement japonais a sélectionné les meilleurs projets de villes durables du pays. Sur les 29 villes sélectionnées</strong>, dont Niseko et Toyama, les 10 villes affichant les engagements les plus ambitieux recevront une subvention d’un montant maximum de 40 millions JPY/an (environ 300 000 euros). Par ailleurs, le gouvernement japonais a élargi son Plan d’Action 2018 sur les ODD, visant notamment l’exportation de technologies japonaises dans les pays tiers, dans les domaines de l’assainissement des eaux usées ou la distribution des produits agricoles par exemple, pour l’augmentation des revenus des agriculteurs. <em><span style="text-decoration: underline;">Source</span> :</em> <em>Nikkei</em></p>
<h4>Corée</h4>
<p align="left"><em>1. Evolutions macroéconomiques et financières </em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: right;" title="bok" src="/Articles/e212e8c4-1143-49a7-ac50-8538ab4b0c7e/images/b2f9e2aa-5f9c-4a2a-a40f-c140241616b5" alt="bok" width="425" height="182" />La Banque de Corée pourrait relever son taux d’intérêt directeur si le pays atteint ses objectifs d’inflation et de croissance. </strong>Selon le gouverneur de la Banque de Corée, la politique monétaire accommodante devra être ajustée si la cible d’inflation est atteinte et si la croissance économique continue de suivre le taux de croissance potentiel. La BOK semble ainsi envisager une hausse des taux d’intérêts. Malgré un marché du travail relativement morose avec des chiffres de création d’emplois en ralentissement, les analystes sont confiants dans les fondamentaux économiques du pays. L’agence Moody’s a par ailleurs renouvelé sa notation Aa2 à la Corée. Cependant, depuis la hausse des taux de la FED à 2%, le won s’est rapidement déprécié face au dollar dépassant la barre des 1100 KRW pour 1 USD. Suite à cette annonce, la valeur du KOSPI a également baissé de 1,52% en un jour, atteignant son niveau le plus bas depuis 9 mois. <em>Source : </em><a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/Article.aspx?aid=3049545"><em>Korea Joongang Daily</em></a></p>
<p> </p>
<p><em>2. Entreprises</em></p>
<p><strong>Le gouvernement accorde un sursis de 2 ans aux PME, pour le paiement de leurs impôts, dans les régions touchées par le ralentissement de la construction navale et de l’automobile. </strong>Selon le ministère de la stratégie et des finances, les PME situées dans des « zones de crises » et ayant souffert de « pertes sévères » pourront bénéficier de 2 ans de reports d’impôts et de 2 ans de sursis sur l’hypothèque de leurs biens si celles-ci ne parviennent pas à rembourser leurs dettes. Cependant certains experts souhaitent que le gouvernement trouve des mesures pérennes notamment au regard l’augmentation des coûts de la main d’œuvre liée aux politiques du nouveau gouvernement. <em>Source : </em><a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/Article.aspx?aid=3049560"><em>Korea Joongang Daily</em></a></p>
<p> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img class="marge" style="float: left;" title="sk52" src="/Articles/e212e8c4-1143-49a7-ac50-8538ab4b0c7e/images/0fbfd98a-0907-4ac8-919f-5b3012dd4936" alt="sk52" width="312" height="207" />Le gouvernement va accorder aux conglomérats, 6 mois supplémentaires à compter du 1er juillet, pour mettre en place la semaine de 52 heures.</strong> En écartant pour 6 mois, toute sanction pour non-conformité, les autorités souhaitent assurer une transition en douceur aux entreprises. Cette mesure, qui ne s’applique aujourd’hui qu’aux grands groupes, devrait être étendue aux PME en 2020 ou 2021. L’objectif du gouvernement est d’améliorer la qualité de vie des salariés et d’encourager la création d’emplois. Selon la Korea Economic Research Institute, pour maintenir le même niveau de production, les entreprises devraient employer 266 000 salariés supplémentaires. De nombreuses sociétés se plaignent toutefois du coût de cette mesure, mise en place peu après la hausse du salaire minimum de 16,4% au début de l’année.<em> Source : </em><a href="http://koreajoongangdaily.joins.com/news/article/Article.aspx?aid=3049611"><em>Korea Joongang Daily</em></a></p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p>Les informations présentées dans cette revue d'actualité bimensuelle sont identifiées par le <a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Ressources/pays/japon"><span style="color: #15c7d2;">SER de Tokyo et le SE de Séoul</span></a>. Elles n'ont aucune vocation d'exhaustivité. Les avis exprimés sont les résumés des articles sources.</p>
<p><span style="color: #15c7d2;"><a href="https://twitter.com/FRTreasuryJAPAN">Vous pouvez aussi suivre le SER de Tokyo sur Twitter</a>.</span></p>
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<p> </p>