Trésor-Info - Publications Internationales de la direction générale du Trésor - IRLANDEFlux de publication de la direction générale du Trésor - IRLANDEFluxArticlesPageInternationale-IRLANDECopyright 20242023-12-21T00:00:00+01:00/favicon.pngDirection générale du Trésorhttps://localhost/sitepublic/contact@dgtresor.gouv.fr261afec7-04be-4bce-a714-fc9cddc4db51Brèves économiques d'Irlande - 4ème trimestreL'économie irlandaise sera-t-elle de retour sur terre en 2024?2023-12-21T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;"> C’est le scénario qui se dessine désormais : après un fort rebond post-Covid, la croissance semble se rapprocher de son potentiel de moyen-terme. L’Irlande enregistrera selon tout vraisemblance un recul de son PIB de l’ordre de 1 à 3% pour l’année 2023 - la chute de 1,9% au troisième trimestre constituant un quatrième trimestre consécutif de baisse. L’utilisation de l’indicateur PIB pour mesurer l’activité en Irlande fait toutefois traditionnellement l’objet de précautions – il reflète en définitive la santé de quelques grandes multinationales ayant fait de l’Irlande leur centre de profit. Les indicateurs alternatifs témoignent à l’inverse de la bonne santé de l’économie irlandaise : selon la Banque centrale, la « demande intérieure modifiée » devrait progresser de 1,5% en 2023 et 2,5% en 2024 et la consommation des ménages de 3,8% en 2023 et 3% en 2024, soutenue par un fléchissement de l’inflation, une hausse des salaires nominaux et le maintien de l’emploi à un niveau historique (le taux de chômage étant estimé à 5% jusqu’à 2026). En dépit de risques potentiels (évolution des secteurs de la tech et de la pharma, environnement international fragmenté), l’atterrissage économique devrait donc cette fois être mesuré, l’Irlande ayant par ailleurs – contrairement à 2008 – réussi à se doter « d’amortisseurs » éventuels (épargne des ménages, bilan des entreprises, surplus de la balance courante). A suivre !</p>
<p> </p>
<p>Ces brèves traitent des contenus suivants: </p>
<ol>
<li>Croissance</li>
<li>Inflation</li>
<li>Marché du travail</li>
<li>Finances publiques </li>
<li>Commerce extérieur</li>
<li>Retour sur une riche année 2023</li>
</ol>160a1ee2-6ac7-439e-b1df-ba847f537d00Nouvelles du Royaume-Uni, d'Irlande et des Pays-Bas = Agriculture et Pêche = N°22Veille du SER de Londres2023-11-20T00:00:00+01:00<p>SOMMAIRE</p>
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<p><a href="#_Toc151373164">Zoom : Exportations agroalimentaires et certification sanitaire vers la Grande-Bretagne</a></p>
<p> </p>
<p><a href="#_Toc151373165">ROYAUME-UNI</a></p>
<ul>
<li><a href="#_Toc151373166">Steve Barclay remplace Thérèse Coffey à la tête du <em>Department for Environment, Food and Rural Affairs</em></a></li>
<li><a href="#_Toc151373167">Le gouvernement britannique officialise le report au 1<sup>er</sup> février 2025 de l’exigence de certificat pour l’importation de produits biologiques en provenance de l’UE</a></li>
<li><a href="#_Toc151373168">Entrée en vigueur au 1<sup>er</sup> octobre des dispositions prévues par le cadre de Windsor sur la « green lane »</a></li>
<li><a href="#_Toc151373169">Le gouvernement écossais présente son projet de loi sur l’agriculture et les communautés rurales</a></li>
<li><a href="#_Toc151373170">Le gouvernement britannique confirme sa volonté de mettre fin aux exportations d’animaux vivants pour abattage et engraissement</a></li>
<li><a href="#_Toc151373171">Les autorités britanniques reportent à nouveau l’entrée en vigueur de l’interdiction d’offre promotionnelle sur les produits sucrés, salés et gras</a></li>
<li><a href="#_Toc151373172">Désignation de 3 premières aires marines hautement protégées (HPMA) anglaises dans lesquelles les activités de pêche seront interdites</a></li>
<li><a href="#_Toc151373173">Le gouvernement a en outre présenté cet été un nouveau « paquet pêche »</a></li>
<li><a href="#_Toc151373174">Le gouvernement adopte une loi interdisant le commerce international des ailerons de requins</a></li>
<li><a href="#_Toc151373175">La <em>Food and Drink Federation</em> évalue à 1,4 Mds £ le coût des pénuries de main d’œuvre dans le secteur agroalimentaire au cours de l’année écoulée</a></li>
<li><a href="#_Toc151373176">La <em>Food and Drink Federation</em> publie ses chiffres du commerce pour le premier semestre 2023, avec des augmentations de la valeur des exportations de 4 % et des importations de 6,8 %</a></li>
<li><a href="#_Toc151373177">Suite à la consultation menée cet été, le gouvernement précise ses objectifs de réforme de la législation sur le vin</a></li>
<li><a href="#_Toc151373178">La <em>Marine Management Organisation</em> a publié les statistiques des pêches maritimes du Royaume-Uni pour 2022</a></li>
<li><a href="#_Toc151373179">Les ventes d'antibiotiques vétérinaires de nouveau en baisse au Royaume-Uni en 2022</a></li>
</ul>
<p><a href="#_Toc151373179"> </a></p>
<p><a href="#_Toc151373180">IRLANDE</a></p>
<ul>
<li><a href="#_Toc151373181">Visite en Irlande de Marc Fesneau, Ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire</a></li>
<li><a href="#_Toc151373182">La Commission européenne réduit la dérogation nitrate irlandaise au 1<sup>er</sup> janvier 2024</a></li>
<li><a href="#_Toc151373183">Le ministère de l’agriculture annonce une aide globale de plus de 6 millions d'euros pour le secteur irlandais de la myciculture</a></li>
<li><a href="#_Toc151373184">Le ministre Heydon annonce l'octroi de 1,7 million d'euros pour la recherche sur les sols et l'agro-numérique</a></li>
<li><a href="#_Toc151373185">Le ministre de l’agriculture lance une consultation pour orienter l’élaboration d’un cadre national sur le <em>Carbon Farming</em></a></li>
<li><a href="#_Toc151373186">Les ministres McConalogue et Ryan publient le premier plan d’action national pour la bioéconomie</a></li>
<li><a href="#_Toc151373187">Diminution prévue de la récolte céréalière en 2023</a></li>
<li><a href="#_Toc151373188">Teagasc et Goldcrop lancent un nouveau programme d'amélioration génétique de l'herbe et du trèfle</a></li>
<li><a href="#_Toc151373189">Selon l’office central des statistiques (CSO), la consommation de viande a augmenté en Irlande en 2022, tirée par la consommation de volaille</a></li>
<li><a href="#_Toc151373190">Le ministre McConalogue publie un nouveau Plan stratégique national pour le développement durable de l’aquaculture à l’horizon 2030 :</a></li>
<li><a href="#_Toc151373191">Les exportations de bœuf irlandais vers la Chine ont été suspendues après la détection et la confirmation d’un cas d’ESB atypique en Irlande</a></li>
</ul>
<p><a href="#_Toc151373191"> </a></p>
<p><a href="#_Toc151373192">PAYS-BAS</a></p>
<ul>
<li><a href="#_Toc151373193">Élections législatives le 22 novembre 2023</a></li>
<li><a href="#_Toc151373194">Publication du rapport annuel relatif à la vente et l’utilisation d’antibiotiques en d’élevage</a></li>
<li><a href="#_Toc151373195">L’agriculture biologique néerlandaise en stagnation selon les dernières données officielles</a></li>
<li><a href="#_Toc151373196">La filière laitière néerlandaise se dote d’une nouvelle vision pour l’avenir</a></li>
<li><a href="#_Toc151373197">Plusieurs syndicats font des propositions pour moderniser le système néerlandais des baux ruraux</a></li>
<li><a href="#_Toc151373198">Propagation du virus de la fièvre catarrhale aux Pays-Bas</a></li>
<li><a href="#_Toc151373199">Les Pays-Bas se sont abstenus lors du vote en octobre à Bruxelles sur le renouvellement de l’autorisation du glyphosate</a></li>
<li><a href="#_Toc151373200">Les Pays-Bas ouvrent de nouveaux régimes de subventions pour les projets d’innovation dans le domaine de la pêche et de l’aquaculture</a></li>
<li><a href="#_Toc151373201">Les exportations néerlandaises de fleurs et de plantes en baisse de 4 % sur les trois premiers trimestres 2023 par rapport à 2022</a></li>
<li><a href="#_Toc151373202">Sjaak van der Tak démissionne de son poste de président de la LTO</a></li>
<li><a href="#_Toc151373203">Malgré les mesures nationales, la grippe aviaire sévit toujours aux Pays-Bas, tant chez les oiseaux sauvages que chez les oiseaux captifs</a></li>
</ul>
<p> </p>e27927e9-92bd-4120-b7bc-cbad23e40d72Evenement de lancement du rapport sur l'empreinte économique française en Irlande La publication du rapport a lieu pendant une semaine marquée par la visite de la Première ministre française Elisabeth Borne, qui était à Dublin lundi accompagnée de quatre ministres, illustrant la relation croissante entre la France et l'Irlande ces dernières années2023-11-16T00:00:00+01:00<p>Le 16 novembre, le service économique de l'ambassade de France en Irlande a publié le premier rapport sur l'empreinte économique française en Irlande lors d'un forum dédié organisé au nouveau siège de l'opérateur téléphonique Eir. </p>
<p>Modéré par le chef du service économique, l'évènement a débuté par un entretien avec Stéphane Pallez, Directrice générale de la Française des Jeux, qui revenait sur la récente acquisition de la loterie irlandaise et les raisons stratégiques qui ont conduit à cette décision.</p>
<p>L'Ambassadeur de France en Irlande, Vincent Guérend, a ensuite présenté les éléments saillants du rapport à un public franco-irlandais réuni en nombre. Un panel composé de l'agence pour les investissements irlandais (IDA Ireland), de la Présidente de la Chambre du Commerce franco-irlandais et du Président du chapitre irlandais des Conseillers du commerce extérieur français a permis de développer les recommandations proposées dans le rapport.</p>
<p>Neale Richmond TD, Secrétaire d'État pour les Entreprises, l'Emploi et le Commerce, a prononcé les remarques de clôture de l'événement, qui a réuni des représentants d'entreprises françaises en Irlande et des agences publiques pertinentes soutenant leur investissement en Irlande. </p>
<p>Le rapport est issu du travail conjoint du service économique de Dublin, des Conseillers du commerce extérieur français, de la Chambre de commerce franco-irlandais et de Business France.</p>
<p>La publication du rapport a lieu pendant une semaine marquée par la visite de la Première ministre française Elisabeth Borne, qui était à Dublin lundi accompagnée de quatre ministres, illustrant la relation croissante entre la France et l'Irlande ces dernières années</p>
<p> </p>
<p>Le rapport, le premier du genre, comprend trois parties différentes :</p>
<ul>
<li>Une collection de données clés sur la présence française en Irlande : la France est le premier fournisseur de biens pour l'Irlande dans l'UE, avec des exportations qui ont triplé au cours des 10 dernières années. La France est également le premier investisseur de l'UE en Irlande, avec au moins 300 filiales d'entreprises françaises établies dans l'État, dont 28 entreprises du CAC 40 français. Elles créent ensemble au moins 30 000 emplois directs, sans compter les diverses et importantes participations prises dans des entreprises irlandaises. </li>
<li>Les résultats d'une enquête exclusive sur les entreprises françaises en Irlande; menée par l'ambassade de France et la Chambre de Commerce France-Irlande, l'enquête aide à mieux comprendre les raisons derrière leur investissement local, ainsi que les opportunités et défis qui en découlent. 80 % des entreprises françaises ont l'intention de développer leur activité en Irlande dans les années à venir, témoignage de la confiance mutuelle et du renforcement des liens économiques entre les deux pays.</li>
<li>Les recommandations formulées par les principales entreprises françaises en Irlande afin de maintenir l'attractivité de l'Irlande en termes d'investissement : débloquer les infrastructures, assurer l'accès aux talents, protéger la compétitivité et accélérer les mesures de durabilité.</li>
</ul>
<p>S'exprimant lors de l'événement de lancement, l'Ambassadeur de France Vincent Guérend a déclaré que "La relation bilatérale entre la France et l'Irlande connaît un élan majeur, portée par une volonté politique forte des deux gouvernements et un mouvement cohérent et de grande portée d'intensification des liens économiques. La France est un investisseur majeur en Irlande, où ses entreprises créent des emplois et des partenariats à long terme. Nous avons un intérêt mutuel à faire en sorte que ces investissements prospèrent, étant donné qu'ils contribuent au projet plus large d'autonomie stratégique européenne".</p>
<p> </p>
<blockquote><a href="https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2023/11/15/publication-du-rapport-sur-l-empreinte-economique-francaise-en-irlande" target="_blank" rel="noopener noreferrer">Consulter le rapport sur l'empreinte économique française en Irlande</a></blockquote>74d2dfa7-b113-494f-86fd-d9623ae23e7bPublication du rapport sur l'empreinte économique française en IrlandeLe Service économique de Dublin publie le 16 novembre 2023 le premier rapport sur l'empreinte économique de la France en Irlande, préparé en partenariat avec la Chambre de commerce, le comité Irlande des CCEF et Business France. 2023-11-15T00:00:00+01:00<p>Le rapport sur l'empreinte économique de la France est une étude complète visant à dévoiler de nouvelles données sur la présence économique française en Irlande. Le rapport montre l'existence de plus de 300 entreprises françaises ayant des filiales en Irlande, qui emploient plus de 30 000 salariés.</p>
<p> </p>
<p> </p>
<p> </p>ba461d58-dc18-44c6-8fb6-10a119e3398dVisite en Irlande de Marc Fesneau, Ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté AlimentaireLe Ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau, était en Irlande le vendredi 27 octobre à l'invitation de son homologue Charlie McConalogue T.D. Cette visite témoigne des relations fortes qu’entretiennent la France et l’Irlande dans le secteur agricole.2023-10-31T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;">Le ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation et de la Mer, Charlie McConalogue T.D., a accueilli Marc Fesneau, le ministre français de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, et sa délégation en visite en Irlande le vendredi 27 octobre. Cette visite s'inscrit dans le cadre du plan d'action conjoint France-Irlande 2021-2025, signé en 2021 à l'occasion de la visite du président Emmanuel Macron en Irlande. Au cours de la visite, les ministres ont discuté de la possibilité de travailler ensemble dans des domaines d'intérêt agricole mutuel. Cette visite témoigne des relations fortes qu’entretiennent la France et l’Irlande dans le secteur agricole.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="Les ministres français et irlandais de l'agricuture, aux côtés de la Commissaire européenne Mairead McGuiness et le directeur du Teagasc Frank O'Mara" src="/Articles/ba461d58-dc18-44c6-8fb6-10a119e3398d/images/f2664f5a-284b-4913-b806-66923f6e03d5" alt="conférence commémorant le 50ème anniversaire de l'adhésion de l'Irlande à l'Union européenne" width="893" height="670" /></p>
<p style="text-align: justify;">La délégation française a commencé sa visite par le Centre de recherche alimentaire de Teagasc à Ashtown, Co. Dublin, où les ministres McConalogue et Marc Fesneau se sont exprimés lors d’une conférence commémorant le 50<sup>ème</sup> anniversaire de l'adhésion de l'Irlande à l'Union européenne. Aux côtés de la Commissaire européenne Mairead McGuinness, le ministre Marc Fesneau a déclaré : « Au sein de l’Union européenne, l’Irlande et la France sont des partenaires de confiance, notamment sur le plan agricole. La politique agricole commune, entrée en vigueur en 1962, est l’une des politiques européennes les plus anciennes et l’un des fondements majeurs de la construction européenne. Au sein de l’Union, l’Irlande et la France partagent une vision commune de l’agriculture : une agriculture durable, résiliente et performante, basée sur un modèle familial ».</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="Visite exploitation agricole bovine " src="/Articles/ba461d58-dc18-44c6-8fb6-10a119e3398d/images/91945b0c-c45d-415d-af18-8abfeabf24c4" alt="Visite exploitation agricole bovine " width="888" height="592" /></p>
<p style="text-align: justify;">En compagnie du ministre McConalogue, le ministre Fesneau a visité une exploitation agricole faisant partie du réseau de 22 fermes de démonstration du programme Future Beef du Teagasc. Lancé en 2021, ce programme a pour objectif d’inciter les éleveurs à améliorer la rentabilité de leur exploitation tout en réduisant l'empreinte carbone de la viande bovine produite.</p>
<p style="text-align: justify;">Les deux ministres ont eu l’occasion de s’entretenir lors d’une réunion bilatérale pour aborder de nombreux sujets, notamment l'agriculture durable, les accords de libre-échange, les discussions en cours sur le règlement relatif aux nouvelles techniques génomiques et la politique agricole commune.</p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="signature de la déclaration d'intention sur le renforcement de la coopération dans le domaine de l'enseignement agricole" src="/Articles/ba461d58-dc18-44c6-8fb6-10a119e3398d/images/ac9570be-f218-4d41-ae3e-11968be8e53f" alt="signature de la déclaration d'intention sur le renforcement de la coopération dans le domaine de l'enseignement agricole" width="890" height="552" /></p>
<p style="text-align: justify;">La visite s'est achevée par la signature de la déclaration d'intention sur le renforcement de la coopération dans le domaine de l'enseignement agricole entre le Teagasc et la Direction française de l'enseignement et de la recherche. Cette déclaration d’intention vise à développer la coopération et reconnaître les avantages mutuels qui peuvent découler d’échanges, de mobilités et de partenariats entre établissements de l’enseignement agricole français et irlandais.</p>b76ca321-0a8e-4815-93e6-01384555a0cdBrèves économiques d'Irlande - 3ème trimestreLe cycle irlandais, porté par la forte activité des entreprises multinationales et un marché de l’emploi à pleine capacité, a résisté plus longtemps que la plupart des économies européennes. Les indicateurs commencent toutefois à pointer dans la direction d’une mise à l’épreuve d’une économie ouverte dans une conjoncture internationale apparaissant durablement dégradée. Le troisième trimestre a ainsi vu se matérialiser certains risques liés au modèle de croissance irlandais.2023-10-06T00:00:00+02:00<p>Ces brèves traitent des contenus suivants: </p>
<ol>
<li>Croissance</li>
<li>Inflation</li>
<li>Marché du travail</li>
<li>Finances publiques </li>
<li>Commerce extérieur</li>
<li>Secteur bancaire</li>
</ol>790e4cea-34e9-4b32-ac38-76ad01fecb01Un 14 juillet placé sous le thème de la durabilité en Irlande L'implication du Service économique de Dublin dans l'organisation de la célébration de la fête nationale en Irlande a permis de mettre en avant les réalisation des entreprises françaises en matière de durabilité - dans le cadre du plan "France Nation Verte", en présence du ministre irlandais de l'Environnement, du Climat et des Communications, Eamon Ryan, 2023-08-03T00:00:00+02:00<p><img class="marge" title="Equipe de l'Ambassade de France " src="/Articles/790e4cea-34e9-4b32-ac38-76ad01fecb01/images/eb1c3756-06a0-4e56-a431-a9746d6dd5cd" alt="Equipe de l'Ambassade de France " /></p>
<p style="text-align: justify;">A l'occasion de la soirée de la fête nationale tenue à la Résidence de France à Dublin, la durabilité et le savoir-faire français sur la croissance durable ont été mis à l'honneur. Les sponsors de l’événement (dont notamment Alstom, Decathlon, Neoen et Veolia) ont pu illustrer la durabilité de leurs activités via une multitude d’animations. La réception a ainsi été l’occasion de mettre en avant les réussites de la collaboration franco-irlandaise en matière de durabilité dans de nombreux secteurs : allant de l’échange d’énergies renouvelables par l'intermédiaire de la future interconnexion électrique ("Celtic Interconnector"), aux solutions innovantes pour réduire les émissions du secteur agro-alimentaire, à la gestion de l'eau et des déchets, en passant par le développement de transports durables grâce à l'élaboration d'un moteur nouvelle génération pour le futur DART+ 100% électrique. </p>
<p><img class="marge" title="Ministre Eamon Ryan et l'Ambassadeur de France " src="/Articles/790e4cea-34e9-4b32-ac38-76ad01fecb01/images/a98b4034-4ab8-4d42-a475-780cf48aec7d" alt="Ministre Eamon Ryan et l'Ambassadeur de France " /></p>436e8ae6-66e5-475e-bed6-fb46eb5cb20bBrèves économiques d'Irlande - 2ème trimestreEn dépit d’une croissance négative au premier trimestre (à prendre avec la réserve nécessaire face à l’acuité de l’indicateur PIB en Irlande), l’économie irlandaise continue d’enregistrer de bonnes performances. 2023-07-07T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"> </p>
<p><span style="text-decoration: underline;">A retenir </span></p>
<ol>
<li style="text-align: justify;">PRODUIT INTERIEUR BRUT. En recul pour le deuxième trimestre d’affilé, il fait entrer l’Irlande en récession technique. L’amplitude des variations du PIB en Irlande est largement corrélée à l’activité des multinationales des secteurs technologiques et de la pharmacie. </li>
<li style="text-align: justify;">INDICE DES PRIX A LA CONSOMMATION. L’inflation globale ralentit, mais est désormais dépassée par l’inflation sous-jacente. </li>
<li style="text-align: justify;">TRAVAIL. Avec 2,6 M de personnes en activité, l’Irlande a atteint le plus haut niveau d’emploi depuis le début de la série statistique en 1998.</li>
<li style="text-align: justify;">LES RECETTES FISCALES<strong>.</strong> Le gouvernement estime l’excédent budgétaire à 65 Md€ pour les trois prochaines années.</li>
</ol>
<p> </p>
<p><span style="text-decoration: underline;">Ces Brèves économiques traitent des sujets suivants :</span></p>
<ol>
<li>Croissance </li>
<li>Inflation et coût de la vie</li>
<li>Marché du travail</li>
<li>Finances publiques</li>
<li>Commerce extérieur</li>
<li>Secteur bancaire</li>
<li>Attractivité </li>
</ol>
<p> </p>
<!--EndFragment-->550d93eb-138f-4944-9eb3-33821df82e50Dialogue franco-irlandais sur la mobilité urbaine durableLe 27 juin, le Service Economique de Dublin a organisé, en collaboration avec Business France, un forum sur la mobilité urbaine durable. En marge de la conférence annuelle sur les transports, le forum franco-irlandais a permis de répondre à un double objectif : présenter aux entreprises françaises les opportunités d’affaires en Irlande, tout en promouvant l’expertise française auprès des autorités de transport locales. 2023-07-03T00:00:00+02:00<p style="text-align: center;"> </p>
<p style="text-align: justify;"> <img class="marge" title="Invités du forum franco-irlandais devant la Résidence de France" src="/Articles/550d93eb-138f-4944-9eb3-33821df82e50/images/06165cd3-c46b-4153-851c-d0de245ae7e0" alt="Invités devant la Résidence " width="568" height="758" /></p>
<p style="text-align: justify;">De nombreux représentants d’entreprises françaises basés en France se sont rendus à la Résidence de France à Dublin pour participer au forum. A la suite d’un tour d’horizon donné par l’Ambassadeur de France en Irlande, Vincent Guérend, des politiques françaises de décarbonation des transports urbains, la directrice générale de l’autorité irlandaise des transports, Anne Graham, a présenté les projets de mobilité et d’infrastructures de transport et leurs investissements prévus par le gouvernement irlandais au cours de la décennie. Les représentants d’entreprises françaises ont, pour leur part, eu l’occasion de partager leurs réalisations, en France et à l’international, ainsi que leurs solutions innovantes pouvant répondre aux principaux défis de mobilité en Irlande.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="Forum franco-irlandais sur la mobilité urbaine durable" src="/Articles/550d93eb-138f-4944-9eb3-33821df82e50/images/422b046f-533e-4363-90f2-242ad2b89d5c" alt="Invités au forum franco-irlandais " /></p>
<p style="text-align: justify;">Voulu comme un moment d’échanges dynamique, ce forum a donné lieu à de riches discussions entre les représentants français et les agences irlandaises de transport sur les opportunités de partenariat entre la France et l’Irlande. Les entreprises françaises ont ainsi pu exprimer leur intérêt pour la gestion des systèmes billettiques du réseau de transports publics ainsi que pour la conception et l’exploitation de projets d’infrastructures de transport, dont notamment la construction du métro automatisé de Dublin, l’extension des lignes de tramways dublinoises et la mise en service de 800 bus hybrides à travers le pays. La soirée s’est clôturée autour d’une session de réseautage, qui a contribué à renforcer les liens entre les entreprises françaises et les agences irlandaises de transport.</p>9571fd4d-6196-4efb-8292-50811cffb5f7Nouvelles du Royaume-Uni, d'Irlande et des Pays-Bas = Agriculture & Pêche = N° 21Veille du SER de Londres2023-06-27T00:00:00+02:00<h2>SOMMAIRE</h2>
<p> </p>
<blockquote>
<p>Zoom : Exportations agroalimentaires et certification sanitaire vers la Grande-Bretagne</p>
</blockquote>
<h4> ROYAUME-UNI</h4>
<ul>
<li>L’inflation globale ralentit mais l'augmentation des prix alimentaires demeure élevée.</li>
<li>Le Brexit serait responsable d'un tiers de l'inflation des prix alimentaires au Royaume-Uni depuis 2019, selon une étude de la London School of Economics.</li>
<li>Cadre de Windsor : le gouvernement britannique apporte des précisions sur les formalités relatives aux denrées alimentaires envoyées depuis la Grande-Bretagne vers l’Irlande du Nord (étiquetage et procédure simplifiée)</li>
<li>Lancement d’une consultation en vue de modifier la réglementation sur le vin héritée de l’UE.</li>
<li>Le secteur de la pêche et de la mer a été ajouté à la liste des métiers en tension.</li>
<li>La Food and Drink Federation publie son rapport trimestriel sur l’état du commerce agroalimentaire britannique.</li>
<li>Le gouvernement écossais lance un plan pour en finir avec l’insécurité alimentaire</li>
</ul>
<h4> IRLANDE</h4>
<ul>
<li>Les objectifs de réduction des émissions de l’Irlande pourraient ne pas être atteints en 2030 selon l’agence de protection de l’environnement.</li>
<li>Adoption prochaine de la loi sur la chaîne d'approvisionnement agricole et alimentaire et désignation d’un régulateur agro-alimentaire.</li>
<li>Déposée au parlement fin 2022, cette loi est très attendue, dans un contexte où l’inflation alimentaire reste élevée en Irlande. Le projet de loi, actuellement en cours d’examen au sénat après son passage à l’assemblée (Dáil) établit une nouvelle autorité statutaire, le régulateur agroalimentaire, qui a pour mission d’apporter plus de transparence dans la chaîne grâce notamment à des amendes pouvant atteindre 10 millions d'euros en cas d'infraction aux pratiques commerciales déloyales.</li>
<li>Perspectives financières difficiles pour le secteur agricole en 2023 après une année 2022 très contrastée selon les secteurs.</li>
<li>Le secteur horticole, qui fait face à des coûts de production très importants et alerte sur les conditions climatiques qui pourraient engendrer des pénuries dans les mois à venir, demande des aides financières ainsi qu’une hausse des prix dans les supermarchés.</li>
<li>L’Irlande a adopté sa loi pour un étiquetage sanitaire de l’alcool.</li>
<li>Lancement d’une nouvelle stratégie pour l’agriculture biologique.</li>
<li>Pénurie de vétérinaires : le gouvernement va ouvrir une deuxième école.</li>
</ul>
<h4>PAYS-BAS</h4>
<ul>
<li>Échec des négociations de l’accord agricole</li>
<li>Politique de l’azote – la ministre Van der Waal lance le dispositif visant à l’arrêt des émissions d’environ 3 000 exploitations les plus émettrices d’azote via notamment un site Internet permettant aux agriculteurs de déterminer s’ils sont éligibles.</li>
<li>Le ministre de l’agriculture annonce un renforcement des contrôles par la NVWA sur les abattoirs et conditions de transport</li>
<li>Le ministre Adema répond aux organisations de pêcheurs suite à leur envoi en mars d’une lettre au Roi alertant sur la situation du secteur.</li>
<li>L’OCDE appelle à résoudre la crise de l’azote et à élaborer une politique agricole durable et prévisible</li>
</ul>
<p> </p>7cccaaac-7257-4538-b6a3-753dfbb5e118Nouvelles du Royaume-Uni, d'Irlande et des Pays-Bas = Agriculture & Pêche = N° 20Publication du pôle agricole de Londres2023-05-09T00:00:00+02:00<h2 style="text-align: center;">SOMMAIRE</h2>
<p> </p>
<h3>Zoom :</h3>
<ul>
<li>Le Target Operating Model appliqué aux exportations européennes à partir d’octobre 2023</li>
</ul>
<p>Le gouvernement britannique a publié son nouveau modèle de contrôles des produits aux frontières. Annoncé initialement pour l’automne 2022, sa publication avait été reportée à plusieurs reprises.</p>
<p> </p>
<h4>ROYAUME-UNI</h4>
<ul>
<li>Poursuite de l’inflation des prix alimentaires et augmentation des faillites pour les entreprises agroalimentaires</li>
<li>Selon la Food and Drink Federation, les exportations britanniques de produits alimentaires et boissons ont atteint un niveau record en 2022.</li>
<li>Entrée en vigueur du nouveau système de taxation des alcools le 1er août 2023</li>
<li>Le gouvernement britannique s’engage vers une plus grande réglementation des contrats porcins.</li>
<li>Levée des mesures de confinement pour la grippe aviaire</li>
<li>Adoption du projet de loi sur les nouvelles techniques d’édition génomiques</li>
<li>Soutien du gouvernement pour développer une méthodologie harmonisée de mesure des émissions des exploitations agricoles</li>
<li>A la suite de la consultation menée en 2022, le DEFRA annonce la désignation d’ici au 6 juillet 2023 de trois premières aires marines hautement protégée (HPMA).</li>
<li>Le Royaume-Uni conclut les négociations pour rejoindre le partenariat transpacifique (CPTPP).</li>
</ul>
<h4> IRLANDE</h4>
<ul>
<li>L’inflation des prix alimentaires atteint plus de 16% sur un an.</li>
<li>Selon une étude du Teagasc, la hausse du coût des intrants pourrait conduire à diminuer de 7% la production de légumes de plein champ.</li>
<li>Forte augmentation des exportations de veaux par rapport à l’an dernier</li>
<li>L’Irish Farmers’ Association estime que les prix des engrais sont trop élevés en Irlande.</li>
<li>Nouvelles mesures de soutien aux filières bovines allaitante et laitière</li>
<li>Lancement d’un nouveau programme de soutien et de promotion de l’agriculture biologique</li>
<li>3,1 M€ d'euros pour le secteur des pommes de terre</li>
<li>Réouverture pour 2023 du dispositif d’adaptation de la pêche côtière au contexte post Brexit</li>
<li>Les représentants agricoles irlandais saluent la conclusion des discussions entre l’Union européenne et le Royaume-Uni sur le cadre de Windsor. </li>
</ul>
<h4>PAYS-BAS</h4>
<ul>
<li>Signature d’un pacte d’innovation incluant la thématique de la transition alimentaire et d’un accord de coopération de recherche sur la pêche à l’occasion de la visite du Président Macron aux Pays-Bas les 11 et 12 avril</li>
<li>En avril, l’inflation annuelle sur les produits agroalimentaires a atteint 13,3%.</li>
<li>Le parti « Mouvement agriculteurs citoyens » (BoerBurgerBewering – BBB) sort vainqueur des élections provinciales néerlandaises du 15 mars.</li>
<li>Désignation d’un nouveau Président de la concertation sur le nouvel accord agricole</li>
<li>Un laboratoire néerlandais teste avec succès deux nouveaux vaccins contre la grippe aviaire</li>
<li>Le ministre Adema fait le point sur la politique de lutte contre le gaspillage alimentaire.</li>
<li>L’association des pêcheurs néerlandais a transmis ses observations dans le cadre de la consultation britannique sur les aires marines protégées :</li>
<li>Les syndicats agricoles LTO Nederland et ZLTO confirment leur coopération avec l’Ukraine en signant un protocole d’accord</li>
</ul>ac93ad25-2e6d-480c-935a-77f229d4af09Nouvelles du Royaume-Uni, d'Irlande et des Pays-Bas = Agriculture & Pêche = N° 19Publication du pôle agricole de Londres2023-03-01T00:00:00+01:00<h4>SOMMAIRE</h4>
<p> </p>
<h6>ROYAUME-UNI</h6>
<ul>
<li>Hausse record de l’inflation des prix alimentaires</li>
<li>L’Angleterre s’apprête à interdire les plastiques à usage unique</li>
<li>Le gouvernement confirme le report au 1er aout 2023 de l’entrée en vigueur de son projet de réforme fiscale sur les droits d’accises du vin</li>
<li>Le DEFRA publie un plan quinquennal pour améliorer l’environnement.</li>
<li>Le Royaume-Uni adopte une nouvelle stratégie de biosécurité végétale</li>
<li>Dérogation d’urgence pour l’utilisation des néonicotinoïdes</li>
<li>L’Angleterre se prépare au risque d’une nouvelle sécheresse à l’été 2023</li>
<li>Le gouvernement apporte des précisions sur l’Environmental Land Management Scheme (ELM)</li>
<li>Nouveau financement pour l'automatisation et la robotique dans l'agriculture en Angleterre</li>
<li>45 000 visas seront disponibles pour les travailleurs saisonniers agricoles (15 000 de plus qu'en 2022)</li>
<li>La productivité des exploitations laitières britanniques diminue sur les 10 dernières années</li>
<li>Consultation relative à l’interdiction partielle du chalutage de fonds sur 13 aires marines protégées</li>
<li>Fortnum and Mason va s’implanter en Europe pour faciliter la reprise de ses ventes sur le continent européen</li>
</ul>
<p> </p>
<h6>IRLANDE</h6>
<ul>
<li>Inflation des prix alimentaires : plus de 1 100€ par an pour les ménages irlandais</li>
<li>Le gouvernement a publié le plan d'action pour le climat 2023</li>
<li>Lancement de la stratégie d'action climatique du Teagasc pour 2022-2030</li>
<li>Le Teagasc publie ses perspectives économiques pour l’agriculture en 2023.</li>
<li>Succès du nouveau programme d’agriculture biologique, avec plus de 1000 dépôts de demande</li>
<li>Lancement d’un appel à proposition pour réduire le gaspillage alimentaire</li>
<li>Pas encore de solution à court terme pour l’utilisation d’inhibiteurs de méthane pour les élevages à l’herbe</li>
<li>3 millions d’euros pour développer la digestion anaérobie intégrée et du bioraffinage vert</li>
<li>Reprise des exportations de viande bovine vers la Chine</li>
<li>La consolidation se poursuit dans l'industrie de la viande avec l'acquisition de Kildare Chilling par Dawn Meats</li>
<li>Premières autorisations de zone maritime d'Irlande pour des projets d'énergie éolienne en mer</li>
<li>Le ministre McConalogue annonce une enveloppe de 37,3 millions d'euros dans des projets d'investissement dans les six centres portuaires de pêche d'Irlande</li>
</ul>
<p> </p>
<h6>PAYS-BAS</h6>
<ul>
<li>Près de 11% d’inflation alimentaire en 2022</li>
<li>Approbation du plan stratégique néerlandais par la Commission européenne</li>
<li>Début des discussions pour parvenir à un accord sur l’avenir du secteur agricole.</li>
<li>Plan pour atteindre 15% d’agriculture biologique d’ici 2030</li>
<li>Un cas d’ESB atypique détecté aux Pays-Bas</li>
<li>Réserve d’ajustement Brexit : approbation des dispositifs néerlandais de soutien à la trésorerie et d’arrêt temporaire pour la pêche</li>
<li>Des représentants des pêcheurs néerlandais à Londres pour rencontrer la Marine Management Organisation et discuter des consultations relatives aux aires marines protégées</li>
<li>Subventions pour réduire les émissions des navires de pêche à crevette</li>
<li>Tirée par l’inflation des cours mondiaux, la valeur des exportations agricoles néerlandaises a augmenté de 17% en 2022</li>
</ul>
<p> </p>dc9cabc5-9a82-4491-95e3-aa6c9bd43cdaA Dublin, la France réaffirme son engagement aux côtés des pays membres de la coopération énergétique des mers du Nord pour accélérer le rythme de développement de l’éolien en mer. Le directeur général de la Direction générale de l’énergie et du climat, Laurent Michel, était en visite en Irlande le 12 septembre 2022 pour représenter la France lors du la réunion ministérielle de la coopération énergétique des mers du Nord (North Seas Energy Cooperation, NSEC) tenue à Dublin, sous co-présidence irlandaise. 2022-09-12T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;"><em>Le directeur général de la Direction générale de l’énergie et du climat, Laurent Michel, était en visite à Dublin le 12 septembre. A cette occasion, il a représenté la France lors du la réunion ministérielle de la coopération énergétique des mers du Nord (North Seas Energy Cooperation, NSEC) tenue à Dublin, sous présidence irlandaise. Il s’est également rendu au siège d’EirGrid, gestionnaire irlandais du réseau de transport d’électricité, pour discuter des dernières avancées relatives à l’interconnexion électrique France-Irlande, dénommée « Celtic Interconnector », ainsi que des travaux préliminaires lancés par EirGrid et RTE pour identifier de nouvelles opportunités de collaboration dans le secteur du réseau et de l’énergie, une ambition portée par le Plan d’action conjoint Irlande-France 2021 – 2025.</em></p>
<p style="text-align: justify;" data-mce-="">Durant la réunion ministérielle, les neufs pays du NSEC sont convenus d’atteindre un minimum de 260 GW de capacités installées pour l’éolien en mer d’ici 2050, soit 85 % de l’ambition portée par l’UE dans le cadre de la stratégie de l’UE pour les énergies renouvelables en mer. Alors que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a provoqué une crise sans précédent de la sécurité énergétique en Europe, la France a rappelé ses objectifs de capacités installées pour rattraper son retard par rapport à ses voisins européens (4.4 GW d’ici 2030 ; 18 GW d’ici 2035 ; et 40 GW d’ici 2050), tandis que l’Irlande a, pour la première fois, révélé son objectif à horizon 2050 de 37 GW (7 GW d’ici 2030 ; et 15-20 GW d’ici 2040). Cette réunion a également été l’occasion pour des représentants d’entreprises du secteur des énergies renouvelables en mer de présenter les contraintes actuelles de la chaîne d’approvisionnement, ainsi que les mesures possibles pour y remédier. Les représentants des pays membres du NSEC et la Commission ont discuté de la manière dont la révision du règlement RTE-E de l’UE apportera une contribution essentielle au développement des réseaux offshore, des interconnexions transfrontalières et des projets d’énergie renouvelable offshore hybrides nécessaires à la réalisation de leurs ambitions accrues. </p>
<p style="text-align: justify;" data-mce-=""> <img class="marge" title="Présentation de l'ambition française en matière d'éolien en mer par M Laurent Michel " src="/Articles/dc9cabc5-9a82-4491-95e3-aa6c9bd43cda/images/0f4af965-13a6-4b25-8f17-7a9ce83fb6e2" alt="Présentation de l'ambition française en matière d'éolien en mer par M Laurent Michel " width="360" height="447" /> </p>
<p style="text-align: justify;" data-mce-="">La <a title="Déclaration commune de Dublin du NSEC" href="https://energy.ec.europa.eu/system/files/2022-09/220912_NSEC_Joint_Statement_Dublin_Ministerial.pdf">déclaration commune de la réunion de Dublin</a>, signée par les neufs pays membres du NSEC, réaffirme la nécessité d’accélérer les procédures d’octroi d’autorisations pour le déploiement d’énergies renouvelables en mer, tout en veillant à ce que la biodiversité, les écosystèmes, le bien-être économique des communautés locales, la production alimentaire viable et durable et les activités alternatives menées dans l’espace maritime partagé soient protégés. </p>
<p style="text-align: justify;" data-mce-="">La NSEC est un cadre de coopération régional non contraignant et volontaire de l’UE, qui vise à faire progresser le développement des énergies renouvelables dans les mers du Nord, y compris dans les mers d’Irlande et Celtique. Ce cadre de coopération est basé sur une déclaration politique adoptée en 2016 par la France, l’Irlande, la Belgique, le Danemark, l’Allemagne, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède et la Commission européenne. Cette année, l’Irlande assure la co-présidence annuelle de la NSEC. </p>
<p style="text-align: justify;" data-mce-=""> <img class="marge" title="Rencontre entre les représentants d'EirGird, M Laurent Michel, l'Ambassadeur de France et le Service économique de Dublin" src="/Articles/dc9cabc5-9a82-4491-95e3-aa6c9bd43cda/images/18ca28ff-bd54-4e2f-8ba2-296b7ac594f8" alt="Rencontre entre les représentants d'EirGird, M Laurent Michel, l'Ambassadeur de France et le Service économique de Dublin" /></p>
<p style="text-align: justify;" data-mce-="">L’après-midi s’est achevé par une rencontre avec les représentants d’EirGrid. Les échanges ont porté sur les progrès relatifs au projet « Celtic Interconnector », la première interconnexion électrique d’une capacité totale de 700 MW reliant la France à l’Irlande. Après plusieurs années de consultation publique, EirGrid a annoncé en mai 2022 avoir obtenu le permis de construire pour l’infrastructure terrestre auprès de l’organisme irlandais de planification, puis en août 2022 la licence « d’exploitation de l’estran ». Seule demeure l’obtention de la licence maritime par la UK Marine Management Organisation. En fonction des avancées côté français, l’ensemble des procédures d’autorisation devrait ainsi être complété d’ici à la fin de l’année, autorisant ainsi la signature du contrat et le début des travaux. </p>1afebe08-fec8-4423-b9dd-ccac4d46813cNouvelles du Royaume-Uni, d'Irlande et des Pays-Bas = Agriculture & Pêche = N° 16Publication du pôle agricole de Londres2022-07-11T00:00:00+02:00<p><span style="color: #ff8d7e;"><span style="font-size: 16px;"><strong>ROYAUME-UNI</strong></span></span></p>
<ul>
<li>Le gouvernement britannique se dote d’une stratégie alimentaire.</li>
<li>Plan stratégique de la NFU pour une augmentation de 30% des exportations agro-alimentaires à l’horizon 2030</li>
<li>Mise en place d’un consortium scientifique pour lutter contre la grippe aviaire.</li>
<li>Le Defra lance une consultation sur l’objectif Zéro émission pour le secteur marin</li>
<li>Les rapports sur les conséquences du Brexit se multiplient.</li>
</ul>
<p> </p>
<p><span style="color: #ff8d7e;"><span style="font-size: 16px;"><strong>IRLANDE<br /></strong></span></span></p>
<ul>
<li>Une enveloppe de 55 millions d’euros pour soutenir la production de foin et d'ensilage</li>
<li>Le gouvernement irlandais débloque 13 millions d’euros pour la filière porcine.</li>
<li>Leo Varadkar affirme qu’aucun agriculteur ne sera contraint de cesser ses activités ou de réduire la taille de son troupeau.</li>
<li>Un plan de 3 millions d’euros pour aider à développer le secteur local des semences de pomme de terre.</li>
<li>Une campagne pour promouvoir la production de bœuf de race laitière</li>
<li>Le Brexit a entraîné une réduction de 36% des importations irlandaises d’animaux vivants et de denrées alimentaires en provenance du Royaume-Uni.</li>
</ul>
<p> </p>
<p><span style="color: #ff8d7e;"><span style="font-size: 16px;"><strong>PAYS-BAS<br /></strong></span></span></p>
<ul>
<li>Le plan de réduction des émissions d’azote du gouvernement provoque colère des agriculteurs et tensions politiques.</li>
<li>Dans un courrier au parlement, le ministre en charge de l’agriculture fait un point sur la stratégie protéines des Pays-Bas.</li>
<li>Alors que les pêcheurs néerlandais qui manifestent leur mécontentement, le ministre Staghouwer présente un plan d’accompagnement du secteur vers plus de durabilité</li>
</ul>b4b821db-0cac-4ba6-b9e9-c07a58f8ec83Nouvelles du Royaume-Uni, d'Irlande et des Pays-Bas = Agriculture & Pêche = N° 15veille2022-04-21T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: center;">SOMMAIRE</p>
</div>
<h2>ROYAUME-UNI</h2>
<ul>
<li>La Food and Drink Federation alerte sur les conséquences possibles du conflit ukrainien pour les entreprises agroalimentaires britanniques et la répercussion sur les prix alimentaires de la hausse des coûts et a obtenu des flexibilités sur l’étiquetage du type d’huile utilisé</li>
<li>La British Veterinary Association s’inquiète de la baisse du nombre de vétérinaires.</li>
<li>La moitié des entreprises ne seraient pas prêtes pour les nouvelles règles limitant la promotion des produits très salés, gras ou sucrés, selon une enquête.</li>
<li>Les éleveurs porcins britanniques ont perdu en moyenne 39 £ par porc au cours du dernier trimestre de 2021, la plus grande perte de marge nette trimestrielle jamais enregistrée selon l’Agriculture and Horticulture Development Board.</li>
<li>La Food and Drink Federation publie les données des exportations et importations sur l’ensemble de l’année 2021.</li>
<li>Le gouvernement britannique pourrait envisager un quatrième report des contrôles frontaliers post-Brexit sur les importations en provenance de l’UE.</li>
<li>Lancement des négociations pour un accord de commerce avec le Canada, qui réitère sa volonté d’obtenir la levée de l’interdiction britannique du bœuf aux hormones.</li>
</ul>
<h2> IRLANDE</h2>
<ul>
<li>Dans le cadre des travaux du comité national de la sécurité fourragère et alimentaire, le Teagasc publie ses premiers conseils aux agriculteurs.</li>
<li>Guinness lance un programme agricole, impliquant 40 fermes d’orge irlandaises, afin de réduire son empreinte carbone.</li>
<li>L’Irlande va participer au réseau européen de recherche sur la biodiversité agricole.</li>
<li>A l’occasion de la journée mondiale des droits des femmes, la presse agricole indique que les femmes restent sous-représentées dans le monde agricole et ses instances représentatives Irlande.</li>
<li>Développement de chaluts plus efficaces pour la pêche à la langoustine</li>
</ul>
<h2>PAYS-BAS</h2>
<ul>
<li>Rapport de l’université de Wageningen sur « l’analyse des goulets d’étranglement résultant du conflit en Ukraine » pour les filières agricoles et agroalimentaires</li>
<li>Les volumes de pomme de terre transformés retrouvent les niveaux d’avant COVID.</li>
<li>Reprise du marché de la pomme de terre de semences</li>
<li>Les agriculteurs biologiques de pois et haricots alertent sur la hausse des coûts de production.</li>
<li>Publication du programme pour la Mer du Nord 2022-2027, qui comprend des mesures concernant la préservation du milieu marin.</li>
</ul>
<h2>Pour aller plus loin - Brexit</h2>
<ul>
<li>Préparation aux nouvelles formalités sanitaires à partir du 1er juillet 2022</li>
<li>Carte interactive des postes de contrôles frontaliers</li>
</ul>07ad584a-f905-4aa0-9cc7-86010be50facNouvelles du Royaume-Uni, d'Irlande et des Pays-Bas = Agriculture & Pêche = N° 14Sommaire2022-03-09T00:00:00+01:00<p> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;">SOMMAIRE</p>
</div>
<p> <a href="#_Toc97569692">ROYAUME-UNI</a></p>
<ul>
<li><a href="#_Toc97569693">Mesures de soutien pour aider le secteur porcin</a></li>
<li><a href="#_Toc97569694">Nouvelle législation afin de faciliter l’utilisation des technologies d’édition génomique sur les plantes dans le cadre de la recherche.</a></li>
<li><a href="#_Toc97569695">25 M£ de subventions pour l’achat de machines agricoles high-tech.</a></li>
<li><a href="#_Toc97569696">Autorisation d’urgence de néonicotinoïdes pour traiter les semences de betterave sucrière en Angleterre.‎</a></li>
<li><a href="#_Toc97569697">Influenza aviaire : l’épizootie se poursuit.</a></li>
<li><a href="#_Toc97569698">Un accord permet à CF Fertilisers de poursuivre sa production de CO<sub>2</sub> au Royaume-Uni.</a></li>
<li><a href="#_Toc97569699">La taxe sur les emballages plastiques entrera en vigueur au 1<sup>er</sup> avril 2022</a></li>
<li><a href="#_Toc97569700">Avec l’aide du gouvernement, la NFU souhaite doubler les exportations de produits laitiers dans les 10 ans à venir.</a></li>
<li><a href="#_Toc97569701">Le DEFRA débloque un fonds de 10 millions £ pour la construction de stations animalières dans les postes contrôles frontaliers</a></li>
<li><a href="#_Toc97569702">Le Royaume-Uni obtient l'approbation de la prochaine étape de son adhésion au pacte commercial transpacifique (CPTPP)</a></li>
<li><a href="#_Toc97569703">Selon un rapport de Co-op Group, les dépenses en œufs de poule élevées en plein air auraient presque triplé au cours de la dernière décennie.</a></li>
<li><a href="#_Toc97569704">Hausse des ventes de produits issus de l’agriculture biologique</a></li>
</ul>
<p><a href="#_Toc97569705">IRLANDE</a></p>
<ul>
<li><a href="#_Toc97569706">Lancement d’un programme de soutien d’urgence de 7 millions d’euros pour les éleveurs de porcs.</a></li>
<li><a href="#_Toc97569707">Programme de soutien aux pêcheurs et aux collectivités côtières afin de s’adapter aux impacts du Brexit.</a></li>
<li><a href="#_Toc97569708">Manifestations d’agriculteurs pour protester contre les prix pratiqués par la grande distribution.</a></li>
<li><a href="#_Toc97569709">Vers le développement d’une filière semences de pommes de terre en Irlande ?</a></li>
<li><a href="#_Toc97569710">Les exportations agroalimentaires irlandaises ont atteint 13,5 milliards d'euros en 2021</a></li>
<li><a href="#_Toc97569711">Le nombre de bovins transformés dans les usines irlandaises devrait augmenter de 70 000 têtes en 2022</a></li>
<li><a href="#_Toc97569712">Publication d’un plan de licences forestières pour 2022.</a></li>
<li><a href="#_Toc97569713">Ouverture de la première partie du régime de subvention à l’investissement pour l’agriculture biologique le 1<sup>er</sup> février</a></li>
<li><a href="#_Toc97569714">Mission de promotion des exportations irlandaises aux Emirats Arabes Unis et en Arabie saoudite</a></li>
</ul>
<p><a href="#_Toc97569715">PAYS-BAS</a></p>
<ul>
<li><a href="#_Toc97569716">Azote : la ministre envisage de nouvelles mesures mais tente de rassurer les agriculteurs.</a></li>
<li><a href="#_Toc97569717">La NVWA rappelle l’interdiction d’utiliser des « vaccins maison » contre le virus ToBRF.</a></li>
<li><a href="#_Toc97569718">Alors que l’épidémie de grippe aviaire se poursuit, les vétérinaires et certains éleveurs se déclarent favorables à l’expérimentation de la vaccination.</a></li>
<li><a href="#_Toc97569719">La NVWA a arrêté 4 nouveaux suspects dans le cadre de l’enquête sur une fraude à la viande de poulet ‎</a></li>
<li><a href="#_Toc97569720">Risque de pénurie de main d’œuvre : les agriculteurs souhaitent pouvoir recourir à des travailleurs saisonniers hors UE.</a></li>
<li><a href="#_Toc97569721">Malgré le Brexit et la pandémie, les exportations agroalimentaires néerlandaises atteignent des records en 2021.</a></li>
<li><a href="#_Toc97569722">Selon une association de consommateurs des Pays-Bas, les informations sur l’origine des produits agroalimentaires ne sont pas toujours claires pour le consommateur.</a></li>
<li><a href="#_Toc97569723">Approbation européenne d’un additif pour l'alimentation animale permettant de réduire les émissions de méthane.</a></li>
<li><a href="#_Toc97569724">L’entreprise néerlandaise PlantLab lève 50 millions d’euros en vue de son expansion internationale</a></li>
<li><a href="#_Toc97569725">Protix lève 50 millions pour sa croissance internationale</a></li>
</ul>
<p> </p>
<p> </p>f1b1e1d7-03f8-4d32-8330-801edf08e89cNouvelles du Royaume-Uni, d'Irlande et des Pays-Bas = Agriculture & Pêche = N° 13veille2022-01-24T00:00:00+01:00<div class="focus">
<p style="text-align: center;">SOMMAIRE</p>
</div>
<p> <strong><a href="#_Toc93909145">ROYAUME-UNI</a></strong></p>
<ul>
<li><a href="#_Toc93909146">Grippe aviaire : l’épidémie se poursuit et un cas de contamination humaine a été détecté.</a></li>
<li><a href="#_Toc93909147">Conférence de la NFU sur la sécurité alimentaire : les agriculteurs demandent au gouvernement de prendre sérieusement en compte la souveraineté alimentaire.</a></li>
<li><a href="#_Toc93909148">Conclusion du premier véritable accord commercial post-Brexit avec l'Australie</a></li>
<li><a href="#_Toc93909149">Publication des termes de référence de la Commission commerce et agriculture</a></li>
<li><a href="#_Toc93909150">Le secteur britannique de l'alimentation et des boissons connaît une baisse importante et persistante de ses exportations.</a></li>
<li><a href="#_Toc93909151">Le ministre de l’agriculture George Eustice précise les nouveaux dispositifs d’aide pour l’Angleterre.</a></li>
<li><a href="#_Toc93909152">Sous la pression des filières, le gouvernement a prolongé la durée du visa de travailleur saisonnier jusqu'à la fin de 2024.</a></li>
<li><a href="#_Toc93909153">Le gouvernement britannique a publié la réglementation secondaire supprimant l’exigence de certificats VI-1 pour les importations de vin au Royaume-Uni à compter du 1er janvier 2022.</a></li>
<li><a href="#_Toc93909154">Accord de pêche entre la Norvège et le Royaume-Uni sur les accès et quotas</a></li>
<li><a href="#_Toc93909155">Publication d’un guide des règles relatives à l'obligation technique de conservation et de débarquement pour 2022</a></li>
<li><a href="#_Toc93909156">Le DEFRA a publié sa réponse à la consultation sur le renforcement du lien économique en Angleterre pour l’obtention du pavillon britannique par les bateaux de pêche</a></li>
<li><a href="#_Toc93909157">Selon la NFU, la reconduction du quota d’importation à droit nul de sucre à raffiner pourrait entraîner le déclin de la betterave à sucre britannique.</a></li>
</ul>
<p><strong><a href="#_Toc93909158">IRLANDE</a></strong></p>
<ul>
<li><a href="#_Toc93909159">Publication des résultats préliminaires du recensement agricole décennal de 2020</a></li>
<li><a href="#_Toc93909160">Un amendement à la loi de 2014 sur les forêts devrait faciliter l’obtention de licences forestières.</a></li>
<li><a href="#_Toc93909161">1,7 millions d’euros seront investis par le ministère de l’Agriculture dans la recherche d’alternatives à l’utilisation de la tourbe.</a></li>
<li><a href="#_Toc93909162">Publication du projet de programme d’action sur les nitrates et lancement de la consultation</a></li>
<li><a href="#_Toc93909163">Entrée en vigueur du prix minimum sur les boissons alcoolisées au 4 Janvier 2022</a></li>
<li><a href="#_Toc93909164">Le nombre de bateaux de pêche en mer est resté quasiment stable en Irlande en 2020.</a></li>
<li><a href="#_Toc93909165">Le ministre de l’Agriculture, Charlie McConalogue a écrit le 15 décembre à l’administration chinoise pour demander la levée de l’interdiction des importations de bœuf irlandais.</a></li>
<li><a href="#_Toc93909166">Bord Bia lance des campagnes de promotion des produits irlandais à l’international</a></li>
<li><a href="#_Toc93909167">Les travaux du Parlement européen sur des restrictions du transport des animaux inquiètent les éleveurs irlandais.</a></li>
<li><a href="#_Toc93909168">Le gouvernement irlandais a soumis à la Commission son projet de Plan Stratégique National dans le cadre de la nouvelle PAC.</a></li>
</ul>
<p><strong><a href="#_Toc93909169">PAYS-BAS</a></strong></p>
<ul>
<li><a href="#_Toc93909170">Le 10 janvier, le Premier ministre Mark Rutte a officiellement signé l’accord formel pour la formation du nouveau gouvernement néerlandais.</a></li>
<li><a href="#_Toc93909171">L’épidémie de grippe aviaire se poursuit avec encore 6 cas détectés en élevage en décembre et janvier.</a></li>
<li><a href="#_Toc93909172">Le syndicat de l’horticulture sous serre aux Pays-Bas attire l’attention sur l’impact des prix élevés du gaz‎.</a></li>
<li><a href="#_Toc93909173">Malgré une baisse généraledes exportations néerlandaises vers le Royaume-Uni, les exportations agricoles néerlandaises atteignent des records en 2021.</a></li>
<li><a href="#_Toc93909174">Développement de bases de données connectées pour faciliter les formalités d’exportation vers la Grande-Bretagne</a></li>
<li><a href="#_Toc93909175">D’après une étude de Bionext, les consommateurs sont prêts à payer un prix supplémentaire pour les produits bio.</a></li>
<li><a href="#_Toc93909176">Les Pays-Bas ont transmis leur projet de Plan Stratégique National à la Commission, en parallèle du lancement d’une consultation publique</a></li>
</ul>
<p> </p>e644af19-cc90-4778-a340-4086002d4251Brèves économiques d'IrlandeCet automne a été marqué par la COP26, qui s’est tenue à Glasgow du 31 octobre au 13 novembre 2021. Dans ce contexte, le Service Économique de Dublin propose une lecture originale et thématique de l’actualité irlandaise et des données traditionnellement suivies – des indicateurs conjoncturels aux finances publiques, en passant par les enjeux sur la finance climat et le reporting de durabilité des entreprises – ciblée sur l’environnement.2021-12-17T00:00:00+01:00<h2 style="color: #333333;">Sommaire</h2>
<h5 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Macroéconomie, p. 3</h5>
<ol>
<li>Activité économique</li>
<li>Marché du travail</li>
<li>Inflation</li>
<li>Marché de l'immobilier </li>
<li>Consommation </li>
</ol>
<h5 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Finances publiques, p. 6</h5>
<ol>
<li>Fiscalité environnementale </li>
<li>Financement de la transition écologique</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Finance climat, p. 8</h5>
<ol>
<li>Lancement d'une feuille de route pour la finance durable</li>
<li>Produits financiers verts</li>
<li>Stratégie de la Banque Centrale d'Irlande</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Entreprises, p. 10</h5>
<ol>
<li>Objectifs et stratégies de neutralité carbone</li>
<li>Reporting des informations extra-financières </li>
<li>Startups </li>
</ol>f6cd47d4-851d-4e8d-87a6-4dc1096b9aaeNouvelles du Royaume-Uni, d'Irlande et des Pays-Bas = Agriculture & Pêche = N° 12veille2021-12-08T00:00:00+01:00<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><strong>SOMMAIRE</strong></p>
</div>
<p><strong><a href="#_Toc89793266">Fait marquant</a></strong></p>
<ul>
<li><a href="#_Toc89793267">Report de la mise en place des formalités à l’importation au Royaume-Uni</a></li>
</ul>
<p><a href="#_Toc89793267"><span style="text-decoration: none;"> </span></a><strong><a href="#_Toc89793268">ROYAUME-UNI</a></strong></p>
<ul>
<li><a href="#_Toc89793269">Plusieurs foyers d’influenza aviaire hautement pathogène dénombrés au Royaume-Uni</a></li>
<li><a href="#_Toc89793270">Le gouvernement annonce un programme de subventions pour rendre l’agriculture britannique plus performante.</a></li>
<li><a href="#_Toc89793271">Le gouvernement tente de faire face au manque de main d’œuvre dans le secteur porcin.</a></li>
<li><a href="#_Toc89793272">La Food and Drink Federation (FDF) publie un guide pour aider les entreprises agroalimentaires à atteindre l’objectif Net Zero.</a></li>
<li><a href="#_Toc89793273">Une pétition demande aux supermarchés de cesser d'importer des œufs et de privilégier la production nationale</a></li>
<li><a href="#_Toc89793274">Pêche - Obligation de notifications des captures accidentelles de mammifères marins à partir du 30 novembre 2021</a></li>
<li><a href="#_Toc89793275">Selon une nouvelle étude, la moitié des consommateurs ne sont pas prêts à payer plus cher pour des produits plus durables.</a></li>
</ul>
<p><strong><a href="#_Toc89793276">IRLANDE</a></strong></p>
<ul>
<li><a href="#_Toc89793277">Le virus de la grippe aviaire hautement pathogène (H5N1) a été détecté dans des élevages de dindes et poulets du comté de Monaghan les 20 et 24 novembre.</a></li>
<li><a href="#_Toc89793278">Face à la montée des coûts des intrants, les agriculteurs risquent de voir leurs bénéfices fortement diminués.</a></li>
<li><a href="#_Toc89793279">La pénurie de travailleurs dans le secteur de la viande en Irlande continue.</a></li>
<li><a href="#_Toc89793280">La génération d’électricité pourrait constituer un complément de revenu pour les agriculteurs irlandais.</a></li>
<li><a href="#_Toc89793281">Les principales entreprises agro-alimentaires irlandaises bénéficieront d'une aide de 70 millions d'euros pour pallier les conséquences du Brexit.</a></li>
<li><a href="#_Toc89793282">Un projet pilote soutenu par le ministère de l’Agriculture, en association avec le distributeur FoodCloud, explorera le potentiel de la redistribution des excédents alimentaires afin de réduire le gaspillage.</a></li>
</ul>
<p><a href="#_Toc89793282"><span style="text-decoration: none;"> </span></a><strong><a href="#_Toc89793283">PAYS-BAS</a></strong></p>
<ul>
<li><a href="#_Toc89793284">L’épidémie de grippe aviaire hautement pathogène continue.</a></li>
<li><a href="#_Toc89793285">L’augmentation du prix de l’énergie affectera la production de tomates et de concombre.</a></li>
<li><a href="#_Toc89793286">Le projet de recherche BioDiverseMelk s’intéresse à l'effet des prairies sur les émissions de méthane et d'azote et sur la composition du lait.</a></li>
<li><a href="#_Toc89793287">Un projet de 2 ans et d’un budget de 200 000 euros, "Powering Agrifood", est mené par l’Université de Groningen sur la micro-génération d’énergie dans le secteur agro-alimentaire.</a></li>
<li><a href="#_Toc89793288">En 2020, le secteur de l’agro-alimentaire représentait une part importante des exportations des Pays-Bas.</a></li>
</ul>
<p> </p>4142b1bf-9806-4da5-8c14-01e95a812c0bDécès du Chef du Service économique de Dublin, Paul De VosDécès du Chef du Service économique de Dublin, Paul De Vos2021-12-01T00:00:00+01:00<center>
<p><img class="marge" title="paul de vos" src="/Articles/4142b1bf-9806-4da5-8c14-01e95a812c0b/images/68d74e24-6f93-45e0-9c97-63f82eb21afa" alt="paul de vos" width="300" height="449" /></p>
</center>
<p>C'est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès de Paul De Vos, chef du Service économique de Dublin, survenu le samedi 20 novembre 2021.</p>
<p>Paul De Vos a occupé de nombreux postes au sein de la DG Trésor depuis 1988, en centrale, à l'étranger mais également dans le réseau régional.</p>
<p>Ce fut un plaisir et une grande chance pour son équipe à Dublin de travailler à ses côtés pendant plus de deux ans. Son intelligence, son humour, sa bienveillance, ainsi que bien d'autres qualités nous manqueront beaucoup à Dublin. Une semaine après sa disparition, nous sommes toujours bouleversées et émues. Toutes nos pensées vont à sa famille et ses proches, ainsi qu’à toutes les personnes qui ont eu l’occasion de travailler avec Paul.</p>
<p>Il repose maintenant à Dublin et ses obsèques devraient avoir lieu dans sa ville d’origine, à Moulins dans l’Allier (France).</p>
<p><span style="text-align: justify;">Un espace sur la plateforme InMemori est disponible afin que vous puissiez y inscrire vos messages de condoléances. Vous pouvez y accéder par l'intermédiaire du <a href="https://link.inmemori.com/vq2mdA?utm_medium=native" target="_blank" rel="noopener noreferrer">lien suivant >></a></span></p>
<p>Cet article sera mis à jour avec des informations supplémentaires dès qu'elles seront disponibles.</p>e9667cb9-dd89-4130-8b9c-310b1ede8728Visite du ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, M. Franck Riester, en Irlande, du 25 au 26 novembre 2021Trois mois après la visite officielle du Président Emmanuel Macron en Irlande, le ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, Franck Riester, s’est rendu à Dublin et Limerick les 25 et 26 novembre. 2021-11-29T00:00:00+01:00<p style="text-align: justify;">Lors de son déplacement, le ministre délégué s’est entretenu avec le vice-Premier ministre et ministre du Commerce irlandais, M. Leo Varadkar. A cinq semaines de la Présidence tournante de la France du Conseil de l’Union européenne, les deux ministres ont évoqué les principaux dossiers de la politique commerciale européenne, dont notamment l’impact du Brexit sur les relations commerciales franco-irlandaises, afin de faire avancer l’agenda stratégique européen. Le ministre délégué a pu poursuivre les échanges sur ce thème lors d’une table-ronde rassemblant d’éminents membres de la société politique et économique irlandaise.</p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-align: justify;">Afin de récompenser l’innovation et les meilleures pratiques au sein de la communauté d’affaires franco-irlandaise, le ministre Franck Riester a participé à une cérémonie de remise des France Ireland Business Awards, </span><span style="text-align: justify;">en présence du Premier ministre irlandais, Micheál Martin, des ambassadeurs de France et d’Irlande, SE Vincent Guérend et SE Patricia O’Brien, ainsi que des présidents de la Chambre de Commerce France-Irlande, Mme Margot Slattery, et de Network Ireland, M. Richard Dujardin. Lors de cette cérémonie organisée conjointement par la Chambre de Commerce France-Irlande et Network Ireland, le ministre délégué Franck Riester et le Premier ministre irlandais ont réaffirmé leur<span style="font-family: noto_sans, sans-serif;"> volonté commune de développer les liens économiques et commerciaux entre les deux pays au cours </span>d'échanges conviviaux. </span></p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<p style="text-align: justify;"><img class="marge" title="Ireland France Business Awards " src="/Articles/e9667cb9-dd89-4130-8b9c-310b1ede8728/images/afec4050-2670-4489-8b0f-d0758948dc01" alt="Ireland France Business Awards " /></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre délégué a également rencontré des investisseurs irlandais en France, auxquels il a présenté les mesures récemment prises en faveur de la compétitivité et de l’attractivité de la France, en particulier le plan d’investissement France 2030.</p>
<p style="text-align: justify;">Par l’intermédiaire d’une visite organisée au Guinness Enterprise Ireland, un incubateur situé à Dublin, le ministre Franck Riester a eu l’occasion d’échanger avec les membres de la French Tech de Dublin et des talents français et étrangers du secteur de la Tech travaillant pour de grands acteurs du numérique installés en Irlande.</p>
<p><img class="marge" title="Visite du GEC" src="/Articles/e9667cb9-dd89-4130-8b9c-310b1ede8728/images/12757461-bb7c-4bd6-bf6b-72a757ae35ef" alt="Visite du GEC" width="899" height="745" /></p>
<p style="text-align: justify;">A l’occasion d’une réception réunissant plusieurs membres influents de la communauté française en Irlande, le ministre délégué a souligné le rôle instigateur de l’équipe France Business à Dublin, qui, au travers de ses services d’accompagnement des entreprises françaises et de son programme de Volontaires Internationaux en Entreprises (VIE), contribue au renforcement des relations économiques des deux pays. Par ailleurs, cette réunion a permis au ministre Franck Riester de rendre hommage au Chef du Service économique de Dublin, Paul De Vos, décédé le 20 novembre 2021.</p>
<p><img class="marge" title="Ministre délégué Franck Riester entouré de l'équipe France Business " src="/Articles/e9667cb9-dd89-4130-8b9c-310b1ede8728/images/787cfb1f-2197-4715-9556-386a880a64b8" alt="Ministre délégué Franck Riester entouré de l'équipe France Business " width="902" height="487" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le ministre délégué a terminé son déplacement par une visite de la ville de Limerick, située au Sud de l’Irlande, où il a rencontré des élus locaux ainsi que des acteurs économiques partageant de nombreux liens économiques avec la France, voisin européen le plus proche de l'Irlande.</p>
<p><img class="marge" title="Ministre délégué Franck Riester entouré d'élus locaux et d'acteurs économiques locaux " src="/Articles/e9667cb9-dd89-4130-8b9c-310b1ede8728/images/d013282f-c88a-4b09-8ebd-656f5df4267c" alt="Ministre délégué Franck Riester entouré d'élus locaux et d'acteurs économiques locaux " width="927" height="695" /></p>
<p style="text-align: justify;">(Photo prise par le consul honoraire de France <span style="color: #202124; font-family: arial, sans-serif;">dans la région du Mid-West irlandais</span><span style="color: #202124; font-family: arial, sans-serif;">, M. Loïc GUYON) </span></p>
<p style="text-align: justify;">La visite du Ministre Franck Riester témoigne de l’amitié chaleureuse et de la coopération économique étroite entre la France et l’Irlande, un message mit en valeur dans la presse irlandaise :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>O’Donovan, Donal, 27 novembre 2021, « Redrawn trade maps will carry Ireland deeper into Europe, says French minister », <em>The Independent</em>. En ligne. <a title="« Redrawn trade maps will carry Ireland deeper into Europe, says French minister »" href="https://www.independent.ie/business/redrawn-trade-maps-will-carry-ireland-deeper-into-europe-says-french-minister-41093471.html">(lien) </a></li>
<li>Harris, Arlene, 28 novembre 2021, « Forging ahead with French and Irish business connections », Business Post. En ligne. <a title="« Forging ahead with French and Irish business connections »" href="https://www.businesspost.ie/commercial-reports/forging-ahead-with-french-and-irish-business-connections-82ef911d">(lien) </a></li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"> </p>8fa42407-8532-4c0f-84b7-8fd8c8f7e6b3Décès du Chef du Service économique de Dublin, Paul De VosDécès du Chef du Service économique de Dublin, Paul De Vos2021-11-29T00:00:00+01:00<p> <img class="marge" src="/Articles/8fa42407-8532-4c0f-84b7-8fd8c8f7e6b3/images/a1d7b59d-3e20-4abb-b17b-5328edc0d1f4" alt="Paul De Vos, photo prise par l'Attachée presse de l'Ambassade, Catherine Legras " width="372" height="557" /></p>
<p style="text-align: justify;">C'est avec une profonde tristesse que nous avons appris le décès de Paul De Vos, chef du Service économique de Dublin, survenu le samedi 20 novembre 2021.</p>
<p style="text-align: justify;">Paul De Vos a occupé de nombreux postes au sein de la DG Trésor depuis 1988, en centrale, à l'étranger mais également dans le réseau régional.</p>
<p style="text-align: justify;">Ce fut un plaisir et une grande chance pour son équipe à Dublin de travailler à ses côtés pendant plus de deux ans. Son intelligence, son humour, sa bienveillance, ainsi que bien d'autres qualités nous manqueront beaucoup à Dublin. Une semaine après sa disparition, nous sommes toujours bouleversées et émues. Toutes nos pensées vont à sa famille et ses proches, ainsi qu’à toutes les personnes qui ont eu l’occasion de travailler avec Paul.</p>
<p style="text-align: justify;">Il repose maintenant à Dublin et ses obsèques devraient avoir lieu dans sa ville d’origine, à Moulins dans l’Allier (France).</p>
<p style="text-align: justify;">Un espace sur la plateforme InMemori est disponible afin que vous puissiez y inscrire des messages de condoléances. Vous pouvez y accéder par l'intermédiaire du lien suivant: <a href="https://link.inmemori.com/vq2mdA?utm_medium=native">https://link.inmemori.com/vq2mdA?utm_medium=native</a></p>
<p style="text-align: justify;">Cet article sera mis à jour avec des informations supplémentaires dès qu'elles seront disponibles.</p>baa75dd8-1e81-4f62-b5ad-610f31b25dd9Nouvelles du Royaume-Uni, d'Irlande et des Pays-Bas = Agriculture & Pêche = N°11veille2021-11-10T00:00:00+01:00<div class="focus">
<p style="text-align: center;"> SOMMAIRE</p>
</div>
<p><strong><a href="#_Toc87285391">ROYAUME-UNI</a></strong></p>
<ul>
<li><a href="#_Toc87285392">Marché du porc : sous la pression des opérateurs économiques, le gouvernement annonce des mesures destinées à aider le secteur porcin à recruter des travailleurs étrangers.</a></li>
<li><a href="#_Toc87285393">Reprise de la production de fertilisants et de CO<sub>2</sub> mais la situation reste critique</a></li>
<li><a href="#_Toc87285394">Consultation pour négocier un accord de commerce avec le conseil de coopération du Golfe</a></li>
<li><a href="#_Toc87285395">Le gouvernement britannique a annoncé avoir conclu avec la Nouvelle-Zélande les principes d’un futur accord de libre-échange</a></li>
<li><a href="#_Toc87285396">Une nouvelle commission du commerce et de l'agriculture (TAC) a été lancée par la ministre du commerce international, Anne-Marie Trevelyan</a></li>
<li><a href="#_Toc87285397">A l’occasion de la présentation du budget britannique le 27 octobre, le chancelier a annoncé une réforme substantielle des droits d’accises sur l’alcool</a></li>
</ul>
<p><strong><a href="#_Toc87285397"><span style="text-decoration: none;"> </span></a><a href="#_Toc87285398">IRLANDE</a></strong></p>
<ul>
<li><a href="#_Toc87285399">Le gouvernement irlandais a annoncé le 4 novembre son Plan d’Action Climat pour l’Irlande.</a></li>
<li><a href="#_Toc87285400">Le ministère de l’agriculture irlandais a dévoilé le 20 octobre son projet de Plan Stratégique National dans le cadre de la nouvelle PAC</a></li>
<li><a href="#_Toc87285401">Le nombre de contrôles opérés par les inspecteurs du ministère de l’Agriculture et les responsables de la santé sur les produits alimentaires et végétaux et les animaux vivants dans les ports irlandais a été multiplié par 20 depuis le Brexit</a></li>
<li><a href="#_Toc87285402">Le biométhane pourrait réduire de 25 % les émissions des exploitations bovines selon un rapport</a></li>
<li><a href="#_Toc87285403">Le ministre de l’agriculture a reçu le 11 octobre le rapport du groupe de travail sur le secteur de la pêche</a></li>
<li><a href="#_Toc87285404">La montée des prix des engrais fragilise les revenus des agriculteurs</a></li>
</ul>
<p><strong><a href="#_Toc87285405">PAYS-BAS</a></strong></p>
<ul>
<li><a href="#_Toc87285406">La hausse des prix du gaz touche durement les horticulteurs, et pourrait avoir des conséquences tant sur les consommateurs que sur les importations néerlandaises</a></li>
<li><a href="#_Toc87285407">Selon l'Autorité néerlandaise pour les consommateurs et les marchés (ACM), le plus grand obstacle à la transition vers une agriculture plus durable est la demande encore faible des consommateurs pour ce type de produits</a></li>
<li><a href="#_Toc87285408">Le gouvernement néerlandais impose le confinement des volailles après l’émergence de cas de grippe aviaire dans un élevage de poules pondeuses à Zeewolde</a></li>
<li><a href="#_Toc87285409">Le ministère de l’Agriculture prolonge son soutien financier pour le projet Carbon Farming jusqu’en août 2022</a></li>
<li><a href="#_Toc87285410">Les subventions européennes reçues par les entreprises agroalimentaires néerlandaises Nutreco et Mosa Meat rapprochent la viande cultivée de la viabilité commerciale</a></li>
</ul>
<p><a href="#_Toc87285410"><span style="text-decoration: none;"> </span></a></p>
<p><strong><a href="#_Toc87285411">Pour aller plus loin – Royaume-Uni :</a></strong></p>
<p><strong><a href="#_Toc87285412">CAMPAGNE TASTE FRANCE POUR SOUTENIR LES ENTREPRISES A L’EXPORT</a></strong></p>5da84f38-db30-404c-a643-18c4de785d18Brèves économiques d'IrlandeDans le cadre du plan de réouverture du gouvernement, la majorité des restrictions sanitaires ont été levées le 22 octobre dernier. Alors que le rebond de l’économie s’installe dans la durée et soulage les finances publiques, le projet de loi de finances pour 2022, annoncé plus tôt ce mois-ci par le ministre des Finances irlandais, répond à la nécessité de retirer avec prudence les mesures d’urgence mises en place pendant la crise sanitaire.2021-10-29T00:00:00+02:00<h2 style="color: #333333;">Sommaire</h2>
<h5 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Macroéconomie, p. 2</h5>
<ol>
<li>Prévisions de croissance </li>
<li>Activité économique</li>
<li>Inflation</li>
<li>Consommation </li>
</ol>
<h5 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Finances publiques : Budget 2022, p. 4</h5>
<ol>
<li>Dépenses </li>
<li>Recettes</li>
<li>Prévisions de déficit et de dette </li>
</ol>
<h5 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Secteur financier, p. 7</h5>
<ol>
<li>Ménages </li>
<li>Prêts aux entreprises</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Entreprises, p. 8</h5>
<ol>
<li>Budget 2022</li>
<li>IDEs et création d'emplois </li>
</ol>594dee30-eac5-4281-99be-a1f1db7a805bNouvelles du Royaume-Uni, d'Irlande et des Pays-Bas = Agriculture & Pêche = N°10veille2021-10-06T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: center;">SOMMAIRE</p>
</div>
<p><strong><a href="#_Toc84407518">ROYAUME-UNI</a></strong></p>
<ul>
<li><a href="#_Toc84407519">Nouveau report de la mise en place de certains contrôles aux frontières.</a></li>
<li><a href="#_Toc84407520">Pénurie d’essence, de CO<sub>2</sub> et de main d’œuvre : la pression s’accroie sur les chaînes d’approvisionnement.</a></li>
<li><a href="#_Toc84407521">Les ventes de produits agroalimentaires diminuent vers l’Union européenne mais augmentent vers les autres pays tiers.</a></li>
<li><a href="#_Toc84407522">Le gouvernement lance une consultation relative à l’étiquetage des normes de bien-être animal.</a></li>
<li><a href="#_Toc84407523">Le DEFRA annonce sa volonté d’avancer par étape vers l’autorisation des nouvelles technologies génomiques.</a></li>
</ul>
<p><strong><a href="#_Toc84407524">IRLANDE</a></strong></p>
<ul>
<li><a href="#_Toc84407525">Publication d’une nouvelle stratégie alimentaire : Food vision 2030</a></li>
<li><a href="#_Toc84407526">La valeur des exportations agroalimentaires irlandaises a augmenté de 60 % depuis 2010.</a></li>
<li><a href="#_Toc84407527">Lancement d’un N<em>ational Food Innovation Hub</em>.</a></li>
<li><a href="#_Toc84407528">L’industrie agroalimentaire irlandaise se prépare à une pénurie potentielle de dioxyde de carbone industriel.</a></li>
<li><a href="#_Toc84407529">Baisse du fret entre la Grande-Bretagne et l’Irlande.</a></li>
<li><a href="#_Toc84407530">Dawn Meats réduit ses émissions de gaz à effets de serre.</a></li>
</ul>
<p><strong><a href="#_Toc84407531">PAYS-BAS</a></strong></p>
<ul>
<li><a href="#_Toc84407532">Nutri-score : pas d'effet sur le comportement les consommateurs néerlandais (étude)</a></li>
<li><a href="#_Toc84407533">Les ministères des finances et de l'agriculture travaillent sur des plans pour racheter voire, exproprier des d'agriculteurs afin de réduire plus rapidement les émissions d'azote aux Pays-Bas.</a></li>
<li><a href="#_Toc84407534">Ouverture d’un dispositif national de cessation volontaire d’activité de l'élevage au printemps 2022</a></li>
<li><a href="#_Toc84407535">Le secteur horticole se redresse, après avoir relativement bien résisté à la crise en 2020.</a></li>
<li><a href="#_Toc84407536">Le secteur horticole est touché par la hausse du prix du gaz.</a></li>
<li><a href="#_Toc84407537">McDonald's introduit McPlant™ aux Pays-Bas.</a></li>
</ul>
<p> </p>b0be717e-9962-453d-8b99-1ab460e35921Brèves économiques d'IrlandeLe succès de la campagne de vaccination permettra la levée de la majorité des restrictions sanitaires dès le 22 octobre prochain en Irlande. La phase de rebond économique reste néanmoins marquée par d’importantes pénuries de matériaux et de main d’œuvre, qui alimentent une inflation source d’inquiétudes croissantes. Les projets d’IDE annoncés au cours de l’été laissent place à davantage d’optimisme sur le marché du travail. 2021-09-30T00:00:00+02:00<h2 style="color: #333333;">Sommaire</h2>
<h5 style="color: #333333;">Macroéconomie, p. 2</h5>
<ol>
<li>Prévisions de croissance </li>
<li>Activité économique</li>
<li>Chômage</li>
<li>Inflation</li>
<li>Construction et prix immobiliers</li>
<li>Commerce extérieur </li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Finances publiques, p. 5</h5>
<ol>
<li>Exchequer</li>
<li>Rapport annuel sur la fiscalité </li>
<li>Réforme des impôts fonciers locaux </li>
<li>Financement de l'Etat </li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Secteur bancaire, p. 7</h5>
<h5 style="color: #333333;">Entreprises, p. 8</h5>
<ol>
<li>Impact de la Covid-19</li>
<li>IDEs et création d'emplois </li>
</ol>ccd2e03d-be9e-4aa3-acc3-79cba8655a4dNouvelles du Royaume-Uni, d'Irlande et des Pays-Bas = Agriculture & Pêche = N°9veille2021-08-18T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><strong>SOMMAIRE</strong></p>
</div>
<p><strong>Royaume-Uni</strong></p>
<ul>
<li>Mise à jour du guide de la frontière britannique – Border operating model</li>
<li>Le gouvernement britannique souhaite supprimer le certificat vin VI-1 à l’importation</li>
<li>Restriction à la commercialisation des semences de pommes de terre de l’Union européenne</li>
<li>Cessation de l’accréditation des eaux minérales naturelles reconnues par l’UE</li>
<li>Rapport sur l’alimentation : obésité et inégalités alimentaires</li>
<li>Le Gouvernement annonce un ensemble de mesures visant à lutter contre la pénurie de chauffeurs de poids lourds</li>
<li>Les taux de paiement pour la nouvelle incitation à l'agriculture durable (Sustainable Farming Incentive) ont été confirmés par le ministre George Eustice</li>
<li>Mesures de soutien pour la qualité des sols</li>
<li>L'adoption des insectes comme aliments pour animaux pourrait remplacer plus d'un demi-million de tonnes de soja dans l'empreinte du Royaume-Uni</li>
<li>Pénurie de main d’œuvre en agriculture et agro-alimentaire</li>
<li>Les Britanniques soutiennent leurs agriculteurs</li>
</ul>
<p> <strong>Irlande</strong></p>
<ul>
<li>Climat – Dans le cadre des débats sur la loi climat 2021, le ministre souhaite rassurer les agriculteurs</li>
<li>Forêt - Déclaration des ministres Charlie McConalogue et Pippa Hackett</li>
<li>En raison des pénuries de tourbe, le président de Growing Media Ireland affirme que l’industrie horticole irlandaise est dans une « phase critique ».</li>
</ul>
<p><strong> </strong><strong>Pays-Bas</strong></p>
<ul>
<li>Brexit / Réactions du secteur de la pomme de terre face à l’impossibilité d’exporter des semences de pommes de terre au Royaume-Uni</li>
<li>FloraHolland va passer à une vente aux enchères entièrement numérique. </li>
<li>Selon un rapport remis au ministre de la santé, la densité du bétail aux Pays-Bas peut être un facteur de risque de zoonoses.</li>
<li>La ministre Schouten précise les contours du volet agricole du fonds de relance néerlandais.</li>
</ul>
<p> </p>
<p><strong> </strong></p>f3625ddc-6364-4942-ac50-6813a26d2306Ecosystème Welcome Guide Dublin Ecosystem Welcome GUIDE Dublin 2021-08-02T00:00:00+02:00<p><img class="marge" title="Welcome Guide 2021 - La French Tech, Ministère de l'Economie, des Finances et de la Relance, Business France" src="/Articles/f3625ddc-6364-4942-ac50-6813a26d2306/images/e652ddd6-ee63-4b73-9ce5-43bc6ddbc8e1" alt="Welcome Guide 2021 - La French Tech, Ministère de l'Economie, des Finances et de la Relance, Business France" /></p>55c27525-fade-489b-94d9-29e91673583eBrèves économiques d'IrlandeTous les signaux sont à la reprise alors que démarre la période estivale en Irlande. Les prévisions de croissance sont revues à la hausse, tout comme celles de l’inflation. La reprise de la demande intérieure et l’amélioration sur le marché de l’emploi devraient bientôt, et si l’amélioration du contexte sanitaire se poursuit, soutenir la croissance des recettes publiques à mesure que l’année avance. 2021-07-16T00:00:00+02:00<h2 style="color: #333333;">Sommaire</h2>
<h5 style="color: #333333;">Macroéconomie, p. 2</h5>
<ol>
<li>Prévisions de croissance </li>
<li>Activité économique</li>
<li>Chômage</li>
<li>Inflation</li>
<li>Immobilier</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Finances publiques, p. 5</h5>
<ol>
<li>Exchequer</li>
<li>Financement de l'Etat</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Secteur financier et assurances, p. 6</h5>
<ol>
<li>Prêts hypothécaires</li>
<li>Rapport annuel de la BCI</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Entreprises, p. 6</h5>
<ol>
<li>Covid-19</li>
<li>Numérique</li>
</ol>868ab72d-b643-4612-ab82-e0c0189b2149Nouvelles du Royaume-Uni, d'Irlande et des Pays-Bas = Agriculture & Pêche = N°8veille 2021-07-12T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><strong>SOMMAIRE</strong></p>
</div>
<p> <strong>Royaume-Uni</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Conclusion des principes d’un accord de libre-échange entre le Royaume-Uni et l'Australie</li>
<li>Certains supermarchés tenteraient de répercuter sur les fournisseurs les coûts du Brexit en Irlande du Nord.</li>
<li>Commerce agroalimentaire – résultats du 1er trimestre : baisse de 46 % des exportations d’aliments et boissons britanniques vers l’UE.</li>
<li>Prolongation de la période de grâce sur les exportations de viande réfrigérée vers l’Irlande du Nord.</li>
<li>Etiquetage : demande de précisions sur les modes production</li>
<li>Eustice ne souhaite pas pénaliser les consommateurs de viande pour atteindre la neutralité carbone.</li>
<li>Pénurie de chauffeurs routiers et de places de parkings dans le Kent</li>
</ul>
<p><strong> </strong><strong>Irlande</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Le ministre de l’agriculture annonce le lancement d’une consultation sur le futur plan stratégique national.</li>
<li>Vers une réorganisation des flux commerciaux nord-sud depuis l’entrée en vigueur de l’Accord de commerce et de coopération ?</li>
<li>Les représentants des industries du whisky et des produits laitiers demandent au gouvernement de faire pression sur l’UE pour qu'elle reconnaisse les produits irlandais qui contiennent un certain niveau d'apport d'Irlande du Nord comme ayant toujours le statut d'origine UE.</li>
<li>Les exportations de farine britannique vers la République d’Irlande ont chuté de 25% depuis janvier.</li>
<li>Loi Climat – Le <em>Dáil </em>(chambre basse du Parlement) a adopté le projet de loi sur l’action climatique décrié par les agriculteurs irlandais.</li>
<li>Irish Ferries a officiellement lancé sa nouvelle liaison Douvres – Calais le 29 juin.</li>
</ul>
<p><strong>Pays-Bas</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Conséquences des nouvelles mesures environnementales sur l’agriculture aux Pays-Bas</li>
<li>Pression du parlement en vue d’une interdiction du broyage des poussins.</li>
<li>Le nombre d’animaux de production aux Pays-Bas fait de nouveau débat.</li>
</ul>33c53378-1f8b-4095-b7fe-26c25e442633Brèves économiques d'IrlandeLa conjoncture économique de l’Irlande s’améliore avec la levée des restrictions sanitaires. L’avancée de la vaccination, l’utilisation de l’épargne accumulée pendant la pandémie et l’amélioration de l’environnement économique au niveau mondial devraient soutenir une forte croissance au second semestre 2021 et en 2022. Mais la sortie de crise rappelle les défis structurels auxquels l’Irlande reste confrontée, au premier rang desquels la crise du logement.2021-06-30T00:00:00+02:00<h2 style="color: #333333;">Sommaire</h2>
<h5 style="color: #333333;">Macroéconomie, p. 2</h5>
<ol>
<li>Prévisions de croissance </li>
<li>Salaires</li>
<li>Logement</li>
<li>Consommation</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Finances publiques, p. 5</h5>
<ol>
<li>Plan de relance économique</li>
<li>14ème rapport de surveillance post-programme</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Secteur financier et assurances, p. 6</h5>
<ol>
<li>Rapport sur la stabilité financière</li>
<li>Banques</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Entreprises, p. 7</h5>
<ol>
<li>Covid-19</li>
<li>Brexit</li>
<li>Environnement</li>
</ol>0741d3c7-43d6-459f-b5f2-7a7bd796e898Nouvelles du Royaume-Uni, d'Irlande et des Pays-Bas = Agriculture & Pêche = N°7veille2021-06-16T00:00:00+02:00<p> </p>
<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><strong>SOMMAIRE</strong></p>
</div>
<p><strong> </strong><strong>Royaume-Uni</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Le DEFRA précise le contenu de son programme pilote d'incitation à l'agriculture durable.</li>
<li>Publication du projet de loi sur les animaux en captivité : <em>Kept animals bill</em>.</li>
<li>Lancement d'une consultation sur le commerce de la fourrure.</li>
<li>Heink annonce £140 millions d’investissements pour produire ses sauces, ketchup et mayonnaises au Royaume-Uni.</li>
<li>Marks&Spencer estime en 27 et 33 M£ les coûts supplémentaires dus au Brexit pour ses opérations en Irlande du Nord.</li>
<li>La grande distribution britannique annonce chercher des alternatives au soja brésilien.</li>
</ul>
<p><strong>Irlande</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Un programme pilote d’échantillonnage des sols d’un montant de 10 millions d’euros a été lancé par le ministre de l’Agriculture.</li>
<li>L’IFA s’inquiète de l’avenir du secteur de la fungiculture.</li>
<li>Selon l’agence de protection de l’environnement, le dépassement des seuils fixés par l’UE en matière d’émissions d’ammoniac est principalement dû à la croissance du secteur agricole.</li>
<li>La Commission européenne autorise la fusion entre Total Produce et Dole Food Company.</li>
<li>La secrétaire d’Etat Hackett lance le programme d'aide à l'investissement dans la transformation biologique.</li>
<li>L’Irlande obtient le statut « risque négligeable » pour l’Encéphalopathie spongiforme bovine.</li>
<li>600 tonnes de déchets marins collectés dans le cadre de l’initiative « Clean Oceans ».</li>
</ul>
<p><strong>Pays-Bas</strong></p>
<ul type="disc">
<li>La ministre de l’agriculture plaide pour un débat parlementaire en vue de l’adoption d’un nouveau plan nitrate.</li>
<li>La ministre de l’agriculture répond au parlement sur le rôle des Pays-Bas dans la déforestation mondiale.</li>
<li>Protection animale : inquiétude des professionnels concernant l’interdiction de capturer des volailles par les pattes</li>
<li>Méthode de sexage des œufs : l'entreprise germano-néerlandaise Respeggt créé un partenariat pour s’implanter en France</li>
<li>Gérard Bakker devient le nouveau directeur général de la NVWA.</li>
<li>Le ministère de l’agriculture réfléchit au développement d’indicateurs permettant aux agriculteurs d’avoir un aperçu de leurs performances en matière de durabilité.</li>
<li>Le nombre d'élevages porcins aux Pays-Bas a diminué de 13 % en 2020.</li>
</ul>bd59ba2c-6ec5-40c0-9762-126d9d699bd4Nouvelles du Royaume-Uni, d'Irlande et des Pays-Bas = Agriculture & Pêche = N°6veille2021-06-03T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><strong> SOMMAIRE</strong></p>
</div>
<p><strong>Royaume-Uni</strong></p>
<ul>
<li>Le secteur de l’industrie de la viande craint des pénuries de main d’œuvre sous les effets combinés du Brexit et de la pandémie.</li>
<li>Le Royaume-Uni lance des consultations en vue de négociations d’accord commerciaux avec l’Inde, le Canada et le Mexique.</li>
<li>La <em>UK Farming Roundtable</em> appelle le gouvernement à défendre les agriculteurs britanniques dans les négociations en cours avec l’Australie.</li>
<li>La taxe sur les sacs plastiques passe de 5 à 10 pence en Angleterre.</li>
<li>Bioéconomie marine : une ferme d’algues marine bientôt pleinement opérationnelle.</li>
<li>Nouveaux aliments : la start-up Bug, spécialisée dans les insectes comestibles, se prépare à un lancement à grande échelle de ses kits de recettes en ligne.</li>
</ul>
<p><strong>Irlande</strong></p>
<ul>
<li>Lancement d’une enquête sur l’environnement et la biodiversité dans les exploitations agricoles.</li>
<li>Quatre projets obtiennent un financement du ministère de l’agriculture pour lutter contre le gaspillage alimentaire.</li>
<li>Le Teagasc lance un nouveau programme pour aider les agriculteurs à relever les défis du changement climatique.</li>
<li>Selon une nouvelle étude, les confinements ont donné confiance aux consommateurs irlandais pour cuisiner plus à la maison et renforcé leur volonté de préparation de repas plus sains.</li>
<li>L’entreprise irlandaise Stafford Lynch a remporté deux grands contrats de distribution avec les firmes britanniques John West tuna et Epicure foods.</li>
<li>Cinq fédérations agricoles du secteur laitier irlandais se sont réunies pour prendre un engagement commun en faveur de l’action climatique.</li>
</ul>
<p><strong>Pays-Bas</strong></p>
<ul>
<li>Plus de porc transformés par les abattoirs néerlandais et moins d’exportations d’animaux vivants notamment vers l’Allemagne.</li>
<li>Une entreprise néerlandaise indique les caractéristiques de durabilité de ses aliments pour porcs sur ses étiquettes.</li>
<li>La Chambre des représentants adopte une motion plaidant pour un soutien accru à l’utilisation de protéines européennes dans l’alimentation animale, en remplacement du soja importé.</li>
<li>Effet limité de l’accord entre le ministère de la santé et les industriels pour réduire la consommation de sel.</li>
<li>Accord entre Bejo et Corteva Agriscience pour les semences modifiées.</li>
<li>Le consortium néerlandais Value4Dairy travaille sur la production laitière au Nigeria.</li>
</ul>5b7b7e17-472d-439f-ac95-3b4989184a1eBrèves économiques d'IrlandeLa levée progressive des restrictions sanitaires donne un nouveau souffle à l’économie irlandaise, qui sort peu à peu de l’un des confinements les plus stricts au monde. La vitesse de la reprise reste toutefois tributaire du bon déploiement de la vaccination : un défi qui amène le ministre des finances, Paschal Donohoe, à affirmer que « la politique vaccinale est une politique économique ». 2021-05-28T00:00:00+02:00<h2 style="color: #333333;">Sommaire</h2>
<h5 style="color: #333333;">Macroéconomie, p. 2</h5>
<ol>
<li>Prévisions de croissance </li>
<li>Activité économique</li>
<li>Chômage</li>
<li>Immobilier</li>
<li>Inflation</li>
<li>Commerce extérieur</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Finances publiques, p. 6</h5>
<ol>
<li>Exchequer</li>
<li>Programme de stabilité</li>
<li>Financement de l'Etat</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Secteur financier et assurances, p. 7</h5>
<ol>
<li>Ménages</li>
<li>Entreprises</li>
<li>Banques</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Entreprises, p. 9</h5>
<ol>
<li>Covid-19</li>
<li>Brexit</li>
<li>Investissements directs étrangers </li>
</ol>fa4d1c4b-6ffa-4672-b414-9510e6ced077Visite de Jean-Yves Le Drian, Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, et Clément Beaune, Secrétaire d’État chargé des Affaires européennes à Dublin Visite de Jean-Yves Le Drian, Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, et Clément Beaune, Secrétaire d’État chargé des Affaires européennes à Dublin2021-05-24T00:00:00+02:00<p style="text-align: justify;">Le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et le Secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, se sont rendus en Irlande les 20 et 21 mai. Ils se sont entretenus avec le Président de la République, Michael D. Higgins et leurs homologues respectifs, Simon Coveney, Ministre des Affaires étrangères et de la Défense, et Thomas Byrne, Secrétaire d’État chargé des Affaires européennes. Ils ont également rencontré l’ancien Premier Ministre, Bertie Ahern, signataire avec Tony Blair en 1998 des Accords du Vendredi-Saint.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans le cadre du renforcement du dialogue entre la France et l’Irlande, une déclaration politique a été signée pour marquer la première étape de la mise en œuvre d’un plan d’action conjoint visant à renforcer les relations économiques et intensifier la collaboration des deux pays sur la croissance durable. </p>
<p style="text-align: justify;">Le Ministre et le Secrétaire d’Etat ont visité le port de Dublin, premier port irlandais, pour faire le point sur la mise en place de nouvelles liaisons maritimes directes entre la France et l’Irlande, et sur l’instauration de contrôles sanitaires et douaniers sur les marchandises en provenance de Grande-Bretagne depuis la sortie effective du Royaume-Uni de l’Union européenne. </p>
<p style="text-align: justify;">M. Beaune s’est entretenu avec M. Byrne pour partager des pistes de réflexions en vue de la présidence tournante de la France du Conseil de l’Union européenne sur les thématiques prioritaires, que sont la coordination européenne face à la pandémie, le numérique, le climat et la fiscalité.</p>3f070428-0f30-4387-8c18-e2a6beac7a8eNouvelles du Royaume-Uni, d'Irlande et des Pays-Bas = Agriculture & Pêche = N°2021/05veille2021-05-20T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><strong>SOMMAIRE</strong></p>
</div>
<p><strong> </strong><strong>Royaume-Uni</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Difficultés des exportations de produits de la mer et de viande vers l'UE post Brexit</li>
<li>P&O augmente sa capacité de fret sur la liaison Calais-Douvres.</li>
<li>Nouvelle session parlementaire ouverte par le discours de la reine : un plan ambitieux pour le bien-être et la protection animale</li>
<li>Renforcement de la protection de l’environnement : amélioration du recyclage et plantation d’arbres</li>
<li>Lutte contre l’obésité : limitation des publicités à la télévision</li>
<li>La <em>Food and Drink Federation</em> annonce que le secteur agroalimentaire devrait atteindre la neutralité en carbone d’ici 2040.</li>
<li>Lutte contre l’antibiorésistance : un élevage aquacole écossais parvient à l’objectif « Zéro antibiotique ».</li>
</ul>
<p> <strong>Irlande</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Selon <em>l’Irish Farmers’ Association</em>, un équilibre est nécessaire pour atteindre les objectifs environnementaux dans un contexte de forte concurrence dans le secteur agroalimentaire.</li>
<li>Rachat des activités de viande rouge de Fane Valley par le transformateur irlandais ABP</li>
<li>Augmentation timide du nombre d’agriculteurs « bio ».</li>
</ul>
<p><strong> </strong><strong>Pays-Bas</strong></p>
<ul type="disc">
<li>Amélioration des performances climatiques du secteur agricole</li>
<li>Alors que le recours aux banques alimentaires augmente sous l'influence de la crise COVID, le gouvernement cherche des moyens de maintenir le niveau de dons.</li>
<li>La production de porc aux Pays-Bas a augmenté de 1% au premier trimestre 2021.</li>
<li>Rabobank crée une banque de carbone.</li>
</ul>
<p><strong> </strong></p>5f23b0eb-b948-4d5f-8dde-2a04a27f9d32[Royaume-Uni, Irlande et Pays-Bas]Veille Agriculture et Pêche - N° 2021/04veille2021-05-04T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><strong>SOMMAIRE</strong></p>
</div>
<p><strong> </strong><strong>Royaume-Uni</strong></p>
<ul>
<li>Inquiétudes sur un risque de sécheresse qui pourrait menacer la production agricole britannique</li>
<li>La production de sucre devrait être en hausse cette année après la faible récolte liée à la jaunisse virale de la betterave en 2020</li>
<li>Great British Beef week 2021 : la filière bovine met l’accent sur la durabilité de sa production</li>
<li>Commerce entre l’UE et le Royaume-Uni : amélioration en février mais les chiffres des échanges restent beaucoup plus faibles que l’an dernier</li>
</ul>
<p> <strong>Irlande</strong></p>
<ul>
<li>Un projet de recherche transfrontalier examine l’utilisation des antibiotiques par les agriculteurs et les vétérinaires en Irlande</li>
<li>Lancement de la consultation publique sur le rôle du « médiateur alimentaire » par le ministre de l’agriculture</li>
<li>75% des PME du secteur alimentaire irlandais envisageraient une croissance de leur chiffre d’affaires en 2021</li>
<li>Les exportations irlandaises d’aliments et de boissons vers le Royaume-Uni ont fléchi de 35 % sur les deux premiers mois de 2021 par rapport à 2018</li>
</ul>
<p><strong> </strong><strong>Pays-Bas</strong></p>
<ul>
<li>FloraHolland clôture 2020 avec une perte de 5,8 millions d'euros</li>
<li>Ventes record pour les exportateurs de fleurs et de plantes au premier trimestre 2021</li>
<li>Baisse des importations de veaux de 15% au premier trimestre</li>
<li>Selon une étude menée avec Wageningen University & Research, le programme Fruits et légumes dans les écoles encouragerait un comportement alimentaire sain</li>
</ul>18d0eaa1-d9ea-4fe3-8dbf-8265fe3a47fd[Royaume-Uni, Irlande et Pays-Bas]Veille Agriculture et Pêche - N° 2021/03veille2021-04-20T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: center;">SOMMAIRE</p>
</div>
<p><strong> </strong><strong>Royaume-Uni</strong></p>
<ul>
<li>Réouverture des restaurants : l’Angleterre passe une nouvelle étape du déconfinement</li>
<li>Le gouvernement fixe les limites de captures de pêche provisoires en l’absence d’accord avec l’UE</li>
<li>Redressement des exportations agroalimentaires en février mais les chiffres restent encore faibles</li>
</ul>
<p><strong> </strong><strong>Irlande</strong></p>
<ul>
<li>Malgré le Brexit et la pandémie, le secteur irlandais des produits de la mer a fait preuve de résilience en 2020 grâce à la recherche de nouveaux marchés</li>
<li>Le trafic de fret repart à la hausse entre les ports du Pays de Galles et d’Irlande</li>
<li>Les limites du fret aérien affectent les exportateurs irlandais</li>
<li>Lutte contre l’antibiorésistance : arrêt volontaire de l’utilisation de la colistine en élevage</li>
</ul>
<p><strong> </strong><strong>Pays-Bas</strong></p>
<ul>
<li>La cours de justice de l'UE confirme l'interdiction de la pêche électrique</li>
<li>Selon un rapport de l’Université de Wageningen, la part de 25% d'aliments biologiques aux Pays-Bas n'est pas réaliste</li>
</ul>e2abc081-a2c9-40bb-ba06-c0bbb7af47f6[Royaume-Uni, Irlande et Pays-Bas]Veille Agriculture et Pêche - N° 2021/02veille 2021-04-07T00:00:00+02:00<div class="focus">
<p style="text-align: center;"><strong>SOMMAIRE</strong></p>
</div>
<p><strong>Royaume-Uni</strong></p>
<ul>
<li>Suite du report de certaines échéances en matière de formalités à l’importation</li>
<li>Lancement de consultations pour l’introduction d’une consigne pour les bouteilles et la mise en place d’un système de responsabilisation des producteurs d’emballage</li>
<li>Répartition des quotas de pêche supplémentaires entre nations</li>
<li>La ministre au Commerce international a annoncé la ratification et la mise en œuvre de l’accord de continuité commercial entre le Royaume-Uni et le Canada </li>
<li>Suite au Brexit, le gouvernement doit établir des procédures concernant les compétences en matière de composition nutritionnelle et d’étiquetage des aliments </li>
<li>La <em>National Farmers’ Union</em> (principal syndicat agricole) révèle les résultats de l'enquête annuelle sur la confiance des entreprises agricoles</li>
<li>40 fermes laitières participent à un projet pionnier sur le carbone du sol</li>
<li>Baisse massive du commerce de produits agroalimentaires en janvier</li>
</ul>
<p><strong> </strong></p>
<p><strong>Irlande</strong></p>
<ul>
<li><em>Entreprise Ireland</em> alerte sur le risque d’augmentation des coûts du pain après le Brexit, l’Irlande se fournissant en farine au Royaume-Uni </li>
<li>En janvier, les importations en provenance du Royaume-Uni chutent de 65% et les exportations de 14%</li>
<li>Baisse des exportations de viande bovine et ovine vers le Royaume-Uni </li>
<li>Hausse de 18 % des bovins exportés vers l’Irlande du Nord en 2021</li>
<li>Irish Ferries lance une nouvelle ligne Douvres-Calais et un nouveau ferry pour la ligne Rosslare-Pembroke (Irlande/Grande-Bretagne) </li>
</ul>
<p><strong> </strong></p>
<p><strong>Pays-Bas</strong></p>
<ul>
<li>In Ovo lance une méthode d'ovosexage des œufs au 9e jour</li>
<li>Les achats de produits bio en légère augmentation</li>
<li>Conséquence de la crise sanitaire, le volume de pomme de terre transformé par l’industrie néerlandaise a chuté de 13% sur un an</li>
<li>Risque d’engorgement du port de Rotterdam après le déblocage du canal de Suez</li>
</ul>14b67cec-50b8-429b-a9f9-e3cc490f585d[Royaume-Uni, Irlande et Pays-Bas]Veille Agriculture et Pêche - N° 2021/01 veille2021-03-23T00:00:00+01:00<div class="focus">
<p style="text-align: center;">SOMMAIRE</p>
</div>
<p><strong>Royaume-Uni</strong></p>
<ul>
<li>Selon les premières estimations britanniques, les exportations de produits alimentaires et de boissons vers l'UE ont chuté de 65 % sur un an en janvier</li>
<li>Pour la <em>Trade and Agriculture Commission</em>, le gouvernement doit trouver un équilibre entre le libre-échange et la protection des normes</li>
<li>Le Defra dévoile le programme pilote de subventions pour les agriculteurs liées à des mesures de préservation de l’environnement</li>
<li>Asda demande à ses 150 principaux fournisseurs de fixer de nouveaux objectifs en matière d'émissions de carbone d'ici à la fin de 2022</li>
<li>Une nouvelle route maritime directe entre le Maroc et le Royaume-Uni</li>
<li>Pêche : baisse des débarquements de 24% en 2020</li>
</ul>
<p><strong> </strong><strong>Irlande</strong></p>
<ul>
<li>Une initiative nationale souligne le rôle positif que les agriculteurs peuvent jouer dans la conservation de la biodiversité sur leurs terres</li>
<li>Lancement d’une nouvelle stratégie pour le secteur forestier</li>
<li>Réouverture du programme d’agriculture biologique</li>
<li>Food Drink Ireland : des prix plus élevés et un choix plus limité de denrées alimentaires depuis la fin de la période de transition</li>
<li>Création du Comité de développement rural de l’Irlande pour l’Afrique (IARDC)</li>
</ul>
<p><strong> </strong><strong>Pays-Bas</strong></p>
<ul>
<li>Le Sénat a approuvé le projet de loi pour réduire les émissions d'azote</li>
<li>Le ministère chargé de l’agriculture publie le rapport « Community 2020 »</li>
<li>La LTO, principal syndicat agricole néerlandais, souhaite la création de nouvelles terres agricoles par poldérisation en mer du Nord</li>
<li>Avancées des initiatives pour la promotion d’aliments à faible impact sur l’environnement</li>
<li>Forte augmentation de la production d’avoine, alternative aux produits laitiers</li>
</ul>7eb91b96-17fa-42ca-8e68-51db71da316aBrèves économiques d'IrlandeLes comptes nationaux pour 2020 laissent apercevoir une reprise de l’économie en K, profitant aux secteurs tournés vers l’export et dominés par les multinationales implantées en Irlande. La détérioration de l’environnement macro-financier sous l’effet de la pandémie mettra un certain temps à se traduire sur le bilan des banques, mais les fonds propres du système bancaire dans son ensemble devraient suffire à absorber les pertes éventuelles. 2021-03-12T00:00:00+01:00<h2 style="color: #333333;">Sommaire</h2>
<h5 style="color: #333333;">Macroéconomie, p. 2</h5>
<ol>
<li>Comptes annuels 2020</li>
<li>Prévisions de croissance 2021</li>
<li>Chômage</li>
<li>Salaires</li>
<li>Ventes de détail</li>
<li>Commerce extérieur</li>
<li>Investissements directs étrangers</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Finances publiques, p. 6</h5>
<ol>
<li>Point d'étape sur la situation sanitaire</li>
<li>Affaire <em>Davy</em></li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Secteur financier et assurances, p. 8</h5>
<ol>
<li>Banques : Résultats annuels 2020</li>
<li>Ulster Bank</li>
<li>Règles macro-prudentielles sur les prêts hypothécaires</li>
<li>Brexit</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Entreprises, p. 10</h5>
<ol>
<li>PMEs</li>
<li>Aides d'Etat</li>
<li>Numérique</li>
</ol>6f88c279-a5f7-4c34-9a54-1ab7fc606427Brèves économiques d'IrlandeLa propagation du variant britannique en Irlande a plongé le pays dans un confinement strict depuis le 24 décembre 2020 et récemment prolongé jusqu’au 5 avril 2021. En conséquence, l’activité économique a fortement ralenti, notamment dans les services et la construction, tandis que la publication des résultats annuels pour 2020 voit bientôt sonner l’heure du bilan.2021-02-26T00:00:00+01:00<h2 style="color: #333333;">Sommaire</h2>
<h5 style="color: #333333;">Macroéconomie, p. 2</h5>
<ol>
<li>Prévisions de croissance </li>
<li>Activité économique</li>
<li>Chômage</li>
<li>Immobilier</li>
<li>Consommation</li>
<li>Commerce extérieur</li>
<li>Investissements directs étrangers</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Finances publiques, p. 6</h5>
<ol>
<li>Exchequer</li>
<li>Dette publique</li>
<li>Facilité pour la Relance et la Résilience</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Secteur financier et assurances, p. 8</h5>
<ol>
<li>Rapport sur la stabilité financière</li>
<li>Ulster Bank</li>
</ol>
<h5 style="color: #333333;">Entreprises, p. 9</h5>
<ol>
<li>Covid-19</li>
<li>Brexit</li>
<li>Startups</li>
<li>Investissements en capital-risque</li>
</ol>e8b9877e-739c-4788-b2b4-625df8238b76Brèves économiques d'IrlandeL’économie irlandaise pourrait enregistrer une croissance positive en 2020. Pourtant, l’herbe n’est pas plus verte qu’ailleurs. Le chômage touche près d’un cinquième de la population active en ce début d’année tristement marqué par la propagation du variant britannique en Irlande.2021-01-29T00:00:00+01:00<h2>Sommaire</h2>
<h5>Macroéconomie, p. 2</h5>
<ol>
<li>Prévisions de croissance </li>
<li>Activité économique</li>
<li>Chômage</li>
<li>Immobilier</li>
<li>Inflation</li>
<li>Commerce extérieur</li>
</ol>
<h5>Finances publiques, p. 7</h5>
<ol>
<li>Exchequer</li>
<li>Financement de l'Etat </li>
</ol>
<h5>Secteur financier et assurances, p. 9</h5>
<ol>
<li>Épargne des ménages</li>
<li>Banques</li>
</ol>
<h5>Entreprises, p. 10</h5>
<ol>
<li>Covid-19</li>
<li>Brexit</li>
<li>IDE</li>
<li>Objectifs de développement durable </li>
</ol>91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58eÉire Éco - Décembre 2020Point mensuel sur la situation économique et financière de l'Irlande.2020-12-18T00:00:00+01:00<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>ESTIMATIONS DE CROISSANCE RÉELLE ANNUELLE DU PIB </strong>– <em>(Mise à jour) </em>Les derniers comptes trimestriels (<em>voir infra</em>) publiés par le <em>Central Statistics Office </em>(CSO), l’équivalent irlandais de l’INSEE, semblent indiquer que l’Irlande pourrait enregistrer une croissance positive cette année malgré l’impact économique de la pandémie. Plusieurs instituts dont le think-tank de référence <em>Economic & Social Research Institute</em> (ESRI) <a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a> font état de la bonne performance des exportations irlandaises ; encourageant une révision à la hausse de leurs prévisions. L’ESRI anticipe ainsi une croissance du PIB réel de +3,4% en 2020, suivie de +1,5% en cas de « <em>no-deal</em> » sur les relations futures entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni.</p>
<p style="text-align: center;"><strong style="text-align: center;">Tableau récapitulatif des prévisions de croissance<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p style="text-align: center;"><a style="background-color: #ffffff;" title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1"><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/d9f7be13-8a5d-4163-8e3b-838c5393a2fa" alt="Tableau des prévisions de croissance" /></a></p>
<p style="text-align: center;"><a style="background-color: #ffffff; text-align: justify;" title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a><span style="text-align: justify;"> Le dernier rapport trimestriel de l’ESRI sera présenté plus en détails dans l’Éire Éco du mois prochain.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Comptes trimestriels </strong>– D’après la première estimation des comptes trimestriels publiés par le CSO, le PIB réel en volume a fortement rebondi avec la levée des restrictions au T3 2020, à +11,1% (en glissement trimestriel, g.t.) après -3,2% (g.t.) au T2 et -3,5% (g.t.) au T1. Ces chiffres semblent indiquer que l’Irlande pourrait enregistrer une croissance positive cette année, et non une récession estimée à ce stade à -2,4% par le <em>Department of Finance</em> (DoF : Ministère des finances irlandais).</p>
<p align="center"><strong>Figure 1 : Taux de croissance du PIB et du PNB en Irlande<br /></strong><strong>En glissement trimestriel (%)<br /></strong>Source : CSO</p>
<p align="center"><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/cf3d6d05-abdb-455a-bfeb-be3e97ac296c" alt="Figure 1" width="410" height="174" /></p>
<p style="text-align: justify;">Parmi les principaux postes de la demande intérieure, la consommation des ménages a nettement progressé (+21,3%, g.t.), grâce notamment à la réouverture des commerces, et occupe une part importante de la demande intérieure finale ce trimestre (47,9%). La reprise de l’investissement (+4,4%, g.t.) et celle de la consommation publique (+0,1%, g.t.) sont, en comparaison, plus modestes. Au total, la demande intérieure modifiée*, mesure alternative corrigée de l’activité des firmes multinationales (FMN), connait un rebond de +19% (g.t.). Néanmoins, d’une année sur l’autre, l’investissement (-12,8% en glissement annuel, g.a.) et la consommation des ménages (-5,7%, g.a.) se contractent au T3 2020 par rapport au T3 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Sur le plan du commerce extérieur, les exportions de biens et de services progressent au T3 2020 (+5,7%, g.t.) et enregistrent un excédent de 41,5 Mds€. Si les importations (-10,6%, g.a.) diminuent sur une base annuelle, les exportations totales (+5,5%, g.a.) mais surtout de biens (+14%, g.a.) progressent également, tirées par l’envol de la demande en produits médicaux et pharmaceutiques en temps de crise sanitaire. </p>
<p style="text-align: justify;">D’un trimestre à l’autre, la reprise est forte pour les secteurs d’activité tournés vers le marché intérieur : la valeur ajoutée (en volume) dans la construction (+53,4%, g.t.) et dans les secteurs du commerce, des transports, de l’hébergement et de la restauration (+46,9%, g.t.) a ainsi nettement progressé cet été par rapport au recul observé au printemps. Les secteurs tournés vers le marché international tels que l’informatique (+24,9%, g.t.) ou l’industrie (+4,6%, g.t.) – elle-même dominée par le secteur pharmaceutique – continuent de progresser.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le CSO enregistre une augmentation des sorties des profits des FMN dans les comptes (+54,3%, g.t.), contribuant à tirer le Produit National Brut (PNB) en territoire de contraction (-1,9%, g.t.).</p>
<p style="text-align: justify;">Commentant ces chiffres, le ministre des finances irlandais, Paschal Donohoe, a rappelé que le PIB n’était pas un indicateur fiable de l’économie irlandaise compte tenu de l’importance du secteur dominé par les FMN. D’après lui, ces chiffres révèlent le double impact de la pandémie en Irlande avec, d’un côté, les exportations du secteur pharmaceutique qui ont largement bénéficié de l’envol de la demande en médicaments et produits liés au traitement de la COVID-19 et, de l’autre, la faiblesse des activités de services, à commencer par l’« <em>hospitality </em>» (hébergement, restauration, pubs), les arts et les spectacles, qui demeure malgré le rebond observé dans certains secteurs de l’économie domestique.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE</strong> – Les indices des directeurs d’achats (PMI) de l’institut Markit soulignent l’impact inégal des restrictions sanitaires selon les secteurs d’activité. Alors que les services décrochent, sans toutefois atteindre les niveaux extrêmement bas du premier confinement, l’industrie et la construction progressent au mois de novembre. Dans l’ensemble, ces indices montrent que l’activité économique est nettement plus préservée pendant la deuxième vague du virus que la première.</p>
<div class="focus" style="margin-top: 24px; margin-bottom: 24px; padding: 30px; text-align: justify;">
<p style="text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: -webkit-center; background-color: #006ce5;">Note méthodologique</strong></p>
<p>Les indices PMI (<em>Purchasing Manager’s Index</em>) pour l’Irlande sont calculés chaque mois par la société IHS Markit, sur la base de questionnaires envoyés auprès d’un panel représentatif d’environ 250 entreprises pour l’industrie et 400 entreprises pour les services.</p>
<p>L’indice PMI pour l’industrie (<em>Manufacturing PMI</em>) est une moyenne pondérée des soldes des nouvelles commandes (30%), de la production passée (25%), de l’emploi (20%), des délais de livraison des fournisseurs (15%) et des stocks d’achats (10%).</p>
<p>L’indice PMI pour les services (<em>Services Business Activity Index</em>) correspond au seul solde de l’activité commerciale passée.</p>
<p>Au total, l’indice PMI permet de mesurer l’évolution de l’activité d’un secteur à la lumière de l’activité observée le mois précédent. Les valeurs inférieures à 50 indiquent une contraction du secteur d’un mois à l’autre tandis que les valeurs supérieures à 50 indiquent son expansion. La valeur de 50 traduit, quant à elle, une stabilité sur un mois.</p>
</div>
<p style="text-align: justify;"><strong>Figure 2 : Indice PMI – Industrie<br /></strong>Source : SE de Dublin, à partir des données fournies par AIB Ireland</p>
<p style="text-align: justify;"><strong><img style="float: left;" src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/38eefce0-6752-484d-94df-4cc172113a91" alt="Figure 2" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI du secteur manufacturier irlandais progresse à nouveau en novembre 2020 (+1,9 pts à 52,2), reflet d’une amélioration quasi continue, d’un mois à l’autre, des conditions d’activité ces six derniers mois (<em><span style="text-decoration: underline;">Voir Figure 2</span></em>). L’indice passe ainsi au-dessus de sa tendance de long-terme (51,8) et témoigne du maintien des activités dans le secteur de l’industrie, considéré comme « essentiel » pendant le confinement d’automne. Les cinq soldes composant l’indice se situent en territoire d’expansion (une première depuis avril 2019), y compris les nouvelles commandes et les stocks. Ce dernier présente la hausse la plus significative, probablement en raison de l’impact imminent de la fin de période de transition du Brexit. L’indice PMI dans l’industrie pour l’Irlande s’établit à un niveau inférieur à celui de la zone euro (53,8). Enfin, le niveau de confiance des entreprises interrogées sur les perspectives des douze mois à venir est à son plus haut depuis le début de l’année, sur fond d’espoirs que des vaccins contre le virus soient mis à disposition prochainement.</p>
<p style="text-align: right;"><strong>Figure 3 : Indice PMI – Services<br /></strong>Source : SE de Dublin, à partir des données fournies par AIB Ireland</p>
<p style="text-align: justify;"><img style="float: right;" src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/3a988dec-57e9-4a59-843f-9e6cd1053640" alt="Figure 3" /></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI dans les services demeure en-dessous de la barre symbolique des 50 (-2,9 pts à 45,4) au mois de novembre 2020, indiquant à nouveau un recul de l’activité par rapport au mois précédent. Cette dégradation est moins soutenue que celle connue dans la zone euro (-5,2 pts à 41,7), reflet de la recrudescence de l’épidémie qui, partout, freine la reprise du secteur tertiaire (<em><span style="text-decoration: underline;">Voir Figure 3</span></em><span style="text-decoration: underline;">)</span>. Cette dégradation n’a toutefois rien de comparable à l’effondrement qu’avait observé l’indice lors du premier confinement au printemps : trois des quatre sous-secteurs interrogés pour la constitution de l’indice enregistrent une expansion des nouvelles affaires. À l’instar du PMI dans l’industrie, les entreprises interrogées sont davantage optimistes sur les perspectives des douze mois à venir, en raison principalement des avancées liées aux vaccins contre la Covid-19.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI dans la construction, calculé par <em>Ulster Bank</em>, progresse pour le quatrième mois consécutif, et à un rythme soutenu, en novembre 2020 (+4,9 pts à 53,5) pour s’établir en territoire d’expansion. Considérés comme « essentiels » par le gouvernement, les chantiers du BTP sont restés ouverts malgré le niveau d’alerte maximale dans lequel était placé le pays. Au total, l’indice observe sa plus forte progression depuis août 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CHÔMAGE </strong>– Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières (cvs) en Irlande augmente au mois de novembre 2020 par rapport au mois précédent (+0,3 points de pourcentage ou pp) et s’élève à 7,5% de la population active (186 900 chômeurs en novembre contre 180 000 en octobre). Pour mémoire, il s’élevait à 4,8% en février dernier.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Figure 4 : Évolution du chômage en Irlande<br /></strong><strong>En milliers de chômeurs et en pourcentage de la population active<br /></strong>Source : SE de Dublin, à partir des données fournies par le CSO Ireland</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/bab798a6-0ca9-4a23-8060-34c76918ff66" alt="Figure 4" /></p>
<p style="text-align: justify;">Sur une base annuelle, il progresse néanmoins de +2,8 pp, soit +71 900 chômeurs (<em><u>Voir Figure 4</u></em>). Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie, ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation Internationale du Travail. Le CSO a évalué le taux de chômage si l’ensemble des bénéficiaires de l’allocation spécifique mise en place en réponse à la crise sanitaire (<em>Pandemic Unemployment Payment</em> ou PUP) au sein des chômeurs était pris en compte. Comme attendu, le <em>COVID-19 Adjusted Measure of Unemployment</em> a continué de progresser en raison de la fermeture des commerces « non essentiels », pour s’établir à 21% au mois de novembre, contre 20,2% au mois d’octobre (+0,8 pp).</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le taux de chômage des jeunes (mesure standard) s’élève à 20,2% en novembre 2020. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités liées à la crise sanitaire dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 47,3%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>IMMOBILIER </strong>– D’après l’agence de notation financière <em>Fitch Rating</em>, les prix de l’immobilier pourraient continuer à chuter ces deux prochaines années, entre -2% et -4% par an, sous l’effet conjugué de la pandémie et d’un « <em>no-deal</em> » sur les relations futures entre l’Union européenne et le Royaume-Uni.</p>
<p style="text-align: justify;"> D’après le dernier rapport sur le logement publié par la <em>Banking & Payments Federation Ireland</em> (BPFI), la pandémie a entraîné une baisse significative des logements mis en chantier (-36%) ou livrés (-10%) au T3 2020 par rapport au T3 2019. Par conséquent, l’offre de logements est peu susceptible de répondre à la demande sur le marché avant la fin de l’année 2023, avec seulement 20 000 logements neufs disponibles en 2020 contre les 35 000 estimés nécessaires par an. À l’inverse, le montant record de prêts immobiliers approuvés au mois d’octobre 2020 (<em>voir infra</em>) laisse suggérer que la demande résiste mieux à la crise sanitaire que l’offre. Cela tient à l’aide abondante mise en place par le gouvernement en faveur des revenus des ménages qui s’accompagne d’une hausse de l’épargne irlandaise. Selon une enquête initiée par <em>MyHome.ie</em>, 70% des futurs acheteurs de biens immobiliers prévoient effectivement de devenir propriétaires en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>INFLATION</strong> – Les prix à la consommation (<em>Consumer Price Index </em>ou CPI) chutent pour le huitième mois consécutif au rythme soutenu de -1,1% (g.a.) en novembre 2020 par rapport à novembre 2019 (<em><u>Voir Figure 5</u></em>), tirés par la baisse des prix des articles d’habillement et des chaussures (-7,9%, g.a.), des meubles, équipements ménagers et articles d’entretien courant de la maison (-3,7%, g.a.) ou encore des transports (-3%, g.a.). Les prix progressent toutefois, d’un mois à l’autre, pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire : +0,3% (g.m.) en novembre 2020 par rapport au mois précédent.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice des prix à la consommation harmonisé (<em>Harmonised Index of Consumer Prices</em> ou HICP) suit la même tendance en novembre 2020 : -1% (g.a.) et +0,3% (g.m.).</p>
<p style="text-align: right;" align="right"><strong>Figure 5 : Évolution mensuelle des prix à la consommation en Irlande<br /></strong><strong>Variation annuelle en pourcentage (%)<br /></strong>Source : CSO Ireland</p>
<p><img style="float: right;" src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/329d10da-976e-42f8-bacd-97a747759996" alt="Figure 5" /></p>
<p style="text-align: justify;">Cette déflation – la plus importante depuis dix ans – fait écho au contexte actuel. La pandémie et les restrictions contraignent la demande, le trafic aérien et tirent le cours des produits énergétiques ainsi que les prix immobiliers vers le bas. À noter également l’impact des mesures fiscales pour relancer l’économie : le gouvernement irlandais a, en effet, réduit le taux standard de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 23 à 21% pendant six mois à compter du 1<sup>er</sup> septembre 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>VENTES DE DÉTAIL </strong>– Les ventes de détail (en volume et cvs) tous secteurs confondus ont diminué de -0,7% (g.m.) en octobre 2020 par rapport au mois précédent. Elles baissent de -0,2% (g.m.) si l’on exclut les ventes de voitures. </p>
<p style="text-align: justify;">Dans l’ensemble, les ventes de détail ont retrouvé leur niveau d’avant-crise : +10,6% en octobre 2020 par rapport à février dernier ou encore +8,1% (g.a.) par rapport à octobre 2019. La reprise demeure toutefois inégale selon les secteurs. D’après le CSO, les ventes de boissons dans les bars (-75%, g.a.), de carburant (-21%, g.a.) ou encore de livres, journaux et papeterie (-10%, g.a.) demeuraient inférieures à leur niveau atteint l’année précédente.</p>
<p style="text-align: justify;">Selon un sondage réalisé par <em>Retail Excellence</em>, 90% des détaillants ont enregistré des ventes en ligne supérieures ou égales à leurs attentes pour le mois de novembre 2020. Néanmoins, celles-ci ne permettront pas de compenser les pertes subies pendant le confinement ; les commerces étant considérés comme « non essentiels » et ayant dû fermer leurs locaux pendant six semaines. Au total, les ventes en ligne réalisées en novembre pourraient représenter entre 20% et 25% des ventes totales habituellement observées ce mois-là.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CONFIANCE DES CONSOMMATEURS</strong> – Le niveau de confiance exprimé par les consommateurs irlandais et mesuré par le <em>Consumer Sentiment Index</em>, un indice créé et mis à jour par la banque KBC et l’ESRI, rebondit à nouveau au mois de décembre 2020. L’indice s’établit à 74,6 ce mois-ci contre 65,5 au mois de novembre, soit une hausse de +9,1 pts et un nouveau record depuis le début de la crise sanitaire. Il confirme le regain d’optimisme observé le mois précédent à l’approche des fêtes de fin d’année et est encouragé par plusieurs facteurs, tels que la tendance à la baisse des nouveaux cas de Covid-19, la levée des restrictions sanitaires ainsi que les avancées liées aux vaccins. Si l’indice demeure inférieur au niveau avec lequel l’année 2020 avait démarré en janvier dernier (85,5), celui-ci reste encourageant compte tenu des difficultés rencontrées depuis le mois de mars. D’après la banque KBC, les consommateurs irlandais estiment que « <em>le pire de la pandémie est maintenant derrière eux</em> » ; ce qui devrait se traduire par une période de noël « <em>solide mais peu spectaculaire</em> » en termes de dépenses de consommation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>COMMERCE EXTÉRIEUR</strong> – Selon les chiffres préliminaires publiés par le CSO, la valeur des exportations de marchandises (cvs) diminue à nouveau au mois d’octobre 2020, pour s’établir à 12,2 Mds€ (-1,2 Mds€ ou -9%, g.m.) par rapport au mois de septembre. À l’inverse, la valeur des importations de biens progresse (+484 M€ ou +8%, g.m.) pour atteindre 6,7 Mds€. Au total, l’Irlande affiche un excédent commercial de 5,5 Mds€, en baisse de -23% (g.m.) ou -1,7 Mds€ par rapport au mois précédent.</p>
<p style="text-align: justify;">Le CSO révèle, par ailleurs, que la valeur des exportations de biens pour la période janvier-octobre 2020 s’élève à 134 Mds€, soit une augmentation de +6,4 Mds€ ou +5% par rapport à la période correspondante en 2019. Cette croissance des exportations résulte d’une hausse de la demande en temps de crise sanitaire, d’une part, de produits médicaux et pharmaceutiques (38% de la valeur totale des exportations à cette période de l’année) dont la valeur pour la période janvier-octobre 2020 a augmenté de +19,5% par rapport à janvier-octobre 2019 et, d’autre part, des produits chimiques organiques (20% de la valeur totale des exportations à cette période de l’année) dont la valeur a crû de +6,8% sur la même période.</p>
<div class="focus">
<h3 style="text-align: center;">Le chiffre du mois<br />229</h3>
<p style="text-align: center;">Tous les États membres de l’UE contribuent au budget de l'UE et en bénéficient en retour, mais dans des proportions différentes. En 2019, l’Irlande figurait parmi les pays "contributeurs nets", ayant versé 229 M€ (soit 0,08% de son GNI*) de plus au budget européen qu'elle n'en recevait. Mais l’Irlande est longtemps restée du côté des « bénéficiaires nets », grâce aux fonds structurels et fonds de cohésion qui lui ont permis d’atteindre les standards européens, passant d’un des pays les plus pauvres d’Europe de l’Ouest à la fin des années 1980 à celui dont l’essor économique illustrait parfaitement le principe de convergence au tournant des années 2000.</p>
</div>
<h2 style="text-align: justify;">Finances publiques</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>EXCHEQUER </strong>– Les recettes fiscales totales cumulées du 1<sup>er</sup> janvier au 30 novembre 2020 connaissent une baisse de -6,9% (-3,7 Mds€) par rapport à la période correspondante en 2019, pour s’établir à 51,1 Mds€<em>. </em>Reflétant la baisse de la consommation sous l’effet des mesures de confinement liées à la pandémie de Covid-19, les recettes cumulées pour la TVA et les droits d'accise se contractent respectivement de -17,7% (-2,6 Mds€) et -10,2% (-543 M€) par rapport à la même période l’année dernière. Les recettes cumulées de l'impôt sur le revenu – plutôt résilientes face à la crise jusqu’à présent – diminuent, quant à elles, de -7,5% (-1,6 Mds€). Cette baisse est, en partie, le résultat d’une sous-performance de cet impôt pour le mois de novembre qui est généralement le plus important ; les travailleurs indépendants ayant bénéficié d’un report du paiement de leur impôt sur le revenu au 10 décembre cette année (au lieu du 12 novembre). </p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong>Figure 6 : Recettes fiscales totales cumulées du 1<sup>er</sup> janvier au 31 octobre en 2019-2020<br /></strong><strong>En milliards d’euros (Mds €)<br /></strong>Source : PBO</p>
<p style="text-align: center;" align="right"><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/3770df35-b37d-4a4a-a592-41d2f5e041d6" alt="Figure 6" /></p>
<p style="text-align: justify;" align="right">À l’inverse, les recettes cumulées de l’impôt sur les sociétés (IS), tirées par les FMN progressent de +7,1% (+708 M€). Toutefois, cette dynamique à la hausse observée pour les recettes de l’IS ne se retrouve ni dans les chiffres du mois d’octobre ni dans celui de novembre. À noter, enfin, que le plein impact du confinement d’automne n’apparaîtra que dans les recettes des mois de décembre 2020 et janvier 2021.</p>
<p style="text-align: justify;">D’après le <em>Parliament Budget Office </em>(PBO), malgré tout, les recettes fiscales totales devraient être plus élevées que prévu initialement par le DoF dans son programme de stabilité au printemps dernier – de l’ordre de +14,4% en 2020 et +11,4% en 2021 – grâce à la résilience de l’impôt sur le revenu tout au long de la crise et à la surperformance de l’IS (<em><u>Voir Figure 6</u></em>).</p>
<p style="text-align: justify;">Les dépenses du gouvernement central à cette période de l’année dépassent les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises pour faire face à la pandémie, essentiellement en matière de santé et de protection sociale. Les dépenses brutes se sont établies à 73,5 Mds€ pour la période allant du 1<sup>er</sup> janvier au 30 novembre 2020, soit +16,4% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +23,1% par rapport à la fin novembre 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Le DoF prévoit un déficit budgétaire – le plus élevé depuis 2011 – de -21,6 Mds€ en 2020, soit -6,2% du PIB ou -10,7% du GNI*, mesure alternative au PIB corrigée de l’activité des FMN.</p>
<p style="text-align: justify;">L’<em>Irish Fiscal Advisory Council </em>(Ifac), l’équivalent irlandais du Haut Conseil des Finances Publiques, estime que les restrictions sanitaires visant à contenir la propagation du virus cet automne pourraient creuser le déficit public à hauteur d’1,6 Mds€ supplémentaires (soit 0,5% du PIB) en 2020. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BUDGET 2021</strong> – L’Ifac a récemment publié son rapport semestriel évaluant la position des finances publiques irlandaises et analysant plus en détails le contenu du budget présenté par le gouvernement plus tôt cet automne. Dans son rapport, le conseil budgétaire envoie un message d’alerte sur une augmentation « substantielle » (+5,4 Mds€) des dépenses courantes sans lien avec la pandémie et qui pourrait, en l’absence de financement sur une base durable, nécessiter un effort d’ajustement budgétaire à moyen terme sans toutefois impliquer une politique d’austérité post-crise comme cela avait été le cas après la crise financière de 2008.</p>
<h2 style="color: #333333; text-align: justify;">Secteur financier et assurances</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>ÉPARGNE DES MÉNAGES </strong>– Le montant des dépôts des ménages irlandais auprès d'établissements bancaires continue d’augmenter avec le confinement de cet automne et la baisse des dépenses subséquente. Au total, l’encours des dépôts des ménages s’établit à 122,9 Mds€ en octobre 2020 par rapport à 121,1 Mds€ en septembre (+1,4%, g.m.) ou 112 Mds€ en février, soit une hausse de +10,8 Mds€ (+9,6%) depuis le début de la crise sanitaire. Il continue également de croître à un rythme soutenu d’une année sur l’autre : +11,4% en octobre 2020 par rapport à octobre 2019, soit le taux de croissance annuel le plus important depuis l’éclatement de la bulle immobilière en 2007.</p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong>Figure 7 : Taux d’épargne des ménages et leurs composants<br /></strong><strong>Variation en pourcentage (%)<br /></strong><strong>T2 2020 vs T1 2020<br /></strong>Source : Eurostat</p>
<p style="text-align: center;" align="right"><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/b1c9b7b7-5ad6-4050-8426-df93989ba097" alt="Figure 7" /></p>
<p style="text-align: center;" align="right"> </p>
<p style="text-align: justify;">D’après les données publiées par Eurostat, l’Office statistique de l’UE, le taux d’épargne des ménages (épargne divisée par le revenu disponible) a augmenté de +18,1 pp en Irlande contre +8,0 pp dans la zone euro au T2 2020 par rapport au T1 2020. Cette hausse du taux d’épargne en Irlande est la plus élevée de l’UE, soutenue par une baisse plus prononcée qu’ailleurs des dépenses de consommation et, <em>a contrario</em>, d’un revenu disponible stable sinon en progression marginale (<em><u>Voir Figure 7</u></em>).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PRÊTS AUX PMEs</strong> – En Irlande, les prêts garantis par l’État au titre de la <em>Covid-19 Credit Guarantee Scheme</em> (2 Mds€) ont été introduits relativement tard (à la fin de l’été) dans le contexte de la crise sanitaire. Ce programme de financement garantit 80% des prêts à terme, ces derniers pour un montant entre 10 000€ et 1 M€, contractés par les PMEs auprès des banques AIB, Bank of Ireland ou Ulster Bank, et pour une durée maximale de 7 ans. Toutefois, la valeur totale des prêts accordés dans le cadre de ce dispositif n’était que de 74 M€ (1 516 entreprises) d’après les derniers chiffres publiés par le gouvernement, le 11 décembre. La valeur totale des demandes déposées auprès des banques s’élevait, quant à elle, à 173 M€ (2 821 entreprises). Pour encourager son utilisation, le gouvernement a prolongé la durée du fonds jusqu’à la fin du mois de juin prochain (au lieu de décembre cette année) et pourrait élargir le nombre d’institutions participatives.</p>
<p style="text-align: justify;">De son côté, la Banque Centrale d’Irlande (BCI) continue d’encourager les banques à prêter davantage au cours de l’année à venir, signalant qu’un accès insuffisant des entreprises au crédit bancaire pourrait aggraver le ralentissement économique résultant de la pandémie. Cet avertissement s’accompagne de données indiquant que le montant des prêts accordés aux entreprises dans les secteurs du commerce de gros, de détail et de l’hébergement s’est contracté de près de -60% au T2 2020 par rapport au T2 2019. Dans son rapport semestriel sur la stabilité financière en Irlande, la BCI a ainsi annoncé son intention de maintenir le taux de coussin de fonds propres contra-cyclique à 0% l’année prochaine : une décision qui, en pratique, permet de réduire ses exigences en fonds propres pour que les banques puissent davantage soutenir leurs clients en difficulté sur une période donnée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PRÊTS HYPOTHÉCAIRES </strong>– Selon les données publiées par la BPFI, le montant total en valeur des prêts hypothécaires accordés a connu une progression de +11,8% (g.m.) ou +22,9% (g.a.) en octobre 2020, pour s’établir à 1,25 Mds€ – soit le montant le plus élevé jamais atteint sur une base mensuelle depuis la création de la série de données en 2011. Près de 60% de l’encours total (soit 744 M€) ont été approuvés pour des primo-accédant. L’encours total des prêts immobiliers accordés à cette période de l’année est toutefois en baisse de -14% par rapport à la période correspondante en 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>FINANCE DURABLE </strong>– La BPFI a annoncé le mois dernier qu’elle adhérait aux Principes pour une Banque Responsable du Programme des Nations Unies pour l’Environnement. En application de ces derniers, le secteur bancaire irlandais, au sens large, s’engage à aligner ses activités sur les objectifs de l’Accord de Paris ainsi que les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies.</p>
<p style="text-align: justify;">À l’occasion de la troisième édition de la <em>Irish Climate Finance Week</em>, la banque AIB a mis en avant son objectif de conclure des prêts verts avec 70 % de ses nouveaux clients d’ici à 2030, en ce compris des prêts destinés à améliorer la performance énergétique d’un logement, à acquérir un véhicule électrique ou à financer un projet lié aux énergies renouvelables, par exemple. En 2020, AIB a lancé un fonds de 300 M€ destiné à fournir 2 000 logements sociaux à faible consommation d’énergie et prêté 245 M€ d’éco-prêts à taux réduits pour aider ses clients à acheter des logements éco-énergétiques. D’après <em>The Irish Times</em>, AIB serait la première banque irlandaise à avoir investi le marché des émissions vertes. Elle a récemment levé 1 milliard d’euros de capital pour soutenir son portefeuille de prêts verts égal à 1,7 Mds€. Enfin, la banque a déclaré qu’elle avait réduit ses émissions de gaz à effet de serre de -40% depuis 2014. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ASSURANCES</strong> – Sur la base des données publiées par la <em>National Claims Information Database</em> (NCID), la plateforme <em>HelloSafe</em> estime que les compagnies d’assurance automobile pourraient économiser jusqu’à 287 M€ sous l’effet de la crise sanitaire et de la réduction des réclamations en vertu de l’assurance auto (-35% en 2020 par rapport à 2019). Les nouvelles habitudes de déplacement s’accompagnent d’une réduction des risques auxquels sont exposés les automobilistes et représentent ainsi un coût moindre pour les assureurs, pouvant dès lors conduire à une réduction de la prime d’assurance auto.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Entreprises</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>COVID-19 </strong>– Les réactions des entreprises au plan de réouverture de l’économie, marquant la fin du confinement d’automne, sont mitigées. Les propriétaires de pubs se sont dits extrêmement déçus par la décision du gouvernement de ne pas autoriser la réouverture des lieux ne fournissant pas de services de restauration. Les hôteliers ont, par ailleurs, déclaré que les restrictions sur les déplacements entre comtés jusqu’au 18 décembre maintenaient leurs activités en difficulté. <em>Retail Excellence</em> a accueilli favorablement la réouverture des commerces dès la levée du confinement et insiste sur la nécessité de les maintenir ouverts par la suite, et ce malgré le fait qu’ils soient considérés comme « non essentiels ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BREXIT</strong> – En l’absence d’accord sur les relations futures entre l’UE et le Royaume-Uni, il est estimé qu’environ 1,4 Mds€ de droits de douane pourraient être prélevés sur les denrées alimentaires irlandaises, dont plus de 700 M€ sur la viande bovine. Dans cette hypothèse, le gouvernement pourrait alors lancer des mécanismes spéciaux de soutien tarifaire pour compenser l’impact des droits de douane et réintroduire certaines mesures mises en place pendant la crise sanitaire afin que les entreprises exportatrices de produits alimentaires puissent continuer à vendre leurs produits sur le marché britannique.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p style="text-align: center;"><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/5dff5ea5-f959-4492-a294-556c49b78335" alt="Tableau mensuel" /></strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong><img src="/Articles/91745369-ae1a-42bc-8b71-dce8e367d58e/images/ce5ea14a-0d12-4159-9458-05dfa02d39fa" alt="Tableau annuel" /></strong></p>
<p><strong> </strong></p>e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20Éire Éco - Novembre 2020Point mensuel sur la situation économique et financière de l'Irlande.2020-11-30T00:00:00+01:00<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>ESTIMATIONS DE CROISSANCE RÉELLE ANNUELLE DU PIB </strong>– <em>(Mise à jour)</em> La crise économique résultant de la pandémie de coronavirus se traduit par l’entrée en récession de l’économie irlandaise. Selon les sources et les analyses, cette récession pourrait être comprise entre -3,9% et -0,4% en 2020 <a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]</a>. Un rebond de l’activité économique est attendu l’année prochaine avec des prévisions de croissance allant de +1,7% à +4,9%.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Tableau récapitulatif des prévisions de croissance<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Tableau des prévisions de croissance" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/022a028f-14e3-4e2c-a6df-cbd0236e50aa" alt="Tableau des prévisions de croissance" /></p>
<p style="text-align: center;"><a style="background-color: #ffffff;" title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Les prévisions indiquées sont récentes mais susceptibles d’être mises à jour pour tenir compte de l’évolution incertaine du virus en Irlande. </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prévisions d’automne de la Commission européenne</strong> – Les dernières estimations de l’institution européenne rejoignent le constat dominant que l’économie irlandaise subit inégalement l’impact de la crise sanitaire. En effet, la Commission souligne, d’une part, le rôle joué par les firmes multinationales<em> via</em> les exportations dans la révision à la hausse des chiffres de la croissance économique cette année, qui ressort désormais à -2,3%, soit +6,2 points de pourcentage (pp) par rapport à ses prévisions d’été (-8,5%). D’autre part, elle attire l’attention sur le fait que l’économie domestique semble bien plus à la peine : la demande intérieure modifiée* (mesure alternative corrigée de l’activité des multinationales), la consommation des ménages et l’investissement pourraient cette année reculer de respectivement -6,5%, -8% et -41%. La chute de ces derniers entrainerait le déclin des importations (-14%) tandis que les exportations feraient preuve de résilience face à la pandémie (+0,7%). La Commission alerte toutefois sur les risques posés par l’absence d’accord sur les relations futures entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni dans le cadre du Brexit, qui pourrait dégrader le commerce extérieur et la reprise économique de l’Irlande à la fin de la période de transition. </p>
<p style="text-align: left;"><strong>Figure 1 : </strong><strong>Irlande, Croissance du PIB réel, composantes et écart de production<br /></strong>Source : Commission européenne</p>
<p><img style="float: left;" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/70b1a91c-95ff-44cd-9539-7bf7bdbfa8fc" alt="Figure 1" /></p>
<p style="text-align: justify;">La <em><u>Figure 1</u></em> donne à voir les éléments mentionnés plus haut. La relative performance des exportations contribue nettement à la croissance du PIB réel en 2020, suivie par la consommation des administrations publiques qui devrait augmenter de +13%. À l’inverse, la consommation des ménages et l’investissement sont en berne. Un autre fait marquant : l’économie irlandaise est passée d’un écart de production positif (1,3% en 2019) avec un PIB supérieur au potentiel de long terme (risques de surchauffe) à un écart négatif (-3%) avec un PIB inférieur au potentiel (sous-régime).</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, la Commission rappelle l’ampleur des mesures de soutien aux revenus des ménages et des entreprises décidées par le gouvernement dès le début de la crise sanitaire. Celles-ci auraient atténué l’impact du choc de la crise sanitaire sur le marché du travail de façon non négligeable, et ce malgré la chute du nombre d’heures travaillées.</p>
<p style="text-align: justify;">En 2021, la croissance économique pourrait rebondir à +2,9%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE</strong> – Dans l’ensemble, le rebond d’activité observé cet été laisse place à un ralentissement généralisé de la reprise économique. L’indice PMI progresse très légèrement dans l’industrie au mois d’octobre mais se dégrade à nouveau dans les services et la construction. La deuxième vague de COVID-19, les restrictions subséquentes, ainsi que l’échéance de la fin de période de transition dans le cadre du Brexit rendent le contexte très incertain pour les entreprises.</p>
<div class="focus" style="margin-top: 24px; margin-bottom: 24px; padding: 30px; text-align: justify;">
<p style="text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: -webkit-center; background-color: #006ce5;">Note méthodologique</strong></p>
<p>Les indices PMI (<em>Purchasing Manager’s Index</em>) pour l’Irlande sont calculés chaque mois par la société IHS Markit, sur la base de questionnaires envoyés auprès d’un panel représentatif d’environ 250 entreprises pour l’industrie et 400 entreprises pour les services.</p>
<p>L’indice PMI pour l’industrie (<em>Manufacturing PMI</em>) est une moyenne pondérée des soldes des nouvelles commandes (30%), de la production passée (25%), de l’emploi (20%), des délais de livraison des fournisseurs (15%) et des stocks d’achats (10%).</p>
<p>L’indice PMI pour les services (<em>Services Business Activity Index</em>) correspond au seul solde de l’activité commerciale passée.</p>
<p>Au total, l’indice PMI permet de mesurer l’évolution de l’activité d’un secteur à la lumière de l’activité observée le mois précédent. Les valeurs inférieures à 50 indiquent une contraction du secteur d’un mois à l’autre tandis que les valeurs supérieures à 50 indiquent son expansion. La valeur de 50 traduit, quant à elle, une stabilité sur un mois.</p>
</div>
<p style="text-align: left;"><strong>Figure 2 : Indice PMI – Industrie<br /></strong>Source : SE de Dublin, à partir des données fournies par AIB Ireland</p>
<p><img style="float: left;" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/27f0d528-eea8-45c4-9489-b4adc4f71abe" alt="Figure 2" /></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI du secteur manufacturier irlandais progresse légèrement en octobre 2020 (+0,3 pts à 50,3), reflet d’une amélioration marginale des conditions d’activité par rapport au mois de septembre (<em><span style="text-decoration: underline;">Voir Figure 2</span></em>). L’écart demeure net avec le mois de juillet où l’indice culminait à 57,3. Cette légère hausse du PMI dans l’industrie masque toutefois des tendances contrastées. En effet, le solde relatif à l’emploi progresse pour la première fois en trois mois – et pour la troisième fois seulement cette année – tandis que le solde de la production passée se stabilise, tous deux contribuant positivement à la hausse de l’indice. <em>À contrario</em>, les soldes des délais de livraison, des stocks et des nouvelles commandes ont tous décliné (pour le deuxième mois consécutif concernant ces dernières). Les entreprises continuent de minimiser leurs niveaux de stocks en raison de l’affaiblissement de la demande, lui-même dû aux nouvelles mesures de confinement strictes mises en place pour une durée de six semaines à compter du 22 octobre. L’indice PMI dans l’industrie pour l’Irlande s’établit à un niveau inférieur à celui de la zone euro (54,8) et le niveau de confiance des entreprises interrogées sur les perspectives des douze mois à venir continue de se dégrader par rapport au regain d’optimisme qui avait été observé au mois de juin dernier.</p>
<p style="text-align: right;" align="right"><strong>Figure 3 : Indice PMI – Services<br /></strong>Source : SE de Dublin, à partir des données fournies par AIB Ireland</p>
<p style="text-align: justify;"><img style="float: right;" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/6ec6b8d1-a143-4d0b-86d8-e2515fab34d7" alt="Une image contenant texte, intérieur, portable, écran
Description générée automatiquement" width="354" height="166" align="left" hspace="12" />L’indice PMI dans les services demeure en-dessous de la barre symbolique des 50 (+2,5 pts à 48,3) au mois d’octobre 2020, indiquant à nouveau un recul de l’activité par rapport au mois précédent mais à un rythme plus mesuré. Cette dégradation de l’indice est commune à la zone euro (46,9) en raison de la deuxième vague de COVID-19 qui freine la reprise du secteur tertiaire (<em><u>Voir Figure 3</u></em><u>)</u>. Pour rappel, l’activité dans les services avait progressé modestement cet été en Irlande, passant au-dessus de la barre symbolique des 50 mais toujours en net recul par rapport à son niveau d’avant-crise. À l’instar du PMI dans l’industrie, l’enquête pour la constitution du PMI dans les services révèle des tendances contrastées entre les sous-secteurs sondés. Les secteurs du tourisme, des transports et des activités de loisirs enregistrent ainsi le rythme de contraction le plus sévère, alors que le secteur des services aux entreprises enregistre une forte croissance et la troisième en quatre mois. Bien qu’optimistes, les perspectives pour les douze mois à venir continuent de se dégrader et atteignent leur niveau le plus faible de ces cinq derniers mois.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI dans la construction calculé par <em>Ulster Bank</em> progresse pour le troisième mois consécutif en octobre 2020 (+1,6 pts à 48,6), mais demeure en territoire de contraction après le fort rebond du secteur observé avec la levée des restrictions en juin (+32 pts à 51,9) confirmé en juillet (=+1,3 pts à 53,2). L’indice reflète l’impact des restrictions qui s’accompagnent notamment de perturbations dans les chaînes d’approvisionnement du secteur. Désormais considérés comme « essentiels » par le gouvernement, les chantiers de construction restent ouverts malgré le niveau d’alerte maximale dans lequel est placé le pays. C’est pourquoi l’activité dans ce secteur devrait tendre à la stabilisation le mois prochain et non chuter dramatiquement comme cela avait été le cas lors du premier confinement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CHÔMAGE </strong>– La publication des derniers chiffres trimestriels du chômage par le <em>Central Statistics Office</em> (CSO), l’équivalent irlandais de l’INSEE, a conduit l’institut à réviser ses chiffres à la hausse pour le troisième trimestre. En tenant compte de cette révision, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières (cvs) en Irlande reste ainsi inchangé au mois d’octobre 2020 par rapport au mois précédent et s’élève à 7,3% de la population active (180 500 chômeurs en octobre contre 180 400 en septembre). Sur une base annuelle, il progresse néanmoins de +2,6 pp, soit +66 300 chômeurs (<em><u>Voir Figure 4</u></em>). Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie, ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation Internationale du Travail.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Figure 4 : Évolution du chômage en Irlande<br /></strong><strong>En milliers de chômeurs et en pourcentage de la population active<br /></strong>Source : SE de Dublin, à partir des données fournies par le CSO Ireland</p>
<p><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/1b277b9b-9d44-4b72-a980-c34226498170" alt="Figure 4" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le CSO a évalué le taux de chômage si l’ensemble des bénéficiaires de l’allocation spécifique mise en place en réponse à la crise sanitaire (<em>Pandemic Unemployment Payment</em> ou PUP) au sein des chômeurs était pris en compte. Le <em>COVID-19 Adjusted Measure of Unemployment</em> serait alors au maximum de 20,2% pour le mois d’octobre, contre 15,9% au mois de septembre (+4,3 pp). Ce chiffre reflète l’impact du second confinement depuis mi-octobre, qui a forcé les commerces « non essentiels » à fermer leurs portes. Il devrait continuer à progresser en novembre compte tenu de la hausse croissante du nombre de bénéficiaires ce mois-ci, passant de 295 860, le 26 octobre 2020, à 350 078, le 23 novembre 2020 (+18%).</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le taux de chômage des jeunes (mesure standard) s’élève à 19% en octobre 2020. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités liées à la crise sanitaire dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 45,3%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>IMMOBILIER – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel (g.m.), les prix de l’immobilier résidentiel (maisons et appartements) ont enregistré une hausse au mois de septembre 2020 (+0,2%, g.m.). À Dublin, les prix remontent pour le deuxième mois consécutif (+0,1%, g.m.) après avoir baissé tous les mois au deuxième trimestre. </p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong>Figure 5 : </strong><strong>Évolution des prix de l'immobilier résidentiel en Irlande<br /></strong><strong>Variation annuelle en pourcentage<br /></strong>Source : CSO</p>
<p align="center"><img src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/45785b3c-341a-4606-8d62-2bef6d0b6ccb" alt="Figure 5" width="450" height="217" /></p>
<p style="text-align: justify;"> Les variations exprimées en glissement annuel (g.a.) indiquent que les prix de l’immobilier résidentiel diminuent à nouveau au mois de septembre 2020 (-0,8%) à l’échelle nationale, poursuivant une tendance à la baisse observée depuis le mois de juillet (<em><u>Voir Figure 5</u></em>). Pour rappel, il s’agit d’une première depuis mai 2013 ; date à partir de laquelle les prix avaient constamment augmenté en Irlande. Sur l’ensemble du territoire hors Dublin, la croissance des prix immobiliers se maintient en septembre 2020 (+0,1%, g.a.) mais reste marginale en comparaison du rythme de croissance des prix en septembre 2019 (+3,4%, g.a.). Dans la capitale irlandaise, les prix enregistrent à nouveau une baisse significative pour le cinquième mois consécutif (-1,8%, g.a.). Dans l’ensemble, l’indice des prix de l’immobilier enregistre une baisse de -17,6% en septembre 2020 par rapport à son plus haut niveau atteint en avril 2007.</p>
<p style="text-align: justify;">D’après le CSO, les ventes de logements aux ménages ont augmenté en septembre 2020 par rapport au mois précédent (+35,4%, g.m.) avec 3 193 ventes de logements signalées auprès de l’autorité fiscale irlandaise (<em>Revenue</em>) contre 2 359 en août 2020. Ces transactions demeurent toutefois en net recul d’une année sur l’autre (-22,2%, g.a.), reflet du ralentissement de l’activité sur le marché immobilier sous l’effet de la crise sanitaire.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>INFLATION</strong> – Les prix à la consommation (<em>Consumer Price Index </em>ou CPI) chutent pour le septième mois consécutif au rythme soutenu de -1,5% en octobre 2020 par rapport à octobre 2019 (<em><u>Voir Figure 6</u></em>), tirés par la baisse des prix des communications (-8%, g.a.), des articles d’habillement et des chaussures (-4,5%, g.a.) ou encore des transports (-4,5%, g.a.). Les prix baissent également d’un mois à l’autre : -0,6% en octobre 2020 par rapport au mois précédent.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice des prix à la consommation harmonisé (<em>Harmonised Index of Consumer Prices</em> ou HICP) suit la même tendance en octobre 2020 : -1,5% (g.a.) et -0,6% (g.m.).</p>
<p><span style="text-align: right;"><img style="float: left;" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/fa21d978-08cf-4ca0-b925-4e2b3fa084fe" alt="Figure 6" /></span></p>
<p style="text-align: left;"><span style="text-align: right;"><strong style="text-align: right;">Figure 6 : Évolution mensuelle des prix à la consommation en glissement annuel en Irlande - </strong><strong style="text-align: right;">Variation annuelle en pourcentage (%)<br /></strong>Source : CSO Ireland</span></p>
<p style="text-align: justify;"><span style="text-align: right;">Cette déflation – la plus importante depuis dix ans – fait écho au contexte actuel. La pandémie et les restrictions contraignent la demande, le trafic aérien et tirent le cours des produits énergétiques ainsi que les prix immobiliers vers le bas. À noter également l’impact des mesures fiscales pour relancer l’économie : le gouvernement irlandais a, en effet, réduit le taux standard de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 23 à 21% pendant six mois à compter du 1<span style="font-size: 12px; line-height: 0; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">er</span> septembre 2020.</span></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>SALAIRES </strong>– Selon les chiffres préliminaires du CSO, le salaire hebdomadaire moyen s’établit à 797,83€ tous secteurs confondus, en hausse de +3,7% au T3 2020 par rapport au T3 2019. Le salaire horaire moyen suit la même tendance : il s’établit à 24,90€ au T3 2020, en augmentation de +3,8% par rapport au T3 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Ces chiffres doivent toutefois être nuancés dans le contexte actuel puisqu’ils n’intègrent que les revenus des personnes ayant maintenu une activité professionnelle pendant la crise sanitaire, y compris les bénéficiaires du dispositif de chômage partiel (<em>Employment Wage Subsidy Scheme</em> ou EWSS). La composition du marché du travail apparaît dès lors très différente sous l’effet des restrictions sanitaires : elle ne reflète pas les revenus de ceux ayant perdu leur emploi qui, en moyenne, sont moins élevés que les revenus de ceux ayant conservé leur emploi. C’est pourquoi le salaire hebdomadaire moyen avait progressé de +6% au T2 2020 par rapport au T2 2019, et s’était établi à 817,55€.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CONFIANCE DES CONSOMMATEURS</strong> – Le niveau de confiance exprimé par les consommateurs irlandais et mesuré par le <em>Consumer Sentiment Index</em>, un indice créé et mis à jour par la banque KBC et l’ESRI, rebondit au mois de novembre 2020. Ceci marque un contraste quelque peu surprenant avec les indicateurs comparables observés dans l’UE, le Royaume-Uni ou encore les États-Unis. L’indice s’établit à 65,5 ce mois-ci contre 52,6 au mois d’octobre, soit une hausse de +12,9 pts et un nouveau record depuis le début de la crise sanitaire. Il semble indiquer un regain d’optimisme à l’approche des fêtes de fin d’année et pourrait être encouragé par plusieurs facteurs, tels que les nouvelles annonces d’emploi, l’accueil favorable du budget annoncé par le gouvernement plus tôt cet automne et le ralentissement de la circulation du virus. Du reste, l’indice demeure nettement inférieur au niveau atteint au mois de novembre 2019 (-11,6 pts).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>COMMERCE EXTÉRIEUR</strong> – Selon les chiffres préliminaires publiés par le CSO, la valeur des exportations de marchandises (cvs) diminue au mois de septembre 2020, pour s’établir à 13,7 Mds€ (-684 M€ ou -5%, g.m.). La valeur des importations de biens diminue également (-550 M€ ou -8%, g.m.) pour atteindre 6,2 Mds€. Au total, l’Irlande affiche un excédent commercial de 7,5 Mds€, en baisse de -2% (g.m.) ou -134 M€.</p>
<p style="text-align: justify;"><img src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/6da4394f-df49-422d-be7d-83f31b6dc8c0" alt="Figure 7" width="172" height="169" align="left" hspace="12" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Figure 7 : Commerce de biens en Irlande - Valeur des échanges en milliards d’euros (€)<br /></strong>Source : CSO Ireland</p>
<p style="text-align: justify;">Le CSO révèle, par ailleurs, que la valeur des exportations de biens pour la période janvier-septembre 2020 s’élève à 122 Mds€, soit une augmentation de +8,6 Mds€ ou +8% par rapport à la période correspondante en 2019. Cette croissance des exportations résulte d’une hausse de la demande en temps de crise sanitaire, d’une part, de produits médicaux et pharmaceutiques (38% de la valeur totale des exportations à cette période de l’année) dont la valeur pour la période janvier-septembre 2020 a augmenté de +24% en glissement annuel (46 Mds€) et, d’autre part, des produits chimiques organiques (20% de la valeur totale des exportations à cette période de l’année) dont la valeur pour la période janvier-septembre 2020 a crû de +9,5% en glissement annuel (24 Mds€) ou de +57% en septembre 2020 par rapport à septembre 2019 (<em><u>Voir Figure 7</u></em>).</p>
<div class="focus">
<h3 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: center; background-color: #006ce5;">Chiffre du mois</strong></h3>
<h3 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;">4,5%</h3>
<h3 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: center; background-color: #006ce5;"> </strong></h3>
<p style="text-align: justify;">L’Irlande a diminué ses émissions de CO<sub>2</sub> à hauteur de -4,5% en 2019 par rapport à 2018, dépassant son quota annuel de +7 millions de tonnes cette année-là. Le pays s’est engagé à les réduire de -20% par rapport au niveau de 2005, et ce dès 2020. Mais l’Irlande n’atteindra pas cet objectif. Son niveau d’émissions dérape pour la quatrième année consécutive.</p>
<p style="text-align: justify;">Cela ne signifie pas pour autant que l’Irlande n’affiche pas d’objectifs ambitieux pour les décennies à venir. Publié le 7 octobre 2020, la <em>Climate Action and Low Carbon Development (Amendment) Bill</em> vise, en effet, à inscrire dans la loi irlandaise l’objectif de neutralité carbone pour 2050, ainsi qu’à réduire les émissions de CO<sub>2</sub> d’au moins -7% par an jusqu’en 2030. Mais les critiques sont de plus en plus vives vis-à-vis de l’écart croissant entre les objectifs annoncés et les résultats.</p>
<p style="text-align: justify;">Le non-respect par un État membre de ses obligations environnementales peut entraîner des sanctions. Dans son avis sur le Projet de Plan Budgétaire 2021 de l’Irlande rendu chaque année dans le cadre du Semestre européen, la Commission met ainsi en garde le gouvernement irlandais contre la non-réalisation des objectifs juridiquement contraignants sur le climat et les énergies renouvelables. Cela pourrait impliquer des coûts supplémentaires susceptibles, <em>in fine</em>, de peser sur ses finances publiques alors que les dépenses gouvernementales flambent sous l’effet de la COVID-19.</p>
</div>
<h2 style="text-align: justify;">Finances publiques</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>EXCHEQUER </strong>– Côté recettes, les derniers chiffres du Trésor irlandais confirment les tendances observées ces derniers mois. Dans l’ensemble, les recettes fiscales totales cumulées du 1<sup>er</sup> janvier au 31 octobre 2020 sont en baisse par rapport à la période correspondante l’année dernière, à hauteur de -5,3% (g.a.) ou -2,3 Mds€, et s'établissent à 42,6 Mds€ <u>(<em>Voir Figure 8</em></u>). Reflétant la baisse de la consommation sous l’effet de la pandémie, les recettes cumulées pour la TVA et les droits d'accise du 1<sup>er</sup> janvier au 31 octobre se contractent respectivement de -19% et -12% par rapport à cette même période l’année dernière. Les recettes cumulées de l'impôt sur le revenu sont, quant à elles, plutôt stables avec une baisse de -3,4% (g.a.) à cette période de l’année. Leur résilience dans le contexte actuel s’explique par leur forte progressivité, à laquelle s’ajoute une surperformance en janvier et février derniers. À l’inverse, les recettes cumulées de l’impôt sur les sociétés (IS), tirées par les multinationales (GAFAM, secteur pharmaceutique et de la tech), bondissent de +11,4% (g.a.). Toutefois, cette dynamique à la hausse observée jusqu’à présent ne se retrouve pas dans les chiffres du mois d’octobre qui font ressortir, à l’inverse, un manque à gagner de 732 M€ sur le mois. En effet, les recettes de l’IS s’établissent à un niveau nettement inférieur que celui prévu, à 198 M€ au lieu de 930 M€. Au total, ces chiffres confirment la dualité croissante de l’économie irlandaise ; les finances publiques du pays reposant de plus en plus sur les recettes volatiles de l’IS.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Figure 8 : </strong><strong>Recettes fiscales totales cumulées du 1<sup>er</sup> janvier au 31 octobre en 2019-2020<br /></strong><strong>En milliards d’euros (Mds €)<br /></strong>Source : PBO</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><img src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/0393fd3d-526e-49fc-b56d-11cacd47b467" alt="Figure 8" /></p>
<p style="text-align: justify;">Les dépenses du gouvernement central à cette période de l’année dépassent les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises pour faire face à la pandémie, essentiellement en matière de santé et de protection sociale. Les dépenses brutes se sont établies à 65 Mds€ pour la période allant du 1<sup>er</sup> janvier au 31 octobre 2020, soit +15% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +22,5% par rapport à la fin octobre 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Le ministère des finances prévoit un déficit budgétaire – le plus élevé depuis 2011 – de -21,6 Mds€ en 2020, soit -6,2% du PIB ou -10,7% du GNI*, mesure alternative au PIB corrigée de l’activité des multinationales. La dette publique pourrait quant à elle atteindre 218 Mds€, soit 62,6% du PIB ou 108% du GNI* en 2020, et 239 Mds€ (115% du GNI*) en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>FINANCEMENT DE L’ÉTAT IRLANDAIS</strong> – Le montant prévisionnel annoncé dans le programme de financement pour l’année en cours de la <em>National Treasury Management Agency</em> (NTMA), l’équivalent irlandais de l'Agence France Trésor, se situait initialement dans une fourchette comprise entre 10 et 14 Mds€, avec principalement pour objectif de financer le service de la dette. La pandémie a toutefois occasionné une forte hausse des dépenses publiques, portant la cible en matière de financement à 24 Mds€ en 2020, soit plus du double de l’objectif minimal annoncé plus tôt cette année.</p>
<p style="text-align: justify;">Malgré l’augmentation rapide de l’endettement public, l’Irlande a bénéficié de conditions de financement exceptionnellement basses grâce à l’action accommodante de la politique monétaire, et en particulier des programmes d’achats d’actifs de la Banque Centrale Européenne (BCE). La NTMA a récemment atteint sa cible finale de 24 Mds€ via l’émission d’obligations d’État à une maturité moyenne de 11,5 ans et au taux moyen de 0,21%. Le rendement des obligations d’État irlandaises à 10 ans demeure en territoire négatif depuis plus de quatre mois consécutifs, à -0,26% au 24 novembre 2020 (<em><u>Voir Figure 9</u></em>). Pour rappel, il atteignait 12,45% lors de la crise de l’euro en juillet 2011. Récemment, l’agence a indiqué qu’elle pourrait emprunter entre 15 et 19 Mds€ en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;">La NTMA a réalisé trois opérations par syndication les 8 janvier, 7 avril et 9 juin 2020, émettant des nouveaux titres de référence irlandais (« <em>benchmark bond</em> ») à 15 ans (0,45%), 7 ans (0,242%) et 10 ans (0,285%) et permettant ainsi la levée de 16 Mds€. En outre, elle a effectué six adjudications qui lui ont permis de lever les 8 Mds€ restants. Le 8 octobre 2020, elle a émis trois obligations souveraines (« <em>bond</em> ») d’un montant total de 1,5 Mds€, à maturité 7, 10 et 15 ans et aux taux fixes historiquement bas de respectivement -0,42% (rendement le plus bas jamais enregistré), -0,19% et 0,05%. Enfin, le NTMA a accru sa présence sur les marchés de la dette souveraine à court terme, totalisant jusqu’à présent environ dix adjudications de bons du trésor irlandais (« <em>treasury bill</em> ») de maturité 5 ou 6 mois.</p>
<p style="text-align: center;" align="right"><strong>Figure 9 : Rendements souverains irlandais et allemand à 10 ans<br /></strong><strong>En pourcentage (%)<br /></strong>Source : PBO</p>
<p style="text-align: center;"><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/2f7e39a3-3ed8-48a8-81a9-64bdd46a962b" alt="Figure 9" /></p>
<h2 style="color: #333333; text-align: justify;">Secteur financier et assurances</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>ÉPARGNE DES MÉNAGES </strong>– Le montant des dépôts des ménages irlandais auprès d'établissements bancaires continue d’augmenter du fait de la crise sanitaire. Au total, l’encours des dépôts des ménages s’établit à 121 Mds€ en septembre 2020 par rapport à 112 Mds€ en février dernier. Il continue de croître à un rythme soutenu d’une année à l’autre, de +10,8% (g.a.) en septembre 2020. Pour mémoire, il s’agit comme en juillet dernier du taux de croissance annuel le plus important depuis l’éclatement de la bulle immobilière en 2007.</p>
<p style="text-align: center;"><strong>Figure 10 : Dépôts des ménages irlandais<br /></strong><strong>En milliards d’euros (Mds€)<br /></strong>Source : PBO</p>
<p align="center"><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/0e6385b4-3353-4230-89c6-a3eaea1bef79" alt="Figure 10" width="459" height="170" /></p>
<p style="text-align: justify;"> D’un mois à l’autre, l'épargne des ménages irlandais continue également d’augmenter mais à un rythme moins soutenu : +696 M€ ou +0,6% (g.m.) en septembre 2020, après +2 Mds€ ou +1,6% (g.m.) en juillet ou encore le record à +4 Mds€ ou +2,6% (g.m.) enregistré en avril (<em><u>Voir Figure 10</u></em>). Si les mesures gouvernementales de soutien aux revenus pendant la mise à l’arrêt de l’économie et la suspension temporaire des mensualités de prêts appellent à relativiser cette augmentation rapide de l’épargne irlandaise, il reste qu’au total les ménages ont épargné près de 10 Mds€ depuis le début de la pandémie. Si l’on rapporte ce chiffre au nombre de ménages recensés en Irlande, on peut estimer qu’en moyenne 6 000€/ménage ont ainsi été mis de côté. Une enquête de la <em>Bank of Ireland</em> (BoI) a, par ailleurs, révélé que ceux-ci étaient susceptibles de continuer à épargner au cours des douze prochains mois.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>MORATOIRE </strong>– D’après la BPFI, près de 153 000 demandes d’accès au moratoire de trois à six mois sur le paiement des intérêts dans le cadre de prêts contractés auprès des institutions bancaires ont été accordées depuis le début de la crise, en Irlande. 23 000 <em>payment breaks</em> été encore maintenus au 30 octobre 2020, répartis de la façon suivante : 45% sur les prêts immobiliers, 30% sur les crédits à la consommation et 25% sur les prêts aux petites et moyennes entreprises (PMEs).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PRÊTS AUX PMEs</strong> – D’après les données mises à disposition par la Banque Centrale d’Irlande (BCI), les banques irlandaises ont considérablement réduit le nombre de nouveaux prêts accordés aux PMEs au printemps. Le montant brut de ces derniers a, en effet, décliné de -49,5% (g.a.) au T2 2020 pour s’établir à 727 M€. Ce chiffre pourrait contraster nettement avec les tendances observées ailleurs dans la zone euro. Selon <em>The euro area bank lending survey</em> de la BCE, le taux de prêts bancaires refusés aux PMEs a considérablement décliné (-12%, g.a.) au T2 2020, notamment en France, en Italie et en Espagne, et ce malgré la forte demande nette de prêts bancaires sur cette période (+62%, g.a.) afin de maintenir à flot les entreprises au pic de la pandémie. La différence irlandaise pourrait s’expliquer par les séquelles de la crise financière qui resserrent les conditions de crédit, mais aussi par le Brexit qui pèse plus lourdement sur les PMEs en Irlande qu’ailleurs en Europe ou encore l’introduction plus tardive des garanties publiques.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PRÊTS IMMOBILIERS</strong> – D’après le ministère du logement irlandais, le nombre de prêts immobiliers subventionnés par l’État au titre du programme <em>Rebuilding Ireland</em> a chuté de -60% (g.a.) pendant la première moitié de l’année 2020 par rapport à la période correspondante en 2019. 235 prêts immobiliers (38 M€) ont ainsi été approuvés au S1 2020 contre 574 (96 M€) au S1 2019.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Entreprises</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>COVID-19 </strong>– D’après la dernière enquête biannuelle sur la demande de crédits des PMEs, menée par <em>Fitzpatrick Associates</em> et <em>Behaviour and Attitudes </em>à l’initiative du gouvernement irlandais, 29% des entreprises interrogées ont enregistré un chiffre d’affaires stable ou plus important depuis le début de la crise sanitaire ; la plus forte baisse frappant le secteur de l’hospitalité (hôtels, restaurants et bars) à hauteur de -96% sur la période allant de mars à octobre 2020. La baisse moyenne des bénéfices s’élève à -48%. Par ailleurs, 60% des PMEs disent avoir bénéficié du dispositif de chômage partiel – le <em>Temporary Wage Subsidy Scheme</em> (TWSS), désormais remplacé par le EWSS (<em>mentionné supra</em>). Là encore, le secteur de l’hospitalité est le premier bénéficiaire de cette mesure.</p>
<p style="text-align: justify;">Abritant 24 des 25 plus grands groupes mondiaux dans le secteur pharmaceutique, l’Irlande occupera une place centrale dans la mise sur le marché d’un vaccin contre le virus. Pfizer/BioNTech qui emploie actuellement 3 700 personnes en Irlande a récemment annoncé que les contrôles de la qualité par lots du vaccin développé par le géant pharmaceutique seront effectués dans son laboratoire dublinois, avant d’être livrés en vue de sa commercialisation.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BREXIT</strong> – Un nouveau programme de prêts a été lancé par <em>Microfinance Ireland</em> (<em>MFI Brexit Business Loan</em>) pour aider les petites entreprises à se préparer au Brexit. Des prêts de 5 000€ à 25 000€ pourront ainsi être accordés aux entreprises dont le chiffre d’affaires chuterait de -15% ou plus en raison de l’absence d’accord sur les relations futures entre l’UE et le Royaume-Uni. </p>
<p style="text-align: justify;">D’après le gouvernement, plus des deux tiers des entreprises irlandaises dans les secteurs de la construction ou de l’agriculture, forestier et de la pêche qui avaient des relations commerciales avec le Royaume-Uni en 2019-20 n’ont, à ce jour, pas encore demandé l’attribution d’un numéro d’identification EORI (<em>Economic Operators Registration Identification</em>) nécessaire dans le cadre de formalités douanières avec un pays non-membre de l’UE. <em>À contrario</em>, plus de 90% des entreprises pharmaceutiques bénéficient d’un tel numéro d’identification.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p style="text-align: center;"><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p style="text-align: center;"><img src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/98343967-8821-414f-a8b7-05fd8facd8c9" alt="Tableau mensuel" /></p>
<p style="text-align: center;"><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong><img src="/Articles/e3caafdd-64b0-42d9-8e8b-aa6328f12d20/images/c28c0762-7742-4195-b582-08c732cb55ab" alt="Tableau annuel" /></strong></p>
<p><strong> </strong></p>34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968Éire Éco - Octobre 2020Point mensuel sur la situation économique et financière de l'Irlande.2020-10-30T00:00:00+01:00<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong> ESTIMATIONS DE CROISSANCE RÉELLE ANNUELLE DU PIB </strong>– <em>(Mise à jour) </em>La crise économique résultant de la pandémie de coronavirus se traduit par l’entrée en récession de l’économie irlandaise. Selon les sources et les analyses, cette récession pourrait être comprise entre -2,4% et -0,4% en 2020 <a title="" href="#_ftn1" name="_ftnref1">[1]. </a>Un rebond de l’activité économique est attendu l’année prochaine avec des prévisions de croissance allant de +1,7% à +3,8%.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Tableau récapitulatif des prévisions de croissance<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Tableau des prévisions de croissance" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/c8f63c25-cc3a-48c3-840a-76292a876599" alt="Tableau des prévisions de croissance" /></p>
<p style="text-align: justify;">L’Irlande pourrait connaître la plus faible récession économique de la zone euro en 2020. D’après les dernières projections macroéconomiques publiées par le Ministère des Finances (<em>Department of Finance </em>ou Dof), la Banque Centrale d’Irlande (BCI), le think-tank irlandais <em>Economic & Social Research Institute</em> (ESRI) et le courtier <em>Davy Research</em>, la récession irlandaise pourrait cette année être bien plus faible que prévu initialement au printemps dernier. Si le Dof reste prudent avec une estimation de contraction du PIB réel de -2,4%, les autres sources se montrent plus optimistes avec des projections à -1,8% pour l’ESRI, -1,7% pour le <em>Davy Research</em> et -0.4% pour la BCI.</p>
<p style="text-align: left;"><strong>Figure 1 : Tendances de croissance du PIB (</strong><strong>Prix constants – Indice de référence 100 au quatrième trimestre 2019)</strong><br />Source : ESRI Ireland</p>
<p><img style="float: left;" title="Figure 1 : Tendances de croissance du PIB " src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/d8048cc8-e8a1-46d5-8d92-eb57e35b7308" alt="Figure 1 : Tendances de croissance du PIB " /></p>
<p style="text-align: justify;">En comparaison européenne, les estimations de contraction du PIB irlandais apparaissent relativement faibles (<em><u>Voir Figure 1</u></em>) alors même que le confinement du pays serait l’un des plus sévères et des plus longs, tel que mesuré par l’<em>Oxford University COVID-19 Government Response Stringency Index</em>. Cette relative « performance » tient à la croissance des exportations irlandaises, y compris au pic de la crise, dans les secteurs tech et pharmaceutique. En 2021, le Brexit noircit le tableau : les dernières prévisions privilégient, en effet, le scénario du « <em>no-deal</em> » et de relations commerciales entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni régulées par les seules règles de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) dès le 1er janvier 2021. En conséquence, la croissance du PIB réel pourrait perdre, selon les analyses, entre -3 et -2 points en 2021 par rapport au scénario avec accord de libre-échange, pour s’établir à +1,7% selon le Dof qui reste, là encore, prudent par rapport aux estimations de l’ESRI à +3,3% ou de la BCI à +3,4%.</p>
<p style="text-align: justify;">Toutefois, ces estimations ne tiennent pas compte de la réintroduction de mesures de confinement strictes pendant six semaines à compter du 22 oct.-20, telles qu’annoncées par le Premier Ministre, Micheál Martin. Selon le Dof, les nouvelles restrictions représenteraient un nouveau choc économique d’environ ¾ celui observé au deuxième trimestre de cette année. Dans cette hypothèse, la croissance du PIB déclinerait de respectivement -1 et -4 points de pourcentage en 2020 et 2021, portant les prévisions de récession à -3,4% cette année et -2,1% l’année prochaine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE</strong> – Dans l’ensemble, le rebond d’activité observé cet été laisse place à un ralentissement généralisé de la reprise économique au mois de septembre. L’augmentation du nombre de cas de COVID-19 et des restrictions subséquentes, ainsi que l’échéance du Brexit avant la fin de la période de transition rendent le contexte très incertain pour les entreprises.</p>
<div class="focus" style="margin-top: 24px; margin-bottom: 24px; padding: 30px; text-align: justify;">
<p style="text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: -webkit-center; background-color: #006ce5;">Note méthodologique</strong></p>
<p>Les indices PMI (<em>Purchasing Manager’s Index</em>) pour l’Irlande sont calculés chaque mois par la société IHS Markit, sur la base de questionnaires envoyés auprès d’un panel représentatif d’environ 250 entreprises pour l’industrie et 400 entreprises pour les services.</p>
<p>L’indice PMI pour l’industrie (<em>Manufacturing PMI</em>) est une moyenne pondérée des soldes des nouvelles commandes (30%), de la production passée (25%), de l’emploi (20%), des délais de livraison des fournisseurs (15%) et des stocks d’achats (10%).</p>
<p>L’indice PMI pour les services (<em>Services Business Activity Index</em>) correspond au seul solde de l’activité commerciale passée.</p>
<p>Au total, l’indice PMI permet de mesurer l’évolution de l’activité d’un secteur à la lumière de l’activité observée le mois précédent. Les valeurs inférieures à 50 indiquent une contraction du secteur d’un mois à l’autre tandis que les valeurs supérieures à 50 indiquent son expansion. La valeur de 50 traduit, quant à elle, une stabilité sur un mois.</p>
</div>
<p style="text-align: left;"><strong>Figure 2 : Indice PMI – Industrie<br /></strong>Source : AIB Ireland PMI</p>
<p><img style="float: left;" title="Figure 2 : Indice PMI – Industrie" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/06e90768-dfb3-4ce5-bd95-7acf3acb5720" alt="Figure 2 : Indice PMI – Industrie" /></p>
<p style="text-align: justify;">L'indice PMI du secteur manufacturier irlandais se dégrade en septembre (-2,3 pts à 50), indiquant une stabilisation de l’activité par rapport au mois d’août (<em><u>Voir Figure 2</u></em>). Cette dégradation met fin à trois mois de reprise consécutifs dans l’industrie : l’écart est net avec le mois de juillet où l’indice culminait à 57,3, son plus haut niveau depuis vingt-trois mois. Les soldes de la production passée, des nouvelles commandes et de l’emploi ont tous décliné. Les entreprises minimisent également les niveaux de stocks avec l’affaiblissement de la demande. Sur une note plus positive, l’enquête pour la constitution de l’indice révèle que les entreprises demeurent confiantes quant à l’amélioration du secteur l’année prochaine.</p>
<p style="text-align: right;" align="right"><strong>Figure 3 : Indice PMI – Services<br /></strong>Source : AIB Ireland PMI</p>
<p align="right"><img style="float: right;" title="Figure 3 : Indice PMI – Services" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/f9eab61c-86d2-4111-8b27-d4f04d61be5d" alt="Figure 3 : Indice PMI – Services" /></p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI dans les services irlandais chute en septembre (-6,6 pts à 45,8), indiquant une contraction de l’activité par rapport au mois d’août, comme cela a été observé partout dans la zone euro (<em><u>Voir Figure 3</u></em><u>)</u>. Il s’agit de la troisième plus importante baisse de l’indice observée d’un mois à l’autre, derrière celles (à deux chiffres) enregistrées en mars et avril derniers. Pour mémoire, l’activité dans ce secteur avait progressé modestement cet été, passant au-dessus de la barre symbolique des 50 mais toujours en net recul par rapport à son niveau d’avant-crise. L’enquête pour la constitution de l’indice révèle que, si l’ensemble des quatre sous-secteurs sondés connaissent un déclin d’activité, le secteur du transport, du tourisme et des activités de loisirs enregistre des résultats particulièrement faibles. La deuxième vague de la pandémie et les nouvelles restrictions qui l’accompagnent en sont les principales raisons. Les perspectives pour les douze mois à venir restent néanmoins optimistes, bien qu’elles continuent à s’affaiblir par rapport au mois de juin et demeurent en deçà de leur tendance de long terme.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI dans la construction calculé par <em>Ulster Bank</em> progresse en septembre (+3 pts à 47), mais demeure en territoire de contraction après le fort rebond du secteur observé avec la levée des restrictions en juin (+ 32 pts à 51,9). L’indice reflète le ralentissement généralisé de la reprise économique en Irlande. Désormais considérés comme « essentiels » par le gouvernement, les chantiers de construction resteront ouverts malgré le niveau d’alerte maximale dans lequel est placé le pays. L’activité dans ce secteur devrait ainsi pouvoir continuer à se stabiliser ces prochains mois.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> CHÔMAGE – </strong>Le taux de chômage en Irlande enregistre une hausse marginale (+0,2 pp) au mois de septembre 2020 par rapport au mois précédent, et s’établit à 5,4% (cvs). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 126 200 en septembre, soit 5 100 de plus qu’en août et 9 200 de plus qu’en septembre 2019 (<em><u>Voir Figure 4</u></em>). Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie (<em>voir </em><em>infra</em>), ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation internationale du travail.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Figure 4 : Évolution du chômage en Irlande<br /></strong><strong>En milliers de chômeurs et en pourcentage de la population active<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p align="center"><img title="Figure 4" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/b57b3284-bb04-4524-9d13-03875e2e1df2" alt="Figure 4" /></p>
<p style="text-align: justify;" align="center">Le <em>Central Statistics Office (CSO)</em>, l’équivalent irlandais de l’INSEE, a évalué quel serait le taux de chômage COVID-19 si l’on intégrait l’ensemble des bénéficiaires des allocations spécifiques mises en place en réponse à la crise au sein des chômeurs. Il serait alors au maximum de 14,7% pour le mois de septembre 2020, contre 15,3% au mois d’août 2020 (-0,6 pp). Ce chiffre devrait toutefois repartir à la hausse en raison de la mise en place d’un second confinement strict pendant six semaines, à compter du 22 oct.-20. Selon Leo Varadkar, le vice-Premier ministre et ministre des entreprises, du commerce et de l’emploi, 150 000 personnes pourraient dépendre à nouveau du dispositif de chômage spécifique (<em>Pandemic Unemployment Payment</em> ou PUP) sous l’effet des nouvelles restrictions. Le nombre de bénéficiaires a progressivement augmenté depuis un mois, passant de 206 341 le 21 septembre à 295 860 le 26 octobre (+43%).</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le taux de chômage des jeunes (mesure standard) progresse en septembre (+1,4 pp), pour s’établir à 18,9%. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités liées à la crise sanitaire dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 36,5% en septembre 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> IMMOBILIER – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel (g.m.), les prix de l’immobilier à l’échelle nationale ont enregistré une hausse équivalente à +0,3% au mois d’août 2020. À Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat ont également progressé de +0,3% (g.m.) après quatre mois consécutifs de repli.</p>
<p style="text-align: right;" align="right"><strong>Figure 5 : Évolution mensuelle des prix de l'immobilier en glissement annuel en Irlande<br /></strong><strong>En pourcentage (%)<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p style="text-align: justify;" align="center"> <strong><img style="float: right;" title="Figure 5 : Évolution mensuelle des prix de l'immobilier en glissement annuel en Irlande" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/f3e36306-1125-4e30-9b00-fa27a868679b" alt="Figure 5 : Évolution mensuelle des prix de l'immobilier en glissement annuel en Irlande" /></strong>Les variations exprimées en glissement annuel (g.a.) indiquent que les prix de l’immobilier à l’échelle nationale sont à nouveau en baisse au mois d’août 2020 (-0,6%), poursuivant la tendance observée en juillet (<em><u>Voir Figure 5</u></em>). Pour rappel, cette diminution était une première depuis mai 2013 ; date à partir de laquelle les prix avaient constamment augmenté. Hors Dublin, la croissance des prix à l’achat sur l’ensemble du territoire se maintient en août (+0,3%, g.a.) alors que la capitale enregistre à nouveau une baisse significative de ses prix pour le quatrième mois consécutif (-1,6%, g .a.). Dans l’ensemble, l’indice des prix de l’immobilier enregistre une baisse de -17,5% (g.a.) par rapport à son plus haut niveau atteint en 2007.</p>
<p style="text-align: justify;">D’après les derniers chiffres publiés par le CSO, les ventes de logements destinés à des ménages ont légèrement diminué en août 2020 après avoir augmenté marginalement en juillet, indiquant la persistance des effets liés à la crise sanitaire sur ces transactions. Ainsi, 2 359 ventes de logements ont été signalées auprès de l’autorité fiscale irlandaise (<em>Revenue</em>) en août, soit une diminution de -7,9% par rapport au mois précédent ou de -40,2% par rapport à août 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Du côté de l’offre de logement, 16 000 unités devraient être construites en 2020. Cela représente une baisse de -5 000 (ou -24%) par rapport aux 21 000 logements construits en 2019. Pour rappel, près de 35 000 logements/an seraient nécessaires pour répondre à la demande. Sur une note plus optimiste, le secteur s’est rapidement adapté à la levée des restrictions via la mise en place de protocoles sanitaires stricts sur les 1 100 chantiers qui emploient 150 000 ouvriers du bâtiment, d’après les chiffres publiés par la <em>Construction Industry Federation</em>.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le gouvernement a annoncé 3,1 Mds€ de dépenses d’investissement allouées au logement dans son projet de budget 2021 (<em>voir infra</em>) ; un montant significatif permettant au secteur de la construction de jouer un rôle de stabilisateur économique en cette période de crise. 500 M€ permettront d’appuyer la construction de 9 500 nouveaux logements sociaux, 468 M€ de financer des mesures d’accessibilité à la propriété et 218 M€ de soutenir la prévention et les programmes d’aide aux sans-abris. 6 077 d’entre eux ont été comptabilisés la semaine du 20 au 26 juillet 2020.</p>
<p><img style="float: left;" title="Figure 6" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/6b0cd390-3a22-4f73-bb8f-06c019bcf6d4" alt="Figure 6" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Figure 6 : Évolution mensuelle des prix à la consommation en glissement annuel en Irlande - En pourcentage (%)<br /></strong>Source : CSO Ireland</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>INFLATION</strong> – Les prix à la consommation (<em>Consumer Price Index </em>ou CPI) ont en moyenne chuté de -1,2% en septembre 2020 par rapport à septembre 2019 (<em><span style="text-decoration: underline;">Voir Figure 6</span></em>) et de -0,4% par rapport à août 2020, tirés par la baisse des prix des communications (-8,1%, g.a.), des vêtements et des chaussures (-5,8%, g.a.) ou encore des transports (- 3,5%, g.a.). Cette déflation – la plus importante depuis dix ans – fait écho au contexte actuel : la crise sanitaire et les mesures de restrictions mises en place contraignent la demande et tirent le cours des produits énergétiques vers le bas.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice des prix à la consommation harmonisé (<em>Harmonised Index of Consumer Prices</em> ou HICP) suit la même tendance en septembre 2020 (-1,2%, g.a.).</p>
<p style="text-align: justify;"> <strong>VENTES DE DÉTAIL </strong>– Les ventes de détail (en volume et cvs) tous secteurs confondus ont augmenté de +1,5% (g.m.) en septembre 2020 par rapport au mois précédent, tirées par les ventes de voitures et d’articles de bricolage. En glissement annuel, elles ont progressé de +9,7%. Dans l’ensemble, les ventes de détail ont retrouvé leur niveau d’avant-crise dès la levée du premier confinement au mois de juin dernier. Toutefois, la reprise est très inégale selon les secteurs. D’après le CSO, les ventes de boissons dans les bars (-49%), de livres, journaux et papeterie (-11,6%) ou encore de carburant (-10,2%) étaient, au mois de septembre, encore inférieures à leur niveau de septembre 2019. D’après le groupement de détaillants irlandais <em>Retail Ireland</em>, l’annonce d’un second confinement avant les fêtes de fin d’année pourrait mettre en danger de nombreux commerces.</p>
<p align="right"><img style="float: right;" title="Figure 7" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/d3502bb9-c4d7-49a5-a97b-a5057d5c094a" alt="Figure 7" /></p>
<p style="text-align: right;"><strong>Figure 7 : Évolution mensuelle de la confiance des consommateurs<br /></strong>Source : KBC & ESRI Ireland</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>CONFIANCE DES CONSOMMATEURS</strong> – La confiance des consommateurs irlandais, mesurée par le <em>Consumer Sentiment Index</em>,<em> </em>un indice créé et mis à jour par la banque KBC et l’ESRI, diminue de façon substantielle au mois d’octobre 2020 après s’être stabilisé pendant quatre mois (<em><u>Voir Figure 7</u></em>). L’indice s’établit à 52,6 ce mois-ci contre 60,7 en septembre, soit une baisse de -8,1 pts. Il retrouve ainsi le niveau atteint en mai dernier, indiquant des <strong>inquiétudes croissantes</strong> concernant le nouveau confinement strict annoncé par le gouvernement irlandais et son impact sur l’emploi et les revenus des ménages.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>COMMERCE EXTÉRIEUR</strong> – Les exportations de marchandises (cvs) augmentent au mois d’août 2020, pour une valeur de 14 Mds€ (+847 M€ ou +6%, g.m.). Cette progression est tirée par la demande de produits médicaux et pharmaceutiques ainsi que de produits chimiques organiques. À l’inverse, les importations de biens diminuent sur la même période (-730 M€ ou -9%, g.m.) pour atteindre 7,2 Mds€. Au total, l’Irlande affiche un excédent commercial de 6,8 Mds€, en hausse de +30% (g.m.) ou +1,6 Mds€.</p>
<div class="focus">
<h3 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: center; background-color: #006ce5;">Chiffre du mois<br />132<br /></strong></h3>
<p>Suite à la chute globale des flux d’investissements directs à l’étranger (IDE) au premier semestre 2020 (- 49%, g.a.), le cabinet de conseil EY anticipe une baisse de -20% des projets d’IDE en Irlande cette année en raison de la crise sanitaire. Dans son dernier rapport trimestriel, l’<em>Ibec</em>, groupe d’intérêt et plus grand groupement d’entreprises en Irlande, entrevoit une tendance légèrement moins pessimiste à cette période de l’année : <strong>132 projets d’IDE auraient été engagés en Irlande au cours du premier semestre 2020, soit une baisse de -6% par rapport à la même période en 2019</strong>. Ces chiffres demeurent toutefois une source de préoccupation majeure pour le pays qui dépend fortement de ces investissements, véritable moteur de l’économie irlandaise.</p>
</div>
<h2 style="text-align: justify;">Finances publiques</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong> EXCHEQUER </strong>– Côté recettes, les derniers chiffres du Trésor irlandais confirment les tendances observées ces derniers mois. Reflétant la baisse de la consommation sous l’effet de la pandémie, les recettes cumulées pour la TVA et les droits d'accise du 1<sup>er</sup> janvier au 30 septembre sont en baisse de respectivement -20% et -13% par rapport à cette même période l’année dernière. Les recettes cumulées de l'impôt sur le revenu sont, quant à elles, plutôt stables avec une baisse de seulement -2,1% (g.a.) à cette période de l’année. Leur résilience dans le contexte actuel s’explique par la forte progressivité de cet impôt en Irlande, à laquelle s’ajoute une forte performance en janvier et février derniers. À l’inverse, les recettes cumulées de l’impôt sur les sociétés, tirées par les multinationales (GAFAM, secteur pharmaceutique et entreprises de la Tech) bondissent de +28% (g.a.) à la fin septembre et confirment une dynamique à la hausse déjà observée précédemment. Dans l’ensemble, les recettes fiscales totales cumulées du 1<sup>er</sup> janvier au 30 septembre sont en baisse par rapport à cette même période l’année dernière, à hauteur de -3% (g.a.) ou -1,2 Mds€, et s'établissent à 39,5 Mds€. Au total, ces chiffres confirment la dualité croissante de l’économie irlandaise ; les finances publiques du pays reposant de plus en plus sur les recettes volatiles de l’impôt sur les sociétés (<em><u>Voir Figure 8</u>). </em></p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Figure 8 : Recettes provenant de l’impôt sur les sociétés<br /></strong><strong>En millions d’euros<br /></strong>Source : Department of Finance, Ireland</p>
<p align="center"><em><img class="marge" title="Figure 8" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/d1e74bf8-8411-4478-be69-ba7e09e53700" alt="Figure 8" width="295" height="175" /></em></p>
<p style="text-align: justify;">Les dépenses du gouvernement central à cette période de l’année dépassent les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises pour faire face à la pandémie, essentiellement en matière de santé et de protection sociale. Les dépenses courantes et d’investissement se sont établies à 58,4 Mds€ pour la période allant du 1<sup>er</sup> janvier au 30 septembre 2020, soit +16% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +22% par rapport à la fin septembre 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Le Dof prévoit un déficit budgétaire – le plus élevé depuis 2011 – de -21,6 Mds€ en 2020, soit - 6,2% du PIB ou -10,7% du GNI*, mesure alternative au PIB corrigée de l’activité des multinationales. À l’occasion de la présentation du projet de loi de finances 2021, le ministre des finances, Paschal Donohoe, a clairement signifié son intention de maintenir le déficit à un niveau similaire à celui de ses homologues européens en 2020 et de le réduire dès l’année prochaine. Le déficit pourrait ainsi s’établir à -20,5 Mds€ en 2021, soit -5,7% du PIB ou - 9,8% du GNI*. La dette publique pourrait quant à elle atteindre 218 Mds€, soit 62,6% du PIB ou 108% du GNI* en 2020, et 239 Mds€ (115% du GNI*) en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong> PROJET DE BUDGET 2021 </strong>– Les ministres irlandais des finances (Paschal Donohoe) et de la dépense publique et de la réforme (Michael McGrath) ont dévoilé le projet de loi de finances (PLF-21) lors du <em>Budget Day</em>, le 13 octobre dernier. Présenté comme un pont vers une « Irlande plus résiliente », son montant est exceptionnel : +17 Mds€ de dépenses supplémentaires pour une enveloppe totale de 87 Mds€, soit 30,4% du PIB ou 52,4% du GNI*.</p>
<p style="text-align: justify;">Du PLF-21, on peut retenir les points suivants :</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>Préparé sur la base des risques les plus immédiats, comme le fait de devoir coexister avec la COVID-19 sans vaccin en 2021 et celui résultant de l’hypothèse d’absence d’accord sur les relations futures entre l’UE et le Royaume-Uni (« <em>no-deal Brexit</em> »), ce budget comprend une enveloppe exclusivement dédiée aux mesures prises en réponse à la crise sanitaire et au Brexit (<em>voir infra</em>).</li>
<li>Les dépenses courantes et les dépenses d’investissement augmenteront respectivement de +6% et +19% en 2021. L’accent est mis sur la nécessité de maintenir les services publics essentiels et de les renforcer là où c’est possible. Parmi les priorités, figurent notamment le climat, la santé, le logement, le transport et l’éducation.</li>
<li>Flexible, le PLF-21 comporte également un fonds de relance (3,4 Mds€) que le gouvernement entend allouer au fur et à mesure pour faire face à l’évolution de la situation.</li>
<li>Comme le gouvernement s’y était engagé, il n’y aura pas d’augmentation significative de la charge fiscale qui serait contre-productive à ce stade du cycle économique. Sous la pression des Verts qui participent à la coalition gouvernementale, des mesures liées à la fiscalité environnementale ont toutefois été annoncées, telles que l’augmentation de la taxe carbone.</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong> NOUVELLES MESURES EN RÉPONSE À LA CRISE DE LA COVID-19 </strong>– L’objectif premier annoncé par le gouvernement dans son PLF-21 est de continuer à soutenir l’économie face au choc de la crise sanitaire. L’enveloppe COVID-19 prévoit un total de 8,5 Mds€ en 2021, dont un montant disponible de 6,4 Mds€ destiné à (i) s’assurer que le service de santé irlandais puisse répondre aux besoins à court terme, notamment en termes de tests de dépistage et de traçage des personnes infectées (1,9 Mds€) ; (ii) stimuler les stabilisateurs automatiques via la prolongation du soutien apporté aux ménages et aux entreprises (3,2 Mds€) ; (iii) maintenir l’ouverture des écoles (0,4 Mds€) ainsi que (iv) les services de transport public compte tenu des conditions sanitaires (0,4 Mds€). Les 2,1 Mds€ restants seront mis en réserve comme fonds d’urgence dans l’hypothèse où de nouvelles restrictions liées à la pandémie le rendraient nécessaire en 2021.</p>
<p style="text-align: justify;">Parmi les mesures déjà existantes, le soutien aux revenus des ménages et aux entreprises est reconduit. Cela comprend le dispositif de chômage partiel sous forme d’aide au paiement des salaires (<em>Employment Wage Subsidy Scheme</em> ou EWSS), le dispositif de chômage spécifique PUP (<em>voir supra</em>) ; les subventions accordées pour la réouverture des micro- et petites entreprises (<em>Restart Grants</em>), les programmes de soutien en liquidités (<em>Covid-19 Working Capital Scheme</em>), la suspension temporaire des impôts locaux (<em>Commercial Rates Waiver</em>), ainsi que les dispositifs d’aide aux entreprises permettant d’identifier leurs points faibles et de développer une stratégie de résilience face à la crise.</p>
<p style="text-align: justify;">De nouvelles mesures ont été annoncées, dont une réduction de la TVA de 13,5% à 9% dans les secteurs du tourisme, de l’hébergement et de la restauration jusqu’à la fin de l’année 2021 ainsi qu’un plan d’aide spécifique pour les entreprises et secteurs les plus exposés à la crise, le <em>COVID Restrictions Support Scheme</em> (CRSS). Applicable dès maintenant, celui-ci permet au gouvernement d’accorder des paiements allant jusqu’à 5 000€/semaine aux entreprises qui ont perdu 75% ou plus de leur chiffre d’affaires par rapport à la même période l’année dernière. Des subventions seront attribuées à certains secteurs : 130 M€ pour les arts et la culture (« Arts Council ») auxquels s’ajoutent 50 M€ pour le spectacle vivant ou encore 55 M€ pour les entreprises du tourisme.</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, le <em>Taoiseach </em>Micheál Martin a annoncé, le 19 oct.-20, un second confinement strict plaçant le pays au niveau d’alerte 5 (sur une échelle de 1 à 5) défini par le plan gouvernemental de lutte contre le virus (<em>Resilience and Recovery 2020-2021: Plan for Living with COVID-</em>19). À cette occasion, il a indiqué l’augmentation de l’indemnité au titre du PUP, rétablie à 350€/semaine pour les personnes dont les revenus étaient de 400€ ou plus/semaine avant la crise), ainsi que des ajustements concernant l’EWSS afin que le maximum d’emplois soient préservés. Le coût total des mesures de soutien aux ménages et aux entreprises (PUP, EWSS et CRSS) est estimé à 1,5 Mds€ pour les six semaines de confinement.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>OBLIGATIONS SOUVERAINES</strong> – La <em>National Treasury Management Agency</em> (NTMA), l’équivalent irlandais de l'Agence France Trésor, a indiqué le 1<sup>er</sup> oct.-20 son calendrier pour le quatrième trimestre 2020 : elle prévoit une dernière adjudication le 12 nov.-20 dans le contexte de la crise sanitaire. Le 8 oct.-20, elle a réalisé l’émission de trois obligations souveraines d’un montant total de 1,5 milliards d’euros, à maturité 7, 10 et 15 ans et aux taux fixes historiquement bas de respectivement -0,42% (rendement le plus bas jamais enregistré), -0,19% et 0,05%.</p>
<p style="text-align: justify;">Malgré l’augmentation rapide de l’endettement public, les conditions de financement demeurent favorables grâce à l’action accommodante de la politique monétaire, et en particulier des programmes d’achats d’actifs de la Banque Centrale Européenne (BCE). Le rendement souverain à 10 ans demeure en territoire négatif depuis plus de trois mois consécutifs, à -0,26% au 28 octobre 2020.</p>
<p style="text-align: justify;">Depuis le début de l’année, la NTMA a déjà émis 22,8 Mds€ d’obligations d’État sur une maturité moyenne de plus de 11 ans et au taux moyen de 0,27%. Elle a indiqué qu’elle ciblait la fourchette haute de son intervalle de financement en 2020 (24 Mds€) et pourrait emprunter entre 15 et 19 Mds€ en 2021.</p>
<h2 style="color: #333333; text-align: justify;">Secteur financier et assurances</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>CRÉDITS AUX MÉNAGES </strong>– La BCI a publié, le 15 oct.-20, un rapport sur le marché du crédit aux ménages en Irlande depuis l’émergence de la COVID-19. Le document (<em>Household Credit Market Report 2020</em>) signale qu’un cinquième des ménages a déclaré avoir un revenu plus faible sous l’effet de la pandémie. Par conséquent, la demande de crédits immobiliers et à la consommation a chuté au début de la crise et demeure en-deçà de son niveau d’avant-crise. En glissement annuel, le volume de prêts hypothécaires accordés s’est, par exemple, effondré de -62% en mai puis de -11% en août 2020. Le rapport indique que le ratio médian de la dette par rapport au revenu disponible des ménages travaillant dans les secteurs les plus exposés à la crise (2,1) était plus élevé que celui dans les autres secteurs (1,6) en 2018 ; soulignant dès lors la forte vulnérabilité de ces emprunteurs dans le contexte actuel (<em><u>Voir Figure 9</u></em>). Début septembre, 6,1% des prêts hypothécaires (<em>PDH mortgages</em>) et 4,3% des prêts à la consommation faisaient encore l’objet d’une suspension des mensualités.</p>
<p align="center"><strong>Figure 9 : Ratio de la dette par rapport au revenu disponible des ménages par secteur, 2018<br /></strong>Source : BCI<br /><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Figure 10" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/e1645b21-6b8f-46b2-8e7a-22fb1d814b38" alt="Figure 10" width="329" height="317" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PRÊTS HYPOTHÉCAIRES </strong>– Selon les données publiées par la <em>Banking & Payments Federation Ireland</em> (BPFI), le montant total (en valeur) des prêts hypothécaires accordés a connu une progression de +34,6% (g.a.) en septembre 2020, après une baisse de -2,3% (g.a.) en août et -30,2% (g.a.) en juillet 2020. Ce montant continue d’augmenter d’un mois à l’autre, à hauteur de +18,5% en septembre ; et ce du fait de la réouverture de l’économie à cette période. L’encours total des prêts hypothécaires accordés en août s’établit à 1 121 M€, dont 647 M€ – soit 58% de l’encours total – pour des primo-accédant.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>MORATOIRE </strong>– D’après la BPFI, près de 150 000 demandes d’accès au moratoire de trois à six mois sur le paiement des intérêts dans le cadre de prêts contractés auprès des institutions bancaires ont été accordées depuis le début de la crise, en Irlande. 82 000 suspensions (ou reports) du paiement des échéances de remboursement concernaient des prêts immobiliers, 35 000 des crédits à la consommation et 31 000 des prêts aux petites et moyennes entreprises (PMEs). Les emprunteurs, qu’ils soient des particuliers ou des entreprises, qui pourraient faire face à de nouvelles difficultés en raison, notamment, des nouvelles mesures de confinement sont invités à se rapprocher de leurs prêteurs pour trouver une « solution au cas par cas, équitable et durable ». Le ministre des finances et le gouverneur de la BCI (Gabriel Makhlouf) ont, en effet, expressément encouragé les banques à poursuivre l’octroi de <em>payment breaks</em> pour ceux dans le besoin.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BANQUES</strong> – L’agence de notation Moody's s’inquiète de l’impact des nouvelles restrictions annoncées par le gouvernement irlandais. Celles-ci pourraient aggraver les pertes économiques et financières déjà subies par certains secteurs, à commencer par l’hébergement et la restauration, avec un effet d’entrainement sur la dégradation de la qualité des prêts accordés aux entreprises dans ces secteurs ainsi que sur les bilans des banques. D’après <em>The Irish Times</em>, les banques se préparent à de possibles créances irrécouvrables du fait des effets de la crise sanitaire. Comptant de nombreuses PMEs parmi ses clients, <em>Allied Irish Banks</em> (AIB) aurait ainsi réservé 1,2 Mds€ pour couvrir les risques de pertes attribuables à la situation actuelle. De même, <em>Bank of Ireland</em> (BoI) aurait mis de côté 937 M€ et <em>Ulster Bank</em> 278 M€. Sur une note plus positive, Moody’s indique que le niveau de fonds propres des banques irlandaises devrait fournir un coussin suffisamment robuste pour couvrir les possibles pertes et la dégradation des actifs qu’elles détiennent.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>PAIEMENT SANS CONTACT</strong> – D’après la BPFI, le paiement sans contact continue de progresser en raison de la crise sanitaire. Il a, en effet, atteint un nouveau record au troisième trimestre 2020 : 182 millions de paiements ont été effectués pour une valeur totale de 2,9 Mds€. Le nombre de paiements a ainsi augmenté de +36% au troisième trimestre 2020 par rapport à la même période en 2019 et la valeur totale de +77%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>ASSURANCES</strong> – Selon <em>Insurance Ireland</em>, le secteur des assurances verserait 250 M€ d’indemnités par semaine sous l’effet de la pandémie. Une affaire attire toutefois beaucoup l’attention : elle oppose près de 1 000 propriétaires de pubs à l’assureur <em>FBD Insurance </em>qui refuse de les indemniser pour les pertes causées par les restrictions sanitaires. Le jugement est attendu au début de l’année prochaine.</p>
<h2 style="color: #333333; text-align: justify;">Entreprises</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>IMPACT ÉCONOMIQUE DE LA COVID-19 </strong>– Les secteurs d’activité les plus exposés à la crise sanitaire en Irlande comprennent, entre autres, les transports, le tourisme et les activités de loisirs. Les compagnies aériennes sont les premières touchées. Selon l’<em>Irish Aviation Authority</em>, le nombre de vols a chuté de -83% (g.a.) en mai et -65.1% (g.a.) en août 2020. Ryanair a annoncé ce mois-ci la fermeture de ses bases à Cork et à Shannon jusqu’en avr.-21, entrainant la mise à pied temporaire de 135 pilotes et membres d’équipage. Le secteur aérien appelle le gouvernement à mettre en place des mesures favorisant la reprise progressive de l’activité dans les transports et le tourisme, comme par exemple des tests de dépistage réalisés dans les aéroports en alternative à la quarantaine ou encore la mise en œuvre, à partir du 8 nov.-20, de la carte unique européenne en matière de déplacements internationaux (<em>Traffic Light System</em>).</p>
<p style="text-align: justify;">Un autre secteur en difficulté : les pubs irlandais. La fermeture provisoire de ces établissements compte tenu des exigences sanitaires s’installe dans la durée et occasionne d’importantes pertes d’exploitation pour les propriétaires de ces lieux. Selon une étude du <em>Drinks Industry Group of Ireland</em>, un pub sur trois pourrait fermer définitivement ses portes dans les mois à venir.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>BREXIT</strong> – Le 25 oct.-20, Leo Varadkar a annoncé le lancement d’un outil d’autodiagnostic en ligne, l’<em>Enterprise Ireland Brexit Readiness Checker</em>, afin d’aider les entreprises à se préparer au mieux à l’approche de la fin de période de transition du Brexit. Invitées à répondre à un questionnaire sur des sujets tels que les procédures douanières, la gestion des devises ou encore la protection des données, les entreprises reçoivent un rapport personnalisé contenant des conseils sur les mesures à prendre en fonction de leur degré de préparation. Selon une enquête d’<em>Enterprise Ireland</em>, une entreprise sur quatre n’est pas sûre de savoir comment se préparer au mieux à l’échéance du 31 déc.-20.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>FINANCEMENT DES START-UPS</strong> – Selon l’Association des marchés financiers en Europe (AFME), l’Irlande est le pays européen qui offre les meilleures conditions de financement des startups par capital-investissement et capital-risque, avant l’Estonie et le Royaume-Uni. C’est ce qu’indique le <em>Pre-IPO Risk Capital</em>, un indicateur de performance clé pour mesurer l’accès des startups et des entreprises non cotées au financement pour l’innovation (<em><u>Voir Figure 10</u></em>). Toutefois, le rapport souligne que le bon classement irlandais résulte davantage de la contraction des prêts accordés aux PMEs par les banques (= 1,5 Mds€) qu’à l’augmentation des flux d’investissement en capital-risque (= 300 M€) au premier semestre 2020.</p>
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Figure 10 : Pre-IPO Risk Capital, 2020</strong><br />Source : AFME</p>
<p align="center"><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Figure 11" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/c0b63ee5-08c2-492f-a3b0-030f966c60aa" alt="Figure 11" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>SUSTAINABLE DEVELOPMENT GOALS (SDGs) </strong>– D’après un rapport publié par la société d’investissement <em>Legal & General Investment Management</em> (LGIM), les entreprises irlandaises sont parmi les meilleures au monde à adopter des objectifs et politiques climatiques pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 mais peinent à réduire leurs émissions, totalisant l’écart le plus important entre leurs engagements (théorie) et leurs résultats environnementaux (pratique).</p>
<p style="text-align: justify;"> </p>
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<div id="ftn1">
<p style="text-align: justify;"><a title="" href="#_ftnref1" name="_ftn1">[1]</a> Les prévisions indiquées sont récentes (elles datent du début du mois d’octobre) mais susceptibles d’être mises à jour pour tenir compte des nouvelles mesures de confinement annoncées par le gouvernement irlandais, le 19 octobre 2020.</p>
</div>
<h2 style="text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p style="text-align: center;"><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong><img title="Tableau mensuel" src="/Articles/34967e0e-62d4-4247-b040-6b5d437b3968/images/5b6893c4-88dd-430d-a3c2-63cfc8677b7b" alt="Tableau mensuel" /></strong></p>
<p style="text-align: center;"><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Tableau annuel" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/f898f5a6-e22f-41e2-9643-348641877f13" alt="Tableau annuel" /></strong></p>57424a20-da5f-41ee-a506-8e57198936d4Éire Éco - Septembre 2020Point mensuel sur la situation économique et financière de l'Irlande.2020-09-28T00:00:00+02:00<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Estimations de croissance réelle annuelle du PIB – </strong><em>(Mise à jour) </em>La crise économique résultant de la pandémie de coronavirus se traduit par l’entrée en récession de l’économie irlandaise. Selon les sources et les analyses, cette récession pourrait être comprise entre -13,8% et -1,7% en 2020. Un rebond de l’activité économique est attendu l’année prochaine avec des prévisions de croissance allant de +3,8% à +6,6%. L’OCDE n’écarte toutefois pas la possibilité d’une récession équivalente à -0,2% en 2021.</p>
<p align="center"><strong>Tableau récapitulatif des prévisions de croissance<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p align="center"><img title="Tableau récap' des prévisions de croissance" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/ff103db0-e24a-4959-8e89-914df848738d" alt="Tableau récap' des prévisions de croissance" /></p>
<p align="center"> </p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Comptes nationaux trimestriels – CSO</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le dernier rapport trimestriel du <em>Central Statistics Office</em> (CSO), l’équivalent irlandais de l’INSEE, l’estimation de la récession au 2<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">ème</span> trimestre 2020 ressort à -6,1% en glissement trimestriel et corrigé des variations saisonnières (g.t./csv) après -2,1% au 1<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">er</span> trimestre 2020. L’impact de la crise sanitaire sur l’économie irlandaise est en partie compensé par la croissance de la valeur ajoutée de l’industrie hors construction (+1,5% g.t.) et la résilience des exportations (+37,8 Mds€), elles-mêmes dues à la présence des firmes multinationales dans les secteurs pharmaceutique et informatique en Irlande. L’économie domestique subit de plein fouet la crise sanitaire avec une baisse de la demande intérieure (-46,9% g.t.) et de ses principales composantes, à savoir la consommation (-19,6% g.t.), en raison de la fermeture des commerces, bars et restaurants pendant la période de confinement, et l’investissement (-67,4% g.t.) ; laissant pour seul stimulus la consommation des administrations publiques. Au total, la contraction de l’économie irlandaise au 2<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">ème</span> trimestre est moins forte que celle de la moyenne de la zone euro (-12%). Elle reste toutefois la plus importante récession trimestrielle jamais enregistrée par l’Irlande, y compris lors de la crise financière où elle s’établissait à -4,7% au 4<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">ème</span> trimestre 2008. Enfin, le GNI* (mesure alternative du PIB corrigée de l'activité des firmes multinationales) se contracte quant à lui de -7,4% (g.t./csv) ; rappelant la dualité croissante de l’économie irlandaise.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Activité économique –</strong> Dans l’ensemble, l’activité a progressé au mois d’août mais reste timide au vu des circonstances actuelles.</p>
<div class="focus" style="margin-top: 24px; margin-bottom: 24px; padding: 30px;">
<p style="text-align: center;" align="center"><strong>Note méthodologique</strong></p>
<p style="text-align: justify;">Les indices PMI (<em>Purchasing Manager’s Index</em>) pour l’Irlande sont calculés chaque mois par la société IHS Markit, sur la base de questionnaires envoyés auprès d’un panel représentatif d’environ 250 entreprises pour l’industrie et 400 entreprises pour les services.</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI pour l’industrie (<em>Manufacturing PMI</em>) est une moyenne pondérée des soldes des nouvelles commandes (30%), de la production passée (25%), de l’emploi (20%), des délais de livraison des fournisseurs (15%) et des stocks d’achats (10%).</p>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI pour les services (<em>Services Business Activity Index</em>) correspond au seul solde de l’activité commerciale passée.</p>
<p style="text-align: justify;">Au total, l’indice PMI permet de mesurer l’évolution de l’activité d’un secteur à la lumière de l’activité observée le mois précédent. Les valeurs inférieures à 50 indiquent une contraction du secteur d’un mois à l’autre tandis que les valeurs supérieures à 50 indiquent son expansion. La valeur de 50 traduit, quant à elle, une stabilité sur un mois.</p>
</div>
<p style="text-align: justify;">L’indice PMI du secteur manufacturier en Irlande continue de progresser mais la reprise a perdu de l’élan. L’indice reste, en effet, au-dessus de la barre symbolique des 50 mais s’établit à 52,3 en août contre 57,3 le mois précédent, soit une baisse de 5 points. Il s’établit à un niveau proche de celui de la zone euro (51,7). Selon les entreprises sondées pour la construction de l’indicateur, le ralentissement de la reprise du secteur par rapport au fort rebond observé en juillet s’explique par une baisse de la confiance due aux fortes incertitudes qui pèsent à la fois sur la demande et les conditions générales d’activité alors que le gouvernement irlandais durcit les restrictions localement en fonction de l’augmentation des nouveaux cas confirmés de Covid-19. Les entreprises continuent ainsi de déstocker massivement, certaines opérant à un niveau inférieur à celui de leur pleine capacité.</p>
<p align="center"><strong>Figure 1 : Indices PMI de l’institut Markit <br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p align="center"><img title="PMI" src="/Articles/57424a20-da5f-41ee-a506-8e57198936d4/images/2c792806-b770-47e3-806e-3a91dd47d00e" alt="PMI" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le PMI des services enregistre, quant à lui, une nouvelle hausse au mois d’août 2020, la quatrième consécutive depuis avril où il avait atteint son niveau le plus bas depuis la création de l'indice. Il s’établit comme pour le secteur manufacturier au-dessus de la barre symbolique des 50 pour le deuxième mois consécutif, à 52,4 par rapport à 51,9 le mois précédent, signalant ainsi la poursuite de la reprise. Toutefois, la croissance d’activité du secteur reste timide en comparaison de son niveau pré-Covid où l’indice s’établissait à 59,9 au mois de février. L’enquête pour la constitution de l’indice indique cependant que deux des quatre sous-secteurs sondés dans les activités de services restent en contraction (les secteurs du tourisme, des transports et des activités de loisir ainsi que celui des services financiers) ; laissant entrevoir un potentiel de croissance à venir.</p>
<p style="text-align: justify;">Dans la construction, en revanche, le PMI a sensiblement chuté pour s’établir à 44 au mois d’août contre 53,2 le mois précédent. Cette contraction d’activité, la première depuis le fort rebond du secteur observé en juin, accompagne le ralentissement généralisé de la reprise de l’économie irlandaise.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage en Irlande enregistre une hausse marginale (+0,1 pp) au mois d’août 2020 par rapport au mois précédent, et s’établit à 5,2% (csv). Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 121 200 en août, soit 2 600 de plus qu’en juillet et 1 400 de plus qu’en août 2019. Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie (voir chiffres du « <em>Live Register </em>» ci-dessous), ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation internationale du travail. Le CSO a cependant évalué quel serait le taux de chômage si l’on intégrait l’ensemble des bénéficiaires des allocations Covid au sein des chômeurs : il serait alors au maximum de 15,4% pour le mois d’août 2020, contre 16,7% au mois de juillet 2020. Le taux de chômage des jeunes (mesure standard) augmente à 17,5% en août, après 17% le mois précédent. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités Covid dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 37,8% en août 2020.</p>
<p align="center"><strong>Figure 2 : Évolution du chômage en Irlande<br /></strong><strong>En milliers de chômeurs et en pourcentage de la population active<br /></strong><span style="text-align: -webkit-center;">Source : SE de Dublin</span><strong><br /></strong></p>
<p align="center"><img title="Figure 2 : Évolution du chômage en Irlande" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/5fbae6b5-f413-40b7-8575-32be9eb368e1" alt="Figure 2 : Évolution du chômage en Irlande" width="410" height="237" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le nombre des inscriptions au « <em>Live Register </em>», équivalent irlandais de Pôle Emploi, a enregistré une baisse entre août et juillet 2020 (-12 900, cvs.), de même que les demandes supplémentaires liées à la pandémie enregistrent une diminution : -49 622 pour le dispositif de chômage spécifique (« <em>Pandemic Unemployment Payment</em> » ou PUP) et - 88 544 pour le dispositif d’indemnisation du chômage partiel (« <em>Temporary Wage Subsidy Scheme </em>» ou TWSS). En prenant en compte les inscriptions liées au coronavirus, le nombre de bénéficiaires d’allocations chômage via l’un des trois programmes gouvernementaux s’établit à 783 485 individus, en baisse de -139 211 comparé au chiffre du mois précédent.</p>
<p style="text-align: justify;">L’impact de la crise sanitaire sur le marché du travail irlandais est significatif en comparaison européenne. Selon les chiffres publiés par Eurostat, le nombre de personnes ayant travaillé a décliné de -2,9% en moyenne dans la zone euro au 2<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">ème</span> trimestre 2020 (g.t.) contre -6,1% en Irlande qui est le deuxième État membre le plus touché après l’Espagne (-7,5%). À cet égard, le think-tank irlandais « <em>Economic & Social Research Institute</em> » (ESRI) a publié une stratégie de court terme pour aider les services publics de l’emploi à identifier rapidement les demandeurs d’allocations chômage qui présenteraient le risque le plus élevé de tomber dans un chômage de longue durée.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Immobilier – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel (g.m.), les prix de l’immobilier à l’échelle nationale ont enregistré une hausse au mois de juillet 2020 (+0,3%) par rapport au mois précédent. En dehors de Dublin, les prix à l’achat ont augmenté de +0,6% (g.m.) en juillet, poursuivant une tendance à la hausse observée progressivement depuis avril dernier. À l’inverse, les prix de l’immobilier à l’achat diminuent marginalement pour le quatrième mois consécutif dans la capitale irlandaise, à hauteur de -0,1% (g.m.) au mois de juillet.</p>
<p align="center"><strong>Figure 3 : Évolution mensuelle des prix de l'immobilier en glissement annuel en Irlande<br /></strong><strong>En pourcentage<br /></strong><span style="text-align: -webkit-center;">Source : SE de Dublin</span><strong><br /></strong></p>
<p align="center"><img title="Figure 3 : Évolution mensuelle des prix de l'immobilier en glissement annuel en Irlande" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/fb7169b8-ab7a-4e66-a180-a5febe0fc9a2" alt="Figure 3 : Évolution mensuelle des prix de l'immobilier en glissement annuel en Irlande" width="373" height="208" /></p>
<p style="text-align: justify;">Les variations exprimées en glissement annuel indiquent que les prix de l’immobilier à l’échelle nationale sont en baisse au mois de juillet 2020 (-0,5%), après s’être stabilisés en juin. Bien que cette diminution soit marginale, il s’agit d’une première depuis le mois de mai 2013 ; date à partir de laquelle les prix ont constamment augmenté. La croissance des prix à l’achat sur l’ensemble du territoire hors Dublin se maintient en juillet (+0,2% en glissement annuel, g.a.) alors que la capitale enregistre à nouveau une baisse de ses prix pour le troisième mois consécutif (- 1,3%, g .a.). Dans l’ensemble, l’indice des prix de l’immobilier a connu une baisse de 17,7% (g.a.) par rapport à son plus haut niveau atteint en 2007.</p>
<p style="text-align: justify;">D’après les derniers chiffres publiés par le CSO, les ventes de logements ont légèrement augmenté en juillet 2020 après avoir chuté en avril et mai derniers, en raison notamment des mesures de confinement. Ainsi, 2 561 ventes de logements à des ménages ont été signalées auprès de l’autorité fiscale irlandaise (« <em>Revenue</em> ») en juillet, soit une hausse de +12,9% par rapport au mois précédent mais une baisse de 40,7% par rapport à juillet 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Par ailleurs, 18 000 logements devraient être construits en 2020 d’après la Fédération irlandaise des Banques et des Paiements (« <em>Banking & Payments Federation Ireland</em> » ou BPFI). Cela représente une baisse de – 3 000 (ou -14%) par rapport aux 21 000 logements construits en 2019. Mais le CSO indique que le secteur de la construction se montre <em>in fine</em> plus résilient face au choc de la crise sanitaire qu’anticipé. Si le nombre de logements achevés avait chuté de -73% (g.a.) en avril 2020, ce chiffre remontait à -6% (g.a.) dès le mois de juin.</p>
<p style="text-align: justify;">Du reste, 6 077 sans-abris ont été comptabilisés la semaine du 20 au 26 juillet 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Inflation</strong> – Les prix à la consommation ont en moyenne chuté de -1% en août 2020 par rapport à août 2019 et de - 0.1% par rapport à juillet 2020, sous l’effet de la baisse des prix des communications (-8,4% g.a.), des transports (- 4,4% g.a.), des vêtements et des chaussures (-3.2% g.a.). Cette déflation – la plus importante depuis dix ans – fait écho au contexte actuel : la crise sanitaire et les mesures de restrictions mises en place contraignent la demande et tirent le cours des produits énergétiques vers le bas. L’indice des prix à la consommation harmonisé suit la même tendance en août 2020 (-1,1% g.a.).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Confiance des consommateurs</strong> <strong>–</strong> La confiance des consommateurs irlandais, mesurée par l’indice « <em>Consumer Sentiment Index </em>» créé et mis à jour par la banque KBC et l’ESRI, diminue de façon marginale au mois d’août 2020 après avoir rebondi ces trois derniers mois. L’indice s’établit à 58,9 en août contre 62,6 le mois précédent, soit une baisse de près de 4 points. Il reste cependant nettement en dessous du niveau atteint en février, mois pour lequel il s'établissait à 85,2. Si la confiance des consommateurs irlandais montre des signes de redressement par rapport au mois d’avril où l’indice avait chuté à son niveau le plus bas depuis octobre 2008, les données pour le mois d’août reflètent les nouvelles inquiétudes liées à l’évolution du virus en Irlande ainsi que les craintes économiques que ce dernier suscite.</p>
<p align="center"><strong>Figure 4 : Évolution mensuelle de la confiance des consommateurs<br /></strong><span style="text-align: -webkit-center;">Source : KBC & ESRI</span><strong><br /></strong></p>
<p align="center"><strong><img title="Figure 4 : Évolution mensuelle de la confiance des consommateurs" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/5cd56fe0-1feb-4033-b08a-5e4dd9942a91" alt="Figure 4 : Évolution mensuelle de la confiance des consommateurs" /></strong></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Compte courant</strong> – Les exportations irlandaises sont stables au mois de juillet 2020, s'établissant à 12,9 Mds€ (+78 M€ ou +0,6% g.m.). Les importations s’élèvent quant à elles à 8,1 Mds€ et progressent de +22% (g.m.) ou +1,5 Mds€, sous l’effet principal de la croissance des importations de produits chimiques organiques. Au total, l’Irlande affiche un excédent commercial de 4,8 Mds€, en baisse de -22% (g.m.) ou -1,4 Mds€.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Finances publiques</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exchequer</strong> – Côté recettes, les derniers chiffres du Trésor irlandais confirment les tendances observées ces derniers mois. Reflétant la baisse de la consommation au cours du printemps, les recettes cumulées pour la TVA et les droits d'accise du 1<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">er</span> janvier au 31 août sont en baisse de respectivement -21% et -15% par rapport à cette même période l’année dernière. Les recettes de l'impôt sur le revenu sont, quant à elles, plutôt stables avec une baisse de seulement -1,4% (g.a.). Leur résilience dans le contexte actuel s’explique par la forte progressivité de cet impôt en Irlande, à laquelle s’ajoute une forte performance en janvier et février derniers. À contrario, les recettes de l’impôt sur les sociétés, tirées par les multinationales (GAFAM, secteur pharmaceutique et entreprises de la Tech) augmentent de +31,4% (g.a.) et confirment une dynamique à la hausse déjà observée en 2018. Dans l’ensemble, les recettes fiscales totales cumulées du 1<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">er</span> janvier au 31 août sont en baisse par rapport à cette même période l’année dernière, à hauteur de -2,3% (g.a.) ou -802 M€, et s'établissent à 34,2 Mds€. Au total, ces chiffres confirment la dualité croissante de l’économie irlandaise ; les finances publiques du pays reposant de plus en plus sur l’impôt sur les sociétés.</p>
<p style="text-align: justify;">Les dépenses du gouvernement central à cette période de l’année dépassent les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises pour faire face à la pandémie, essentiellement en matière de santé et de protection sociale. Les dépenses courantes se sont établies à 43,2 Mds€ pour la période allant du 1<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">er</span> janvier au 31 août 2020, soit +21% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +28% par rapport à la fin août 2019.</p>
<p style="text-align: justify;">Selon l’évolution de la crise sanitaire, le déficit public irlandais pourrait atteindre 25 à 30 Mds€ en 2020, soit 8 à 10% du PIB. Jusqu’à présent, 24,5 Mds€ – soit 14% du GNI* – ont été dépensés pour contenir le choc économique. Les prévisions de la Banque Centrale d’Irlande (BCI) indiquent que la dette publique pourrait atteindre 120 à 130% du GNI* en 2020.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>July Jobs Stimulus</strong> – Pendant l’été, le gouvernement a annoncé un ensemble de nouvelles mesures budgétaires en réponse à la crise sanitaire. Le « <em>July Jobs Stimulus</em> » prévoit ainsi 7 Mds€ d’aides supplémentaires:</p>
<ul style="text-align: justify;">
<li>4 Mds€ de dépenses directes permettant de couvrir, entre autres, la mise en place du dispositif d’indemnisation du chômage partiel « <em>Employment Wage Subsidy Scheme </em>» (EWSS) en remplacement du TWSS et l’extension du dispositif de chômage spécifique PUP ;</li>
<li>1 Md€ de mesures fiscales comprenant essentiellement une baisse du taux normal de la TVA de 23% à 21% pendant six mois ;</li>
<li>2 Mds€ de garanties de crédit (« <em>Covid-19 Credit Guarantee Scheme</em> »).</li>
</ul>
<p style="text-align: justify;"><strong>Budget 2021</strong> – Les ministres irlandais des finances (Paschal Donohoe) et de la dépense publique et de la réforme (Michael McGrath) ont récemment annoncé les grandes lignes du budget annuel qui sera présenté plus en détail le 13 octobre prochain. Le gouvernement prévoit de mettre en place un plan de relance domestique, autorisant 15 à 19 Mds€ de dépenses financées par emprunt l’année prochaine.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Rendements souverains</strong> – À la suite de l’annonce du « <em>July Jobs Stimulus</em> », la « <em>National Treasury Management Agency</em> » ou NTMA, l’équivalent irlandais de l'Agence France Trésor, a indiqué qu’elle ciblait la fourchette haute de son intervalle de financement, à savoir 24 Mds€. Depuis le début de l’année, elle a levé 20 Mds€ via l’émission d’obligations souveraines ayant une maturité moyenne de plus de 11 ans et à un taux moyen de 0,27%. L'Irlande reste en bonne position pour se financer via l'emprunt grâce notamment à l’action de la Banque Centrale Européenne (BCE). Le rendement souverain à 10 ans demeure en territoire négatif depuis plus de deux mois consécutifs et à - 0,16% au 25 septembre 2020.</p>
<div class="focus" style="margin-top: 24px; margin-bottom: 24px; padding: 30px;">
<h3 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: center; background-color: #006ce5;">Chiffre du mois<br /></strong><strong style="color: #ffffff; text-align: center; background-color: #006ce5;">500</strong></h3>
<p style="color: #ffffff; text-align: justify;"><strong>+500</strong>, c’est le solde migratoire net d’Irlandais·e·s enregistré au cours de la période annuelle de recensement (avril-19 – avril-20), selon les derniers chiffres publiés par le CSO. Pour mémoire, ce solde était négatif depuis dix ans avec un pic à -29 600 en avril 2012 ; traduisant l’impact démographique de la crise financière et bancaire qui a ébranlé l’Irlande entre 2008 et 2011 (<strong><em>Voir Figure 5</em></strong>). Si le nombre de nationaux rentrant au pays était légèrement plus élevé que ceux qui le quittaient (+100) en 2018, il était à nouveau déficitaire en 2019 (- 2 100). Au total, +500 est donc le plus grand retour de ressortissants irlandais observé depuis dix ans mais il est encore trop tôt pour dire si cette tendance va se poursuivre à plus long terme.</p>
<p style="color: #ffffff;" align="center"><strong>Figure 5 : Solde migratoire net d’Irlandais<br /></strong>Source : SE de Dublin</p>
<p style="margin-bottom: 0px; color: #ffffff;" align="center"><strong><img title="Figure 5 : Solde migratoire net d’Irlandais" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/26f0db5c-ed1f-4520-97bb-3e2e20a7c937" alt="Figure 5 : Solde migratoire net d’Irlandais" /></strong></p>
</div>
<h2 style="color: #333333;">Secteur financier et assurances</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Ménages –</strong> Le montant des dépôts des ménages irlandais auprès d'établissements bancaires continue d’augmenter sensiblement du fait de la crise sanitaire. Au total, l’encours des dépôts des ménages s’établit à 120 Mds€ en août 2020 par rapport à 112 Mds€ en février dernier. Il affiche son taux de croissance annuel le plus important depuis 2007, soit +10,9% en juillet 2020 par rapport à juillet 2019. Selon les derniers chiffres publiés par la BCI, l'épargne des ménages irlandais continue d’augmenter substantiellement d’un mois à l’autre, à +2 Mds€ en juillet 2020 (g.m.) après le record à +4 Mds€ (g.m.) enregistré en avril dernier. Les mesures gouvernementales de soutien aux revenus pendant la mise à l’arrêt de l’économie et la suspension temporaire des mensualités de prêts appellent à relativiser cette augmentation rapide de l’épargne irlandaise. En parallèle, la BCI souligne également la faiblesse relative des dépenses des ménages, dont le niveau se situait à la mi-juin encore bien en deçà de celui pré-Covid. Les données relatives aux paiements quotidiens par carte (y compris les retraits) montrent que le total des dépenses est inférieur de -3% en août 2020 par rapport à août 2019. Il demeure toutefois considérablement plus élevé qu’à la mi-avril 2020 (+63%). La valeur des paiements sans contact (dont le plafond a été augmenté de 30 à 50 euros pendant la crise) a crû de +26% au 2<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">ème</span> trimestre 2020 (g.a.), pour s’établir à 1,9 Mds€.</p>
<p align="center"><strong>Figure 6 : Variations mensuelles de l’encours des dépôts des ménages<br /></strong><span style="text-align: -webkit-center;">Source : SE de Dublin</span></p>
<p align="center"><img title="Figure 6 : Variations mensuelles de l’encours des dépôts des ménages" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/fbd2edef-9ae7-4003-80b2-f638f232de98" alt="Figure 6 : Variations mensuelles de l’encours des dépôts des ménages" width="481" height="289" /></p>
<p style="text-align: justify;">À l’inverse, l'encours de crédits aux ménages continue de se contracter pour le cinquième mois consécutif, à hauteur de -2,5% (g.a.) en juillet 2020 après -3% (g.a.) le mois précédent. Il a légèrement progressé au mois de juillet par rapport au mois de juin (+0,8% g.m.).</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, un rapport publié récemment par la BCI souligne l’amélioration de la position financière des ménages avant la crise sanitaire, permettant à ces derniers d’être plus résilients face au choc actuel que lors la crise financière. Entre 2013 et 2018, la richesse nette médiane des ménages a augmenté de +74% ou +76 000 euros pour s’établir à 179 200 euros. Cette croissance résulte principalement de l’augmentation des prix immobiliers et du remboursement de la dette hypothécaire des ménages.</p>
<p align="center"><strong>Figure 7 : Variations mensuelles de l’encours de crédits aux ménages<br /></strong><span style="text-align: -webkit-center;">Source : SE de Dublin</span></p>
<p align="center"><img title="Figure 7 : Variations mensuelles de l’encours de crédits aux ménages" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/2ab5384e-edf6-4eb2-8a64-d3984f68d1f1" alt="Figure 7 : Variations mensuelles de l’encours de crédits aux ménages" width="481" height="289" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêts hypothécaires </strong>– Selon les données publiées par la BPFI, le montant total des prêts hypothécaires accordés a connu une baisse marginale de -2,3% (g.a.) en août 2020 après une chute substantielle de -30,2% (g.a.) en juillet 2020. Ce montant continue toutefois d’augmenter d’un mois à l’autre, à hauteur de +16,7% en août et +51,2% en juillet ; et ce du fait de la réouverture progressive de l’économie. L’encours total des prêts hypothécaires accordés en août s’établit à 946 M€, dont 556 M€ – soit 59% de l’encours total – pour des primo-accédant.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Entreprises</strong> – L’encours de crédits aux sociétés non financières diminue à nouveau en juillet 2020 (-2,1% g.m.), poursuivant sa tendance à la baisse à l’exception d’avril qui avait connu une forte croissance (+4,2% g.m.) en raison de la crise sanitaire. L’encours de leurs dépôts poursuit une hausse substantielle (+16,6% g.m.). La BCI indique que l’encours de crédits aux PMEs s’est établi à 20 Mds€ à la fin du 2<span style="font-size: 12px; line-height: 0; position: relative; vertical-align: baseline; top: -0.5em;">ème</span> trimestre 2020, soit l’encours le plus faible jamais observé depuis la création de la série en 2003.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Moratoire </strong>– Le nombre considérable de demandes d’accès au moratoire de six mois sur le paiement des intérêts dans le cadre de prêts contractés auprès des institutions bancaires irlandaises témoigne de l’ampleur du choc causé par la pandémie en Irlande. Selon la BCI, le moratoire a significativement allégé les besoins de trésorerie des ménages et des entreprises. 227 233 suspensions de paiement ont été accordées à la fin du mois de juin pour un montant en prêts de 27 Mds€. Les entreprises représentent 40% de cette valeur et les ménages 60%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Banques – </strong>L’impact de la pandémie en termes de créances impayées renforce la pression sur le secteur bancaire irlandais qui souffre de la faiblesse de la demande de crédits et des taux d’intérêt. Selon l’Irish Times, <em>Bank of Ireland</em> (BoI) et <em>Allied Irish Banks</em> (AIB) ont indiqué leur intention de supprimer respectivement 1 500 et 1 400 effectifs ces prochaines années. La filiale de Netwest Group, Ulster Bank, a quant à elle annoncé la suppression de 266 postes, soit 9,5% du total de son personnel. Mais la société mère britannique procède actuellement à un examen stratégique plus large de sa filiale irlandaise dont le sort est pour l’heure incertain. En outre, la BCI a annoncé, dans un communiqué de presse publié le 24 septembre 2020, avoir sanctionné KBC Bank Ireland d’une amende de 18 M€ suite au scandale des « tracker mortgages » pour lequel elle avait déjà blâmé Permanent TSB en 2019.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Discours du gouverneur de la Banque Centrale d’Irlande</strong> – Invité à l’occasion d’un séminaire en ligne organisé par l’ « <em>Institute of International and European Affairs </em>» (IIEA), Gabriel Makhlouf a indiqué que le contexte de crise sanitaire actuelle mettait en évidence la nécessité d’achever l’Union bancaire et l’intégration européenne des marchés financiers, des capitaux et du crédit. Selon lui, la politique monétaire doit poursuivre son adaptation à la mondialisation et aux changements induits par le numérique, pour ce dernier notamment en matière de paiements et de productivité sur le marché du travail.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Union bancaire</strong> – Pascal Donohoe, le Ministre des Finances irlandais, a présidé son premier Eurogroupe organisé le 11 septembre 2020 par la présidence allemande du Conseil, à Berlin. Il a appelé ses partenaires européens à saisir l’opportunité de la crise pour renforcer l’Union bancaire et libérer ainsi du capital en faveur des économies frappées par la pandémie.</p>
<h2 style="color: #333333;">Entreprises</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Impact de la crise sanitaire –</strong> Selon la dernière enquête du CSO portant sur l’impact de la pandémie de Covid-19 sur les entreprises en Irlande, 63% des entreprises interrogées avaient retrouvé à la fin du mois d’août une activité proche de leur niveau d’avant-crise. 33% d’entre elles ne fonctionnaient encore que partiellement, tandis que 4% restaient portes closes. Près de la moitié des entreprises interrogées ont enregistré un chiffre d’affaires inférieur à la normale pour la période allant du 27 juillet au 23 août 2020. Aussi, 46% des entreprises sondées ont bénéficié de l’aide gouvernementale. La proportion des PMEs à en dépendre (49%) est plus importante que celle des grandes entreprises (33%). <em>Ce sondage est fondé sur une série de questions transmise à 3 000 entreprises et dont les réponses ont été collectées entre le 27 juillet et le 3 août 2020. Il s'agit du 6ème sondage de ce type réalisé par le CSO.</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Impact cumulé du Brexit et de la pandémie</strong> – Un rapport rendu par le Ministère des Finances en partenariat avec l’ESRI indique qu’un <em>no-deal</em> élargirait le nombre de secteurs impactés par le Brexit et pourrait amplifier le choc sur l’économie dans son ensemble, notamment en termes d’accumulation des incertitudes. Le chevauchement resterait toutefois limité entre les secteurs exposés à un « Brexit dur » (l’agriculture, l’alimentation, l’industrie manufacturière traditionnelle et les services financiers) et ceux les plus touchés par la crise sanitaire (le commerce de gros et de détail, l’hébergement et la restauration ainsi que la construction et l’industrie). L’étude ayant porté sur la seule exposition au risque combiné du Brexit et de la pandémie de Covid-19 des secteurs d’activité, il est précisé que les résultats obtenus ne sauraient être interprétés par les entreprises au niveau individuel. L’impact sur celles-ci pourrait, en effet, différer du secteur dans lequel elles évoluent. </p>
<h2 style="text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><strong><img title="Tableau mensuel" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/cf1f0264-7c00-4e81-8e45-2d9773b02c9a" alt="Tableau mensuel" /></strong></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><strong><img title="Tableau annuel" src="/Articles/6bfb3c5a-9f6d-45b0-8366-a07719404418/images/f898f5a6-e22f-41e2-9643-348641877f13" alt="Tableau annuel" /></strong></p>51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36Éire Éco - Juillet 2020Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de juillet 2020.2020-07-13T00:00:00+02:00<p><img class="marge" title="Eire Eco" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/73ee530b-4abf-4366-8ce1-8a3e3a066a4c" alt="Eire Eco" /></p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Macroéconomie</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Estimations de croissance réelle annuelle du PIB – </strong><em>(Mise à jour) </em>La crise économique résultant de la pandémie de coronavirus se traduira par l’entrée en récession de l’économie irlandaise en 2020. Selon les sources et les analyses, cette récession pourrait être comprise entre -1,6% et -17%.</p>
<p align="center"><u>Tableau récapitulatif des prévisions de croissance</u></p>
<p align="center"><u><img class="marge" title="Croissance" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/58843b15-d03d-4b49-8a1e-f79a23f0c9a1" alt="Croissance" /></u></p>
<p align="center"><em>N.B : lorsqu’un seul chiffre est présenté pour le scénario avec crise sanitaire, cela signifie que l’institution n’a pas estimé nécessaire de publier deux scénarios.</em></p>
<p align="center"><em>Source : SE de Dublin</em></p>
<p><em>Banque Centrale d'Irlande</em></p>
<p style="text-align: justify;">Selon le dernier rapport trimestriel de la Banque Centrale d’ Irlande (CBI), l'économie irlandaise pourrait connaître une contraction réelle du PIB de -9% en 2020, en l'absence d'une seconde vague de contaminations, avant un rebond de +5,7% en 2021. Tout comme le ministère des finances irlandais ou le think-tank l'ESRI (<em>Economic and Social Research Institute</em>) avant elle, la CBI se tourne ce trimestre vers des prévisions organisées autour de deux scénarios afin de rendre compte de l'incertitude liée à la crise sanitaire actuelle, ne permettant pas la publication d'indicateurs de croissance conventionnels. Le premier scénario se fonde sur une réouverture progressive de l'économie irlandaise sans seconde vague de contamination ; le second scénario, dit pessimiste, se fonde sur une résurgence du virus avant la fin de 2021 et des restrictions sanitaires aux conséquences économiques plus lourdes qu'envisagées dans le premier scénario. Dans le scénario pessimiste, le PIB pourrait se contracter de -13,8% en 2020, avant de connaitre une croissance de +4,9% en 2021. Dans le cas du scénario optimiste, l'économie irlandaise ne retrouverait son niveau d'avant-crise qu'à la fin de l'année 2022 et se maintiendrait ainsi en dessous de son niveau potentiel d'avant-crise pour les années 2021 et 2022.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="CBI" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/fe216517-d51c-404e-9a31-384d5dabfdac" alt="CBI" width="474" height="404" /></p>
<p style="text-align: justify;">Dans le scénario optimiste, la CBI envisage une baisse de la demande intérieure de -9,5% (contre -12,3% dans le second scénario). La CBI prévoit que le niveau d'emploi enregistrerait une diminution de -11,9% en 2020 (-14,4% dans le scénario pessimiste) alors que le taux de chômage s'établirait à 14,5% (contre 16,6% dans le scénario pessimiste). A ce stade, les secteurs ayant enregistré les pertes d'emploi les plus élevées comprennent le secteur de l'hébergement et de la restauration, le secteur de la vente de gros et de détail ainsi que le secteur de la construction. La consommation des ménages enregistrerait une chute de -10,1% (glissement annuel) en 2020 (contre -13,9% pour le scénario pessimiste). Les données collectées à ce stade indiquent une baisse substantielle de la consommation (chute de -40% des ventes de détail en avril 2020 en glissement annuel) et une hausse de l'épargne des ménages (+1,5Mds€ de dépôts à vue au mois de mai 2020 en glissement mensuel). De même les investissements nationaux seraient négativement affectés (-34,7% dans le scénario optimiste, -44,4% dans le second cas de figure) laissant pour seul stimulus la consommation des administrations publiques.</p>
<p style="text-align: justify;">Concernant les exportations, les données récentes indiquent la résilience des exportations irlandaises (+5,9% en mars 2020, glissement annuel) principalement en raison de la présence des secteurs pharmaceutique et informatique en Irlande. Cependant, la CBI prévoit une baisse des exportations de -4,2% en 2020 dans le cas du scénario optimiste (contre -5,5% dans le cas du scénario pessimiste).</p>
<p style="text-align: justify;">En matière de finances publiques, la CBI fournit un intervalle d'estimations concernant le déficit budgétaire de l'Irlande s'établissant de -10,4% à -7,6% du PIB (soit -17,6% à -12,8% du GNI* - revenu national brut modifié mesure alternative corrigée de l'activité des multinationales). L'intervalle d'estimations pour la dette publique en 2020 s'établit de 71% à 77% du PIB (soit de 120% à 130% du GNI*). Dans le cas du scénario optimiste, la CBI prévoit une baisse des recettes fiscales totales de -14% en 2020, soit -12,5Mds€ (contre -19,6% dans le scénario pessimiste et comparée à une hausse observée de +6% en 2019) et une augmentation des dépenses gouvernementales de +14%, soit +12Mds€ (contre +16,7% dans le scénario pessimiste et comparée à une hausse de +5,1% en 2019).</p>
<p style="text-align: justify;">Enfin, concernant le marché de l'immobilier, la CBI estime à 15 000 le nombre de nouveaux logements construits en 2020 dans le scénario optimiste (contre 11 000 dans le scénario pessimiste). Pour mémoire, la CBI estimait à 34 000 le nombre de nouveaux logements par an nécessaires pour satisfaire la demande et le nombre de nouveaux logements s'établissait à 21 241 en 2019. Selon la CBI, l'incertitude actuelle ne permet pas de faire des prévisions en matière de prix de l'immobilier.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Activité économique –</strong> L’activité du secteur manufacturier irlandais renoue avec la croissance au mois de juin 2020. L’indice PMI manufacturier irlandais repasse en effet au-dessus de la barre symbolique des 50 et s’établit à 51 en juin 2020 contre 39,2 le mois précédent, soit une hausse de 11,8 points. Le PMI irlandais est supérieur aux PMI manufacturiers de la zone euro et du Royaume-Uni dont le score s’établit respectivement à 46,9 et à 50,1 pour le mois de juin 2020.</p>
<p style="text-align: justify;">Selon les entreprises sondées, l'amélioration des conditions d'activité du secteur s'explique par la hausse des nouvelles commandes et de la production, allant de pair avec la réouverture progressive de l'économie irlandaise. Le PMI indiquant le développement ou la contraction du secteur, le rapport souligne que l'activité de ce dernier n'a en aucun cas retrouvé son niveau d'avant crise. Les entreprises continuent notamment de déstocker massivement, certaines opérant à un niveau inférieur à celui de leur pleine capacité. De même, les stocks d'intrants continuent de diminuer, à un taux cependant plus faible. Sur une note positive, les entreprises du secteur manufacturier irlandais montrent à nouveau un regain d'optimisme au mois de juin (le sous-indicateur reste cependant inférieur à la moyenne des huit dernières années).</p>
<p style="text-align: justify;"><em>Note : le PMI mesure l’évolution de l’activité d’un secteur à la lumière de l’activité observée le mois précédent. Ainsi, si le PMI manufacturier du mois de juin est en effet plus ou moins équivalent à celui des mois de janvier et février, cela ne signifie pas que l’activité manufacturière est revenue à son niveau d’avant-crise. C’est l’évolution de l’activité du secteur qui est en réalité similaire à celle observée en janvier et en février. L’activité du mois de juin demeure faible au regard de celle observée avant la crise sanitaire.</em></p>
<p style="text-align: justify;">Le PMI des services enregistre une nouvelle hausse significative au mois de juin 2020 mais demeure sous la barre symbolique des 50, signalant ainsi une activité toujours en contraction pour le 3ème mois consécutif. Il s'établit à 39,7, en augmentation de +16,3 points par rapport au mois de mai 2020 (23,4). Pour mémoire, au pire de la crise financière, le PMI des services irlandais s'était établi à 31,8 début 2009. Le PMI des services indique à première vue une évolution de l'activité du secteur en Irlande différente de celle du reste de l'Europe, l'indicateur étant inférieur à ses homologues de la zone euro (48,3) et britannique (47,1), reflétant l'approche plus réservée des autorités irlandaises. Les entreprises sondées pour la construction de l'indicateur rapportent la faiblesse persistante de la demande en raison des restrictions sanitaires toujours en place dans certains secteurs. Les secteurs du tourisme, des transports et des activités de loisir enregistrent à nouveau le rythme de contraction le plus sévère, alors que le secteur de l'information et de la communication renoue marginalement avec la croissance de son activité (une première depuis février). Sur une note positive, un regain de confiance apparaît chez les entreprises du secteur.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PMI" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/639e86d2-aa2f-48fd-b47d-4a9b3eea7c55" alt="PMI" width="547" height="297" /></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>C</strong><strong>hômage – </strong>Le taux de chômage en Irlande enregistre une baisse marginale (-0,3 pp) au mois de juin C2020. <strong>Il s’établit à 5,3% corrigé des variations saisonnières (csv), contre 5,6% en mai 2020</strong>. Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 131 200 en juin 2020, soit 6 600 de moins qu’en mai 2020 et 7 000 de plus qu’en juin 2019. Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie (voir chiffres du <em>Live Register</em> ci-dessous), ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation internationale du travail. Le CSO a cependant évalué quel serait le taux de chômage si l’on intégrait l’ensemble des bénéficiaires des allocations Covid au sein des chômeurs : <strong>il serait alors au maximum de 22,5% pour le mois de juin 2020, contre 26,1% au mois de mai 2020.</strong> Le taux de chômage des jeunes (mesure standard) diminue à 12,8% en juin 2020, après 13,2% en mai 2020. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités Covid dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 45,4% en juin 2020.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chomage" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/47bc9ae9-dd18-49c7-a0ca-3379ae345ef0" alt="Chomage" width="558" height="285" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le nombre des inscriptions au <em>Live Register</em>, équivalent irlandais de Pôle Emploi, a enregistré une baisse entre mai et juin 2020 (-14 200, corrigé des variations saisonnières), de même que les demandes supplémentaires liées à la pandémie enregistrent une diminution : -104 231 pour le dispositif de chômage spécifique (<em>Pandemic Unemployment Payment</em> ou PUP) et - 69 634 pour le dispositif d’indemnisation du chômage partiel (<em>Temporary Wage Subsidy Scheme</em> ou TWSS). En prenant en compte les inscriptions liées au coronavirus, le nombre de demandeurs d’indemnités chômage s’établit à 1 002 470 individus, en baisse de -150 823 comparé au chiffre de mai 2020. Au total, environ 1 million d’individus reçoivent des allocations via un des trois programmes gouvernementaux. Au 1er juillet, 64 400 entreprises sont bénéficiaires du TWSS, soit environ 405 000 employés. 30,5M€ ont été versés la semaine du 7/07, pour un montant cumulé de 1,8Mds€. 435 000 personnes ont reçu un paiement au titre du PUP.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Immobilier – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel, les prix de l’immobilier à l’échelle nationale ont enregistré une baisse au mois d’avril 2020. A Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat diminuent (-0,7 % g.m) au mois d’avril 2020, contre une augmentation le mois précédent (+0,1% g.m). Hors Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat enregistrent une hausse après s’être stabilisé le mois précédent (+0,2% en avril 2020, contre +0,0% le mois précédent).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 1" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/aa3def2f-f2e7-4b35-b0ae-893ac02d4473" alt="Immob 1" width="455" height="366" /></p>
<p style="text-align: justify;">Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. La croissance des prix de l’immobilier sur l’ensemble du territoire hors Dublin se maintient alors que les prix de l’immobilier à Dublin enregistrent à nouveau une baisse après avoir enregistré une hausse marginale le mois précédent. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à -0,1% en avril 2020 contre +0,6% en mars 2020 et -0,1% en février 2020. En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +1,1% en avril 2020 contre +1,3% le mois précédent.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Immob 2" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/988de9e3-74d5-4963-83e2-61371195f593" alt="Immob 2" width="440" height="333" /></p>
<p style="text-align: justify;">Selon les derniers chiffres publiés par le CSO, la vente de logements a chuté substantiellement en avril 2020, en raison notamment des mesures de confinement de la population. Seulement 2 351 ventes de logements à des ménages ont été signalées auprès de l’autorité fiscale irlandaise (<em>Revenue Commissioners</em>) en avril, soit une baisse de -29% en glissement annuel et de presque un tiers en glissement mensuel. Cependant, certains spécialistes du marché de l’immobilier avertissent d’un décalage des chiffres ; selon John McCartney de l’agence immobilière Savills et l’économiste Austin Hughes de KBC Ireland, le réel impact des mesures de confinement pourrait être perceptible dans trois à cinq mois.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Confiance des consommateurs</strong> <strong>–</strong> La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et le think-tank irlandais ESRI) augmente au mois de juin 2020 après avoir entamé un rebond au mois de mai. L’indice s’établit à 61,3 en juin 2020 contre 52,3 le mois précédent, soit une hausse de 9 points. L'indice reste cependant bien en dessous du niveau atteint en février, mois pour lequel il s'établissait à 85,2. Si la confiance des consommateurs irlandais montre clairement des signes de redressement, le niveau de l'indice au mois de juin indique toujours une inquiétude persistante. L'augmentation significative de la confiance des consommateurs aux mois de mai et de juin pourrait indiquer une meilleure reprise de la consommation des ménages. Le rapport souligne la nécessité d'un plan de relance ambitieux et rapide afin de limiter les conséquences de la pandémie sur l'économie irlandaise.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Confiance" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/b2413e6d-93a7-46a4-b7a8-5d08709f8bfd" alt="Confiance" width="474" height="311" /></p>
<p style="text-align: justify;">Selon un sondage réalisé par la banque Ulster Bank sur 1 050 adultes en mai, 85% des personnes sondées déclarent que la crise sanitaire a modifié ce qui était important à leurs yeux. 34% d'entre eux signalent que la mise en place des restrictions les a rendu plus triste, contre 16% plus heureux et 50% indifférent. 70% déclarent être inquiets à propos de l'avenir, plus pour leur santé et celle de leurs proches que vis à vis de la situation économique. Concernant les habitudes de travail, 91% des personnes sondées estiment que les employés vont plus fréquemment faire du télétravail, mais seulement 55% de ceux pouvant mettre en place du télé travail envisagent en réalité de le faire. 39% des personnes sondées et pouvant télé-travailler estiment, en outre, que leur employeur ne les laissera pas continuer à télé travailler.</p>
<h2 style="text-align: justify;">Finances publiques</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Exchequer</strong> – Les recettes fiscales irlandaises apparaissent plus résilientes qu’anticipé- les recettes fiscales totales cumulées sur le premier semestre 2020 enregistrent une hausse de +0,7% en glissement annuel et s'établissent à 26,8Mds€ (soit supérieures de +19,1% aux prévisions réalisées par le ministère des finances irlandais et actualisées pour tenir compte de la crise). Indiquant une baisse de l’activité économique, les recettes cumulées du premier semestre 2020 pour la TVA et les droits d'accise sont en baisse respectivement de -20,5% et -23,9% en glissement annuel. Elles restent cependant supérieures aux prévisions du ministère, respectivement de +11,5% et +2,2%. Les recettes de l'impôt sur le revenu cumulées au premier semestre 2020 enregistrent une hausse marginale de +0,5 en glissement annuel et dépassent, elles aussi, les attentes du ministère, de +9,8%.</p>
<p style="text-align: justify;">A contrario, les recettes de l’impôt sur les sociétés (IS) connaissent une hausse substantielle et confirment une dynamique à rapprocher de celle observée en 2018, année pour laquelle les recettes avaient augmenté de +26,7%. Les recettes de l'IS cumulées au premier semestre 2020 sont en hausse de +41,2% en glissement annuel et supérieures de +48,1% aux prévisions du ministère. Les recettes de l'IS collectées uniquement au mois de juin font aussi état d'une hausse (+2,6% en glissement annuel) et sont également supérieures aux prévisions ministérielles (+66,4%).</p>
<p style="text-align: justify;">Les dépenses du gouvernement central pour le S12020 ont dépassé les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises par le gouvernement en réaction à la crise sanitaire. Les dépenses courantes se sont établies à 35,6 Mds€, soit +18,2% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +23,2% (en glissement annuel). Les dépenses du ministère de l'emploi et de la protection sociale ont notamment augmenté de +43,8%; celles de la santé ont quant à elles enregistré une hausse de +17,2%.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Plan de relance</strong> – Selon le ministre des finances irlandais, Pascal Donohoe, le plan de relance du nouveau gouvernement (qui devrait être annoncé dans le courant du mois de juillet) est conçu pour avoir un impact immédiat sur l'économie irlandaise. Il a souligné que si le gouvernement devait prendre en compte la totalité des demandes des groupes de lobby, il se retrouverait sans recettes fiscales en 2020 ("la somme totale [des demandes d'aide supplémentaire]... pourrait facilement dépasser les recettes fiscales collectées en 2020"). Ainsi, pour le ministre, un des critères principaux de décision sera la capacité des mesures prises à avoir un impact dès 2020. La priorité du gouvernement sera d'assurer un accès à la liquidité pour les PME irlandaises via notamment des programmes de prêts garantis (le ministre restant opposé à l'idée d'un programme de prêts garantis à 100%). Enfin, le ministre étudierait aussi la possibilité d'inclure des modifications de la TVA dans le plan de relance, sans préciser quelles mesures étaient envisagées.</p>
<h2>Secteur financier et assurance</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Prêts hypothécaires </strong>– L’encours total des prêts accordés continue de diminuer au mois de mai 2020. Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en baisse de -61,1% en mai 2020 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés en mai 2020 s’établit à 442M€, dont 200M€ pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant en mai 2020 est en baisse de -66,6% (glissement annuel).</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Liquidité des entreprises –</strong> Selon une étude récente de l'association des experts-comptables irlandais, un tiers des entreprises irlandaises serait à la recherche de liquidité supplémentaire auprès des banques, des investisseurs mais aussi du gouvernement en raison de problèmes de trésorerie. 38% des entreprises sondées ont en effet admis rencontrer des difficultés dans la gestion de leur trésorerie et 31% d'entre elles ont déclaré s'assurer un accès à du financement supplémentaire. Ces chiffres ont ainsi poussé l'association à demander au gouvernement de revoir son plan de soutien et de redressement de l'économie afin de promouvoir un retour durable de la croissance.</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Dépôts des ménages –</strong> Le montant total des dépôts des ménages irlandais auprès d'établissements bancaires a enregistré au mois de mai 2020 son taux de croissance le plus important depuis 2007, soit +9,8% (glissement annuel) ou une augmentation nette de +1,5Mds€. L'article rapporte en parallèle une hausse des dépenses des ménages (via la mesure de l'utilisation des cartes de crédit) au mois de mai 2020, hausse qui se constate dans tous les secteurs (la levée des restrictions sanitaires encourageant les ménages à consommer à nouveau). Le secteur de l'informatique enregistre une hausse de +57% des paiements par carte, le secteur du transport une augmentation de +19% et celui de l'hébergement une hausse de +27% (glissement mensuel). Les ventes en ligne augmentent quant à elles de +5% au mois de mai (glissement annuel). Enfin, l'encours total des prêts aux ménages a diminué de -310M€ au mois de mai.</p>
<p style="text-align: justify;"><em>Note: les taux de croissance paraissent élevés mais ils ne sont en réalité que le reflet du niveau extrêmement bas que la consommation a connu au mois d'avril. Les paiements par carte pour le secteur du transport et celui de l'hébergement restent respectivement inférieurs de -84% et -89% au niveau observé au mois d’avril 2019 (glissement annuel).</em></p>
<h2>Entreprises</h2>
<p style="text-align: justify;"><strong>Impact de la pandémie – </strong>Selon le dernier sondage réalisé par le CSO (homologue irlandais de l'INSEE) évaluant l'impact de la pandémie sur les entreprises irlandaises, 89,4% des entreprises sondées (soit presque 9 sur 10) ont déclaré avoir une forme d'activité commerciale au 31 mai (contre 76% lors de l'avant dernière étude). Le CSO souligne cependant que qu'une partie des entreprises ne sont en réalité que partiellement ouvertes. 26,3% des entreprises sondées indiquent avoir repris une activité commerciale au mois de mai ; 30,9% d'entre elles signalent une hausse de leur chiffre d'affaire depuis l'assouplissement des restrictions le 18 mai. 74,2% des entreprises sondées ont indiqué avoir mis en place des mesures dans leurs bureaux afin de permettre le respect des règles de distanciation sociale ; 37,8% ont même décidé d'imposer un nombre maximal d’employés présents concomitamment dans leurs locaux.</p>
<p style="text-align: justify;"><em>Le sondage se fonde sur une série de questions posée à 3 000 entreprises dont les réponses ont été collectées entre le 3 et le 17 juin. Il s'agit du 3ème sondage de ce type réalisé par le CSO.</em></p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Télétravail – </strong>Un sondage publié par l’institut irlandais des directeurs (<em>Institute of Directors in Ireland</em> – IoD) révèle que seulement 12% des chefs d’entreprise sondés envisagent un retour de la totalité de leurs employés dans leurs bureaux. Cependant, seulement 5% d’entre eux estiment possible le télétravail pour l’ensemble de leur main d’œuvre. Selon le sondage composé des réponses de plus de 3 000 individus, 31% des chefs d’entreprise ont entamé des procédures ou réfléchissent à réduire l’espace occupé par leurs bureaux. Enfin, 75% des chefs d’entreprise sondés considèrent la planification de la réouverture de l’économie par le gouvernement comme appropriée ; 71% prévoient une récession imminente mais qui devrait être « limitée dans le temps ».</p>
<p style="text-align: justify;"><strong>Secteur de la restauration – </strong>Alors que les restaurants ont pu rouvrir le 29 juin après 3 mois de fermeture en Irlande, l'association des restaurateurs irlandais négocierait actuellement la mise en place d'un paquet de mesures de soutien à hauteur de 1,8Mds€ sur un an. Selon un rapport rédigé par l'économiste Jim Power pour l'association, 50% des restaurants pourraient faire faillite et le secteur mettrait environ deux ans pour revenir à son niveau d'activité pré-crise. Parmi les mesures espérées figurent une extension du dispositif de chômage partiel sous forme d’aide au paiement des salaires (<em>Temporary Wage Subsidy Scheme</em> ou TWSS) censé se clôturer en août, une baisse de la TVA pour le secteur à 0% jusqu'à la fin 2021 à minima, l'introduction d'un plan d'aide couvrant entre 25 et 100% des frais de location des restaurateurs (durée à déterminer) et un moratoire de deux ans sur les intérêts des prêts souscrits par les restaurateurs. Toujours selon ce rapport, la non mise en place de ces mesures pourrait provoquer la perte de (maximum) 100 000 emplois dans le secteur de la restauration, ce qui coûterait 2,8Mds€ à l'Etat.</p>
<p style="color: #ffffff; text-align: center;"> </p>
<div class="focus">
<h3 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong style="color: #ffffff; text-align: center; background-color: #006ce5;">Chiffre du mois</strong></h3>
<h2 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong>64</strong></h2>
<p style="text-align: justify;">Il s’agit de la part (%) de la population totale active sur les réseaux sociaux en Irlande en 2019. L’institut européen de la statistique (Eurostat) définit la notion d’ « actif » sur les réseaux sociaux comme un engagement via la création d’un profil ou la diffusion de messages sur Facebook, Twitter ou Instagram. L’Irlande se situe dans le groupe de pays dont la part de la population active sur les réseaux sociaux est supérieure à la moyenne européenne (54%). Le pays avec la part la plus élevée de la population active sur les réseaux sociaux au sein de l’Union Européenne est le Danemark, avec 81% de la population totale. A contrario, la France et l’Italie sont les pays avec la part la plus faible de la population engagée sur les réseaux sociaux, à 42% pour les deux pays.</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chiffre mois" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/e37763f3-9618-4f63-8228-69a17d8167d2" alt="Chiffre mois" width="506" height="350" /></p>
</div>
<h2 style="text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p><img class="marge" title="Mensuel" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/2ababb76-8ead-4696-8c79-819ab4c1752b" alt="Mensuel" width="896" height="562" /></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p> <img class="marge" title="Annuel" src="/Articles/51504ba5-e683-4139-86b6-307bbf61af36/images/948ae906-d069-4409-b4fe-64e685165cfa" alt="Annuel" /></p>eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3Eire Eco - Juin 2020Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de juin 2020.2020-06-15T00:00:00+02:00<p><img class="marge" title="Eire Eco" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/a82fed89-fe03-457a-958e-cdb9e45681b8" alt="Eire Eco" width="886" height="384" /></p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Macroéconomie</h2>
<p><strong>Estimations de croissance réelle annuelle et trimestrielle du PIB –</strong></p>
<p><em>(Mise à jour)</em> La crise économique résultant de la pandémie de coronavirus se traduira par l’entrée en récession de l’économie irlandaise en 2020.<strong> Selon les sources et les analyses, cette récession pourrait être comprise entre -1,6% et -17%</strong>.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="croissance" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/fee70f58-a4c0-42ec-8479-0b1e5e166196" alt="croissance" /><em>N.B : lorsqu’un seul chiffre est présenté pour le scénario avec crise sanitaire, cela signifie que l’institution n’a pas estimé nécessaire de publier deux scénarios.</em></p>
<p align="center"><em>Source : SE de Dublin</em></p>
<p><em>1/ CSO</em></p>
<p>L’estimation préliminaire de la croissance au premier trimestre 2020 ressort <strong>à +1,2%</strong> en glissement trimestriel et corrigé des variations saisonnières (g.t./csv) après +1,7% au dernier trimestre 2019. Les principaux facteurs de croissance au premier trimestre ont été les exportations nettes (+1,9Mds€), en raison d'une baisse des importations (-1,5%) et d'une hausse des exportations (+0,2%), et la consommation des administrations publiques (+0,5%). Le secteur manufacturier enregistre une croissance significative de +15,4% (g.t./csv), dynamique s'expliquant par la hausse de l'activité du secteur pharmaceutique dans le cadre de la pandémie. L’investissement total se stabilise à -0,0% (après une hausse de +154,1% au quatrième trimestre 2019), malgré une hausse des brevets de propriété intellectuelle (+51,4Mds€). Ces opérations augmentant les importations dans les mêmes proportions, l’impact sur le PIB est neutre. En parallèle, la consommation des ménages se contracte de -4,7% au premier trimestre 2020. De même, la demande totale intérieure modifiée, mesure alternative corrigée de l’activité des multinationales, enregistre une baisse de -3,8%. Les secteurs dit traditionnels voient leur activité se contracter substantiellement : l'agriculture et l'hôtellerie/restauration/distribution enregistrent respectivement une contraction de -4,7% et -12,7% (g.t./csv).</p>
<p><em>2/ ESRI</em></p>
<p>L'ESRI (<em>Economic and Social Research Institute</em> - think tank irlandais) a publié le jeudi 28 mai son dernier rapport trimestriel sur la situation macroéconomique irlandaise. S'inscrivant dans la lignée des prévisions réalisées par le ministère des Finances ou la Banque Centrale d'Irlande, le rapport estime à -12,4% la contraction du PIB pour l'année 2020 dans son scénario central, révisant ainsi à la baisse sa précédente estimation datant de mars 2020 (à -7,5%, soit -4,9 pp). Autre nouveauté, le centre de recherche, qui s'était jusque-là centré sur un scénario, propose ici de compléter le scénario central par une perspective plus sévère ainsi qu'une plus clémente (cette approche rejoint celle choisie par l'Ifac, organisme de surveillance budgétaire irlandais). Ainsi, la contraction du PIB irlandais en 2020 pourrait s'établir entre -9% et -17%, selon l'évolution de la situation sanitaire. Le think-tank estime ainsi que l'impact de la crise sera a priori bien plus important que précédemment envisagé. Il recommande par ailleurs la mise en place d'un plan de relance ambitieux au second semestre 2020 et avertit des risques pesant sur les prêts hypothécaires en raison de l'augmentation du chômage et de la baisse anticipée des prix de l'immobilier.</p>
<p>Dans le scénario central, la consommation chuterait de -13,3% (-20% scénario sévère et -12% scénario clément) en glissement annuel, en raison d'une part des restrictions sanitaires limitant les possibilités d'achat et d'autre part de la hausse de l'épargne de précaution ainsi que des modifications comportementales. Selon le rapport, les aides exceptionnelles mises en place par le gouvernement aux ménages en difficulté devraient accroître le taux d'épargne (+6% du GNI*) et ainsi agir comme un stimulus lors de la reprise de l'activité économique. Les investissements enregistreraient une diminution de -27% en 2020 (-39% scénario sévère, -18,4% scénario clément), en raison 1/ de l'incertitude, 2/ des fermetures obligatoires pour certaines entreprises et 3/ de l'interruption globale des chaines d'approvisionnement. Pour mémoire, au pire de la crise financière de 2008, les investissements avaient enregistré une chute de -17% en glissement annuel (2009).</p>
<p>Les exportations irlandaises connaîtraient une baisse de -8,2% en 2020 (-9,7% scénario sévère, -6,7% scénario clément). De même, les importations diminueraient de -12% en 2020 (-13,2% scénario sévère, -9,9% scénario clément). Le rapport mentionne que les secteurs de fourniture en machinerie et équipements ainsi qu'en biens de consommation non périssables devraient être plus touchés par cette baisse des importations.</p>
<p>Concernant le marché du travail, le taux de chômage en 2020 devrait s'établir à 17,4% (19,4% scénario sévère, 15,2% scénario clément), enregistrant un pic au T2 2020 à 24%.</p>
<p>Enfin, en matière de finances publiques, l'ESRI ne présente dans son rapport que les résultats du scénario central en raison du niveau d'incertitude très élevé concernant les recettes fiscales ainsi que les dépenses gouvernementales. Les recettes fiscales devraient enregistrer une baisse de -16% en 2020, passant de 59,3Mds€ en 2019 à 51Mds€ en 2020. L'ESRI estime à -27Mds€ le déficit budgétaire pour 2020 (soit -8% du PIB) mais rappelle que ce chiffre pourrait augmenter au cours de l'année. Le ratio dette publique rapportée au PIB est estimé à 76% en 2020, alors que sa version corrigée de l'activité des multinationales (ratio dette publique rapportée au GNI*) pourrait s'établit à 127%.</p>
<p><em>Note explicative : le scénario central se fonde ici sur la mise en place réussie du plan de réouverture progressive de l'économie présenté par le gouvernement irlandais et qui doit s'étaler jusqu'en août 2020 avec la mise en place de mesures sanitaires de type distanciation physique. Le scénario dit sévère s'articule autour de l'apparition d'une nouvelle vague d'infection au moment de la réouverture progressive de l'économie avec pour résultat le re-confinement de la population (le think-tank souligne que d'autres raisons indépendantes d'une nouvelle vague pourraient déclencher une récession plus sévère). Enfin, le scénario clément table sur la disparition de la pandémie permettant une reprise plus rapide de l'activité économique, avec un retour à la normale dès la fin de l'année 2020.</em></p>
<p><em>3/ OCDE</em></p>
<p>Les estimations de l'OCDE sont sensiblement plus optimistes que celles du ministère des finances irlandais ou de la Banque Centrale d'Irlande. L'organisme se fonde sur deux scénarios distincts : un scénario pessimiste avec une seconde vague de contaminations en automne et un nouveau confinement et un scénario optimiste pour lequel l'épidémie serait contrôlée. Dans le cas du scénario pessimiste, le PIB réel irlandais enregistrerait une contraction de -8,75% en 2020 suivie par une absence de redressement de l'économie en 2021 (-0,2% de contraction du PIB). Dans le cas du scénario optimiste, l'économie irlandaise se contracterait à -6,75% en 2020 avant d'enregistrer une croissance de +4,75% en 2021. L'OCDE indique que malgré sa résilience, l'économie irlandaise reste marquée par les reliquats de la crise financière de 2008 qui la rendent vulnérable à de nouveaux chocs négatifs. Un endettement encore élevé des ménages, la faible rentabilité du secteur bancaire et un niveau de dette souveraine important pourraient ainsi aggraver l'impact de la crise économique actuelle. L'OCDE signale également les risques liés aux négociations entre le Royaume-Uni et l'Union Européenne et à la mise en place de droits de douanes après la période de transition. Sur une note positive, le rapport note que la part importante du secteur pharmaceutique en Irlande pourrait limiter les effets négatifs de la crise via des externalités positives sur l'économie intérieure. Le gouvernement doit rester attentif et prêt à mettre en place de nouvelles mesures de soutien à l'économie, particulièrement dans le cas du scénario pessimiste.</p>
<p><strong>Activité économique –</strong> L’activité du secteur manufacturier irlandais continue de se contracter au mois de mai 2020. L’indice PMI manufacturier irlandais se maintient en effet sous la barre symbolique des 50 et s’établit à 39,2 en mai 2020 contre 36 le mois précédent, soit en hausse de 3,2 points. L'indicateur n'atteint pas donc les records enregistrés lors de la crise financière de 2008 (33,2 niveau le plus bas jamais publié pour le secteur manufacturier irlandais). Il demeure en ligne avec les PMI manufacturiers de la zone euro et du Royaume-Uni dont le score s’établit respectivement à 39,4 et à 40,7 pour le mois de mai 2020.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="PMI" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/a2d7d47e-4f23-46cb-b6dc-eb09635608f5" alt="PMI" />Selon les entreprises sondées, la demande, intérieure et extérieure, restait toujours très faible au mois de mai en raison des mesures strictes de confinement. Les entreprises continuent par ailleurs de déstocker massivement, leur production se maintenant pour le moment à des niveaux très bas. De même, les stocks d'intrants continuent de diminuer, les entreprises signalant des difficultés substantielles au sein des chaines d'approvisionnement. Sur une note positive, les entreprises du secteur manufacturier irlandais font preuve d'un léger optimisme au mois de mai (38% d'entre elles envisageant de la croissance dans les 12 mois à venir).</p>
<p>Le PMI des services rebondit légèrement au mois de mai 2020 après s'être effondré au mois d'avril, mais reste à un niveau faible dans les annales de l'indice. Il s'établit à 23,4, très loin de la barre des 50 signifiant une croissance du secteur, en hausse de 9,5 points par rapport au mois d'avril 2020 (13,9). Pour mémoire, au pire de la crise financière, le PMI des services irlandais s'était établi à 31,8 début 2009. Le PMI des services indique à première vue une reprise plus lente du secteur en Irlande, l'indicateur étant inférieur à ses homologues de la zone euro (30,5) et britannique (29). L'indicateur plus spécifique concernant le secteur du tourisme s'établit à 18,4 (après 5,2) pour le mois de mai. 61% des entreprises sondées pour la construction de l'indicateur ont rapporté une baisse de leurs activités (contre 78% en avril) ; 65% rapportent une faiblesse de la demande en partie en raison d'hésitations de la part de leurs clients. Une baisse des prix est à nouveau observée pour les intrants et les produits sortants. Sur une note positive, le degré de pessimisme des entreprises du secteur quant aux 12 prochains mois semble diminuer.</p>
<p><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage en Irlande enregistre une hausse marginale (+0,2 pp) au mois de mai 2020. Il s’établit à <strong>5,6% </strong>corrigé des variations saisonnières (csv), contre 5,4% en avril 2020. Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 139 200 en mai 2020, soit 5 400 de plus qu’en avril 2020 et 14 400 de plus qu’en mai 2019. Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie (voir chiffres du <em>Live Register</em> ci-dessous), ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation internationale du travail. Le CSO a cependant évalué quel serait le taux de chômage si l’on intégrait l’ensemble des bénéficiaires des allocations spéciales : il serait alors au maximum <strong>de 26,1% pour le mois de mai 2020, contre 28,2% au mois d’avril 2020</strong>. Le taux de chômage des jeunes (mesure standard) se stabilise à 13,5% en mai 2020, après 12,6% en avril 2020. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités spéciales dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 51,0% en mai 2020.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="chomage" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/00ae5a3e-22e9-4dbc-a683-a0ad95f14568" alt="chomage" />Le nombre des inscriptions au Live Register, équivalent irlandais de Pôle Emploi, a enregistré une augmentation entre avril et mai 2020 (+8 900), alors que les demandes supplémentaires liées à la pandémie enregistrent une baisse marginale : -58 943 pour le dispositif de chômage spécifique (<em>Pandemic Unemployment Payment</em> ou PUP) et - 581 pour le dispositif d’indemnisation du chômage partiel (<em>Temporary Wage Subsidy Scheme</em> ou TWSS). En prenant en compte les inscriptions liées au coronavirus, le nombre de demandeurs d’indemnités chômage s’établit à 1 140 579 individus, en baisse de -36 830 comparé au chiffre d'avril 2020. Au total, environ 1,1 million d’individus reçoivent donc des allocations via un des trois programmes gouvernementaux. Ces chiffres apparaissent plus optimistes que ceux communiqués à la même date par le ministère de l’emploi et de la protection sociale qui recensait 1,26 millions de travailleurs aidés et une croissance de 13 000 bénéficiaires supplémentaires du TWSS.</p>
<p><strong>Immobilier – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel, les prix de l’immobilier à l’échelle nationale ont enregistré une hausse au mois de mars 2020, après une baisse marginale au mois de février 2020. A Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat se stabilisent (+0,0% g.m) au mois de mars 2020, contre une augmentation le mois précédent (+0,1% g.m). Hors Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat enregistrent une hausse après 4 mois consécutifs de baisse (+0,1% en mars 2020, contre -0,3% le mois précédent).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="immob 1" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/87f29ecd-3ed4-42dd-993b-7a72f0d82416" alt="immob 1" /></p>
<p>Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. Les prix de l’immobilier sur l’ensemble du territoire se stabilisent alors que les prix de l’immobilier à Dublin enregistrent une hausse après 7 mois consécutifs de baisse. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à +0,6% en mars 2020 contre –0,1% en février 2020 et -0,5% en janvier 2020. En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin continue de ralentir pour s’établir à +1,5% en mars 2020 contre +2,2% le mois précédent.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="immob 2" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/385bf752-4f7e-4063-a53d-1d64378ae869" alt="immob 2" width="418" height="324" /></p>
<p>Selon <em>Ballymore</em>, principal promoteur immobilier en Irlande, le nombre de logements construits en 2020 devrait être fortement revu à la baisse au niveau national, passant de 28 000 envisagés avant la pandémie à seulement 15 000. Le directeur exécutif du groupe, Sean Mulryan, a cependant rappelé qu’il était à ce stade difficile de quantifier l’impact de la crise sur le secteur de la construction. Pour mémoire, l’Irlande a vu la construction de 21 241 nouveaux logements en 2019, contre 17 952 en 2018, soit une augmentation de +18,3 %, pour un besoin estimé à 35 000 par an.</p>
<p><strong>Ventes de détail –</strong> Les ventes au détail ont chuté de -43,3% au mois d’avril 2020 (en glissement annuel, -35,4% en glissement mensuel), enregistrant ainsi la baisse la plus importante depuis janvier 2009 (chiffres cependant faussés par les ventes de voiture). Les ventes au détail hors automobile ont diminué de -24,8 % au mois d’avril en glissement annuel (-23,7 % en glissement mensuel). Seuls les détaillants spécialisés dans la vente de tabac, d’alcool et de produits d’alimentation (hors supermarchés) et les magasins non spécialisés (incluant les supermarchés) ont enregistré une hausse des ventes au détail, respectivement à +1,8% et +1,6% au mois d’avril 2020. Les détaillants de mobiliers et luminaires représentent les commerces les plus touchés, enregistrant une baisse de -84,1% des ventes. De même, les bars et les magasins de vêtements ont vu leurs ventes diminuer respectivement de -77,1% et de -73,6%.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="détails" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/19010869-5be0-4e0c-bac2-171608074c16" alt="détails" width="462" height="321" /><strong>Confiance des consommateurs</strong> <strong>–</strong> La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et le <em>think-tank</em> irlandais ESRI) rebondit significativement au mois de mai 2020 après s’être effondré le mois précédent. L’indice s’établit à 52,3 en mai 2020 contre 42,6 le mois précédent, soit une hausse de 9,7 points. Ce chiffre est bien inférieur au niveau de l’indice au mois de mai 2019, qui s’établissait alors à 89,9. La hausse de l’indice observée entre le mois d’avril et de mai correspond à la plus importante enregistrée depuis janvier 2015. Malgré ce rebond encourageant au mois de mai, la confiance des consommateurs reste à un niveau équivalent à celui enregistré au pire de la crise financière de 2008. Une question posée spécialement pour le sondage du mois de mai rapporte que 86% des consommateurs sondés anticipent la mise en place d’une politique d’austérité dans les années à venir. Selon l’économiste en chef de KBC Ireland, Austin Hughes, l’anticipation d’un retour à l’austérité par les consommateurs irlandais pourrait ralentir le retour de la croissance.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="conf" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/e0cf8076-fea9-46c2-aed8-7d718b4f4d23" alt="conf" width="461" height="312" />Selon un sondage réalisé par le cabinet de conseil EY (<em>EY Future Consumer Index</em>), environ 75% des consommateurs seraient mal à l'aise à l'idée de renouer avec des activités quotidiennes, telles que le cinéma (78%), la salle de sport (76%) ou encore le pub (74%). De même, 75% des personnes sondées se disent mal à l'aise à l'idée de reprendre les transports publics, et 70% de retourner dans un restaurant. Ces chiffres pourraient encourager les entreprises à renforcer leurs mesures sanitaires afin de rassurer leurs potentiels clients.</p>
<p><strong>Salaires –</strong> Les salaires progressaient en Irlande avant la crise sanitaire, dans le secteur privé comme dans le secteur public. Le salaire hebdomadaire moyen s’établit à 791,71 € tout secteur confondu, en hausse de +3,63 %, au premier trimestre 2020 (au T4 2019, la croissance s’était établie à +4,30 % en g.a.). Le salaire horaire moyen a augmenté de +3,23 % en g.a, à 24,3 €. La croissance des salaires moyens hebdomadaires dans le secteur public s’établit à +3,46 % (en g.a.) au premier trimestre 2020, équivalente à la croissance de ces mêmes salaires dans le secteur privé (+3,41 % en g.a.). Le niveau des salaires moyens hebdomadaires reste cependant plus élevé dans le secteur public (998,17 €) que dans le secteur privé (729,95 €).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="salaires" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/3f77b5b5-c151-4bfa-89f5-1f5f1d8a2d40" alt="salaires" /></p>
<p><strong>Compte courant –</strong> Les exportations irlandaises ont enregistré un nouveau record au mois de mars, s'établissant à 15,7 Mds€ (hausse de +4,3 Mds€ ou +38% en glissement mensuel). Ces chiffres s'expliquent notamment par la demande en hausse de produits pharmaceutiques et médicaux provoquée par la crise sanitaire. Les exportations de produits pharmaceutiques ont en effet augmenté de +60% (glissement mensuel) pour s'établir à 5,8Mds€.</p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Les recettes totales cumulées collectées au mois de mai sont supérieures de +10,9% au montant cible post-Covid principalement en raison de l’impôt sur les sociétés (+945M€) et de la TVA (+495M€). Les recettes totales des cinq premiers mois de 2020 sont équivalentes (+0,0%, glissement annuel) à celles de 2019, principalement du fait d’une baisse de la TVA (-21,7%) et des droits d’accise (-22,5%) compensée par une hausse de l’impôt sur les sociétés (+91,8%), des frais de mutation (+17,0%) et de l’impôt sur le revenu (+4,8%), soulignant à la fois l’impact de la crise économique et la résilience de certains secteurs de l’économie irlandaise. Les recettes totales non cumulées du mois de mai 2020 enregistrent quant à elles une hausse de +1,3% (glissement annuel).</p>
<p>En glissement annuel, les recettes totales cumulées issues de l’impôt sur les sociétés (IS) sur les cinq premiers mois de l’année 2020 sont supérieures de +91,8 % aux recettes observées en 2019 à la même période. En isolant les résultats du mois d’avril, les chiffres du ministère des Finances irlandais font état d’une augmentation de +91,4 % des recettes d’IS (glissement annuel). Cette performance des recettes de l’IS s’explique par 1/ les modalités de collecte de l’impôt dont une partie se fonde sur l’activité économique des entreprises en 2019 (dernier mois de collecte de l’IS pour l’année 2019) et 2/ la résilience du secteur pharmaceutique face à la crise économique. Sachant que la collecte d’IS a enregistré une progression exceptionnelle en 2018 (+27%) confirmée en 2019 (+4,9%), l’erreur de prévision de +945M€ pourrait indiquer une dynamique similaire en 2020. Le mois de juin sera plus informatif à ce titre.</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central sur les cinq premiers mois de l’année 2020 ont dépassé les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises par le gouvernement en réaction à la crise sanitaire. Les dépenses courantes se sont établies à 29,4 Mds€, soit +17,2% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +21,6% (en glissement annuel). Les dépenses du ministère de l'emploi et de la protection sociale ont notamment augmenté de +38,6%.</p>
<p>Le gouvernement central enregistre donc pour l'instant un déficit budgétaire de -6 Mds€ (contre -0,06 Md€ l'an dernier à la même époque), en ligne avec les prévisions du ministère des finances pour l’année 2020 (déficit budgétaire de -23 Mds€ ou -7,4% du PIB).</p>
<p><strong>Recettes fiscales et crise sanitaire</strong> – Selon une récente étude publiée par le <em>think-tank</em> irlandais ESRI, la chute de la consommation des ménages pourrait provoquer une baisse des recettes fiscales (impôts indirects) de -6,7 Mds€ dans le pire des scénarios (seconde vague et re-confinement strict). Dans le cas d'un scénario moins sévère avec la mise en place des pratiques de distanciation sociale, l'étude prévoit une diminution de -20,5 % des recettes fiscales indirectes (soit -4,3 Mds€). Enfin, si un vaccin est trouvé, les recettes fiscales indirectes devraient enregistrer une baisse de -18,7%, soit -3,9 Mds€.</p>
<p><strong>Obligations souveraines – </strong>La NTMA, homologue irlandais de l’AFT, a confirmé la levée de 6Mds€ via la syndication d'une obligation à 10 ans au taux de +0,285%, après avoir annulé une adjudication prévue le 11 juin (le groupe derrière la syndication serait composé de Barclays, BNP Paribas, Danske Bank, Davy, NatWest Markets et Nomura). La NTMA a ainsi levé 18,5Mds€ depuis le début de l'année (via des adjudications et des syndications) et se rapproche de son intervalle cible pour 2020 (20-24Mds€). Selon les analystes du courtier irlandais <em>Davy Research</em>, les résultats en demie teinte des finances publiques pour le mois de mai 2020 semblent en ligne avec les prévisions centrales du ministère des finances irlandais (soit -23Mds€ de déficit budgétaire, -7% du PIB) et non avec les prévisions les plus pessimistes récemment considérées comme plus probables par le gouvernement (-30Mds€, -9,5% du PIB). La NTMA ne devrait pas avoir à réévaluer à nouveau à la hausse son objectif de financement pour l'année 2020. Dans le cadre de son programme d’urgence d’achat des actifs (<em>Pandemic Emergency Purchase Programme</em> - PEPP), la BCE a acquis 3Mds€ d’obligations souveraines irlandaises.</p>
<p><strong>Evaluation de la situation budgétaire –</strong> L’Ifac (<em>Irish Fiscal Advisory Council</em>), homologue irlandais du Haut Conseil des Finances Publiques, a publié le 27 mai son rapport semestriel évaluant la position des finances publiques irlandaises et exposant ses recommandations de lutte contre la crise économique. Selon trois scénarios plus ou moins sévères, l’organisme anticipe un redressement de l’économie irlandaise à son niveau d’avant crise dans deux ans pour le scénario le plus optimiste et dans trois ans et demi pour le plus pessimiste. Les recommandations de l’Ifac s’articulent autour de 3 phases : une réponse directe et forte à la crise sanitaire qui doit s’inscrire dans la lignée des mesures gouvernementales d’ores et déjà mises en place, un plan de relance ambitieux afin de stimuler la croissance et d’user des capacités de production non utilisées au sein de l’économie, et enfin un retour progressif à une prudence budgétaire avec pour objectif la stabilisation de la dette publique. L’organisme estime qu’il n’est pas nécessaire de mettre en œuvre des politiques d’austérité budgétaire. Lors d'un échange précédent la publication du rapport, Sebastian Barnes, directeur suppléant de l'Ifac, a tenu à rappeler que le gouvernement n'avait pas su utiliser les recettes exceptionnelles et non soutenables à long-terme de l'impôt sur les sociétés afin de matérialiser plus tôt un excédent budgétaire. Avant la crise sanitaire, l'Ifac avertissait régulièrement le gouvernement sur l'instabilité des recettes de l'IS, estimant qu'environ 6 Mds€ de ces recettes ne seraient pas pérennes sur le long terme car reposant sur un très petit nombre de multinationales. Le gouvernement aurait ainsi pu matérialiser un excédent budgétaire plus tôt ou allouer des ressources plus élevées à son fonds contra-cyclique, le <em>Rainy Day Fund</em> (doté seulement l'an dernier des ressources initiales à hauteur de 1,5Mds€).</p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Secteur financier et assurances</h2>
<p><strong>Prêts hypothécaires </strong>– L’encours total des prêts accordés s’effondre au mois d’avril 2020. Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en baisse de -43,6 % en avril 2020 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés en avril 2020 s’établit à 525 M€, dont 256 M € pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant en avril 2020 est en diminution de -48,0% (glissement annuel).</p>
<p>Selon d’autres données publiées par la BPFI, le nombre de demandes d’accès au moratoire de 6 mois sur le paiement des intérêts dans le cadre de prêts contractés auprès des institutions bancaires irlandaises s’établirait à 78 000 à la fin du mois de mai, seulement pour les prêts hypothécaires (soit une hausse de +20% en moins de un mois). Au total, 140 000 demandes de suspension de paiements ont été enregistrées.</p>
<p><strong>Fin du moratoire sur les intérêts –</strong> Les principales banques irlandaises (Bank of Ireland, AIB et Permanent TSB) ont entamé une procédure d'approche de leurs clients ayant bénéficié du moratoire de 6 mois les exemptant de mensualités. La démarche adoptée par les banques consiste à identifier les clients qui se trouveraient dans une situation critique et ne pourraient pas reprendre normalement le versement des mensualités à la fin des 6 mois. Ces clients seraient encouragés à trouver des solutions de long-terme et à se rapprocher activement de leur banque. Cette approche permettrait aux banques d'éviter une augmentation abrupte et non anticipée des arriérés en septembre, date de fin du moratoire.</p>
<p><strong>Notation des banques irlandaises –</strong> L'agence de notation <em>DBRS Morningstar</em> a dégradé sa notation des trois principales banques irlandaises (Bank of Ireland, AIB et Permanent TSB), passant ainsi à "négative" en raison des inquiétudes autour de la résurgence des prêts non performants dans le bilan des banques ainsi que d'une baisse de la demande de crédit déclenchée par la pandémie. Selon DBRS, les mesures de confinement et la fermeture de l'économie font peser des risques supplémentaires sur le modèle opérationnel des banques irlandaises ainsi que leur rentabilité et la qualité de leurs actifs. L'agence de notation a cependant souligné que les banques irlandaises étaient entrées dans la crise dans une position plus forte que lors de la crise précédente.</p>
<p><strong>Epargne –</strong> Selon les derniers chiffres publiés par la Banque Centrale d'Irlande (CBI), l'épargne des ménages irlandais a enregistré une hausse record au mois d'avril 2020, à +3 Mds€ soit l'augmentation mensuelle la plus forte jamais observée depuis la création de la base de données par la CBI en 2003. Aussi fortement touchés par la pandémie, l'encours des prêts à la consommation a diminué de -277 M€ en avril, soit la baisse la plus importante depuis 2014, alors que l'encours des prêts hypothécaires chutait de -73 M€. Selon l'économiste en chef du cabinet de conseil EY, Neil Gibson, les dépôts des ménages irlandais devraient connaître une hausse de 8 à 10 Mds€ d'ici la fin de l'année, reflétant 1/ les contraintes en matière de consommation mais aussi 2/ l'efficacité des mesures gouvernementales dans la préservation des salaires.</p>
<p><strong>Déontologie financière et crise sanitaire –</strong> Derville Rowland, directrice du département de déontologie financière à la Banque Centrale d'Irlande (CBI), a rappelé vendredi 5 juin que les institutions financières créditrices devraient adapter leurs offres aux clients toujours en difficulté à la fin du moratoire de 6 mois sur les paiements des intérêts. Elle a en outre souligné que les banques avaient l'obligation de satisfaire toutes les exigences en matière de protection du consommateur dans le cadre du moratoire. La CBI a demandé aux institutions financières de laisser la possibilité à leurs clients de s'acquitter de leur dette dans la période établie pré-Covid ou en allongeant cette période de la durée du moratoire, et ce peu importe le type de prêts.</p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Entreprises</h2>
<p><strong>Impact de la crise sur les détaillants irlandais –</strong> Selon le sondage réalisé par le lobby <em>Retail Excellence</em> comprenant les réponses de 360 gérants de 4 500 magasins (hors supermarchés), le chiffre d'affaire en magasin des détaillants irlandais devrait diminuer de -65% en moyenne en juin. Certaines branches du secteur, comme les cinémas, pourraient être totalement ruinées. En cause, les restrictions imposées par les mesures de distanciation sociale ainsi que le comportement des consommateurs modifié par la peur d'une contamination. Les gérants sondés envisagent une baisse de -25% de leur chiffre d'affaire pour la période de Noël, soit novembre et décembre. Si la plupart des entreprises devraient enregistrer une hausse de leurs ventes en ligne, ces dernières ne devraient pas permettre de compenser les pertes liées à la baisse des ventes en magasin. Selon David Fitzsimons, directeur exécutif de <em>Retail Excellence</em>, la stratégie de réouverture de l'économie mise en place par le gouvernement devrait être adaptée afin de limiter les pertes pour le secteur de la vente de détail.</p>
<p> </p>
<div class="focus">
<p style="color: #ffffff; text-align: center;"><span style="text-decoration-line: underline;"><strong>Chiffre du mois</strong></span></p>
<h2 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong>0,36</strong></h2>
<p>Il s’agit de la part (%) des personnes employées par le transport aérien dans l’emploi total en Irlande, selon l’institut de la statistique européen (Eurostat). Elle se situe ainsi parmi les pays de l’Union Européenne ayant la plus forte part de main d’œuvre travaillant pour le secteur du transport aérien après : le Luxembourg (1,00%), Malte (0,45%), les Pays-Bas (0,37%) et le Portugal (0,36%). La part des employés du transport aérien dans l’emploi total s’établit à 0,34% en France et à 0,21% pour l’Union Européenne (27) dans son ensemble. Les pays de l’Europe de l’Est (Pologne, Roumanie et Bulgarie) apparaissent comme ayant la part la plus faible des employés au sein du secteur du transport aérien ; les données ne sont cependant pas fiables concernant ces pays, selon Eurostat.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="chiffre mois" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/4ae2c003-deeb-470b-860d-7afdd421b8ef" alt="chiffre mois" width="498" height="378" /></p>
</div>
<p style="margin-bottom: 0px; color: #ffffff; text-align: center;"> </p>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p> <img class="marge" title="mensuel" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/538eef5b-0d3c-4363-b0cb-f88a04d15081" alt="mensuel" width="879" height="552" /></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p> <img class="marge" title="annuel" src="/Articles/eb17a1ca-dbe5-4025-891c-445905abb8a3/images/13526e45-4f30-4616-89a3-e05a6134d322" alt="annuel" width="551" height="595" /></p>a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604Eire Eco - Mai 2020Vous trouverez ci-dessous le point sur la situation économique irlandaise du mois de mai 2020.2020-05-13T00:00:00+02:00<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;"><img class="marge" title="EireEco" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/aae8a914-5cf4-44eb-b547-dc269656af5a" alt="EireEco" /></h2>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px;">Macroéconomie</h2>
<p><strong>Estimations de croissance annuelle réelle du PIB en réaction à la crise sanitaire –</strong></p>
<p><em>(Mise à jour)</em> La crise économique résultant de la pandémie de coronavirus se traduira par l’entrée en récession de l’économie irlandaise en 2020. Selon les sources et les analyses, cette récession pourrait être comprise entre -1,6% et -15,25%.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Croissance" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/0ffc947c-b41b-49b7-8167-8bad2ece7142" alt="Croissance" width="721" height="255" /></p>
<p><em>1/ Ministère des Finances irlandais</em></p>
<p>Le ministère des finances a publié le mardi 21 avril la mise à jour de son programme de stabilité, exercice annuel inscrit dans le cadre du semestre européen, qui prend en 2020 une dimension particulière du fait de la pandémie de coronavirus. Selon les dernières estimations du ministère, l’économie irlandaise connaîtrait en 2020 une récession substantielle. <strong>Dans le scénario central, avec limitation des mesures de confinement au seul deuxième trimestre, le PIB irlandais se contracterait de -10,5%</strong> (-13,75% si les mesures sont reconduites au troisième trimestre, -15,75% si elles se prolongent jusqu’à la fin de l’année). La demande intérieure modifiée (mesure alternative de la demande intérieure et la plus pertinente pour évaluer la santé de l’économie irlandaise selon le ministère) devrait baisser de -15,1% en 2020.</p>
<p>Le taux de chômage devrait enregistrer un pic au second trimestre 2020, s’établissant à 22%, pour ensuite demeurer à 13,9% à l’année. Le ministère prévoit un déficit budgétaire de -7,4% du PIB (-23Mds€), modifiant ainsi substantiellement la trajectoire des finances publiques irlandaises. Le ratio dette publique rapportée au PIB enregistrerait une hausse, passant de 58,8% en 2019 à 69,1% en 2020 ; de même, le ratio dette publique rapportée au GNI* (mesure alternative du PIB corrigée de l’activité des multinationales) s’établirait à 125,1% en 2020, après être passé sous la barre symbolique des 100% en 2019 (99,2%). Enfin, le ministère prévoit une déflation de -0,6% en 2020. Le rebond de l’économie irlandaise attendu en 2021 devrait se matérialiser avec une croissance réelle du PIB de +6%.</p>
<p><em>2/ Commission Européenne</em></p>
<p>Alors que l'Irlande avait entamé 2020 dans des conditions favorables (après une croissance réelle du PIB de +5,5% et une croissance de la demande nationale modifiée de +3% en 2019), l<strong>a Commission Européenne estime que l'économie irlandaise devrait se contracter de -8% en 2020, avant de connaitre un rebond de +6% en 2021. </strong>La consommation des ménages pourrait baisser de -9% en 2020 avant de se rétablir partiellement en 2021, à +4,5%; de même, les investissements devraient enregistrer une chute de -40% en 2020. Le maintien du solde commercial (expliqué par une baisse substantielle des importations couplée à la résilience des exportations du secteur pharmaceutique) devrait atténuer l'impact de la chute de la consommation des ménages et de l'investissement sur la production nationale.</p>
<p>La Commission souligne que les incertitudes pesant sur les estimations actuelles sont aggravées dans le cas de l'Irlande en raison notamment 1/ des négociations entre l'Union Européenne et le Royaume-Uni, 2/ de l'activité des multinationales et 3/ des modifications à venir de la fiscalité mondiale des entreprises. La Commission prévoit une période de déflation en Irlande, à -0,3% pour 2020.</p>
<p>Concernant le marché du travail, la Commission envisage une hausse du taux de chômage, qui devrait s'établir à 7,5% en 2020. Enfin, concernant les finances publiques, la Commission prévoit la matérialisation d'un déficit budgétaire de -5,5% du PIB en 2020 (avec un déficit de -3% du PIB en 2021, toutes choses égales par ailleurs). Ainsi, le ratio dette publique rapportée au PIB s'établirait à 66,5% en 2020 puis à 66,75% en 2021.</p>
<p><strong>Activité économique –</strong> L’activité du secteur manufacturier irlandais continue de se contracter au mois d’avril 2020. L’indice PMI manufacturier irlandais enregistre un nouveau record, avec sa plus forte chute mensuelle depuis la création de l’indicateur en mai 1998 (-9,1 points) et s’établit à 36,0 en avril 2020 contre 45,1 le mois précédent. Le PMI irlandais demeure supérieur aux PMI manufacturiers de la zone euro et du Royaume-Uni dont le score s’établit respectivement à 33,4 et à 32,6 pour le mois d’avril 2020. </p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="PMI" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/5d2a63fc-4e54-46ec-9aa0-1bccf841899d" alt="PMI" width="518" height="274" /></p>
<p>Selon les entreprises sondées, leur activité s’est contractée au mois d’avril en raison principalement d’une détérioration substantielle de la demande nationale ainsi que de la demande extérieure. Presque 70% des entreprises sondées rapportent également une baisse de leur production, de même que deux tiers d’entre elles signalent une chute des nouvelles commandes. Au vu des perspectives économiques, la confiance des entreprises du secteur manufacturier continue de se dégrader et a atteint son niveau le plus bas en avril 2020 depuis juin 2012, certaines entreprises anticipant une crise économique prolongée.</p>
<p>Le PMI des services s'effondre au mois d'avril 2020 en raison des mesures de confinement strict, à un niveau inédit depuis la création de l'indice. Il s'établit à 13,9, très loin de la barre des 50 signifiant une croissance du secteur, et en baisse de -18,6 points par rapport au mois de mars 2020 (32,5). A titre de comparaison, au pire de la crise financière, le PMI des services irlandais s'était établi à 31,8 début 2009. Les résultats du mois d'avril 2020 contrastent aussi de manière substantielle avec l'activité du secteur avant la crise sanitaire, qui connaissait une croissance soutenue (indice à 59,9 en février 2020). Le PMI des services irlandais reste cependant en ligne avec ces homologues de la zone euro (11,7) et britannique (12,3). L'indicateur plus spécifique concernant le secteur du tourisme s'établit à 5,2 seulement pour le mois d'avril. 78% des entreprises sondées ont rapporté une baisse de leurs activités, 80% une chute des nouvelles commandes, et plus de 40% des licenciements. Une baisse des prix est observée pour les intrants et les produits sortants. Sur une note positive, la confiance des entreprises du secteur quant aux 12 prochains mois semble se stabiliser.</p>
<p>Enfin, tout comme le PMI manufacturier et le PMI des services, le PMI du secteur de la construction enregistre une baisse substantielle (-24,1) et s’établit à 4,5 au mois d’avril, contre 28,6 au mois de mars, soit le niveau le plus bas jamais observé depuis la création de l’indicateur.</p>
<p><strong>Chômage – </strong>Le taux de chômage en Irlande enregistre une hausse marginale au mois d’avril 2020. Il s’établit à <strong>5,4% </strong>corrigé des variations saisonnières (csv), contre 5,3% en mars 2020. Le nombre de chômeurs (cvs) s’établissait à 132 900 en avril 2020, soit 2 000 de plus qu’en mars 2020 et 7 800 de plus qu’en avril 2019. Ce chiffre, calculé en application des normes européennes et internationales, ne reflète pas les nombreux bénéficiaires des allocations versées au titre des dispositifs spéciaux liés à la pandémie (voir chiffres du <em>Live Register</em> ci-dessous), ces personnes ne remplissant pas les critères arrêtés par l’Organisation internationale du travail. Le CSO a cependant évalué quel serait le taux de chômage si l’on intégrait l’ensemble des bénéficiaires des allocations Covid au sein des chômeurs : il serait alors au maximum <strong>de 28,2% pour le mois d’avril 2020, contre 15,5% au mois de mars 2020</strong>. Le taux de chômage des jeunes (mesure standard) se stabilise à 12,5% en avril 2020, après 12,5% en mars 2020. La mesure alternative tenant compte des bénéficiaires des indemnités Covid dépeint une situation plus inquiétante, affichant un taux maximum de chômage des jeunes de 52,8% en avril 2020 (contre 50,6% en mars 2020).</p>
<p>Les chiffres du <em>Live Register</em> (nombre de personnes inscrites à l'équivalent du Pôle Emploi afin de percevoir des indemnités chômage) enregistrent une augmentation substantielle au mois d’avril 2020, toujours en lien avec la pandémie.</p>
<p>Le nombre des inscriptions au <em>Live Register</em> a enregistré une augmentation entre mars et avril 2020 (+7 000), à laquelle s'ajoutent les demandes supplémentaires liées à la pandémie (+318 978 et + 425 204). Ainsi, en prenant en compte les inscriptions liées au coronavirus, le nombre de demandeurs d’indemnités chômage s’établit à 1 244 211 individus, soit une hausse de +726 578 comparé au chiffre de mars 2020. Au total, environ 1,2 million d’individus reçoivent des allocations via un des trois programmes gouvernementaux. Les secteurs les plus touchés sont le tourisme, l’hôtellerie et la restauration, la vente au détail et construction. Les jeunes, les personnes peu qualifiées et les femmes en particulier celles précédemment employées à temps partiel sont les plus concernés. Selon les chiffres publiés au 5 mai 2020, le coût hebdomadaire des mesures gouvernementales s’élèvent à 208M€.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="chomage" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/d9d7ff33-9ecd-4230-9052-90e51e12469a" alt="chomage" width="518" height="262" /><strong>Immobilier – </strong>Selon les variations exprimées en glissement mensuel, les prix de l’immobilier à l’échelle nationale ont enregistré une baisse au mois de février 2020, après une légère hausse au mois de janvier 2020. A Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat se stabilisent (+0,0 % g.m) au mois de février 2020, contre une augmentation le mois précédent (+0,8% g.m). Hors Dublin, les prix de l’immobilier à l’achat enregistrent une baisse pour le 4<sup>ème</sup> mois consécutif (-0,3% en février 2020, contre -0,3% le mois précédent).</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="immob 1" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/399a3140-2f65-40bc-84d6-6814326c6ea3" alt="immob 1" width="442" height="348" /></p>
<p>Le second graphique présente les variations en glissement annuel des prix immobiliers. La croissance des prix de l’immobilier sur l’ensemble du territoire hors Dublin se maintient alors que les prix de l’immobilier à Dublin enregistrent une baisse pour le 7<sup>ème</sup> mois consécutif. La variation des prix de l’immobilier à Dublin s’établit à -0,1% en février 2020 contre –0,4% en janvier 2020 et -1,7% en décembre 2019. En parallèle, la croissance des prix de l’immobilier hors Dublin s’établit à +2,4% en février 2020 contre +2,7% le mois précédent.</p>
<p style="text-align: center;"> <img class="marge" title="immob 2" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/d3b32dbf-ae21-46c0-8dc7-b2f6feb590b5" alt="immob 2" width="446" height="346" /></p>
<p>Le nombre de nouveaux logements construits au premier trimestre 2020 est en hausse de +17,2% par rapport aux chiffres du premier trimestre 2019 (glissement annuel). Le nombre total de logements construits s’établit à 4 986 au premier trimestre 2020, contre 4 254 au premier trimestre 2019. Le nombre d’appartements construits augmente de +75,2% à 1 044 au T1 2020 contre 569 au T1 2019.</p>
<p><strong>Ventes de détail –</strong> Les ventes au détail ont diminué de -11,2% au mois d’avril 2020 (en glissement annuel, -12,8% en glissement mensuel), enregistrant ainsi la baisse la plus importante depuis janvier 2009 (chiffres cependant faussés par les ventes de voiture). Les ventes au détail hors automobile ont diminué de -0,5 % au mois d’avril en glissement annuel (-1,9 % en glissement mensuel). Le CSO note que la diminution des ventes de détail aurait pu être bien plus importante sans les comportements observés à l'annonce de la fermeture des écoles et du confinement et ayant mené à une ruée des ménages vers les commerces de proximité. Les bars représentent les commerces les plus touchés, enregistrant une baisse de -53,1% des ventes, de même que les magasins de vêtements qui ont vu leurs ventes diminuer de -49%. A contrario, les magasins non spécialisés (incluant les supermarchés) ont vu leurs ventes augmenter de +14%.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="ventes" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/dba34bcc-0c0d-4dda-9e62-5605707f9288" alt="ventes" width="453" height="338" /><strong>Confiance des consommateurs</strong> <strong>–</strong> La confiance des consommateurs irlandais (indice créé et mis à jour par la banque KBC et le think-tank irlandais ESRI) s’effondre au mois d’avril 2020 après avoir déjà enregistré une forte baisse le mois précédent. L’indice s’établit à 42,6 en avril 2020 contre 77,3 le mois précédent, soit une chute de 34,7 points. Ce chiffre est bien inférieur au niveau de l’indice au mois d’avril 2019, qui s’établissait alors à 87,7. La chute de l’indice entre le mois de mars et d’avril correspond à la plus importante enregistrée depuis la création de l’indicateur et reflète un tournant majeur dans la manière dont les consommateurs irlandais abordent la situation économique actuelle. Selon l’économiste en chef de la banque KBC, Austin Hughes, une relance économique par la demande sera nécessaire afin de rétablir la confiance des consommateurs en Irlande.</p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="conf conso" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/5017b808-11b0-485f-8704-c28e1bd1b3f3" alt="conf conso" width="435" height="298" /></p>
<h2>Finances publiques</h2>
<p><strong>Exchequer</strong> – Selon le ministère des finances irlandais, la crise sanitaire et économique provoquée par le coronavirus engendrerait une perte de -13,9Mds€ pour les recettes fiscales du gouvernement en 2020. Les recettes totales cumulées au mois d'avril 2020 s'établissent à 15,4 Mds€, en baisse de -0,6% par rapport au même montant en avril 2019. Les recettes totales non cumulées du mois d'avril 2020 enregistrent quant à elles une baisse de -8,0%, illustrant une forte chute des recettes concentrée sur le mois d'avril mais compensée jusqu’ici par les résultats positifs du premier trimestre 2020. Les droits d'accises et l'impôt sur le revenu sont les postes ayant connus les baisses les plus importantes, -47,9% et -5,8% respectivement (pour les recettes non cumulées au mois d'avril 2020 en glissement annuel).</p>
<p>En glissement annuel, les recettes totales cumulées issues de l’impôt sur les sociétés (IS) sur les quatre premiers mois de l’année 2020 sont supérieures de +93,0 % aux recettes observées en 2019 à la même période. En isolant les résultats du mois d’avril, les chiffres du ministère des Finances irlandais font état d’une augmentation de +158,5 % des recettes d’IS (glissement annuel). Selon le rapport mensuel du ministère des finances irlandais, il est encore trop tôt pour évaluer l’impact de la crise sanitaire et économique sur les recettes de l’IS, toujours maintenues à un niveau élevé grâce à la présence des multinationales en Irlande.</p>
<p>Les dépenses du gouvernement central sur les quatre premiers mois de l’année 2020 ont dépassé les plafonds inscrits dans le Budget 2020 en raison des mesures prises par le gouvernement en réaction à la crise sanitaire. Les dépenses courantes se sont établies à 22,7Mds€, soit +12,5% au-dessus des limites budgétaires et en augmentation de +20,9% (en glissement annuel). Les dépenses du ministère de l'emploi et de la protection sociale ont notamment augmenté de +30,9%. </p>
<p>Le gouvernement central enregistre donc pour l'instant un déficit budgétaire de -7,5Mds€ (contre -3,2M€ l'an dernier à la même époque), en ligne avec les prévisions du ministère des finances pour l’année 2020 (déficit budgétaire de -23Mds€ ou -7,4% du PIB). </p>
<p><strong>Mesures budgétaires supplémentaires en réponse à la crise sanitaire – </strong>Le gouvernement irlandais a adopté le samedi 2 mai un nouveau train de mesures de soutien à l’économie d’un montant de 6 Mds€. Ces mesures s’ajoutent à celles précédemment en place (1Md€), portant le total à 7 Mds€, et le total des mesures à 13,5Mds€ (4% du PIB). Elles ont été unanimement saluées par les organisations représentatives des entreprises qui ont estimé qu’elles répondaient aux demandes formulées ces dernières semaines. Ainsi :</p>
<p>- Une subvention pour un montant allant jusqu’à 10 000 € pourra être alloué aux microentreprises pour financer la réouverture de leurs activités (<em>Restard Fund</em>), reprenant une revendication formulée par Chambers Ireland, fédération des chambres de commerce irlandaises ;</p>
<p>- Le taux des impôts locaux a été réduit à zéro pour les entreprises pendant trois mois (commercial rates waiver), conformément à la demande des associations de commerçants (<em>Retail Ireland</em>),</p>
<p>- Un fonds d’investissement doté de 2Mds€ est ouvert par l’ISIF (<em>Ireland Strategic Investment Fund</em>, fonds souverain irlandais) qui prendra des participations au capital des PME et des grandes entreprises (<em>Pandemic Stabilisation and Recovery Fund</em>), en réponse aux critiques de l’Ibec (équivalent irlandais du Medef) qui estimait les fonds précédemment disponibles insuffisants pour relancer l’activité ;</p>
<p>- Un fonds de garantie de 2Mds€ destiné à garantir 80% des prêts contractés par les PME (COVID-19 <em>Credit Guarantee Scheme</em>) qui complète le dispositif existant depuis 2012 auprès des banques AIB et Ulster bank, en ligne avec les mesures proposées par l’Ibec dans son plan de reprise.</p>
<p>Le gouvernement a, en outre, acté un moratoire sur les obligations fiscales des entreprises. Dans la mesure où elles remplissent leurs obligations déclaratives, les entreprises touchées par la pandémie peuvent suspendre le paiement de leurs impôts, sans pâtir d’intérêts moratoires. Elles pourront négocier avec l’administration fiscale un paiement échelonné dans les 12 mois qui suivront la reprise de leurs activités. Cette mesure nécessite des adaptations législatives qui seront prises prochainement.</p>
<p><strong>Plan d’aide européen</strong> – Depuis le début de la crise sanitaire et économique, l’Irlande s’est montrée coopérative au niveau européen. Elle soutient les propositions faites dans le sens d’un renforcement de la solidarité et de la coopération européenne – l’Irlande a notamment été signataire d’une tribune en faveur de l’émission d’obligations souveraines européennes – ou encore « <em>coronabonds</em> ». De même, concernant le plan de relance européen, l’Irlande (et plus spécifiquement le ministère des finances irlandais dans le cadre de l’ECOFIN) a souligné l’importance de la coordination européenne et accueille favorablement les décisions prises ces dernières semaines, autant au niveau national qu’européen. Le ministre des Finances irlandais, Pascal Donohoe, accueille favorablement l'accord des ministres des finances des pays de la zone euro autour de la création d'un nouvel instrument d'aide (<em>Pandemic Crisis Support Instrument</em>) dans le cadre du mécanisme européen de stabilité (MES). L’Irlande considère que cet accord matérialise la solidarité au sein de l'Eurogroupe ainsi que sa capacité à réagir rapidement dans un contexte de crise. Pascal Donohoe a souligné qu'il s'agissait d'un filet de protection crédible pour la zone euro, par sa taille (2% du PIB pour chaque Etat Membre, soit au total plus de 240Mds€) et son accessibilité à tous les Etats Membre (critères du MES allégés pour la soutenabilité de la dette). Selon lui, l’Irlande ne devrait cependant pas y recourir. Il a souligné que l’Irlande pourrait solliciter des fonds de la Banque Européenne d'Investissement (mis à disposition pour financer directement les entreprises).</p>
<p><strong>Rendements souverains – </strong>Le 1er avril, la NTMA (homologue irlandais de l'AFT) a annoncé son calendrier pour le deuxième trimestre 2020, dans le contexte de la crise sanitaire.Après l'émission d'une nouvelle obligation en avril (syndication), la NTMA prévoit des adjudications en mai (14) et en juin (11). Elle estime que l'Irlande reste en bonne position pour se financer via l'emprunt. En effet, le rendement souverain à 10 ans demeure attractif et s'établit à 0,28% au 7 avril. Le taux souverain a cependant enregistré une hausse de 25 points de base en une semaine - il s'établissait à 0,031% le 31 mars. La NTMA a réalisé l’opération par syndication susmentionnée le 7 avril, émettant une obligation souveraine à maturité 7 ans (15 mai 2027, dénomination en euros) et permettant ainsi la levée de 6 Mds€. Le groupement des banques ayant permis la syndication est composé de: BNP Paribas, BofA Securities, Cantor Fitzgerald Ireland, Danske Bank, Goldman Sachs International Bank et JP Morgan. La NTMA avait précédemment réalisé l'émission d’une obligation souveraine de 1 Md€ à échéance 2029 pour un taux fixe historiquement bas de -0,15% le jeudi 12 mars.</p>
<p><strong>Analyse des mesures gouvernementales –</strong> Une analyse de l’ESRI (principal <em>think-tank</em> irlandais), datée du 8 avril, juge efficace le dispositif de soutien aux revenus des ménages mis en place par le gouvernement. L’ESRI constate que le paiement forfaitaire du chômage de 350€ par semaine dans le dispositif dédié semble être le dispositif qui contribue le plus au soutien des revenus. Selon les estimations de l’organisme, ce dispositif permettrait de limiter à 210 000 le nombre de personnes dont le revenu disponible baisse de plus de 20%. Ce nombre aurait été de 400 000 en application des règles préexistantes d’indemnisation du chômage. Cependant, l’analyse estime que la hausse du chômage entrainera un coût d’environ 800 M€ trimestre pour l’Etat pour chaque tranche de 100 000 personnes au chômage.</p>
<p> </p>
<h2>Secteur financier et assurances</h2>
<p><strong>Prêts hypothécaires </strong>– Selon les données publiées par la fédération irlandaise des banques et des paiements (<em>Banking & Payments Federation Ireland</em>, BPFI), le montant total des prêts hypothécaires accordés est en baisse de -4,5% en mars 2020 (en glissement annuel). L’encours total des prêts hypothécaires accordés en mars 2020 s’établit à 879Mds€, dont 463M € pour des primo-accédant. L’encours total des prêts accordés aux primo-accédant en mars 2020 est en diminution de -2,1% (glissement annuel). Selon les analystes du courtier irlandais <em>Davy Research</em>, l’incertitude concernant la santé financière de potentiels emprunteurs devrait impacter négativement la demande de prêts hypothécaires.</p>
<p><strong>Extension du moratoire pour les clients ayant contracté un prêt – </strong>Le moratoire de 3 mois accordé aux emprunteurs a été étendu à 6 mois. Entre la mise en place du moratoire le 18 mars et la fin du mois d'avril, les banques ont accordé plus de 65 000 suspensions des paiements pour des prêts hypothécaires et 22 000 pour des prêts accordés à des PME. Les acteurs du secteur financier ayant signé l'accord sont: les cinq principales banques de détail en Irlande (AIB, BoI, PTSB, Ulster Bank et KBC Ireland), Dilosk, Finance Ireland ainsi que les entreprises gestionnaires de prêts pour le compte de fonds d'investissement.</p>
<p><strong>Publications de la Banque Centrale d’Irlande – </strong>Deux études récemment publiées par la Banque Centrale d'Irlande (CBI) étudient l'impact économique des mesures sanitaires prises par le gouvernement en réaction à la pandémie. La première étude, analysant les données journalières des achats par carte bancaire et retraits de liquide, montre que le comportement de consommation des ménages s'est rapidement adapté aux différentes annonces faites par le gouvernement. En effet, à la fin du mois de mars, le montant quotidien des dépenses réalisées par carte bancaire avait diminué de -27% en comparaison avec le début du mois, de même que les retraits avaient presque été divisés par deux. L'étude estime que, suivant cette dynamique, le montant total des dépenses via carte bancaire et retraits pourrait être inférieur de -40% (-2,6Mds€) au chiffre observé en avril 2019. La seconde étude, réalisée en partenariat avec <em>Indeed</em> et qui se concentre sur les publications d'offres d'emploi, semble indiquer que les secteurs les plus touchés par une baisse des offres d'emploi sont ceux représentés comme les plus à risque dans le cadre d'un confinement strict - soit les secteurs du tourisme, de l'hôtellerie et restauration, du bien-être, de la construction et de la vente de détail. A titre d'exemple, les données indiquent une baisse de -75,9% entre le 3 avril 2020 et le 3 avril 2019 pour les offres d'emploi publiées et catégorisées dans le secteur du tourisme et de l'hôtellerie. L'étude montre aussi que l'Irlande, pays dont la part des secteurs les plus touchées par la crise sanitaire au sein de l'économie est relativement importante, semble être un des pays les plus affectés en termes d'opportunités d'emploi.</p>
<p><strong>Assurances – </strong>Pascal Donohoe, le ministre des finances, a organisé une téléconférence vendredi 17 avril avec <em>Insurance Ireland</em>, la fédération des assurances en Irlande, afin de rappeler la nécessité pour les assureurs de participer activement à la réponse coordonnée face à la pandémie. Le ministre a souligné l’engagement d’<em>Insurance Ireland</em> qui a publié des analyses permettant de clarifier notamment l’interprétation favorable des réclamations faites par les clients dont l'activité est touchée par l'épidémie. Cependant, des inquiétudes persistent car certains acteurs du secteur semblent refuser cette approche. Le ministre a également rappelé que le coût et la qualité de l'offre des produits d'assurance reste une priorité du gouvernement intérimaire et sera une priorité du futur gouvernement.</p>
<p>Selon le document de presse publié sur le site du ministère des finances irlandais, les points principaux abordés ont été: 1/ l'importance du rôle du secteur de l'assurance et de sa coordination avec les autres secteurs de l'économie, 2/ la reconnaissance des clarifications faites par <em>Insurance Ireland </em>concernant notamment une interprétation favorable des réclamations faites par les clients dont l'activité est touchée par l'épidémie, 3/ les inquiétudes concernant l'approche choisie par certains acteurs du secteur de l'assurance et qui pourrait affecter négativement la réputation du secteur, 4/ un appel par le ministre à la souplesse concernant les produits d'assurance automobile et 5/ un rappel que le coût et l'offre des produits d'assurance reste une priorité du gouvernement intérimaire et sera une priorité du futur gouvernement.</p>
<p>Par ailleurs, un article dans l'Irish Times mentionne que les réclamations de perte d'activité faites par les entreprises impactées par l'épidémie pourraient coûter entre 10 et 20Mds€ au secteur de l'assurance.</p>
<p><strong>Notation des banques irlandaises –</strong> L'agence de notation Standard & Poor's a dégradé la notation des banques irlandaises (passant de stable à "négative") en raison de craintes autour de la réémergence substantielle de prêts non performants (PNP) dans leur bilan. L’agence anticipe des pertes sur créances irrécouvrables des prêteurs irlandais du fait de la pandémie. Malgré le rebond de l'économie anticipé par l'agence et la résilience démontrée par le secteur bancaire irlandais, S&P s'inquiète des difficultés que pourraient rencontrer les banques irlandaises en matière de modèle opérationnel et de rentabilité (baisse des revenus et de la qualité des actifs). L'agence estime que l'économie irlandaise pourrait enregistrer une contraction du PIB de -5,5% en 2020, avant une croissance réelle de +5,5% en 2021.</p>
<p><strong>Exigences en fonds propres de la CBI –</strong> La banque centrale d'Irlande (CBI) devrait maintenir la suspension déjà annoncée de certaines mesures micro et macro-prudentielles jusqu’au premier trimestre 2021. La BCI a en effet assoupli ses exigences en fonds propres dès le mois d'avril 2020 en réponse à la crise sanitaire afin que les banques irlandaises puissent jouer leur rôle de financement de l'économie. La suspension du coussin contra-cyclique (CCyB) a notamment permis de débloquer environ 940Mds€. Si les banques irlandaises font un usage total des fonds mis à disposition par la suspension de la CCyB, leur capacité de prêts pourrait aller de 10 à 16 Mds€, selon la CBI.</p>
<p> </p>
<h2>Entreprises</h2>
<p><strong>Utilisation du fonds d’aide gouvernemental par les PME – </strong>Actualisation des montants versés aux entreprises : en une semaine les montants versés ont doublé, passant de 10M€ à 20,5M€. Au 23 avril, 11,5 M€ ont été attribués aux entreprises sous forme de prêts à taux bonifiés (SBCI COVID-19 <em>Working Capital Scheme</em>). 4,2 M€ ont été versés aux microentreprises au titre du dispositif de prêt dédié. Et autour de 4,8 M€ ont été attribués aux entreprises pour leur permettre de bénéficier de services de consultant afin de procéder à une analyse de leurs activités, de définir une stratégie de résilience à la crise économique et de se former.</p>
<p><strong>Inquiétudes concernant l’accès des PME aux liquidités nécessaires –</strong> La Banque centrale irlandaise (CBI) a publié une étude le 23 avril relative aux besoins en liquidités des PME irlandaises. La CBI estime que ces besoins, hors agriculture, seraient compris entre 2,4Mds€ et 5,7Mds€ en fonction des hypothèses retenues, si leurs revenus sont presque nuls pendant trois mois. Le montant nécessaire dépend en particulier de l’évolution des aides gouvernementales en faveur du revenu des ménages. Ces dernières ont permis d’alléger les charges des entreprises en matière de personnels. Les PME emploient environ 1 million de salariés, soit 68,4% de l’emploi total.</p>
<p><strong>Plan de relance proposé par la BPFI – </strong>L'association des banques irlandaise (BPFI) appelle le gouvernement à mettre en place un plan qui permettrait de garantir jusqu'à 90% des emprunts contractés par les PME afin de soutenir la reprise de l'économie irlandaise. L'association a publié son programme pour le redressement de l'économie dans lequel elle souligne notamment que les besoins des PME irlandaises en matière de financement s'établiraient entre 6 et 8 Mds€ (si elles devaient toutes faire appel à une aide supplémentaire pour assurer la liquidité de leurs activités).</p>
<p><strong>Sondage du CSO –</strong> Selon un sondage publié par le CSO, homologue irlandais de l’Insee, près d’un quart des entreprises irlandaises (23,3%) ont décidé de cesser leurs activités commerciales en réaction à la crise sanitaire. Le sondage recoupe les réponses de 3000 entreprises irlandaises et couvre la période du 13 mars au 19 avril. Le CSO note ainsi que : 69% des entreprises sondées ont mis en place une forme de télétravail ; 34,6% des entreprises sondées ont permis à leurs employés de s’arrêter temporairement de travailler, alors que 32% ont diminué les heures de travail. Enfin, presque la moitié des entreprises sondées ont fait appel au plan d'aide mis en place par le gouvernement (<em>Revenue Temporary COVID19 Wage Subsidy</em>).</p>
<p><strong>Demande de coordination entre la République d’Irlande et l’Irlande du Nord –</strong> L'Ibec (équivalent irlandais du Medef) et son homologue britannique ont adressé au premier ministre irlandais (Taoiseach), Léo Varadkar, une lettre pour demander la coopération et la coordination des mesures entre Dublin et Belfast, soulignant que la divergence en matière de politiques publiques pourrait aggraver la crise sanitaire et économique. Les deux groupes ont mis l'accent sur l'intégration des chaines d'approvisionnement entre les deux parties de l'île, intégration particulièrement élevée pour le secteur pharmaceutique et le secteur agricole.</p>
<div class="focus">
<p style="color: #ffffff; text-align: center;"><span style="text-decoration-line: underline;"><strong>Chiffre du mois</strong></span></p>
<h2 style="color: #ffffff; margin-top: 0px; text-align: center;"><strong>-4,2</strong></h2>
<p>Il s’agit de la baisse, exprimée en pourcentage, des émissions de dioxyde de carbone (CO2) dues à la consommation d’énergie (combustion de combustibles fossiles - principalement pétrole et produits pétroliers, charbon, tourbe et gaz naturel) en Irlande entre 2018 et 2019. Selon les données publiées le 6 mai par Eurostat (institut européen de la statistique), l’Union Européenne a en moyenne enregistré en 2019 une baisse de -4,3% des émissions de CO2 générées par la consommation d’énergie, par rapport à 2018 (en glissement annuel). Avec une diminution de -4,2%, l’Irlande se positionne ainsi dans la moyenne des pays de l’Union Européenne. L’Estonie enregistre la plus forte baisse (-22,1%) suivie par le Danemark (-9,0%) et la Slovaquie (-8,9%). Le Luxembourg voit quant à lui ses émissions de CO2 dues à la consommation d’énergie augmenter de +7,5%. Enfin, la France enregistre une baisse de -2,0%, la plaçant ainsi en deçà de la moyenne européenne.</p>
<p> <img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="Chiffre mois" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/d4903741-399b-4291-b801-df6feae637c2" alt="Chiffre mois" width="506" height="428" /></p>
</div>
<h2 style="color: #333333; margin-top: 48px; text-align: justify;">Evolution des indicateurs macroéconomiques</h2>
<p><strong>Tableau mensuel</strong></p>
<p> <img class="marge" title="mensuel" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/a392b1db-02c8-481a-bdfe-f5a3ba72a14b" alt="mensuel" /></p>
<p><strong>Tableau annuel</strong></p>
<p><img class="marge" style="display: block; margin-left: auto; margin-right: auto;" title="annuel" src="/Articles/a8df12d4-1b4a-4028-be8d-4046171ae604/images/2a32b9f7-a92e-479f-b88d-e6f8243f202d" alt="annuel" /></p>
<p style="text-align: center;"> </p>